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De Général-Major à Individu Minor !

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Pour la grande Muette, l’ambition c’est Niet !

De Général-Major à Individu Minor !

«.. Certains individus mus par des ambitions démesurées… » Ainsi parla le chef suprême de la grande muette pour intimer au général major en retraite, Ali Ghediri, l’ordre solennel de se la boucler pour de bon, sinon…gare aux foudres qui, tôt ou tard, sur lui s’abattront !

N’eut-été le caractère déplacé et le haut mépris que révèle telle sortie, on pourrait s’interdire d’interférer et se contenter de se dire : après tout, les « grands muets » n’ont qu’à s’étriper entre eux et contentons d’apprécier le spectacle ! Mais comment s’empêcher d’extrapoler telle mise en garde à l’ensemble des forces vives du pays, toutes celles qui rêvent, dans l’ombre ou dans la lumière, de mettre fin à ces incessantes extravagances et autres dérives, sans embarras étalées aux sommets depuis l’abjecte imposture d’il y a 20 ans ? Vingt ans ou « mazal » chantait en 1982 le maquisard de la chanson kabyle !

Quand ils sont à leurs services, on leur octroie le grade supérieur de Général major. Quand ils partent en retraite ils chutent au niveau et dans le caniveau du simple quidam, relégué au mode minor !

Comme l’indiquent tous les dictionnaires que je viens de consulter (eh oui ! on ne sait jamais ! il ne faut surtout pas donner aux mots un sens différent de celui édicté en haut lieu par notre GPS national !) l’individu est une personne que vous évitez de nommer pour lui signifier de façon qui ne prête à aucune ambigüité l’étendue du mépris qui vous anime envers lui. À cet égard, il faut reconnaître que le chef suprême de la grande muette n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour écraser en mastodonte de l’armée chaque micromètre de velléité par le Général Ghediri exposé !

Avec autant de dédain déversé sur ses propres troupes, comment dès-lors espérer le moindre iota de respect envers le p’tit peuple quand on pousse l’insanité du verbe jusqu’à dégrader ceux qui portent le même grade que soi, celui de général-major ? La plus haute distinction militaire attribuée aux plus méritants et à ceux dont le pas de marche est bien droit et le serment de fidélité bien imbibé de ce loyalisme à toute épreuve envers les serviteurs de ce monarque scellé au koursi telle une sangsue de la race des « h’na ymout kaci » ?

Petite digression, à propos de sangsues : il faut savoir que quelques spécimens, appartenant à l’espèce Ozobranchus jantseanus, ont été plongées 24 heures durant dans de l’azote liquide, à −196 °C, pour ressortir cryogénisées et reprendre vie après passage dans de l’eau à température ambiante.

Qui nous dit que ce n’est pas avec la même méthode de cryogénisation que Bouteflika est hiberné et régulièrement ramené à la vie pour quelques secondes d’apparition à la télé ?

Un général-major à la retraite vilipendé de la sorte a de quoi anesthésier toutes les appétences de ceux qui rêvent de pouvoir comme de ceux qui nourrissent l’espoir de changement et du meilleur pour le pays !

Son général a parlé ! Et « quisquiladit » ? il a dit…à l’individu, tais-toi et circule comme les autres sans t’agiter et sans bruit ! Pour des ambitions meilleures, « zy » vas donc voir ailleurs ! Allez Général Ghediri, jetez donc l’éponge ! Quoique vous fassiez vous ne pouvez rien changer en ceux qui ont perdu la raison tout en croyant avoir toujours raison ! venez donc rejoindre la troupe des bannis, au royaume de ceux qu’on a forcé à la désillusion et à l’exil, en attendant la combattante Amira Bouraoui ! Nous n’avons pas oublié le serment associé au 5ème mandat, lequel se profile à toute allure pour Bouteflika !

Si un général-major qui ose s’exprimer au grand jour est relégué au rang de piètre individu, que valent donc, aux yeux du chef suprême des muets tous ces journalistes et tous ces politiciens qui tirent la sonnette d’alarme avec des analyses bien plus acerbes et pertinentes que son général à la retraite ! ? plus bas qu’un individu, c’est quoi dans l’échelle de dévalorisation établie par GPS himself ?

