28.2 C
Alger
dimanche 6 juillet 2025
Accueil Blog Page 2035

Le Forum social algérien rejette les propositions d’Ould Kaddour

0
Gaz de schiste et migrants…

Le Forum social algérien rejette les propositions d’Ould Kaddour

Dans un déclaration commune, cinq mouvements citoyens appellent les autorités à plus de retenue sur la question des migrants et à reconsidérer leur décision d’exploiter le gaz de schiste.

Nous, les signataires, associations et dynamiques de la société civile, participants et organisateurs de l’Iftar collectif  à Ouargla le mercredi 14 ramadan 1439 correspondant au 30 mai 2018 et qui était dédié au soutien de la cause des migrants africains et au renouvellement de notre rejet total du projet d’extraction du gaz de schiste.

Le monde est le théâtre de foyers conflictuels entre les grandes puissances pour le contrôle des richesses sous différents titres : la guerre contre le terrorisme et l’attisement des guerres civiles et de l’insécurité en Afrique. Ce qui a provoqué de grands déplacements des populations pour leur survie et en l’absence de mécanismes internationaux équitables, sans pour autant masquer l’exploitation immorale par des organisations internationales et locales des principes humanitaires. En même temps, le peuple algérien s’est avéré le plus grand réceptacle de flux migratoires.

Tout comme nous condamnons le renouvellement du mandat de l’ancienne présidente du Croissant Rouge algérien, connue par tous d’exploiter à des fins inavouables les questions des femmes, des chômeurs et des victimes du terrorisme en Algérie. C’est ainsi que le Croissant Rouge, sous son autorité, a dévié de sa vocation séculaire dans les missions humanitaires pour devenir une structure politicienne travaillant pour des intérêts occultes internes et externes. De même que nous dénonçons les mécanismes adoptés pour résoudre la question des migrants à travers les arrestations et les interpellations arbitraires suivies d’expulsions massives sans aucune décision judiciaire, sachant pertinemment qu’il n’y aucun accord ni demande d’extradition de leurs gouvernements respectifs.

Enfin, nous demandons au gouvernement algérien de considérer la dimension humanitaire de la tragédie des migrants et de se conformer scrupuleusement aux traités et conventions internationaux relatifs aux droits des réfugiés, ratifiés et devenus des engagements avec obligation d’exécution. Tout comme nous appelons de nos vœux l’élaboration d’un cadre juridique qui consacre le respect des droits des travailleurs migrants et la promulgation d’une loi instituant le bénéfice du statut de réfugié. En outre, nous affirmons notre refus de voir l’Algérie jouer le rôle de gendarme entre les deux rives de la Méditerranée dans l’application des politiques inspirées par l’idéologie d’extrême droite en Europe.

Il est parmi les projets étrangers visant notre région celui de la contamination des eaux souterraines et de l’environnement par l’extraction de gaz de schiste.

Nous déclarons que l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste par des procédés industriels à travers la fracturation hydraulique, constitue une technologie extrêmement polluante, hautement toxique et cause causante de multiples cancers.

Ce qui est pose des risques majeurs pour l’environnement et la santé humaine et animale susceptibles de provoquer de grandes vagues de déplacement des populations vers le nord.

Considérer le gaz de schiste comme unique alternative économique est en soi une mystification de l’opinion publique alors que notre pays dispose d’un immense potentiel de richesses et d’énergies renouvelables comme par exemple l’énergie solaire et l’agriculture dans la perspective de redynamiser l’économie nationale et doter le pays d’une base de sécurité alimentaire.

A ce titre, nous rejetons fermement l’initiative autant de l’ex-ministre de l’Énergie Chakib Khelil que du PDG de Sonatrach Ould-Kaddour d’organiser des voyages d’études à l’étranger (Amérique, Argentine, Canada …) au profit de jeunes militants opposés au gaz de schiste pour voir de près les techniques d’exploration et d’exploitation censées être propres et respectueuses de l’environnement. Or il s’agit d’une question d’intérêt national et interpelle l’ensemble du peuple algérien. Pour les promoteurs de ce projet, le but principal est d’obtenir un soutien extérieur pour les prochaines étapes politiques.

Nous condamnons avec force tous les accords conclus dans le secret entre des lobbies du pouvoir avec diverses sociétés multinationales qui veillent à la préservation de l’environnement quand il s’agit de leurs propres pays et qui ne manquent pas de développer des énergies alternatives irrespectueuses de l’environnement et peu soucieuses du principe de précaution et de sécurité environnementales en Algérie. C’est ainsi que notre territoire est livré à toutes sortes de dangers et que des crimes sont commis contre le milieu humain et le milieu naturel, le tout planifié dans le cadre d’une politique néocoloniale.

Nous exigeons des structures institutionnelles et constitutionnelles en charge de la défense et de la sécurité nationales de protéger le pays contre ce projet funeste et d’être à la hauteur de leurs obligations constitutionnelles pour faire cause commune avec les forces populaires qui résistent à ce projet d’inspiration colonialiste. Dans ce cadre, nous proposons un moratoire, en ce sens que le potentiel de gaz de schiste appartient aux générations futures et qu’il leur reviendra le soin de mener les programmes d’exploration et d’exploitation du gaz de schiste, à condition d’acquérir des technologies fondées sur le respect et la protection de l’environnement. Nous restons dans l’attente d’une conférence nationale qui regroupera des experts, des militants, des universitaires et des politiciens. Nous insistons que la solution ne peut être qu’intérieure dans le cadre d’un dialogue national sans aucune ingérence extérieure dans les choix politiques, économiques et technologiques qui nous incombent.

A la fin, nous lançons un appel à tous les acteurs politiques et sociaux de toutes les formations et de tous les courants à rejoindre notre démarche de constituer une riposte nationale contre le gaz de schiste.

