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dimanche 21 septembre 2025
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Saïd Bouhadja débarqué : imbroglio à la tête de l’Assemblée

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Crise à l’APN

Saïd Bouhadja débarqué : imbroglio à la tête de l’Assemblée

Le député du parti du Front de libération national (FLN), Mouad Bouchareb, a été élu ce mercredi président de l’Assemblée populaire nationale en remplacement de Saïd Bouhadja. Mais l’opposition a boycotté la séance d’aujourd’hui, considérant cette élection comme illégale, tout comme le président sortant.

Mouad Bouchareb a été élu nouveau président de l’Assemblée populaire nationale lors d’un vote à main levée en séance plénière. Il était l’unique candidat à ce poste. En plus de son parti, le FLN, il était également soutenu par les 100 députés du Rassemblement national démocratique (RND), le parti du Premier ministre Ahmed Ouyahya, ainsi que trois autres formations de la majorité présidentielle.

Or, selon la Constitution algérienne, seules trois conditions permettent la destitution du président de l’Assemblée populaire nationale : un décès, une incapacité ou une démission. En l’absence d’une de ces trois raisons, le poste de président de l’APN n’était donc pas vacant.

Le président de l’Assemblée Saïd Bouhadja refuse par conséquent de démissionner et se considère comme étant légitime à son poste car la procédure n’a pas été respectée. Elle ne tient compte ni de la Constitution ni du règlement intérieur de l’Assemblée.

Avec deux présidents à la tête de son Assemblée, le premier élu en 2017 et le second mercredi 24 octobre, l’Algérie risque de se trouver face à une nouvelle crise politique. Selon des observateurs, si le problème persiste, il conduira probablement à une dissolution de l’APN.

L’opposition dénonce une lutte politique entre clans du pouvoir et une atteinte aux institutions. Elle menace de saisir le Conseil constitutionnel et lie cette crise à la succession du président Bouteflika. Cette crise dangereuse et inédite dure depuis fin septembre. Les députés hostiles à Saïd Bouhadja mettent en avant la mauvaise gestion de l’ancien président de l’Assemblée.

Auteur
RFI

 




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Saïd Bouhadja destitué, Mouad Bouchareb élu, et après ?

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DECRYPTAGE

Saïd Bouhadja destitué, Mouad Bouchareb élu, et après ?

Le président de l’APN, Saïd Bouhadja, a été destitué et son successeur, Mouad Bouchareb, intronisé au perchoir. Mais ce n’est pas fini, cette rocambolesque opération n’étant que le prélude de choses sérieuses qui vont bientôt commencer.

Un clan plus puissant qu’un autre a gagné la bataille de la destitution du président de l’APN, certes, mais tout porte à croire que la guerre sera longue et que l’enjeu demeurera soigneusement caché au commun des Algériens, jusqu’au bon moment. Du coup, tout le monde se demande de quoi sera faite la prochaine étape.

Dans la rue, les spéculations vont bon train, et chacun y va de ses propres prévisions, pas forcément objectives. D’aucune soutiennent mordicus que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, est en train de créer une situation à même de lui permettre de se maintenir au pouvoir sans passer par des élections présidentielles « normales ».

Abdelaziz Bouteflika aurait besoin, selon eux, d’un temps additionnel pour terminer tous ses projets, dont celui qui lui tient à cœur, la grande mosquée d’Alger, mais pas seulement. Il voudrait aussi envoyer à la retraite d’autres gradés pour avoir la mainmise sur une succession qui s’annonce problématique.

L’enjeu semble être de taille, et le temps presse. Sinon, les députés de la majorité parlementaire n’auraient jamais osé franchir le pas, celui de cadenasser, au su et au vu du monde entier, la porte d’entrée du siège de l’assemblée populaire nationale.

Autres temps, autres mœurs. Par le passé, c’est à Ahmed Ouyahia qu’on faisait appel pour les sales besognes. Dorénavant, c’est aux députés de la majorité parlementaire qu’incombera cette tâche, apparemment. Ils doivent bien mériter le salaire mirobolant qu’on leur donne !

Ne pouvant dire non pour les raisons citées plus haut, ces députés seront donc capables du pire, comme par exemple devenir des avaleurs de grosses couleuvres. Leurs prédécesseurs n’ont-ils pas violé la constitution en faisant sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels, avant de lui redonner une seconde virginité en rétablissant à deux le nombre de mandats ?

Maintenant, les Algériens retiennent leur souffle et attendent avec impatience de connaître la mission spéciale qu’on confiera au nouveau président de l’APN, Mouad Bouchareb, et à ses troupes. Une mission impossible ? Attendons pour voir !

Auteur
Ahcène Bettahar  

 




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RSF dénonce une vague d’arrestations de journalistes algériens

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MEDIA

RSF dénonce une vague d’arrestations de journalistes algériens

Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé dans un communiqué rendu public jeudi 25 octobre l’arrestation des journalistes et des éditeurs de presse électronique algeriens, Abdou Semmar, Adlène Mellah et Merouane Boudiab entre les 22 et 24 octobre 2018. Les trois journalistes ont été présentés jeudi 25 octobre devant le tribunal pénal de Said Hamdine et le tribunal correctionnel Abane Ramdane et placés en détention provisoire dans la même journée.
 

