2 mai 2024
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Le FFS dénonce « l’aggravation des mesures répressives » en Algérie

TRIBUNE

Le FFS dénonce « l’aggravation des mesures répressives » en Algérie

Le Front des forces socialistes a rendu public un communiqué dans le cadre de la journée internationale de la liberté de la presse.

Le FFS attache une grande importance à la commémoration de cette Journée Mondiale de la liberté de la presse car elle permet de rappeler à nos concitoyens que la défense  de cette liberté nous protège des dérives autoritaires et des violations de nos droits fondamentaux.

En démocratie, la liberté de la presse est considérée comme une pierre angulaire des droits de la personne et comme une assurance que les autres droits seront respectés. Elle favorise la transparence et une bonne gouvernance et représente, pour la société, la garantie que régnera une véritable justice. La liberté de la presse est le pont qui relie la compréhension et le savoir. Elle est essentielle à l’échange d’idées entre les nations et les cultures, qui est lui- même une condition menant à une compréhension et à une coopération durables.

Un bref historique sur l’origine africaine de cette Journée

Cette Journée mondiale de la liberté de presse a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1993 après la tenue du Séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste.

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Ce séminaire s’est déroulé à Windhoek (Namibie) en 1991, et a conduit à l’adoption de la Déclaration de Windhoek sur la promotion de médias indépendants et pluralistes.

La Déclaration de Windhoek exigeait l’établissement, le maintien et la promotion d’une presse pluraliste, libre et indépendante et mettait l’accent sur l’importance d’une presse libre pour le développement et la préservation de la démocratie au sein d’un État, ainsi que pour le développement économique. La Journée mondiale de la liberté de presse est célébrée le 3 mai de chaque année, date à laquelle la Déclaration de Windhoek a été adoptée.

Même si l’on célèbre depuis 1993 la Journée mondiale de la liberté de presse, celle-ci s’enracine encore plus loin dans l’histoire des Nations Unies. En effet, il est stipulé, dans l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 que : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

La célébration de cette journée dans le monde

Dans le monde entier, le 3 mai est devenu l’occasion d’informer le public à propos des violations du droit à la liberté d’expression et le moment de se rappeler que plusieurs journalistes risquent la mort ou la prison en transmettant la nouvelle aux gens.

Cette année, le thème de cette Journée mondiale est « journalisme sans crainte ni complaisance ». Ce thème vient à point nommé célébrer le travail de celles et ceux qui se dressent pour la liberté de l’information, pour l’indépendance d’une presse qui dit et interroge les faits.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), qui coordonne chaque année les activités qui soulignent le 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de presse, c’est :

  • une journée d’action, qui favorise et permet de mettre sur pied des initiatives qui visent la défense de la liberté de la presse.
  • une journée d’évaluation, afin de dresser le portrait de la liberté de la presse à travers le monde.
  • une journée de rappel, qui permet de rappeler aux États le respect des engagements qu’ils ont pris envers la liberté de la presse.
  • une journée d’alerte, pour alerter le public et accroître la sensibilisation à la cause de la liberté de la presse.
  • une journée de réflexion, pour stimuler le débat parmi les professionnels des médias sur les problèmes qui touchent la liberté de la presse et l’éthique professionnelle.
  • une journée commémorative en mémoire des journalistes qui ont perdu la vie pendant qu’ils exerçaient leur profession.
  • une journée d’appui envers les médias qui sont victimes de mesures qui entravent la liberté de la presse ou qui visent à l’abolir.

Le FFS souscrit à ces objectifs et appelle toutes les forces politiques et  les acteurs de la société civile dans notre pays à faire de cette commémoration une  journée d’action, d’évaluation de la liberté de la presse,  du respect des engagements par l’Etat, d’alerte et de sensibilisation des citoyens, de réflexion pour stimuler les débats sur l’éthique professionnelle, de recueillement à la mémoire des journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession et d’appui aux médias victimes de mesures qui entravent leur liberté.

La gouvernance en Algérie à contre courant des libertés

Alors que la pandémie de Covid-19 nous fait basculer dans l’inquiétude et l’incertitude, l’information libre nous est essentielle pour faire face à la crise, la comprendre, la penser et la surmonter, la gouvernance algérienne par essence autoritaire  se positionne carrément à contre courant de la promotion des libertés en général et de la liberté de la presse en particulier.

Comment ne pas s’insurger contre les atteintes incessantes aux libertés individuelles et collectives de notre peuple, contraires au droit et à  l’évolution démocratique des sociétés dans le monde, que la révolution populaire du 22 février 2019 a rappelées en exigeant le respect de la liberté d’expression, de la liberté d’opinion et du  libre exercice de la profession de journaliste.

Comment ne pas interpeller l’Etat sur  le respect du combat et des sacrifices des martyrs de la révolution et de la démocratie, pour l’avènement d’une Algérie libre et démocratique, que la Déclaration du 1er Novembre et la Plateforme de la Soummam a sacralisée, et sur son devoir patriotique d’honorer  leur mémoire en protégeant jalousement les libertés de nos concitoyens.

Comment ne pas rappeler à l’Etat ses engagements internationaux sur la liberté de la presse, en particulier la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qu’il est censé honorer, notamment son article 19 qui dit que « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions, celui de chercher, de recevoir et de répandre , sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit »

Notre questionnement est légitime lorsqu’on assiste ces derniers temps à la violation manifeste de ces libertés, notamment :

– L’aggravation des mesures répressives pour faire taire les voix politiques, syndicales, médiatiques et citoyennes qui luttent pacifiquement pour un changement radical dans le pays et pour rompre définitivement avec les pratiques autoritaires du pouvoir.

– La recrudescence manifeste des atteintes et entraves à l’exercice journalistique et l’instrumentalisation des leviers, sécuritaire, législatif et judiciaire du pouvoir, pour réduire au silence toutes les voix discordantes.

– L’adoption expéditive par un parlement illégitime du nouveau code pénal, visant à criminaliser la liberté de la presse, qui traduit  les visées pernicieuses des décideurs du pays à neutraliser les canaux de communication de  la révolution populaire qui manifeste pour la fin d’un régime liberticide.

– La mise en œuvre d’un nouveau dispositif de dissuasion fait de  persécution, d’intimidation, de censure et d’arrestations de  journalistes, pour faire cesser toute expression libre.

Face ce constat accablant, le Front des forces socialistes

– Salue le courage des journalistes qui continuent malgré l’hostilité du régime et les contraintes du métier à braver les interdits et à exercer honnêtement leur profession ;

 – Dénonce énergiquement le maintien en détention des journalistes de manière abusive et arbitraire et exige leur libération immédiate ;

– Met en garde  le système contre toute tentation de  faire main basse sur l’un des acquis de la révolution populaire, à savoir la liberté  d’expression et le droit d’informer sans entraves et sans restrictions les citoyens ;

– Exprime une solidarité sans faille à la famille du journalisme et l’assure de son engagement résolu à défendre la liberté de la presse, au cœur de notre combat pour instaurer un Etat de droit, démocratique et social qui garantit cette liberté.

 Le combat continue !

 Premier Secrétaire National

Dr Hakim Belahcel

 




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