Les dynamiques du Forum Social Algérien :

  • C.N.D.D.C. Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs

  • C.E.L.A. Conseil des Enseignants des Lycées d’Algérie

  • C.I.V.C. Comité d’Initiative et de Vigilance citoyenne d’Oran

  • G.A.S.O. du Groupe Anti-Schiste d’Oran

  • C.P.A.G.S. Comité Populaire Contre le Gaz de Schiste

 




- Publicité -

Guerre économique : mauvaise pour le 1 %, moins pour la population ?

0
Tribune

Guerre économique : mauvaise pour le 1 %, moins pour la population ?

Si elle peut avoir des effets néfastes sur les actifs des grandes entreprises financières mondiales, la possible guerre économique qui semble venir pourrait cependant avoir des aspects positifs pour de très nombreuses personnes victimes de la délocalisation de leurs emplois.

L’administration Trump a confirmé, le 31 mai, qu’elle imposait à partir du 1er juin, des taxes de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium provenant de l’Europe, du Canada et du Mexique. Les contre-mesures de ces pays visant des produits phares américains tels les textiles, l’alcool et les motos peuvent créer une surenchère qui augmentera le nombre de produits touchés et démarrer une guerre commerciale d’envergure mondiale. La question est : est-ce une chose dangereuse?

Guerre économique

Le concept de guerre économique est flou et vient directement du développement du commerce international. En fait, aussi loin que l’on peut remonter dans l’histoire il est possible d’en retrouver des traces. Dans son document de 35 pages publié en juin 2013 et intitulé « L’étude de la guerre économique et des problématiques associées », Christian Harbulot en donne des exemples qui se seraient produits du temps des grands pharaons, soit au XVe siècle av. J.-C. 

Plus récemment, Valérie Sobotka dans son document « La Hanse, une union d’intérêts au XVe siècle », publié en 2001 décrit des guerres commerciales que se sont livrées la Hanse allemande et des associations marchandes plusieurs siècles avant l’ère moderne. Selon lui, c’est la mondialisation des échanges qui a modifié le cadre des conflits économiques actuels par rapport aux anciens. « Les intérêts stratégiques des puissances se diversifient et deviennent plus complexes », y affirme-t-il. Les guerres économiques qui ont eu lieu pendant et après la Seconde Guerre mondiale montrent cela. En 2001 le livre « The Deutsche Bank and the Nazi Economic War Against the Jews: The Expropriation of Jewish-Owned Property », écrit par Harold Jamesa et publié par Cambridge University Press, décrit l’importance qu’ont eue des pratiques de guerre économique dans la montée du nazisme et sa prise du pouvoir en Allemagne. La Deutsche Bank (DB) avait alors des liens étroits avec le troisième Reich. Cette banque a créé des occasions d’affaires et ouvert des marchés au gouvernement nazi.

Quelques décennies plus tard, c’est entre l’Union Soviétique et les États-Unis qu’a eu lieu une autre guerre économique. Durant l’été 1959, Donald K David écrivait « A Plan For Waging The Economic War » dans la revue The International Executive. Il y parlait des déclarations du dirigeant de l’URSS, Khrushchev, qui affirmait avoir déclaré la guerre aux États-Unis, non pas avec des missiles balistiques intercontinentaux, mais dans le domaine de la production de biens et services. Donald K David cherchait alors des mécanismes pour enrôler les entreprises américaines dans cette guerre économique. La confrontation économique entre le communisme et le capitalisme est d’ailleurs encore d’actualité.

Les partisans de l’une ou l’autre vision du monde se surveillent toujours, identifient leurs stratégies commerciales, les analyser les influences ou s’en protègent, créent des partenariats pour acquérir des technologies, les violent, se trompent et s’agressent pour en tirer des avantages. Ils se poussent au krach boursier, à la chute de leurs monnaies, à l’asphyxie financièrement et à la fermeture de leurs marchés. Comme on peut voir, la présente guerre économique que semble vouloir déclencher le président américain n’a rien de bien nouveau ni original.

La mondialisation

La situation dans laquelle cette possible guerre économique pourrait se produire est cependant nouvelle. La mondialisation a créé une économie mondiale inter-relié dans laquelle 80 % de la population de la planète évolue dans un même système d’échange. L’augmentation de la solvabilité de la population mondiale a créé une accélération de la croissance potentielle. La récente mondialisation de l’économie aurait aussi créé un très petit groupe de familles super riches. Dans son document, intitulé « Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent » publié le 22 janvier 2018, OXFAM affirme que le nombre de personnes milliardaires a connu l’année dernière sa plus forte hausse de l’histoire. Leur richesse aurait augmenté de 762 milliards de dollars en douze mois. Ce serait sept fois les sommes nécessaires pour mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde selon l’organisme. En fait, OXFAM estime que 82 % des richesses créées dans le monde l’année dernière ont été accaparés par le 1 % des personnes les plus riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50 % les plus pauvres.

 

C’est cette mondialisation qui est directement visée par la présente guerre économique que veulent mener les États-Unis. Leur président considère que ces guerres commerciales sont bonnes et faciles à gagner. Contrairement à ce que disent beaucoup de médias qui ont avalé le CoolAid de la haute finance, les premières victimes de cette possible guerre économique à venir ne devraient donc pas être la population en générale, mais plutôt la partie supérieure de la classe dirigeante des pays impliqués. Le surenrichissement du 1 % que la mondialisation emmène serait touché de plein fouet. Ce devrait donc être les comptes de banque des personnes les plus riches de tous ces pays qui devraient écoper en premier.

Une population gagnante ?

Même si selon le FMI une guerre commerciale généralisée pouvait couter à l’économie mondiale 1 % de son PIB estimé à 75 000 milliards de dollars en 2016, toute la société n’en serait pas obligatoirement perdante. Comme les richesses créées dans le monde dans les dernières années ont été accaparées par le 1 % des personnes les plus riches, ce sont elles qui devraient souffrir le plus de la régression de cette mondialisation. Si la population peut voir le coût de certains des biens augmentés, l’élasticité des prix, la réduction des marges bénéficiaires et les produits de remplacements locaux auront de fortes chances d’en amortir les effets pour elle. Comme cela s’est vu récemment dans les sanctions économiques que les États-Unis ont imposées à la Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine, une partie de cette population pourrait même en bénéficier.