Le journaliste et rédacteur en chef d’AlgériePart Abdou Semmar ainsi que son collaborateur Merouane Boudiab ont été arrêtés le 23 octobre à Alger par la gendarmerie nationale.

Le directeur des médias en ligne Algérie Direct et Dzairpresse Adlène Mellah a, quant à lui, été interpellé au soir du lundi 22 octobre 2018.

Selon RSF, ces arrestations font suite à un dépôt de plainte en diffamation par Anis Rahmani le directeur d’Ennahar TV pour des articles qu’il a jugés diffamatoires parus il y a quelques semaines dans AlgériePart et Dzair Presse. Abdou Semmar et Adlene Mellah sont depuis détenus par la brigade de gendarmerie de Ben El Jedid à Alger et Merouane Boudiab a quant à lui été relaché. Ils comparaissent aujourd’hui devant le tribunal pénal de Said Hamdine et le tribunal correctionnel Abane Remdane. Les avocats des journalistes ont été jusque-là interdits de les voir.

Selon RSF, “aucun journaliste ne devrait se retrouver en prison pour des faits de diffamation, déclare Souhaieb Khayati directeur du bureau Afrique du Nord de RSF ». « Est ce comme cela que les autorités célèbrent la journée nationale de la presse ? En arrêtant les journalistes ? », s’interroge l’ONG. 

RSF a qualifié leur interpellation d’une grave atteinte à la liberté de l’information, elle demande leur libération immédiate.

Faut-il le rappeler que, Adlene Mellah et son rédacteur en chef Khelaf Benhadda ont déjà été arrêtés et détenus en juin dernier pour avoir couvert l’affaire de la saisie de 701 kg de cocaïne, ils sont toujours sous contrôle judiciaire.

L’Algérie est 136e place au classement mondial de la liberté de la presse 2018, ajoute RSF

Auteur
La rédaction

 




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Affaire du journaliste Abdou Semmar et Merouane Boudiab : le vrai du faux

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MEDIA

Affaire du journaliste Abdou Semmar et Merouane Boudiab : le vrai du faux

Les deux journalistes du site Algeriepart, Abdou Semmar et Merouane Boudiab, ont été placé, ce jeudi après-midi, en détention provisoire à la prison d’El Harrach, comme nous l’avons rapporté dans notre précédent article.
 

Selon une déclaration de son avocat Me Zakaria Benlahreche à notre confrère TSA, Abdou Semmar est poursuivi pour diffamation par voie de diffusion, menaces et atteinte à la vie privée des gens, selon la même source contrairement à ce qui diffusé dans la chaîne Ennahar TV et le journal en ligne Alg24 qui ont affirmé que les deux journalistes sont poursuivis pour chantage et extorsion de fonds à l’encontre de personnalités et d’hommes d’affaires.

«Mon client était choqué et ne savait pas ce qui lui arrivait», a témoigné son avocat auprès de Tsa.

Jeudi en fin de journée, l’avocat de Semmar n’avait toujours pas eu accès au dossier et ne savait sur quelles bases son client a été arrêté. Ils doivent à nouveau comparaître le 8 novembre devant le tribunal de Bir Mourad Raïs.

Auteur
La rédaction

 




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Le FFS apporte son soutien à son fédéral El-Hachemi Litim

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Dans une déclaration

Le FFS apporte son soutien à son fédéral El-Hachemi Litim

Le FFS condamne énergiquement l’incarcération et la condamnation de notre camarde El-Hachemi Litim, responsable du parti à la fédération de Laghouat, à une année de prison ferme, aujourd’hui par la cour de Laghouat.

Le FFS exige la libération immédiate du militant des droits de l’Homme et prend à témoin l’opinion nationale et internationale devant toute atteinte à son intégrité physique ou morale.

Le FFS reste solidaire du militant El Hachmi Litim et sera à ses côtés avec sa famille dans leur combat pour la dignité et la justice.

Le Premier Secrétaire

Mohamed Hadj Djilani

 

 




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Entre l’odeur de la chkara et les parfums de l’Eden, il faut choisir !

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DECRYPTAGE

Entre l’odeur de la chkara et les parfums de l’Eden, il faut choisir !

Tahkout et Haddad, deux des oligarques du clan au pouvoir.

L’opinion médusée a assisté en spectatrice à une pièce de théâtre de boulevard jouée par des députés !!!…  qui ont transformé l’APN en arène de cirque. Cet événement dit des choses sur la vision et la pratique politique qui se sont enraciné dans la société.

Pratique politique hélas devenue une habitude parce qu’on a détourné un processus historique (la guerre de libération) qui devait déboucher sur une Algérie tant rêvée et espérée. Ce détournement n’est pas le travail d’individualités, pas même de clans dont on nous rabâche les oreilles. Le coupable c’est un manque d’intelligence de l’histoire face aux nombreux conflits qui ont jalonné l’histoire récente du pays.