De Gaid Ahmed à Gaid Salah (allez, nommons-le quand même ! ce n’est pas à nous, piètres moins que rien, de lui renvoyer l’offense de taire son majestueux nom !) l’Algérie patauge depuis plus d’un demi-siècle dans une surenchère de GAGS scabreux qui ne font plus rire personne ! Tant, à ’évidence, on veut, comme on a toujours voulu, faire taire toute volonté et toute intelligence !

Sans avoir recours à quelconque analyse basée sur les théories des codes ou des modes, tous ceux qui ont lu avec attention les lettres à « Ses » aînés du général Ghediri ont dû avoir les neurones bousculés d’étonnement, au regard de la verve et du ton habile qui s’étalent ligne sur ligne, paragraphe après paragraphe de ses envolées ! Même si sur le fond, notre général à la retraite ne fait que dresser un état des lieux que tout algérien lambda connaît sur le bout des doigts, il est surprenant, positivement surprenant, de réaliser qu’au sein de l’Armée aussi, ça réfléchit et ça dresse une vision analytique en phase avec la mouvance dite démocratique !

Le hic, c’est que notre bienveillant général semble tirer toute la légitimité de son élan du simple fait d’avoir eu l’Honneur d’un tête-à-tête avec le nœud du problème ! à savoir « fakhamatouhou » Bouteflika, du temps où ce dernier était encore lucide et loquace ! Quand on découvre cela, on se met à hocher la tête, cligner de l’œil et faire la moue du doute quant aux contours qui sous-tendent les envolées de notre retraité général major. 50 ans de doutes et d’illusions, ce n’est pas aujourd’hui qu’on peut réussir à nous faire avaler n’importe quelles couleuvres !

Surtout quand celles-ci se mettent à valser sous les sons de flutes de ceux qui s’apprêtent à nous resservir le 7ème même putschiste ! Faut vraiment avoir faim et que la mangeoire soit bien achalandée pour nous le refiler encore celui-là ! Surtout dans son état ! Un état déplorable et peu enviable de légume inanimé auquel on veut faire jouer le rôle de Rocky Balboa !

Au-delà des suspicions ci-dessus exposées, comment ne pas rester perplexe et se poser des questions telles que : comment un général doté d’un quotient intellectuel supérieur, certainement bien supérieur à celui de la plupart des ventrus, y compris ce GPS sans P du pays, peut-il accepter des décennies durant de rester au garde-à-vous et servir tant de dédain et d’arrogance au sommet ?

À cet égard, lu sous un angle large ou étroit, le discours de Ali Ghediri ne tient pas la route ! car comment peut-on oser donner des leçons à ceux qu’on a docilement servi pendant des décennies sans jamais avoir osé dire « hemma » (stop en kabyle de l’enfance) à leurs dérives et méfaits ?

De mon temps, circulait un message sous forme d’appel aux bonnes volontés du pays, afin de changer le FLN de l’intérieur, tout simplement en y…adhérant ! Par ses mises en garde, GPS vient de signifier à ses pairs que l’armée et le FLN, son bras civil, sont immuables et éternelles dans la sottise militaro-politique algérienne ! Tu ne les changeras point Général Ghediri ! ni de l’extérieur, ni de l’intérieur !

Nous en aurons la preuve par neuf en avril 2019 !

Auteur
Kacem Madani

 




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Tiaret: le groupement territorial de la gendarmerie nationale dresse le bilan de 2018

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REGION

Tiaret: le groupement territorial de la gendarmerie nationale dresse le bilan de 2018

Comme à l’accoutumée, le groupement territorial de la gendarmerie nationale relevant de la wilaya de Tiaret a rendu public, mercredi lors d’une conférence de presse, animée par le commandant du groupement territorial, le lieutenant-colonel Karmi Rabah, un bilan des activités réalisées durant l’année 2018.

Le bilan en question révèle qu’une diminution des accidents de la circulation de 17, 98% a été enregistrée durant la même période par rapport à l’année 2017

“C’est suite à la multiplication du nombre de barrages fixes, de brigades mobiles et de mise en place de radars sur les différentes routes de la wilaya, que les accidents de la circulation ont sensiblement diminué en 2018. Au total, 114 accidents (51 décès et 252 blessés) ont été enregistrés en 2018 contre 139 accidents (114 décès et 254 blessés) en 2017”, a indiqué le commandant du groupement de la gendarmerie.