Les régions qui produisaient des biens qui ont été déclassés par la concurrence internationale pourraient retrouver des emplois et de la vigueur perdue. Les fermes et les petites entreprises pourraient aussi récupérer des emplois délocalisés par la grande finance internationale. Pris dans cette situation, les pays pourraient aussi investir pour augmenter la bonne santé de leur commerce intérieur en encourageant une croissance économique plus forte dans toutes leurs régions, stimulant par une politique budgétaire expansionniste l’accroissement des investissements. La population en général n’a donc pas à avoir peur d’une guerre économique qui la rendrait plus importante pour les entreprises autant pour fabriquer leurs produits que pour les acheter. Il n’y a donc pas de quoi paniquer.

Auteur
Michel Gourd

 




- Publicité -

L’Etat postcolonial est resté l’enfant de la colonisation

0
Ferhat Mehenni

L’Etat postcolonial est resté l’enfant de la colonisation

Le développement industriel en Europe avait, à partir du XVIIIe siècle, suscité le besoin d’extension des marchés, bien au-delà du Vieux Continent. Il a été satisfait par la colonisation qui, à l’insu de ses partisans, jetait les bases de la mondialisation.

Si, de nos jours, partout sur la planète, tous les humains utilisent les mêmes technologies, ont des écoles, des administrations et se rencontrent à l’ONU, c’est parce que, entre autres principales raisons, la colonisation était passée par là. Mais incapables de gérer ces gigantesques empires coloniaux à partir de Londres ou de Paris, les pays colonisateurs trouvèrent la solution des Etats auxquels on confia, à travers leurs appareils, administratifs, fiscaux et sécuritaires, le contrôle des personnes et des biens, des marchés et de l’ordre. Ils allaient niveler le monde, le façonner dans un même moule. C’est ainsi que l’Etat est devenu l’instrument actuel le plus adapté à la gestion du monde et de la mondialisation. Il est l’outil le plus approprié pour se prémunir contre le chaos mondial.

Cependant, le degré de performance et d’efficacité de chacune de ses variantes est très différencié. L’Etat bâti par la colonisation n’a que l’apparence de celui qui lui a donné naissance. Pendant que celui de la métropole a pour objectif le bien-être de ses citoyens, celui issu de la colonisation continue de considérer les individus et les communautés qu’il domine comme des sauvages contre lesquels il faut toujours sévir et se méfier.

En fait, l’Etat européen a évolué pendant que le colonial, devenu postcolonial, a stagné, quand il n’a pas carrément régressé. 

D’instrument de contrainte et de répression qu’il était au service de l’autorité royale, l’Etat européen est devenu le régulateur des relations entre citoyens, acteurs et organisations de la société en général. Il est devenu le lieu où respire la démocratie et se garantit la liberté et la dignité de la personne humaine. 

L’Etat postcolonial, lui, est resté l’enfant de la colonisation. Celle-ci l’avait conçu comme un appareil de coercition des peuples colonisés pour les amener à l’obéissance et à la soumission, il continue, malgré de louables tentatives ici et là de le faire évoluer, d’avoir les mêmes réflexes et les mêmes missions qu’à sa naissance. C’est dans ce sens que, globalement, nous allons traiter du postcolonial français.

Le postcolonial est une discipline qui essaie d’appréhender la manière dont les ex-colonisés évoluent. Une école anglo-indienne, dans le sillage d’Edward Said, s’intéresse particulièrement à l’individu par rapport à sa communauté d’origine et à celle notamment de son ex-métropole. Son terrain de prédilection est la culture en général. Ce n’est pas sous cet angle que nous intervenons. 

De notre point de vue, le postcolonial ne relève pas du complexe du colonisé. Nous ne nous focalisons sur le domaine des Etats créés par la colonisation que pour mieux mettre en relief leur évolution face à leurs insolubles problèmes politiques internes et à leur mère patrie, l’ex-métropole qui continue d’avoir un œil sur eux. 

Le postcolonial se définit par les deux mots qui le composent : « post » et « colonie », que l’on peut comprendre comme l’ère d’après la colonisation, une sorte de « The day after » politique. Le domaine qui nous intéresse en lui, en traitant des Etats créés par la colonisation française, est la manière dont ils évoluent, une fois remis entre les mains de ceux que, jadis, l’on appelait les « indigènes ». 

C’est au XIXe siècle que la France s’était taillé un immense empire colonial qui, en Afrique, allait de manière continue, des rives Sud de la Méditerranée, aux frontières Nord de la Zambie. Un peu plus au Sud il y a également Madagascar. Cet empire français en Afrique comptait plus de 13 millions de km2 pour une population actuelle évaluée à près de 340 millions d’âmes.  

Les indépendances africaines, pour la plupart octroyées, ont été réalisées entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années soixante. En examinant les Etats qui en sont issus, on leur découvre d’étranges similitudes et d’inquiétantes perspectives.

Leur nature coloniale les inscrit davantage sur le registre de la répression que celui de l’administration. Elle les condamne au format de la dictature à la place de la démocratie.

Ennemis de la liberté, ils sont dotés d’un logiciel incapable de mise à jour. Ils avaient bénéficié d’un temps de grâce qu’au lendemain des indépendances leur avait octroyé la Guerre froide.  Durant cette dernière, ils étaient individuellement courtisés et couvés par les deux camps qui se partageaient le leadership mondial. Ainsi, d’Etats satellitaires des métropoles coloniales, nombre d’entre eux avaient échappé à l’emprise de celles-ci pour atterrir dans la cour soviétique. Mais la chute du Mur de Berlin les a ramenés dans le giron de la tutelle coloniale qui, depuis, les somme de se libéraliser et de se démocratiser. A près de trente ans de cette injonction, seul le Sénégal a eu une alternance au pouvoir correcte.