Depuis le congrès de la Soummam jusqu’à la prise du pouvoir à Alger à l’indépendance, les conflits étaient de nature essentiellement politiques mais les satanées valeurs féodales et l’attrait du pouvoir qui fait chavirer les cœurs et les esprits sont venus polluer cet intelligence de l’histoire qui sert de boussole pour résoudre des conflits pour éviter l’irrémédiable….

Voilà pourquoi, à petite dose, les rêves de tout un peuple se sont évaporés. La guerre de libération ne pouvant, par magie, briser toutes les chaînes de la colonisation, le pays se trouva devant des obstacles ‘’autochtones’’ coriaces, ceux du conservatisme politique et du charlatanisme religieux. Ces idéologies étaient incapables de mesurer et encore moins d’être à la hauteur des bouleversements engendrés par l’indépendance : économie, démographie galopante, l’urbanisation anarchique etc… La société se voyait alors livrer à l’ignorance, productrice de rumeurs et de mensonges. Ceux qui avaient échappé à cette malédiction finissent, comme dans le roman ‘’L’angoisse du gardien de but’’  de Peter Handke, par sombrer dans la solitude et n’eurent d’autres possibilités que le silence chez eux ou les chemins de l’exil où leur peine trouvait quelque soulagement dans la mélancolie des souvenirs des premières années de l’indépendance…

Ces rêveurs connaissaient les difficultés du pays mais avec le temps ils voyaient des murs qui se dressaient autour de la société. Et derrière ces murs les incompétents faisaient la loi et les petitesses d’une vision des choses s’enracinaient. Le vide idéologique ouvrit alors des autoroutes aux médiocrités politiques et au charlatanisme sous couvert de religiosité. Durant la guerre de libération, le courage, l’âpreté de la lutte, la qualité et l’envergure de la dimension des dirigeants constituaient la solidité des lignes de combat face à l’ennemi.  

Religiosité et régionalisme

Mais hier ne ressemble pas à aujourd’hui hélas ! Le pays de nos jours est abreuvé de religiosité et de régionalisme et les événements sont déformés par l’utilisation abusive et imbécile des notions de complots de la main de l’étranger, de la puissance et l’omnipotence des clans. Cette façon de voir n’aide nullement à éclairer les situations. En surestimant le rôle du régionalisme et en sous-estimant le facteur politique, on alimente le poids d’une vision féodale au lieu de s’appuyer sur les facteurs de modernité qui tente de se frayer un chemin. Cette vision ‘’métaphysique’’ ressemble à la sociologie américaine qui ne jure que par les catégories ethniques ou religieuses.

On en voit le lamentable échec en Irak et en Syrie des Américains qui ont surfé sur l’histoire millénaire de la région. Ainsi ladite vision métaphysique empêche une lecture rationnelle de la dynamique qui rythme la vie de toute société. Et c’est cette dynamique qui explique l’émergence chez nous de nouvelles catégories sociales arrogantes dont le sentiment d’exister se mesure à l’accumulation de richesses symbolisées par la laideur de villas à x étages….

Prenons les émeutes d’octobre 88 (1) qui peuvent servir de repère à la dynamique sociale qui s’est mise en marche. Je prendrai un repère connu et contrôlable de tous. C’est le fameux, inattendu  et violent discours du 19 septembre 88 du président de l’époque Chadli Bendjedid.

Dans ce discours fait devant les cadres de la nation, le chef de l’Etat  a pris à partie les responsables des blocages à l’intérieur de l’appareil de l’Etat. Il faut dire que le pays était étranglé par la chute du prix de pétrole et il devenait urgent d’initier des réformes économiques. En clair et la suite des événements le confirmera, il fallait couper le cordon ombilical avec le socialisme ‘’spécifique’’ et s’ouvrir à l’infitah, le libéralisme économique triomphant à l’aube de la mondialisation. A l’évidence, les graves attaques du chef de l’Etat contre ceux qui mettaient des obstacles à une nouvelle politique étaient des responsables dans les sphères des décisions politiques. Et la décision politique à cette époque était partagée entre le FLN et l’Etat.

L’Etat sortit vainqueur de ce bras de fer. Cette victoire était somme toute logique car on se souvient que le président Boumediene était habité par la mystique de l’Etat en affirmant la nécessité de construire ‘’un Etat qui survit aux hommes’’(1). L’autre acteur de la confrontation, le FLN fut le perdant et le limogeage de Mohamed-Cherif Messaâdia symbolisa son affaiblissement.

La nomination de Mouloud Hamrouche au poste de premier ministre pour appliquer les réformes économiques, amender la constitution pour légaliser le multipartisme, annonçait un nouveau cycle politique. C’est à cette époque que l’on a vu un privé décomplexé  dans la sphère économique aux côtés des entreprises publiques. Le tremblement de terre d’octobre 88 n’était donc pas un simple replâtrage ou rééquilibre des pouvoirs à l’intérieur de l’Etat.

