5 mai 2024
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La pandémie Covid-19 : si j’étais président…

TRIBUNE

La pandémie Covid-19 : si j’étais président…

Si j’étais président, je modifierais promptement avant que se soit trop tard le plan national de lutte contre la Covid-19 en prenant plusieurs nouvelles dispositions adaptées à notre situation économique et à nos réalités sociales dans le but d’arrêter la propagation de cette maladie tout en évitant l’aggravation de la faillite dans tous les secteurs.

Dès l’apparition dans notre pays  des premiers cas de cette grave maladie, qui avait déjà fait à ce moment-là des hécatombes en Chine et dans de nombreux pays de la rive européenne  de la méditerranée, les pouvoirs publics ont pris, par mesure de prudence, une série de décisions après avoir fermé à temps, quelques jours auparavant, tous les établissements de l’enseignement et de la formation professionnelle et tous les lieux de rassemblement.

Un confinement total dans la wilaya de Blida et partiel dans d’autres wilayas avait été également instauré. C’est ce qui nous a évité la catastrophe. Depuis le premier jour de ce mois du Ramadhan, la wilaya de Blida est soumise à un confinement partiel de 14h00 à 07h00 du matin, neuf(09) autres wilayas de 17h00 à 07h00 du matin et le reste des wilayas du pays de 19h00 à 07h00 du matin.  

Si j’étais président, je commencerais par réduire la durée du confinement pour ne laisser qu’un confinement nocturne de 19h00 à 07h00 du matin sur tout le territoire national. C’est urgent parce que le confinement total ou le confinement partiel durant une partie de la journée dans notre pays où l’activité économique est très fragile,  où une grande partie des emplois sont précaires et informels conduit sûrement vers la déconfiture. Surtout avec les prix du pétrole qui continuent de s’effondrer, nous ne pouvons pas nous permettre de mettre à l’arrêt tout le pays. Cela pour les graves conséquences sur le plan économique d’une part. 

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D’autre part, le confinement à partir de 14h00 ou de 17h00 heures, surtout en ce mois du Ramadhan durant lequel les citoyens fréquentent plus les marchés et tous les points de vente, risque aussi d’aggraver la dissémination du coronavirus et de toutes les maladies contagieuses ; les citoyens dont la très grande majorité sont actuellement inactif sortent à partir de 11 heures et doivent commencer à rentrer aux environs de 13h00 ou de 16h00 selon le régime de confinement auquel leur wilaya de résidence est soumise. Et par conséquent ils sont contraints  de ne pas respecter les mesures de prévention quand ils ne les oublient pas à cause de la précipitation due au manque du temps. Même les commerçants et les vendeurs affairés à servir leurs clients et soucieux de vendre leur marchandises n’ont  pas le temps pour faire respecter ces mesures. Des rassemblements et des bousculades sont ainsi provoqués surtout dans les marchés, les épiceries, les superettes et tous les magasins ainsi que dans les postes et les banques.

 Si j’étais président, tout en prescrivant des mesures de prévention sanitaires rigoureuses que les services compétents doivent définir, j’autoriserais les citoyens à sortir et à travailler de sept heures du matin jusqu’à dix-neuf heures pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins et aux besoins de leurs familles. Pour leur donner plus de temps afin de faire leurs achats et régler leurs affaires dans la sérénité ; et ainsi éviter leur regroupement et leur concentration au même moment aux mêmes endroits. Et je veillerais à ce que les produits de large consommation soit effectivement disponibles pour éviter aux citoyens des déplacements qu’ils font pour leur recherches et les bousculades dans les magasins.        

Si j’étais président, je n’accepterais pas que mes conseillers me suggèrent des bricoles qui, au lieu de stopper la pandémie vont l’aggraver tout en précipitant l’aggravation de la crise multidimensionnelle et qui nous conduirait inexorablement des désastres. Ne dit-on pas, à juste titre d’ailleurs, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs ? 

 Si j’étais président, je n’accepterais pas que mes ministres et mes conseillers, à cause de leur incompétence ou leur déphasage avec la réalité du pays, viennent le matin me suggérer d’appliquer chez nous ce qu’ils ont vu la veille sur les chaînes de télévisions étrangères.

Ceux qui tenteraient de le faire, je les révoquerais sur le champ. Je choisirais mes ministres et mes conseillers non pas selon leur diplômes uniquement mais aussi selon leurs compétences et leur connaissance de nos réalités. Avoir un diplôme ne veut pas forcément dire être compétent. Je veillerais aussi à ce qu’ils se mettent les masques et les bavettes de protection correctement surtout le premier ministre et le ministre de la santé. Ils doivent couvrir et leurs bouches et leurs nez, sinon les enfants et  les personnes qui ne savent pas prennent exemple sur eux et seront induits en erreur. Si des hauts responsables se mettent maladroitement les masques de protection lors de leurs apparitions, les citoyens penseront que cette épidémie n’est qu’une foutaise.    

Si j’étais président, j’ordonnerais à toutes les administrations et à tous les organismes publics qui, sous le prétexte d’éviter les contacts, ont trouvé en cette maladie une aubaine pour réduire les horaires du travail et les journées de réception quand ils ne ferment pas complètement, d’ouvrir leurs portes plus que d’habitude. Je leur ordonnerais d’ouvrir de huit heures du matin jusqu’à dix-sept heures pour permettre aux citoyens de s’y rendre dispersés. Les banques, les postes, les mairies et tous les organismes qui accueillent les citoyens doivent en ces circonstances particulières consentir le sacrifice d’ouvrir et travailler plus, tout en prenant toutes les mesures nécessaires pour préserver la santé des employés et des citoyens qui s’y rendent.

 Si j’étais président, je rendrais le port des masques et l’espacement entre les personnes obligatoires dans les transports et tous les lieux publics pour que les personnes contaminées ne contaminent pas les autres en les postillonnant. Et j’interdirais jusqu’à la fin de la pandémie les fêtes et les cérémonies collectives. Si les masques ne sont pas disponibles, les citoyens doivent les fabriquer eux-mêmes leurs propres masques.  

Si j’étais président, je veillerais à ce que le confinement nocturne soit rigoureux parce que les regroupements inutiles de citoyens durant la nuit juste pour passer le temps et discutailler sont les plus dangereux et plus propices aux contaminations.  J’autoriserais les journalistes de circuler, dans le cadre de leur noble mission de nous informer,  pour se rendre où ils veulent et quand ils veulent. 

Auteur
Abdelhak Amar

 




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