La France, comme les autres pays colonisateurs, par un pacte international tacite, est en charge de la stabilité de ses anciennes colonies. Elle y fait le gendarme et veille à ce que les sanguinaires qui y sont au pouvoir n’altèrent pas sa propre image comme c’était le cas au temps de Bokassa ou du génocide rwandais. Malgré les déclarations solennelles de chaque président français, depuis Mitterrand, affirmant qu’il n’y a plus de Françafrique, la France n’a fait que s’embourber d’année en année dans le marécage politique africain. Nombre de coups d’Etat étaient téléguidés de Paris. Pas moins de 43 interventions militaires dont les trois dernières (Côte d’Ivoire, Mali et Centrafrique) n’ont rien résolu.

Aussi, est-il temps de réfléchir autrement à l’Elysée.
1) L’empire colonial français relève toujours de la politique intérieure de la France au lieu des affaires étrangères. Ses interventions sont sous-tendues par des considérations erronées que nous essayons de signaler en vain aux géostratèges français.

2) La politique du modèle français, celle de l’Etat jacobin qu’elle s’échine depuis plus d’un demi-siècle à imposer en Afrique, est un échec. Les rares Etats ayant réussi à engendrer un semblant de nation sont l’exception. Même en France où les régions et leurs langues, jusqu’ici férocement combattues, frappent à la porte de la Constitution et la Corse, semble-t-il va même y faire incessamment irruption. Les Etats africains qu’elle a édifiés sur le modèle français ont failli à plus de 90%.

3) Les intérêts stratégiques français en Afrique n’ont plus besoin des dictatures africaines pour être sauvegardés, voire développés.

4) Les frontières héritées de la colonisation se révèlent non seulement comme le plus grand frein à la démocratie, au respect des droits humains et à la paix sur le continent africain, mais surtout comme le plus grand crime contre l’humanité après l’extermination de certains peuples, l’Holocauste et la Traite des esclaves. Elles sont la plus affreuse des atteintes actuelles à la dignité humaine, à celle des peuples et des communautés. Elles sont même toxiques pour la France puisque ce sont les injustices de leurs Etats qui poussent des millions d’Africains à immigrer en France au péril de leur vie. Elles sont la source principale des troubles internes qui minent ces pays artificiels 

5) La politique de rang, celle au nom de laquelle la France justifie sa place disputée de 4e ou 5e puissance du monde, n’a plus besoin de maintenir, par procuration donnée aux dictatures, des peuples africains en esclavage. 

6) Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est plus légitime aujourd’hui, avec les Kabyles, les Peuls, les Senoufos, les Kurdes, les Touaregs, les Issas, les Afars, les Malinkés et les Ba-malinkés… qu’il ne l’était hier avec l’Algérie, le Sénégal, le Togo ou le Gabon…

Si nous en arrivons à ces conclusions, c’est parce que, nous-mêmes en tant que Kabyles, sommes victimes à ce jour du postcolonial français. La Kabylie était souveraine avant son annexion par la force des baïonnettes à l’Algérie française, à partir de 1857. Après avoir tout fait durant plus de 55 ans à nous intégrer dans une Algérie qui nous rejette tant que nous resterons un peuple debout, nous n’avons pas d’autre choix que de chercher une solution loin du déni dont nous sommes frappés, en nous basant sur la légalité internationale le droit universel, consacré par les textes de l’ONU, le droit des peuples à l’autodétermination.

La colonisation avait fait ce monde inique, puisse la sagesse kabyle aider l’humanité à le reconstruire sur la base du respect des valeurs humaines, du droit des peuples et des personnes, de la nature et de l’Espace. 

Cambridge le 30/05/2018
Ferhat Mehenni

 

Auteur
Ferhat Mehenni

 




- Publicité -

Que vise le cabinet Narco en humiliant les anciens PDG de Sonatrach ?

0
POLEMIQUE

Que vise le cabinet Narco en humiliant les anciens PDG de Sonatrach ?

C’est inédit, le cabinet North Africa Risk consulting qui se dit spécialisé dans les analyses des risques politiques et sécuritaire et ajoute l’intelligence du business dans le domaine des ressources  extractives dont les hydrocarbures et les mines en Afrique du Nord , a fait l’éloge de l’actuel PDG de Sonatrach sous la forme d’un vrai culte de la personnalité que l’ensemble des Algériens croyait révolu.

Dans sa note qui porte sa signature il va jusqu’à accuser les anciens PDG de Sonatrach de ne pas être à la hauteur du degré d’autonomie dont Ould Kaddour à réussi en une année à instaurer pour la simple raison qu’il n’a pas peur d’être limogé comme l’été ses prédécesseurs par complaisance pour ne pas sauter ( to be fired). Sous entendu par là que les anciens PDG de Sonatrach « s’applaventraient » pour rester en poste mais ce n’est pas le cas d’Ould Kaddour qui selon toute vraisemblance  compte sur d’autres soutiens. Ils l’ont paraphrasé à l’acteur Sam Elliot pour le qualifier d’homme de son temps et à sa place ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.

Cette note dont on ne sait toujours pas qui l’a commandée car depuis quand un cabinet de consulting rédige gratuitement quatre pages pour les beau yeux de l’Algérie, nous apprend que Ould Kaddour dispose d’une carte blanche pour réformer non seulement Sonatrach mais tout le secteur de l’énergie. Il a réussi lit-on de convaincre l’élite politique pour gagner sa confiance totale et inconditionnelle. Malheureusement, il mène un grand combat (bigger bout) face à des résistants qui ne veulent pas que cela change et ne sont pas enthousiastes de processus qui l’a mis en place. Il le victimise en le comparant aux boxeurs qui lancent les « punches » mais reste éclopé par leur vulnérabilité. Il est, lit-on le meilleurs PDG du mastodonte depuis plus d’une décennie (y compris Chakib Khellil). Il nous apprend aussi qu’il a réussi ce que ses prédécesseurs n’ont rien fait pour ramener en Algérie ExxonMobil qui souhaitait venir mais bloquée depuis plus de vingt ans.