L’irruption de l’islamisme politique et sa marche vers le pouvoir est la preuve que des forces sociales ne se contentaient pas de grignoter une place dans le supposé champ du régionalisme ou dans le précarré des clans mais jouaient la carte de la religion pour appliquer un projet ambitieux et totalitaire sur tout le territoire.

En dépit de l’exemple d’octobre 88 qui annonçait l’émergence de ce qu’on appelle aujourd’hui ‘’les privés de la chkara’’, les théories du complot, des clans adossés à l’armée, au régionalisme restent vivaces… Ce sont des écrans de fumée permettant à tous les ‘’chkarates’’  résidants dans les quatre points cardinaux du pays de s’adonner tranquillement à leur bizness. Bien sûr, comme partout dans le monde, ces nouveaux ‘’chefs’’ d’entreprises s’associent entre eux en fonction de leur apport dans la corbeille du marié ou de la mariée, un minimum de compétences techniques acquises ou achetées, carnet d’adresses des politiques, mariage entre ben et bent familia, bref une association qui repose sur des intérêts mesurés en monnaie sonnante et trébuchante et non sur les mirages ou chimères de liens familiaux ou tribaux qui devenaient anachroniques de jour en jour….

C’est pourquoi la mise à la retraite en 2015 du chef du DRS, bras armé de l’Etat, étonna sans que personne à ma connaissance, ne signale que l’événement renfermait en son sein un potentiel et futur tremblement de terre politique. Trois ans plus tard la mise à la retraite puis l’arrestation de chefs militaires au plus haut niveau de l’appareil militaire sidéra le pays mais personne ne revint sur les étonnements lors de l’épisode du départ du chef du DRS. Ah la politique des rumeurs et des clans et qui explique et passe à côté de l’essence des événements…

Cependant avec les événements incongrus  et insolites qui se sont déroulé dans l’APN, des voix mesurent le danger potentiel quand on touche à une institution en méprisant un autre temple censé être le gardien des lois du pays, le conseil constitutionnel. Pendant ce temps, les habituels adeptes de la cuisine politicienne s’intéressaient plus à l’appartenance géographique du futur président de l’APN au lieu de s’interroger sur la gravité de la situation et ses possibles développements. Par leurs attitudes et leur forme de pensée, ces adeptes s’imaginent que les lois de la philosophie politique du Prince de Machiavel fonctionnent uniquement ailleurs mais pas en Algérie.

Ils ont évidemment oublié que les événements d’octobre 88 ont quelque peu débroussaillé le terrain (neutralisation du FLN devenu une simple machine électorale et légalisation du multipartisme) (2), les services secrets remaniés, des chefs importants de l’armée mis à la retraite.

Quant aux événements actuels de l’APN, ils ne se rendent pas compte que l’on joue à quitte ou double quand on voit l’assemblée nationale censée représenter la souveraineté populaire cadenassée comme un vulgaire lieu du crime le temps de vider des gêneurs et effacer les traces du crime en question.

Octobre 88 avait dessiné le périmètre de l’activité du parti FLN. Octobre 2018, l’armée comme bastion reste intouchable mais pas les individus à son service comme soldat deviennent des justifiables. Le pays va-t-il connaître un nouveau cycle libéré du charlatanisme politique et religieux ? Si cela advenait réellement, les rêveurs qui ressemblent aux personnages du roman de Peter Handke déjà cité, assisteront avant de quitter ce monde à l’entrée du pays dans une époque ‘’normale’’.

Rêvons cependant avec lucidité car l’avenir n’est jamais inscrit à l’avance. Ayons en tête que d’éventuelles tempêtes sont possibles et risquent de faire tanguer le navire Algérie et donner le mal de mer à la société.

A. A.

Notes

(1) j’ai pris le repère d’octobre 88 parce les contradictions politiques avaient éclaté au grand jour au sein de l’appareil d’Etat. En l’absence d’archives, il est difficile d’être crédible sur la totalité des événements de 88 aussi bien du côté des émeutes populaires que de celui de l’appareil d’Eat. Certains essais et certains contributeurs avaient leur ‘’préféré’’ parmi leurs comploteurs en dépit de la faiblesse de leurs arguments.

(2) ‘’un Etat qui survit aux hommes’’ était la devise chère au président Boumediene, On connaît sa mystique de l’Etat fort à l’image de l’armée qu’il dirigea à l’Etat-major à Gardhimaou (en Tunisie) pendant la guerre de libération. Lecteur parait-il de grands théoriciens de la philosophie politique comme Machiavel, il investissait toute son autorité et dépensait tout son temps à consolider et l’armée et l’Etat. Il n’a jamais dirigé le Bureau politique du FLN et a présidé rarement le conseil de la révolution, instance créé lors du coup d’Etat du 19 juin 65.

(3) La valse des secrétaires généraux du FLN en sont les symboles.