Au chapitre des actions de prévention et de contrôle dans le cadre de la sécurité routière, 48 250 amendes forfaitaires ont été enregistrés à travers le territoire de la wilaya.

Pour les délit de circulation, les différentes brigades ont enregistré durant la même période 15 245 et 12 814 infractions au code de la route.

Concernant les retraits de permis, plus de 27 067 permis de conduire ont été retirés à leurs titulaires par l’Escadron de sécurité routière (ESR) et 3 275 retirés par les différentes brigades territoriales à travers le territoire de la wilaya durant l’année précédente, indique le bilan.

Par ailleurs, 26 affaires liées au trafic de drogue ont été traitées où 77 personnes ont été arrêtées, dont 73 placées sous mandat de dépôt. Plus de 91, 970 kilos de kif et 1367 comprimés psychotropes ont été saisis en 2018, soit une hausse de 30, 487 kg de drogue et 992 comprimés psychotropes par rapport à l’année 2017. 

S’agissant du trafic d’armes, 39 affaires traitées par la gendarmerie ont été résolues, ce qui a permis la saisie de 44 fusils.

Le bilan de la gendarmerie fait état aussi de traitement de 103 affaires liées au trafic des boissons alcoolisées, à cet effet, 54 302 unités de différentes marques ont été saisis. 

Dans le même sillage, les éléments de la gendarmerie ont aussi traité deux affaires de trafic de tabac et la saisie de 54 306 sacs de tabac à chiquer et 12 715 paquets de cigarettes de marque « Marlboro » et « Rym », a conclu ce bilan.

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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Intempérie neigeuse sur le centre-est et l’est de l’Algérie

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METEO

Intempérie neigeuse sur le centre-est et l’est de l’Algérie

La neige est de retour. Les premiers flocons ont couvert, ce jeudi, les reliefs de l’Est et du Centre-Est du pays dépassant les 900 mètres d’altitude, avant d’atteindre le Centre à partir de 1.000 mètres d’altitude. Durant la soirée du jeudi, la neige descendra à des altitudes plus basses (700 mètres d’altitude), d’après l’Office national de la météorologie (ONM).

Dans un premier temps, la neige affectera les wilayas de Souk Ahras, Guelma, Constantine, Mila, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Batna, Khenchela, Tébessa, Oum El Bouaghi, le nord de M’sila, Bouira, Bejaia, Jijel, Skikda, Annaba et Tizi-Ouzou et ce, du jeudi à 03h00 au vendredi à 03h00 au moins, où l’épaisseur des neiges atteindra ou dépassera localement 15 cm, précise la même source.

Les chutes de neige atteindront progressivement, par la suite, les reliefs du Centre du pays qui dépassent les 1.000 mètres d’altitude à partir de jeudi en milieu de journée, touchant les wilayas de Boumerdes, Blida, Médéa, Tissemsilt, Aïn Defla, Tiaret, le nord de Djelfa et le nord de Laghouat.

L’épaisseur des neiges prévue atteindra ou dépassera localement 15 cm durant la validité du bulletin qui s’étale du jeudi à 12h00 au vendredi à 12h00.

Ces neiges descendront à des altitudes plus basses en atteignant les reliefs de 700 mètres d’altitude à partir de la soirée de jeudi, d’après la même source.

Averses de pluie sur les wilayas côtières du Centre et de l’Est

Des pluies, parfois sous forme d’averses, affecteront à partir de jeudi soir plusieurs wilayas côtières du Centre et de l’Est du pays, selon un bulletin spécial (BMS) émis par les services de l’Office national de la météorologie.

Il s’agit des wilayas de Tipaza, Médéa, Blida, Alger et Boumerdes, où les cumuls atteindront ou dépasseront localement 30 mm durant la validité du bulletin qui s’étale de jeudi à 21h00 jusqu’à vendredi à 15h00, précise la même source.