Plus grave, Il lui recommande de tenir le coup et d’aller vite vers ces réformes car la situation peut changer en Algérie « d’une minute à l’autre ». Il est difficile de comprendre ce que vise ce cabinet et qui lui a donné des informations sur des conflits mineurs que le nouveaux PDG rencontre à l’intérieure de son entreprise pour prendre cette initiative de lui venir en aide comme si les Algériens entravaient sa démarche par plaisir ou par perversion. Contrairement à ce qui est dit ici et là, ce cabinet, né il y a à peine huit ans ne dispose d’aucune référence dans le domaine de la gestion pour porter un jugement de valeur sur une affaire algéro-algérienne qui n’est en aucun cas de la compétence d’un simple cabinet de consulting. Son fondateur Geoff D. Porter a été il n’y a pas si longtemps assistant à l’académie militaire de West point et chercheur dans la lutte contre le terrorisme.

C’est justement les formateurs de cette nation qui ont inculqué durant les années 70 aux jeunes bacheliers que l’Algérie envoyée à la sueur de son front pour étudier et revenir dans leur pays contribuer à l’édification de son économie le principe « Small is beautiful » en les armant de scies tranchantes pour  éclater Sonatrach en mille morceaux pendant que les groupes américains s’érigeaient en blocs en l’intégrant horizontalement et verticalement. Ce sont les conséquences de cette restructuration qui font un barrage logique à tout manager qui veut acculturer une entreprise ayant totalisé presque 55 ans d’âge. Il ya eu par la faute de l’application de ce principe « bidon » une désintégration d’un processus intégré qui après un amer regret, on a commencé à la rapiécer.

Aujourd’hui, des cabinets contractés s’inspirent des modes de changement qui ne s’adaptent ni à l’environnement interne et encore moins celui externe de Sonatrach et par voie de conséquence les structures ainsi rapiécées s’élèvent contre ce changement que désormais ni Ould Kaddour ni ceux qui le soutiennent n’y peuvent quelque chose. Autant dire qu’il s’agit là d’une nouvelle pédale à vide, prions Dieu qu’elle ne soit pas contreproductive comme l’étaient celles d’avant.

Auteur
Rabah Reghis

 




- Publicité -

Foot Algérie : qu’aux zaouïas ne tienne !

0
FOOTAISES de Meziane Ourad

Foot Algérie : qu’aux zaouïas ne tienne !

Hier, vendredi, l’équipe de France a battu l’Italie qui reviendra sûrement très vite dans le concert mondial, sur un score sans bavure de 3 à 1. Rien de bien méchant. L’Italie est en convalescence. La France en rodage. Les tricolores semblent bien partis pour jouer les trouble-fêtes en Russie. Ils ont montré, vendredi soir, qu’ils étaient capables du meilleur.

Ce n’est pas le cas de l’Algérie,  mais alors pas du tout, de notre désormais moribonde équipe nationale. Défaite 3 à 2 au stade du 5-Juillet devant une foule enragée par la frustration. Où est le groupe semeur d’émotion qui a failli faire plier la grande Allemagne, en huitième de finale d’un mondial remporté par cette dernière ? Rabah Madjer parle de scoumoune.

Cinq poteaux ! Cinq barres ce n’est pas de la malchance, c’est de la maladresse…

Au pays où on pense qu’on est premiers en tout et partout, on ne sait plus jouer au football. La seule discipline dans laquelle nos concitoyens excellent c’est la génuflexion.

5 juillet 1975. Le Cap Vert accédait à l’indépendance. Grâce notamment au soutien  très matériel de l’Algérie. Ce petit archipel devenu, aujourd’hui, un paradis touristique contrairement au nôtre qui est, avec la Corée du Nord, le moins visité au monde, par les étrangers, n’a été affilié à la CAF et la FIFA qu’en 1982.

Cette année-là, l’Algérie de Madjer terrassait l’Allemagne en Espagne et n’a raté l’accession au second tour de ce mondial remporté par l’Italie qu’à la faveur d’un honteux Allemagne-Autriche qui a ébranlé la FIFA et imposé de nouvelles règles de programmation de la compétition.

Le plus grand stade de Praia, la capitale cap-verdienne, a une modeste contenance de 15 000 places. Comment donc ce petit poucet africain, malgré son 67éme rang mondial, peut-il venir bousculer, humilier les Fennecs dans leur antre de Chéraga, eux qui, il y a peu de temps, prétendaient terroriser l’Afrique et pourquoi pas la planète du foot ?

En Algérie, on glose beaucoup trop. Quid de l’humilité de nos ancêtres ? 

Les grandes équipes du monde se retrouvent à partir du 14 juin en Russie. Pour l’heure, l’Algérie joue les sacs de boxe… Elle perd à chaque sortie. On nous explique que c’est la manière, la meilleure, de préparer la Gambie et la CAN 2019 !

Madjer, qui, le 27 mai 1987 au stade du Prater de Vienne inscrivait son nom au dictionnaire du football, en marquant d’une lumineuse talonnade le premier but du Porto contre le grand Bayern de Munich avant de délivrer une passe décisive à Juary le Brésilien et d’offrir au Portugal sa première Ligue des champions, est à chaque sortie des Verts insulté. Quelle ingratitude ! Que peut Rabah dans un pays où tous les secteurs d’activités vont à reculons depuis tant d’années ? Un pays du ciel duquel on a délibérément gommé tout signe de progrès. Un pays replié sur soi, sur le néant.

Les Algériens n’ont pas inventé le football. Ils savent en jouer pourtant. Lorsque les professionnels algériens ont déserté le championnat français, à la veille du mondial 1958, en Suède, la France s’était mordue les doigts. Au moins trois joueurs du pays, Bentifour, Zitouni et Mekloufi étaient attendus à Stockholm…

Le 12 mai 1968, le Général de Gaulle remettant une médaille à Rachid Mekhloufi qui venait d’inscrire les deux buts de la victoire de Saint-Etienne, en finale de la coupe de France lui soufflait à l’oreille : « La France , c’est vous ».

