18 juin 2024
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Euro 2024 : Allemagne, France, Angleterre, Portugal, Espagne… 5 prétendants pour un titre

La 17e édition du championnat d’Europe des nations s’ouvre vendredi 14 juin à Munich avec l’affiche du match d’ouverture, Allemagne-Écosse, à 19h TU. Parmi les 24 pays engagés dans cet Euro 2024, cinq se présentent avec le costume de favori au titre. 

Trois ans après l’Euro 2020 reporté à 2021 en raison de la pandémie de Covid-19, le grand rendez-vous continental revient à une formule plus classique. Plus de décalage et plus de phase finale à travers toute l’Europe. Cette année, le championnat d’Europe des nations se tient en Allemagne, une première depuis 1988, dans ce qui était alors l’Allemagne de l’Ouest.

Depuis 2016, ce ne sont plus 16, mais 24 nations qui sont qualifiées pour la phase finale. Vingt-quatre engagés au 14 juin, mais le 14 juillet, à Berlin, un seul pays soulèvera le trophée. Avant le début de l’Euro 2024, focus sur les cinq favoris.

L’Allemagne doit relever la tête

Honneur au pays organisateur, favori sous pression. La Nationalmannschaft ne peut plus se permettre de passer à côté. Championne du monde en 2014 puis demi-finaliste de l’Euro 2016, l’Allemagne enchaîne depuis les claques : éliminations au premier tour des Coupes du monde 2018 et 2022, ainsi qu’en huitièmes de finale de l’Euro 2020. Les Allemands ont largement perdu de leur superbe. Des mauvais résultats indignes d’un pays au palmarès fourni et pas habitué à pareils revers.

À domicile, l’Allemagne ne peut tolérer une nouvelle contre-performance. Après 15 années de règne de Joachim Löw, puis deux années compliquées avec Hansi Flick et un court intérim de Rudi Völler, le jeune Julian Nagelsmann (36 ans) a pris le poste de sélectionneur en septembre 2023 et ravivé l’espoir. Il a convaincu l’expérimenté Toni Kroos de sortir de sa retraite pour un dernier tour. Avec des cadres comme Manuel Neuer, Antonio Rüdiger et İlkay Gündoğan, ainsi que des jeunes talents comme Jamal Musiala et Florian Wirtz, la Mannschaft a des forces à faire valoir. Mais elle n’a surtout pas le droit à l’erreur.

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La France a soif de consécration

Il avait déjà quasiment tout gagné en tant que joueur. Devenu manager, Didier Deschamps a ajouté une Coupe du monde à son copieux palmarès, devenant l’un des rares hommes à avoir soulevé le trophée suprême en tant que joueur et en tant que sélectionneur. Mais l’Euro, remporté en 2000 peu avant sa retraite internationale, lui a échappé deux fois depuis qu’il dirige l’équipe de France.

Finaliste malheureux chez eux en 2016, les Bleus ont vécu une sortie de route inattendue lors du dernier Euro en huitièmes de finale contre la Suisse. Le capitaine Kylian Mbappé, qui a échoué lors du tir au but crucial face aux Helvètes, ne l’a sans doute pas oublié.

Champions du monde 2018 et vice-champions du monde en titre, les Français sont des aspirants désignés au sacre. Ils ne s’en cachent pas et assument leur statut et leur ambition.

Mais s’ils sont d’ordinaire au rendez-vous lorsque la compétition commence, quelques doutes les accompagnent. Il s’agira du premier grand tournoi depuis longtemps sans les tauliers Hugo Lloris et Raphaël Varane, retraités. Kylian Mbappé sort lui de quelques mois en demi-teinte et les Bleus n’ont pas brillé lors des derniers matchs amicaux.

La route vers une victoire le 14 juillet, le soir de la fête nationale, ne sera pas simple.

L’Angleterre rêve d’y arriver enfin

Pour un pays qui se revendique comme l’inventeur du football moderne – c’est en tout cas lui qui le codifia –, c’est peu dire que ce sport le fait souffrir au niveau international.

L’Angleterre ne compte qu’une Coupe du monde, gagnée à domicile en 1966. Il y a trois ans, dans son antre de Wembley, la sélection anglaise, qui croyait mettre enfin la main sur l’Euro, s’est inclinée en finale contre l’Italie aux tirs au but. Un crève-cœur et un échec de plus, mais aussi un signe des progrès des Three Lions, demi-finalistes du Mondial 2018.

Un an après l’Euro, ils se hissaient jusqu’en quarts de finale du Mondial au Qatar, battus par des Français plus réalistes.

Bref, l’Angleterre progresse et s’installe parmi les favoris. La revoilà impatiente de montrer que ses atouts qui brillent en clubs peuvent en faire de même avec la sélection.

Toujours conduite par le sélectionneur Gareth Southgate, l’équipe d’Angleterre s’avance avec un groupe mêlant jeunesse et expérience. Illustration en attaque avec les pépites Phil Foden, Bukayo Saka et le maître à jouer du Real Madrid Jude Bellingham, en soutien au meilleur buteur de l’histoire de la sélection, Harry Kane (63 buts en 90 capes).