Les pluies affecteront également les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaia, Jijel, Skikda et le nord de Sétif, avec des cumuls qui atteindront ou dépasseront localement 40 mm du jeudi à 21h00 au vendredi à la même heure.

Auteur
APS

 




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Ce Yennayer, commémorons notre part de berbérité commune et ancestrale

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REGARD

Ce Yennayer, commémorons notre part de berbérité commune et ancestrale

Les abrutis ne se reposent jamais et commencent déjà à interdire une fête, à peine décrétée sur le plan de sa manifestation publique et nationale, comme ils interdisent toute expression de joie. Interdire, voilà le seul verbe que leur cerveau, dénué de toute raison, a pu apprendre.

Je n’ai pas attendu la loi pour me solidariser avec mes compatriotes berbérophones et partager avec eux tous les moments d’humanité qui nous font communier dans la fraternité.

Cela dure depuis si longtemps dans la presse que j’en suis harassé de répéter toujours les mêmes phrases en ayant ce sentiment qu’on n’avance pas beaucoup. Mais que nos frères berbérophones ne s’en offusquent pas, il arrivera un moment, pour la génération suivante déjà née, où tout cela sera si naturel qu’il ne sera plus nécessaire de rappeler une évidence.

Je suis dans le militantisme et cela peut agacer certains qui pensent qu’on ne devrait pas rabâcher ce qui va de soi, je peux le comprendre. Mais pour le moment, quelle que soit notre profonde intégration d’esprit, nous n’avons pas eu une éducation qui nous permette de maîtriser tout car cela ne nous a pas été transmis, nous en sommes innocents.

Nous avons donc encore besoin des berbérophones pour nous apprendre à construire notre liberté de commémoration à propos de Yennayer.

Alors, nous avons encore besoin, pour un moment, qu’ils nous expliquent et nous transmettent, non pas le sens de Yennayer et sa date, un simple effort d’instruction nous l’a déjà appris, mais les gestes et actes traditionnels de la célébration. Ce dont nous avons besoin est qu’ils nous montrent et nous éduquent aux rituels, aux mets de circonstances et ainsi de suite.

Le reste est d’ordre festif, tout simplement. Et le festif, c’est naturel pour tous, pas besoin d’explication pour le bonheur de la célébration commune. La joie, souvent celle de la jeunesse, a son langage universel qui est déjà prêt.

Puis, lorsque tout cela sera profondément intégré, chaque communauté, chaque individu mettra le sens qu’il souhaitera à cette célébration et l’accompagnera de la coutume qui lui est la plus spontanée. Et ce qui est spontané traverse les siècles de sa solidité, car la spontanéité c’est la vérité de chacun.

Je comprends la colère légitime de nos compatriotes qui accusent quiconque de circonscrire la berbérité à du folklore et des coutumes (et donc accuseraient mon article de ce travers). Mais une fête, une célébration, c’est aussi des coutumes, les premiers marqueurs de l’expression d’une identité. Nous savons que celle-ci est beaucoup plus profonde. Je le sais parfaitement, pas la peine que certains, même gentiment, me le rappelle, ce serait heurter mon intelligence.

Ils ont assez souffert de ce qu’on a voulu qu’ils soient et non de ce qu’ils étaient. L’Algérie est également berbère, depuis la nuit des temps, il faudra qu’un jour cette évidence soit dans tous les esprits. Pas « également » mais « surtout » diront beaucoup, cela n’a en fait aucune importance car ce qui compte est l’existant, les êtres humains et leur présent. L’intelligence, ce n’est pas du passé mais une attitude et un esprit du vivant. Se revendiquer du passé sans apporter sa pierre n’a strictement aucune valeur et c’est se défausser de ses responsabilités et de ses lacunes du présent, quelles que soient l’origine et la beauté du passé.

Mais il est vrai que nos compatriotes n’ont pas bénéficié de cette ouverture d’esprit et ressentent douloureusement qu’on leur attribue une identité culturelle et sociologique qui n’est pas la leur (ou pas seulement la leur), tout au moins celle transmise par leurs racines familiales et territoriales.

Quant à moi, je suis un Algérien francophone indéracinable et je ne prête que très peu d’attention aux commémorations religieuses et identitaires tout en y participant avec le cœur. Aucune autre attitude ne peut m’être exigée pour l’attestation de mon algérianité, par les uns ou par les autres. Aucune !