Jacques Chirac avait dit à peu près la même chose à Zidane, à l’issue de la coupe du monde 1998.

Rachid Mekhloufi était sur le banc le 6 septembre 1975, lorsqu’en finale des Jeux méditerranéens d’Alger, l’Algérie après un match épique arrachait le trophée à la France, grâce à un but de Menguelti suivant celui de Betrouni.

Houari Boumediene qui venait de quitter les tribunes pour ne pas avoir à remettre de médailles aux Français est revenu à son fauteuil pour sacrer les joueurs de l’EN.

Il avait décidé, dit-on, de couper la retransmission TV si la France l’avait remportée !

Depuis ,la France de Zidane a remporté le mondial. L’Algérie quant à elle, est toujours au fond du trou.

Qu’aux zaouïas ne tienne !

 

Auteur
Meziane Ourad

 




- Publicité -

Non habituée à gérer la rareté, l’administration peine à s’adapter

0
Crise financière

Non habituée à gérer la rareté, l’administration peine à s’adapter

Le discours tenu jeudi dernier par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l’endroit du modeste échantillon des exportateurs algériens, était truffé, à la fois de belles ambitions, de truismes et de leçons de morale. Le rappel de l’historique de l’économie algérienne, la reconnaissance que le seul moteur de celle-ci est la rente pétrolière, et enfin, l’appel à produire en quantité et en qualité pour espérer « conquérir » les marchés extérieurs, sont de pathétiques constats et « conseils » qui oblitèrent une grande partie de l’âpre réalité du climat dans lequel évolue l’économie algérienne.

Rien qu’à considérer les dernières décisions du gouvernement relatives aux importations- établissement d’une listes de produits interdits d’entrée sur le territoire national, publication d’un additif à cette liste au cours de ces derniers jour, puis l’information qui circule sur la possibilité de l’annulation de ce procédé et son remplacement par des surtaxes quasi prohibitives-, tout cela participe d’un cafouillage qui, en vérité, n’est pas étranger aux mœurs de la haute administration algérienne.

On imagine bien que ces inconstances et ces louvoiements- dans ce domaine précis du commerce extérieur, ou dans d’autres domaines aussi vitaux de la vie sociale et économiques- ne travaillent pas à la stabilisation du cadre juridique et du climat des affaires. L’un des aléas les plus destructeurs, à même de dissuader les opérateurs économiques nationaux et les partenaires de l’Algérie d’investir et de faire prospérer leurs affaires, c’est bien l’administration publique, dans ses différentes déclinaisons (impôts, registre de commerce, domaines, wilaya, commune,…).

Gagnée par le recul drastique des compétences managériales, rongée par la corruption, nourrie exclusivement par les recettes pétrolières, l’administration algérienne s’est recroquevillée sur elle-même, travaille pour elle-même, se profile tel un croque-mitaine qui dissuade la déjà faible élite économique et industrielle de notre pays d’aller vers la création de richesses et d’emplois.

Le long feuilleton des équipements de Cevital, bloqués au port de Bejaïa, n’est que la partie visible d’un solide et géant iceberg contre lequel s’échouent les volontés les plus déterminées portées par de rares capitaines d’industrie que compte le pays.

Reconnaissons que c’est le même Ouyahia qui avait…reconnu, en mars 2011, dans les débuts bouillonnants du Printemps arabe, que l’économie algérienne est otage de l’informel et du lobby des importateurs. La configuration des acteurs et des intérêts n’a pas tellement évolué depuis cette date, mis à part la contraction des recettes extérieures, issues des revenus pétroliers, qui, en toute apparence, contraint les différentes parties à un « compromis historique » duquel dépendra la survie de tous. Mais, les choses sont loin de se passer avec une telle « fluidité », la guerre des intérêts continue à semer la discorde, d’autant plus que des acteurs étrangers – à l’image de l’Union européenne, qui voit dans les nouvelles mesures prises par le gouvernement algérien tendant à réduire les importations, un « non-respect » de l’Accord d’association avec l’Algérie- entrent en scène. D’où les mille tergiversations et les multiples volte-face de la haute administration. Ce sont là autant de maladresses, de freins et d’irrésolution qui déteignent inexorablement sur le reste de l’administration, avec tous ses démembrements.

La crise financière et économique, qui prend en étau l’Algérie depuis bientôt quatre ans, est censée induire des changements de comportement au niveau de l’administration publique et des collectivités locales. Au lieu de subir ces changements, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales appelle ces structures à s’adapter à la nouvelle situation. « L’Administration publique algérienne notamment locale, est désormais contrainte de s’adapter à la conjoncture économique actuelle, ce qui a poussé le gouvernement et le ministère à définir de nouvelles orientations stratégiques pour relancer l’économie locale à travers la valorisation des ressources des collectivités locales appelées à relever les défis inhérents au développement par la redynamisation des mécanismes de création de richesses et l’encouragement de l’investissement local« . C’est là une profession de foi, prononcée depuis deux ans, à laquelle se sont rajoutés d’autres appels demeurés vœux pieux.

Une administration budgétivore- malgré les quelques restrictions qu’elle a subies ces deux dernières années-, ayant évolué pendant des décennies à l’ombre de la rente, a développé des comportements qui ne travaillent pas pour le bien collectif, le service public et le cadre de vie du citoyen. Le niveau de formation a vertigineusement chuté, et les prestations fournies aux citoyens et aux personnes morales, à l’image des entreprises, demeurent des plus médiocres.