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab placés en détention provisoire

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DERNIERE MINUTE

Les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab placés en détention provisoire

Arrêtés mardi dernier par les gendarmes, le journaliste Abdou Semmar et le cameraman Merouane Boudiab ont été présentés aujourd’hui, jeudi 25 octobre, devant le procureur de la république près le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger).

Si l’on en croit la chaîne Ennahar qui rapporte l’information, les enquêteurs de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale ont découvert un courriel dans lequel Abdou Semmar menaçait le wali d’Alger. Par ailleurs, l’enquête aurait également révélé l’existence de chefs d’entreprises qui financeraient Abdou Semmar. Ces derniers seront probablement convoqués dans les prochains jours.

Selon nos informations, les deux journalistes ont été présentés devant le juge en citation direct sous l’accusation de chantage et extorsion contre des personnalités publiques, le magistrat a ordonné leur mise en détention provisoire et l’audience a été reporté.

Auteur
K. O.

 




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Khashoggi: l’Arabie saoudite évoque pour la première fois un acte « prémédité »

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SCANDALE

Khashoggi: l’Arabie saoudite évoque pour la première fois un acte « prémédité »

Le procureur général d’Arabie saoudite a déclaré jeudi que, sur la base d’informations fournies par la Turquie, les suspects accusés du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi avaient commis un acte « prémédité », une version que Ryad n’avait jamais évoqué jusqu’ici.

Les enquêtes se poursuivent, a ajouté le procureur dans un bref communiqué.

Jamal Khashoggi, journaliste et opposant saoudien, a été tué le 2 octobre dans l’enceinte du consulat saoudien à Istanbul. Selon des responsables turcs, Khashoggi a été assassiné par une équipe d’agents venus de Ryad.

Après avoir nié sa mort, les autorités saoudiennes, sous la pression internationale, avaient avancé plusieurs versions évoquant d’abord une « rixe » ayant mal tourné puis une opération « non autorisée » et dont le prince héritier Mohammed ben Salmane, considéré comme l’homme fort du royaume, n’avait « pas été informé ».

Au total, 18 suspects, tous Saoudiens, ont été arrêtés en Arabie saoudite et plusieurs hauts responsables des services de renseignement ont été limogés.

Peu après l’annonce du procureur, des médias d’Etat saoudiens ont indiqué que le prince Mohammed, âgé de 33 ans et surnommé MBS, avait présidé jeudi la première réunion d’une commission chargée de restructurer les services de renseignement.

Mercredi, le prince héritier a pris la parole pour la première fois sur l’affaire Khashoggi, qualifiant d' »incident hideux » et « douloureux » le meurtre du journaliste qui a provoqué l’indignation internationale et écorné l’image du royaume, premier exportateur de pétrole au monde.

S’exprimant devant le forum Future Investment Initiative (FII) à Ryad, l’héritier du trône, dont l’image a aussi pâti, a affirmé que « la justice prévaudra » et qu’il n’y aura « pas de rupture des liens avec la Turquie », les deux pays coopérant dans l’enquête selon lui.

« Où est le corps? » 

Jeudi, le chef de la diplomatie turque a affirmé qu’il existait toujours « des questions » auxquelles Ryad doit répondre, notamment l’identité des commanditaires et le lieu où se trouve le corps du journaliste assassiné. 

« Il y a des questions qui nécessitent des réponses », a déclaré Mevlüt Cavusoglu. « 18 personnes ont été arrêtées (en Arabie saoudite), pourquoi elles? Qui leur a donné des ordres? (…) Le corps de Jamal Khashoggi n’a pas encore été retrouvé. Où est-il? »

Les responsables saoudiens ont cherché jeudi à faire bonne figure en affirmant être « très contents » des résultats du forum FII qui s’est tenu pendant trois jours à Ryad.

La conférence a été « fantastique », a assuré le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan, évitant soigneusement d’évoquer les désistements en cascade de responsables politiques et de grands chefs d’entreprise occidentaux choqués par l’affaire Khashoggi.

Le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh a affirmé que « toutes les compagnies qui se sont abstenues (de venir) nous ont appelé ces dernières 48 heures pour présenter leurs excuses et exprimer leurs regrets ».

Selon lui, ces entreprises ont promis de venir en Arabie saoudite dans les prochaines semaines pour ouvrir des bureaux et rétablir des relations normales.

Bataille « personnelle » 

Les organisateurs du FII et le ministère saoudien de l’Information ont assuré que le forum avait favorisé des accords ou des projets d’accord totalisant des dizaines de milliards de dollars.

Comme en 2017, cette conférence internationale avait pour but de projeter le royaume pétrolier désertique comme une destination d’affaires lucrative.

À propos des réformes engagées dans le royaume, le prince héritier a affirmé que « dans les cinq prochaines années, l’Arabie saoudite sera totalement différente ».

« Si nous réussissons dans les cinq années à venir, d’autres pays (de la région) nous suivront », a-t-il dit. « C’est la bataille des Saoudiens et c’est ma bataille dans laquelle je suis engagé personnellement ».

Sur la scène internationale, les versions incomplètes ou contradictoires de l’Arabie saoudite sur l’affaire Khashoggi continuent de susciter scepticisme et interrogations.