Raison pour laquelle je suis présent, dans la joie, avec tout le monde. Bonne fête de Yennayer à tous !

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Khadidja Benhamou, une fierté algérienne

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Tribune

Khadidja Benhamou, une fierté algérienne

Comment garder le silence devant cette déferlante de racisme sur les réseaux sociaux contre la nouvelle miss nationale, incarnation de la beauté saharienne et de la diversité algérienne ? Face à ces critiques dévastatrices, la presse mondiale s’indigne et se scandalise. L’image internationale de notre pays en prend un coup.

La styliste, la femme que je suis tout simplement, est en colère et s’insurge contre ces attaques injustifiables. Les défilés de haute couture, dans les grandes capitales, déclinent des vénus de toutes les couleurs. Chaque culture participe au concert planétaire avec ses singularités locales. Il est définitivement révolu le temps où les canons de la beauté se fardaient uniquement de blancheur. Il faut faire preuve d’une perfide ignorance pour oublier que la société algérienne est, depuis toujours et pour toujours, africaine, berbère, touareg, arabe, et que son cœur adrarien palpite de son authentique ancestralité. Que savent certaines femmes, fascinées par les artifices de la modernité, de l’histoire réelle, de la géographie réelle, la beauté réelle, dépouillée des fadeurs superficielles ?

La nouvelle miss est née dans la ville d’Adrar, carrefour de civilisations si anciennes que leurs vestiges remontent à la préhistoire, plaque tournante des caravanes et des transhumances sahéliennes, centre de rayonnement scientifique et théologique. L’Adrar ne signifie-t-il pas « montagne » en amazighe ? Une montagne génératrice d’une culture multimillénaire, de sublimités héréditaires, de merveilles vestimentaires, de parures extraordinaires. Et des beautés brunes lovées dans leurs gandouras fascinantes et leurs écharpes tourbillonnantes.

Cette beauté intrinsèque du sud, je la vois majestueuse, drapée d’une melhfa bleue touareg, coiffée de chèches multicolores, parée d’une croix d’Agadez et de bijoux argent, visage d’étain dans sa sérénité magnétique, regard pur et lointain dans son infinité désertique. Voici ma vision, je la sais envoûtante. Des femmes intelligentes, par bonheur, s’activent et se solidarisent. Khadija Benhamou est une fierté algérienne.

Auteur
Yasmina Chellali. Styliste

 




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 A propos de Yennayer : Ad fɣen ivarkanen, ad kecmen imelalen

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Tribune

 A propos de Yennayer : Ad fɣen ivarkanen, ad kecmen imelalen

Que dire sur Yennayer sinon qu’il est l’un des plus vieux premiers jours de l’an, et pour cause il est célébré depuis 2968 années  et certainement aussi commenté ou du moins depuis que certains milieux négationnistes et autres méphitiques avaient voulu tout bonnement  l’évacuer de notre culture et constantes.

Cette année par contre, il revêt un caractère particulier, et si nous en parlons aujourd’hui c’est justement à cause de cet ostracisme dont il fut pendant des décennies l’objet dans son pays et sa région qu’est Tamazgha, et surtout pour cette retentissante victoire quoique tardive qu’est maintenant la sienne sur tous ces intégristes et autres intolérants doctrinaires de notre culture.

Le comble dans cette incongruité, c’est que Yennayer a de toujours été fêté sur tout le territoire et même beaucoup plus par exemple dans l’ouest à l’image de la région de Tlemcen qu’en Kabylie porte flambeau de la lutte pour la reviviscence de notre histoire, culture et patrimoine.

Ne faisons donc pas la fine bouche, quoique ce fut long, c’est tout de même une victoire, un heureux présage, et ce malgré que ce n’était qu’après 55 ans d’indépendance que le pouvoir consent après  moult manifestations et sacrifices, à promulguer cette journée fériée.

Mais que ces pernicieux ne se trompent surtout pas, car nous sommes loin d’êtres bernés ou de céder aux chants des sirènes,  notre volonté demeure inébranlable quant à la réappropriation de notre histoire, personnalité et culture et dans toutes leurs dimensions.