Dans la présente conjoncture de crise économique – qui risque de garder pour longtemps son caractère de chronicité -, l’administration perd un peu plus ses repères. Les collectivités locales n’ont pas pour habitude de gérer la rareté. Les communes sont subventionnées par l’Etat. Rares sont celles qui font l’effort de chercher à capter des investissements sur leur territoire afin de bénéficier d’une fiscalité confortable, qu’elles pourraient investir et fructifier.

La formation assurée pendant quelques jours aux nouveaux maires, issus des élections de novembre dernier, est-elle en mesure de chambouler la donne sur le plan du management des collectivités locales ? Rien n’est moins sûr.

Auteur
Amar Naït Messaoud

 




- Publicité -

Une journaliste diffuse une vidéo hostile à Bouteflika au parlement européen et provoque la colère de l’Ambassadeur d’Algérie à Bruxelles

0
L’Algérie dénonce et proteste auprès de l’UE

Une journaliste diffuse une vidéo hostile à Bouteflika au parlement européen et provoque la colère de l’Ambassadeur d’Algérie à Bruxelles

L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles s’est fortement indigné contre la vidéo de Layla Haddad, – une journaliste accréditée auprès du parlement européen-,  tournée au siège de l’institution européenne, dans laquelle elle s’attaque courageusement,  sans concession et en des termes crus à Bouteflika, son frère Saïd et tout le clan au pouvoir.

« Vous voilà assis sur une chaise roulante, le regard hagard et la bouche béante (…) vous n’êtes plus qu’un amas de chair, immobile exposé au monde en dépit du mépris de toute une nation (…) les barons du régime dont fait partie votre propre frère, se sont arrogés le droit de disposer de vous (…) vous ne devez plus tolérer d’être traité comme un objet.

S’il y avait un État  de droit en Algérie, votre frère serait jugé pour s’être autorisé de faire de vous une diversion voir un divertissement (…) Les algériens sont devenus l’objet de risée du monde (…) Votre fonction vous a donné un immense droit, y compris de gracier des criminels et des voleurs, demandez leurs de vous gracier à votre tour ».
Cette vidéo qui est devenue virale a fait bondir le pouvoir d’Alger qui, par l’intermédiaire de son ambassadeur à Bruxelles accuse la journaliste de « détournement frauduleux et inacceptable ” de symboles de l’Union européenne (UE) et du siège du Parlement européen pour « attenter à l’honneur et à la dignité des institutions algériennes ».

« A la suite de la publication, par une pseudo journaliste d’origine algérienne, d’une vidéo offensante attentant à l’honneur et à la dignité des institutions de la République algérienne, l’ambassade a effectué ce jour des démarches officielles pressantes auprès des responsables de différentes instances de l’Union européenne (…) pour dénoncer énergiquement le détournement inacceptable des symboles de l’UE et de l’espace réservé par le Parlement européen aux  journalistes professionnels », a indiqué l’ambassade d’Algérie à Bruxelles dans un communiqué.

La représentation diplomatique de l’Algérie à Bruxelles a regretté que des symboles de l’UE et un siège de l’une de ses institutions aient « servi de cadre à cette misérable mise en scène qui rentre dans le cadre de « la feuille de route » de cet agent invétéré de la subversion et de la »sédition », explique un communiqué voulant la discréditer et relayé par l’APS.

Résumé de la biographie de Layla Haddad :

Journaliste accréditée auprès de l’Union européenne à Bruxelles depuis 1994 et présentatrice de l’émission « liqa fi europa » sur Al Hiwar TV depuis le lancement de la chaîne en 2006. Elle est aussi directrice de la télévision en devenir NISSA TV soutenue par l’Union européenne. 

Elle a été correspondante permanente de l’ENTV entre 1999 et 2002 et de Khalifa TV et Khalifa news entre 2001 et 2002.
Avant d’opter pour une carrière dans l’audiovisuel, la femme de télévision a occupé d’autres fonctions notamment chargée des relations auprès des pays du CCG à la Commission européenne et conseillère de presse à l’ambassade qatarie auprès de l’Union européenne.   

Layla est détentrice d’un doctorat en gestion de l’UA (Université d’Anvers) , un Master en relations internationales de  l’ULB ( Université Libre de Bruxelles) ,  un CAE (Cambridge English Advanced) de Cambridge University et un DEAA ( Diplôme d’études approfondies en langue arabe ) de l’Université d’ Alep. Elle poursuit depuis 2016 en section ‘’espagnol ‘’à la VUB (vrije universiteit brussels) la préparation du (DIE) Diplôme International d’Espagnol.

Auteur
B. Karima

 




- Publicité -

Rabah Madjer défie tout le monde: « Je ne démissionnerai pas » (Vidéo)

0
Malgré la défaite à domicile 2 à 3 contre le Cap Vert

Rabah Madjer défie tout le monde: « Je ne démissionnerai pas » (Vidéo)

Lors de la conférence de presse d’après match qui a vu la sélection algérienne s’incliner 3 buts à deux contre une équipe Cap verdienne, qui est pourtant loin d’être une foudre de guerre, le sélectionneur national Rabah Madjer, déclare ne pas vouloir démissionner pour, dit-il, «  le bien de l’EN ».

« Je ne vais pas démissionner, si je démissionne maintenant l’équipe va entrer en crise plus grave que ce qu’on a connu avant. », assure le sélectionneur qui a été traité de tous les noms d’oiseaux, chose qu’il dit ne pas comprendre malgré « tout ce qu’il a donné à l’équipe d’Algérie et les titres qu’il lui a offert ».

« Les gens n’ont aucun respect pour ma personne au footballeur que j’ai été, on m’a insulté moi et les joueurs, je ne sais pas pourquoi », clamait-il l’air dépité. 

Pour lui, l’équipe a bien joué « surtout en première mi-temps », n’était-ce la mal chance (4 poteaux) et les erreurs individuelles de certains joueurs. « Chaouchi a fait une erreur monumentale », a-t-il reproché au « meilleur gardien d’Afrique ». Des erreurs qu’il qualifie comme « normales ».