Cette semaine, les Etats-Unis ont annoncé une première mesure de rétorsion: la révocation des visas de 21 suspects saoudiens. La Grande-Bretagne leur a emboîté le pas en annulant tout éventuel visa détenu par les suspects.

De son côté, la France s’est dite prête à des « sanctions internationales » contre « les coupables », « en lien avec ses partenaires ».

Proche allié de Ryad, le président américain Donald Trump a estimé que l’opération de dissimulation saoudienne, « l’une des pires de l’Histoire », avait été un « fiasco total ».

 




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Un novice en école d’art : Vélasquez, la lumière éclatante du sombre

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ART

Un novice en école d’art : Vélasquez, la lumière éclatante du sombre

Nous nous sommes certainement instruits depuis l’école oranaise, avec mes camarades, mais il y a un domaine qui m’a totalement échappé, l’art. Muté en fin de carrière en école supérieure d’arts appliqués pour enseigner le droit, dans la prestigieuse école Estienne, me voilà comme un illettré devant une page de lecture, apprenant chaque jour avec modestie et humilité. Comme tous les nouveaux « éclairés » d’un champ de savoirs, j’ai le désir de partager mes découvertes avec le jeune lectorat. Elles seront, en trois volets, le reflet d’une naïveté, de beaucoup d’interrogations mais certainement d’une passion.

Dès ma nomination, il y a huit ans, je m’étais aussitôt aperçu que mes étudiants étaient d’un autre monde et qu’ils passaient leur temps à visiter des expositions. Cela n’est pas extraordinaire en soi, c’est aussi le cas de tout universitaire de formation, mais c’est la fréquence de ces sorties culturelles qui m’a remis à ma juste place, un boudjadi de l’art.

Un jour, une étudiante me dit « Monsieur Sid Lakhdar, vous avez été voir l’exposition sur Vélasquez ? ». Je me suis à peine remis de ma gêne avec une pirouette classique du menteur « Je vais aller la voir » qu’un collègue m’avait aussitôt confié qu’il avait été la visiter avec des étudiants et, m’avait-il dit « Nous nous sommes régalés ».

Il m’aurait dit « c’était super, c’était instructif » ou toute autre expression convenue, cela ne m’aurait pas interpellé. Mais « nous nous sommes régalés » m’a paru être d’une autre dimension. Nous, nous nous régalons d’une pâtisserie, eux se régalent d’une exposition d’un peintre. Nous savions que le niveau supérieur de l’émotion fait appel à l’image de certaines réactions physiques du corps, mais je sentais là que l’art était leur vie, leur raison d’être intellectuelle.

Mes chers lecteurs, j’ai finalement eu honte d’aller visiter l’exposition du célèbre peintre, moi qui pourtant en avait vu d’autres, y compris de nombreuses fois au Louvre. Je me serais senti comme ce « bourricot de la classe » qui s’endimanche pour aller s’instruire et faire « comme les gens avertis », une sorte de monsieur Jourdain de Molière.

Alors, j’ai ravalé ma fierté, oublié mes diplômes et mon parcours académique et me suis plongé   corps et âme dans la documentation sur ce fameux Vélasquez dont je connaissais le nom, un ou deux tableaux célèbres et, finalement, dont j’étais totalement ignorant.

Vélasquez n’a pas été seulement une découverte mais un coup de poing à l’estomac (me voilà à exprimer une sensation corporelle, moi aussi). Le peintre est éblouissant, ses œuvres sont magnifiques et ce qui m’a ému le plus, c’est la lumière des tableaux alors qu’ils sont peints d’une majorité de noir. Mais avant de revenir sur ce point majeur de mon sentiment, expliquons aux jeunes lecteurs qui est Vélasquez.

Diego Rodriguez de Silva y Vélasquez, dit Diego Vélasquez, est né en 1599 à Séville, en Andalousie, d’une petite noblesse locale. Il faut rappeler que Séville était, à cette époque, la cité la plus riche d’Espagne car au centre du commerce avec l’Amérique, nouvellement propriété de l’Empire espagnol. De ce fait, l’art y a trouvé son compte car le mécénat est toujours la cause de son expansion.

Le jeune Diego montra immédiatement ses talents d’artiste et fut successivement placé en apprentissage dans l’atelier de deux maîtres. Le second, Pacheco, auteur d’un ouvrage intitulé « L’art de la peinture », fut réellement son mentor et finit même par devenir son beau-père.

Le peintre s’était orienté dans un premier temps vers la reproduction de natures mortes et de scènes de genre. Très rapidement ce sont les sujets religieux qui furent essentiellement ses productions car les principaux commanditaires étaient des ecclésiastiques.

 

Mais la véritable rencontre qui propulsa le peintre vers un avenir plus prometteur est celle de la capitale, Madrid, où son beau-père l’emmena pour le présenter à ses puissantes connaissances. C’est à ce moment que Gaspar Guzman, Comte-Duc d’Olivares, Premier ministre du jeune roi Philippe IV, lui demanda de peindre le souverain.