Tout comme Yennayer quand on avait voulu l’amadouer et éventuellement le corrompre pour lui faire oublier sa mission hivernale, et de répondre ainsi à ce flagorneur qui lui avait dit:

Ak Cekraɣ a yennayer a saltane c’har !

Yenayas :

Nek uri-tcékkir-ara lasliw d-azrem !

At-tsed ar svah adafeḍ laɛǧeb !

Akewteɣ su vu ɣebbar

Lɛaqlik adi-xreb

Ak-sɛawjaɣ aɣusmar

Tittik at- ɣarreb

Ak qdhagh amfexxar

Tijujar ah-seb

Mais aujourd’hui nous ne sommes pas là pour faire de la politique, quoiqu’inévitable pour nous tant que nos droits fondamentaux seront bafoués.

Pour revenir donc à la célébration de cette fête, par exemple à Tiferdoud mon village, si ma mémoire est bonne, nous avions toujours bien sûr du temps du colonialisme fêté Yennayer par un diner amélioré : seksou ouvissar avec les sept condiments ou épices requis parait-il par fétichisme ou autres superstitions pour cette occasion, et par bien sur l’inévitable sacrifice d’un coq, accompagné en général de la viande fraiche pour ceux qui avaient les moyens, sinon par la viande séchée de l’Aid précédente pour les plus modestes, ainsi que les éternelles crêpes (tiɣrifines, ou timcebuct), beignets, le tout frit dans l’huile d’olive, sans oublier toutes sortes de friandises pour les enfants et autres fruits secs réservés pour l’occasion.

Pour les mets, si le coq est omniprésent partout, ils varient d’une région à une autre.

Par contre cette journée n’est pas considérée comme une fête religieuse, en ce sens que contrairement aux autres festivités les filles de la famille qui se sont mariées au village ne sont pas fatalement  invitées comme c’était requis pour les autres célébrations dites religieuses (L3âouachar).

Quoiqu’elles l’étaient toujours et pour cause !

Pour ce qui nous préoccupe ; certains affirment que Yennayer signifie Yén (1) (yiouén) Ayér la lune, (Aggour ou Ayour) assez plausible en ce sens que le mois est dénommé aggour.

L’autre hypothèse est que Yennayer est Januarius du dieu Janus (dieu des portes ou seuils. Je pencherai plutôt pour ce qui est de la Kabylie, pour ‘’aassas elhara’’ (la seule divinité intra-muros) et qui aurait donné son nom au mois de Janvier du calendrier romain jusqu’au premier siècle avant Jésus-Christ.

Les Romains faisaient commencer l’année en Mars, Jules César avait procédé à une réforme à l’origine du calendrier Julien.

Pour nous amazigh, si Yennayer est fêté le 12 et pas le 1 janvier, la réponse serait dans la victoire de ce Pharaon amazigh et ce calendrier des dates dites ‘’Juliennes’’ et l’instauration de l’année bissextile en 46 après Jésus-Christ.

Normalement nous devons nous aussi actualiser cette célébration, et qui serait logiquement le 13 pour tous les amazigh, car variablement fêté entre le 12 et 14 janvier, or ce serait cette première qui normalement correspond au calendrier grégorien après sa mise à jour.

 cette époque en constatant que le tour complet du soleil se fait en 365 jours 6 heures au lieu de 365 jours 5heures 48 minutes et 47 secondes et ce petit surplus rajouté tous les 4 ans s’est accumulé pendant des siècles jusqu’à 1582, c’est alors que Grégoire XIII imposa le calendrier dit grégorien en opposant les années bissextiles et par 00  les journées du 6 au 14 octobre en décrétant le passage du 5 au 15 octobre 1582 (supprimant ainsi d’autorité dix jours indispensable à la mise à jour).

Quant à l’origine de cette fête, comme tout le monde le sait, elle correspond à la victoire de Shashonq 1er sur les troupes pharaonique,  la prise du royaume de Delta et l’installation de sa capitale à Bubastis (Karnak).