Dans son aveuglement, Madjer parle de bonnes statistiques de l’EN en dépit de trois défaites consécutives dont une sur ses bases et de l’absence totale de fond de jeu. « Les statistiques ne sont pas très très bonnes mais elles sont quand même bonnes. L’essentiel ce sont les matchs officiels », explique encore Rabah Madjer.
 

Auteur
H. k

 




- Publicité -

Les jeunes actifs favorisés par un nouvel accord franco-algérien

0
Tribune

Les jeunes actifs favorisés par un nouvel accord franco-algérien

Un accord, visant à favoriser les échanges de jeunes actifs entre l’Algérie et la France a été signé le 26 octobre 2015 et entré en vigueur le 5 avril 2018. Le décret de publication de cet accord a été publié le 30 mai 2018 et permet ainsi son application et son effectivité au sein de l’ordre juridique français.

Il serait alors opportun de revenir sur cette nouvelle collaboration entre les deux Etats, qui vise une catégorie nouvelle de personnes : les jeunes actifs.

Cette catégorie s’entend de manière précise selon ce décret, qui désigne les « jeunes actifs » comme étant les personnes âgées de plus de 18 ans et de moins de 35 ans.

Ces personnes, tout juste diplômées ou bien ayant eu une expérience professionnelle, peuvent bénéficier de ce texte afin d’approfondir leurs connaissances et de s’ouvrir à l’Etat d’accueil ainsi qu’à sa langue mais aussi valoriser leur perspective de carrière en étoffant leurs compétences. L’obtention du visa d’entrée requis sera, selon l’accord, facile d’accès et les Etats se sont engagés à enrayer dans les plus brefs délais, toutes difficultés pouvant surgir concernant sa délivrance.

Concernant la catégorie de personne, le texte est d’autant plus précis et prévoit l’application de ce texte aux :

« a. Jeunes temporairement recrutés dans le respect des procédures de recrutement prévues à cet effet et rémunérés par une entreprise ou une institution établies sur le territoire de l’Etat d’accueil, en partenariat avec un employeur de leur Etat ;

b. Jeunes effectuant, sur la base d’une indemnité, une mission ou un détachement auprès d’implantations, de représentations dans l’Etat d’accueil ou d’entreprises de l’un des deux Etats. »

L’avantage certain de ce texte est que, contrairement aux ressortissants en quête d’une activité professionnelle au sein de l’Etat d’accueil, ces jeunes actifs, les deux cent autorisés par an qui bénéficieront de ce dispositif, ne se verront pas opposer la situation de l’emploi de l’Etat. Mais ils resteront soumis à toutes les autres réglementations en vigueur dans le domaine du droit du travail.

Une autre condition est demandée et est relative à la détention d’un diplôme correspondant à la qualification requise pour l’emploi ou bien, à défaut de diplôme, il faut posséder une expérience professionnelle dans le domaine d’activité concerné.

Cependant, bien que cette mesure soit expédiente et propice à de nouvelles opportunités, elle reste tout de même limitée dans la durée.

En effet, la durée totale du séjour ne peut excéder 24 mois et aucune dérogation n’est possible. Une fois son expérience professionnelle souhaitée acquise, le ressortissant, qui s’en engagé en amont à n’exercer aucune autre activité professionnelle, s’engage également à ne pas poursuivre son séjour au-delà de la période autorisée.

En conclusion, cet accord est un réel tremplin et une nouvelle ouverture, pour ces jeunes diplômés qui veulent acquérir une certaine expérience professionnelle à l’étranger.

Auteur
Me Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris

 




- Publicité -

Le journaliste Saïd Boudour arrêté par des policiers, révèle la LADDH

0
Alerte

Le journaliste Saïd Boudour arrêté par des policiers, révèle la LADDH

Dans un communiqué, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme annonce l’arrestation de Saïd Boudour à Oran.

« A 19 h 25, aujourd’hui, vendredi, Said Boudour qui sortait du bureau de la LADDH de la place des Victoires Oran, pour se rendre chez lui pour le Ftour a été appréhendé par une demi-douzaine d’éléments en civil et embarqué dans une voiture banalisée de type Ford grise matricule 10706-113-16.

Pour rappel, Said Boudour est journaliste et militant de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, bureau d’Oran.

Hier jeudi soir, alors qu’il était au centre-ville pour prendre un thé, des éléments en civil se sont présentés en son domicile sis Sidi-Maarouf vers le coup d’une heure du matin pour annoncer à son père que Said Boudour devait se présenter demain matin au commissariat central pour affaire le concernant mais ils n’ont pas laissé de convocation écrite.

Le lendemain vendredi, les mêmes éléments se présentent une nouvelle fois au domicile des parents cette fois-ci munis d’une convocation.

Cependant, ce qui est étrange c’est le timing de cette convocation : jeudi soir et vendredi. La police pouvait attendre le dimanche pour convoquer tout citoyen.

De plus, avec des tenues civiles et des voitures banalisées, comment savoir si c’est la police ou le DRS ou une bande de mafia organisée.

Le bureau d’Oran exprime son inquiétude par rapport à cet enlèvement d’autant qu’il survient juste après l’affaire de la saisie de la cocaïne au port d’Oran car Said Boudour a été le premier journaliste à avoir écrit sur le sujet dans Algeriepart et JCA (Journaliste citoyen d’Algérie) en arabe.

Son enlèvement a-t-il un lien avec l’affaire dite du port d’Oran ?

Le bureau d’Oran LADDH

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Boudjedra

Hommage à Rachid Boudjedra, la voix indomptable de la littérature algérienne

0
Le 5 juillet 2025, à Alger, l’écrivain Rachid Boudjedra a été honoré par le Cercle des anciens de l’information et de la culture qui...

LES PLUS LUS (48H)

Boudjedra

Hommage à Rachid Boudjedra, la voix indomptable de la littérature algérienne

0
Le 5 juillet 2025, à Alger, l’écrivain Rachid Boudjedra a été honoré par le Cercle des anciens de l’information et de la culture qui...