 

L’admiration fut totale devant l’exécution du tableau et Vélasquez devint officiellement le peintre de la Cour. C’est incontestablement une entrée dans le monde qui lui était promise, dans le sens de la noblesse espagnole comme de l’étendue territoriale de l’Empire.

Il faut savoir qu’à cette époque les portraits des souverains étaient un moyen de diffuser dans de vastes régions lointaines l’image de la puissance du roi et de la famille royale. Ces portraits, du roi comme de ses enfants, servaient à nourrir le prestige du monarque mais également la diplomatie et, donc, favoriser les négociations de mariages puisqu’elles étaient l’un des instruments à sceller des alliances politiques.

La notoriété du peintre ne cessa de grandir et c’est au cours d’un second voyage, en Italie cette fois-ci, qu’il se nourrit d’une vaste culture picturale car c’est dans la péninsule italienne qu’apparut les racines de la grande Renaissance, berceau d’une explosion artistique sans équivalent dans l’histoire.

Il serait fastidieux de citer toutes les œuvres devenues célèbres mais l’une d’entre elles, certainement la plus connue, « Les Ménines » (1656), est incontournable car c’est justement celle que connaissent    tous les incultes en art, comme l’auteur de cet article avant qu’il ne se ressaisisse. Le tableau est exposé au Musée du Prado à Madrid et porte un autre nom, plus identifiant du sujet traité, « La Famille de Philippe IV ».

Reconnue comme l’une des plus prestigieuses toiles du monde occidental, on y perçoit la jeune infante Marguerite-Thérèse avec ses servantes. Un tableau qui avait justement été mis en avant dans les annonces de la grande exposition parisienne. On devine, par reflet sur un miroir, la présence du peintre dans son action. Des écrits, des débats et des thèses furent, et sont encore, l’objet d’une exégèse de ce tableau. Je ne m’y aventurerai certainement pas au-delà de mon ressenti, déjà assez fort.

Image retirée.

Cependant, je dois vous avouer que mon préféré est « Le porteur d’eau », reproduisant l’un des métiers des rues de Séville. En plus de ce qui va être précisé dans la suite de l’article, justifiant la beauté du tableau, il s’agit là, à propos du sujet, de l’une de mes madeleines de Proust. Qui de ma génération ne se souvient pas de cet homme reconnaissable à sa gandoura et chéchia, en toutes villes d’Algérie, faisant sonner une clochette assourdissante et hurlant son offre d’eau ? Elle était stockée dans une espèce d’outre qui, à mon souvenir, était une panse d’animal. Un robinet terminait le dispositif par lequel l’eau était versée dans une écuelle en métal.

Image retirée.

Normalement, tout lecteur ayant une connaissance, même moyenne, de Vélasquez s’attend à ce que je développe la qualification principale de ce peintre en précisant qu’il est l’un des maîtres, sinon le plus grand, de la peinture baroque. Cela ne m’a pas échappé mais j’ai délibérément choisi un angle d’approche plus propice au discours dirigé vers les jeunes lecteurs, d’autant que c’est celui qui m’a mené vers une plus grande curiosité de l’art de la peinture.

Pour le baroque, j’ai deux remarques à formuler. Je n’ai pas attendu le sursaut qui fut le mien tardivement en art car la notion de baroque est largement étudiée en histoire. Et de ce côté, petite vengeance mesquine de ma part, beaucoup de mes collègues en ont à apprendre de nous. La seconde raison est que quiconque s’aventure dans une documentation sur ce sujet risque d’être noyé par des explications péremptoires, faussement érudites et, au final, donner toutes les chances au lecteur de ne rien y comprendre. Or, l’histoire nous apprend la définition du baroque sans qu’il soit utile d’écouter les élucubrations des historiens de l’art qui veulent préserver l’opacité de leurs savoirs.

Par conséquent, revenons à ce qui m’a ébloui, soit l’extraordinaire luminosité des parties sombres des toiles du peintre. Cette luminosité paradoxale m’avait déjà intrigué de longue date, bien avant mon soudain intérêt pour le peintre espagnol, lorsque je visitais la salle des peintures de l’école hollandaise au Louvre. L’éclat des tableaux était à chaque fois ce qui contribuait à mon plaisir tout autant qu’à mon questionnement « Mais comment font-ils pour obtenir cet effet ?».

L’ignorance suggère à l’esprit beaucoup de supputations et l’une d’entre elles, longtemps présente, fut la croyance que ces peintres appliquaient une couche de vernis sur la peinture. Il n’en est rien car, l’explication, je l’ai enfin eu avec Vélasquez.

Cette technique miracle dont je n’arrivais pas à comprendre l’origine est ce que tous les étudiants en arts doivent connaître, soit le « clair-obsur ». Si je ne retranscris pas correctement l’explication, voilà l’occasion pour un lecteur averti de nous en écrire un article. Mais je pense que l’essentiel est compréhensible par n’importe quel novice.