Les Anglais ont des moyens et de l’ambition ; reste à accorder tous ces atouts pour aller au bout. Enfin.

L’Espagne, un renouveau à confirmer

Il paraît loin, le temps de l’hégémonie espagnole. Championne d’Europe en 2008 et 2012, championne du monde en 2010, la Roja était alors injouable.

Mais les lauriers se sont flétris ensuite et l’Espagne a connu des déconvenues cuisantes, comme si le crépuscule de l’ère des Casillas, Xavi, Xabi Alonso et autres Iniesta signait la fin d’un âge d’or. L’équipe nationale avait besoin de se réinventer et de permettre l’éclosion de nouveaux talents issus de son riche vivier.

Une nouvelle page s’est ouverte et les Espagnols aspirent à des lendemains meilleurs.

Luis De La Fuente a succédé au bouillant Luis Enrique en tant que sélectionneur et a redonné de l’allant à la Roja, qui a remporté la Ligue des nations 2023 et a réalisé un beau parcours dans les éliminatoires de l’Euro (7 victoires, une défaite).

Le groupe hétérogène affiche une moyenne d’âge de 27 ans, et si Gavi est absent, car blessé, les jeunes Pedri (21 ans) et surtout Lamine Yamal (16 ans) sont bien là, ainsi que le capitaine Alvaro Morata et le moteur Rodri. Demi-finaliste du dernier Euro, l’Espagne ne vient pas pour faire de la figuration.

Attention tout de même aux possibles dégâts dans un groupe B très relevé avec la Croatie, l’Italie et l’Albanie.

Le Portugal, un candidat sérieux emmené par le vétéran Ronaldo

Les éliminatoires de l’Euro 2024 ont été une promenade de santé pour le Portugal. Certes, le groupe J n’était pas le plus compliqué, avec la Slovaquie comme principal adversaire. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les Portugais ont réalisé un carton plein avec 10 victoires en 10 matches, la meilleure attaque (36 buts marqués) et la meilleure défense (2 buts encaissés). Roberto Martinez, le technicien arrivé sur le banc début 2023 pour succéder à Fernando Santos, a entre les mains une équipe en confiance et gorgée de talents.

À toutes les lignes, la Seleçao dispose de joueurs de tout premier plan. Martinez en est même contraint à faire des choix compliqués. Rien que dans le secteur offensif, le sélectionneur doit trancher entre Bruno Fernandes, Bernardo Silva, Vitinha, João Félix, Diogo Jota, Rafael Leao, Gonçalo Ramos… et bien sûr Cristiano Ronaldo.

 À 39 ans, « CR7 » est toujours là, regonflé à bloc dans ce nouveau Portugal après une Coupe du monde 2022 où il avait perdu sa place de titulaire sous Santos. Pour un compétiteur pareil avide de records, il est risqué de parler de dernière compétition.

Mais il est fort possible que cet Euro, son sixième personnel, vingt ans après le premier à domicile, soit son dernier. Champion d’Europe en 2016, Cristiano Ronaldo se verrait bien ajouter une deuxième coupe à son incroyable palmarès avant de possibles adieux.

Euro 2024 : les outsiders

Tenante du titre, l’Italie arrive sans certitudes à cet Euro. La Squadra Azzurra n’est pas parvenue à se qualifier pour la Coupe du monde 2022, après avoir déjà manqué celle de 2018. Elle a aussi eu du mal à se qualifier pour cet Euro en arrachant son billet de justesse. Méfiance quand même car les Italiens sont capables de se transcender en compétition.

La Croatie, elle, pourra compter une dernière fois sur son maître à jouer, Luka Modric (38 ans). Mais pour quels résultats ? Car si les Croates ont déjà brillé plusieurs fois en Coupe du monde (3e place en 1998 et 2022, vice-champions du monde en 2018), le Championnat d’Europe leur est historiquement moins favorable, avec un quart de finale en 1996 et un autre en 2008 comme meilleures performances.

Souvent citée parmi les prétendants au titre, à l’Euro comme à la Coupe du monde, mais jamais allée au bout (3e du Mondial 2018), la Belgique serait-elle plus performante si elle n’avait pas le costume de favori ? Avec la retraite d’Eden Hazard, les Diables rouges pourraient paraître moins forts.

Mais il y a toujours dans leurs rangs des talents reconnus, dont bien sûr le capitaine Kevin De Bruyne. L’attaque belge regorge toujours de joueurs dangereux, mais l’interrogation principale se situe dans la cage : longtemps blessé cette saison, Thibaut Courtois n’a pas été retenu, et le sélectionneur, Domenico Tedesco, va faire confiance à Matz Sels.

Et quid des Pays-Bas ? Les Oranje sont, comme souvent, en reconstruction. Ronald Koeman est revenu au poste de sélectionneur et n’a pas encore réussi à dégager une équipe définie et forte de son groupe.

Les Néerlandais comptent toujours des joueurs de talent dans leurs rangs – Nathan Aké, Virgil van Dijk, Matthijs de Ligt, Xavi Simons, Memphis Depay, Cody Gakpo… – mais vont devoir faire Frenkie de Jong, blessé et forfait.

RFI

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