Le procédé n’est pas nouveau car il fut utilisé dès la Grèce antique. Vélasquez n’est pas à l’origine de sa revitalisation en cette époque de Renaissance dont l’une des bases est de revenir justement aux grands auteurs, penseurs et artistes de l’Antiquité pour s’en inspirer. Mais Vélasquez est passé, lui-aussi, maître de cette technique du clair-obscur qui consiste en une application de dégradés dans la couleur afin de créer un contraste très perceptible et une impression de volume. L’opposition entre les couleurs claires et les plus foncées fait naître une impression générale de force et de douceur en même temps. Le résultat est éblouissant. Et voilà mon mystère de plusieurs décennies résolu, cette fameuse lumière éclatante obtenue même avec un noir et du sombre persistants.

Il est un point sur lequel je voudrais terminer. Lorsque je me suis mis en quête de découvrir Velasquez, quelques collègues s’en sont aperçus, soit par mes lectures, soit par mes questionnements. L’une des professeurs d’art m’a dit « Ah, Vélasquez, le peintre du soleil, c’est pour cette raison peut-être que tu es attiré !».

Je vous avoue que cette remarque, certes d’une professeur compétente en arts, ne m’a pas convaincu. Je n’ai en effet jamais trouvé, en tout cas d’une manière significative pour le qualifier ainsi, la trace dominante du soleil ou de ce qui le symbolise. J’ai du voir autre chose mais n’est-ce pas là la marque de l’art, soit permettre une vison personnalisée de chacun.

Même les boudjadis de l’art ont droit à leur interprétation propre devant l’œuvre des grands peintres. L’art qui voudrait nous enfermer dans une pensée unique serait seulement une tentative de domination des esprits, comme les religions.

Les jeunes lecteurs doivent toujours être vigilants d’apprendre mais de ne jamais se soumettre en matière de connaissances et de ressentis.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Attendre, attendre, mais quoi ?

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REGARD

Attendre, attendre, mais quoi ?

Les autorités attendent la remontée des prix du pétrole pour reprendre leurs habitudes de dépenses.

Le plus grand obstacle à la vie, dit le philosophe romain Sénèque, c’est l’attente. Or, chez nous en Algérie, on attend tout sans rien faire de concret, le nœud du problème est là, décidément.

On attend toujours que le prix du pétrole augmente pour dessiner les contours de la loi de finances de l’année qui vient et fermer ainsi la bouche de ces masses qui réclament tout, on attend aussi mais en vain que les vraies réformes se mettent en place, que le petit peuple soit grand aux yeux de ceux qui le dirigent et ait son dernier mot dans les décisions qu’ils prennent, que la lutte des clans qui sévit au sommet de l’Etat soit rangée dans le placard des vieux objets, que de nouvelles têtes jeunes, fraîches et actives montent au devant de la scène pour crier fort ce que ceux d’en bas pensent et disent tout bas, que les compétences nationales et celles de toute la diaspora regagnent enfin le bercail et y fédèrent les forces démocratiques, lesquelles remplaceront ces caciques aux cheveux blancs et aux cœurs aigris qui nous pourrissent la vie… On attend tout mais personne n’agit pour bouger la machine à l’arrêt du changement !

En vérité, l’Algérie elle-même mérite le nom de l’attente : une nation égarée, ne sachant quoi faire de son destin, alors qu’elle attend dans une gare un train déjà parti pour une destination inconnue.

Faut-il qu’elle attende encore son retour ou qu’elle prenne un autre train pour récupérer tout ce temps perdu dans l’attente ? Trop philosophique me diraient certains sans doute ! Non, absolument pas! Notre histoire ressemble à celle de la poule et de l’œuf qui, dans leur éternelle polémique, s’interrogent sur qui a l’ascendant sur l’autre, au lieu de s’entendre que tous les deux ne font qu’un seul destin.

Autrement dit, que l’on décide de continuer sur cette voie, tout en essayant de corriger nos failles, ou de changer carrément de voie, pour en emprunter une autre, est de loin mieux que de rester indécis, sans choix, ballottés entre deux inconnus d’une équation trop complexe. 

L’Algérie est, semble-t-il, dans cette situation de « ni-ni », c’est-à-dire ni réformes ni espoir de réformes, comme si elle a peur de ce que lui réservent les jours. Or, pour se concentrer sur le présent, elle doit se libérer à la fois du poids du passé et de la crainte de l’avenir ; que cela ne signifie nullement que tout se réduit à l’instant, puisque le présent relie ce qui a été et ce qui sera.

Bref, la concentration sur le présent est une exigence de l’action. Attendre n’aura plus aucune signification si l’on agit dans le bon sens et avec efficacité au quotidien, si l’on cesse de se dire : «Non, on ne peut rien faire !», «on ne peut rien réparer dans ce pays» «c’est foutu !», etc.

Car, si le train ne prend que ceux qui sont à temps, il peut toutefois laisser un peu d’espoir aux retardataires qui croient à leur chance d’être embarqués à leur tour. Tâchons alors de l’être, avec énergie et surtout avec la bonne volonté. 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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