(Succédant ainsi aux Smendés ou Tanite du nom de leur capitale)

Celui-ci aurait remplacé le culte d’Amon par celui des idoles ; c’est aussi Sheshonq 1° qui à la demande de son fils Salomon Jéroboam (obligé à l’exil par son frère Roboam par la suite) envahit Gaza met le siège à Jérusalem et annexa sous sa suzeraineté la Palestine, la Syrie en 925 avant J.C.

Neuf Pharaons berbères constitueront la XXIIe dynastie et qui régnera jusqu’a -817 av JC à Bubastis.

Six autres Pharaons berbères leur succéderont et formeront la XXIIIe dynastie en régnant depuis Tanis, elle s’éteindra en -730 avant J.C.

Sheshonq ou Chechnak est aussi évoqué dans la Bible hébraïque (Tanakh) sous le nom de Sesaq et Shishaq, et il y est accusé après sa conquête de la Palestine de s’être emparé du trésor du roi Salomon.

Mais je pense que vous connaissez tous cet épisode de notre histoire, particulièrement ces dernières années où tous nos villages et villes se sont mobilisés pour faire de cette fête un événement majeur, d’autant plus qu’il est à juste titre porteur d’espoir et de perspectives d’une meilleure compréhensibilité pour une adhésion générale à la réhabilitation de notre prestigieux passé et personnalité.

D’autre part, n’oublions surtout pas que notre culture est associée à celle du pourtour méditerranéen et que nous sommes aussi acteurs sinon partie prenante de ces grandes civilisations qui ont illuminé le monde.

Présentement, nous avons malheureusement développé une sorte de quête à faire valoir notre histoire, nos élites passées ou présentes, comme si nous doutons de nos valeurs, de ces géants que furent nos aïeux, à l’image par exemple de ceux cités plus haut.

N’en déplaise à ces ségrégationnistes, nous avons donc été présents dans l’histoire par nos intellectuels, aguelids, bâtisseurs, saints et empereurs, et nous n’avons rien à envier à toutes ces prestigieuses et éminentes civilisations qui ont fait le monde.

Pour les générations futures il s’agit maintenant, ou c’est du moins mon humble avis, de nous atteler à écrire nous-mêmes notre authentique et véritable histoire et qui sera dépourvue de tous les   complexes, inféodations ou autres esprits de revanche.

Car celles qui nous avaient été confectionnées jusqu’à maintenant étaient celles de nos vainqueurs, (Vae Victis) donc tendancieusement orientées, amenuisées, voire atrophiées pour nous et toujours à la gloire et  aux profits de leurs pays respectifs.

Malheureusement aussi nous avons constaté et c’est très déplorable que certains de notre intelligentsia par toutes sortes de complexes, idéologies, inféodations intellectuelles font dans le copié-collé et des affirmations de ces premiers des vérités absolues.
 

Auteur
Mohamed Aouli

 




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L’opposant Tshisekedi proclamé vainqueur de la présidentielle en RD Congo

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Afrique centrale

L’opposant Tshisekedi proclamé vainqueur de la présidentielle en RD Congo

La République démocratique du Congo retient son souffle au lendemain de l’annonce historique et inédite de la victoire à la présidentielle d’un opposant, Félix Tshisekedi, aussitôt contestée par une partie de l’opposition.

La Conférence épiscopale des évêques de RDC (Cenco) affirme, elle, que ses observations ne correspondent pas aux résultats officiels de la présidentielle. La France émet des doutes. Jean-Yves Le Drian le dit clairement et rapidement Quant à la Belgique, ancienne pays colonisateur, elle reste prudente.

Actant la première transition démocratique depuis l’indépendance du pays en 1960, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déclaré Felix Tshisekedi, 55 ans, vainqueur de la présidentielle avec 38,57 % des voix, devant l’autre tête de l’opposition divisée, Martin Fayulu (34,8 %) selon des résultats provisoires.

Annoncée après une longue attente aux premières heures de l’aube, la nouvelle a été accueillie par des foules de jeunes en joie dans les rues de Kinsasha ou Goma (est) – « On remercie le bon Dieu !  » -. Dans la capitale, des colonnes de taxi-motos ont occupé le boulevard Lumumba, dans un concert de klaxons et des chants à l’honneur.

Mais le mécontentement des pro-Fayulu s’est également fait entendre – « On nous a volé la victoire » – notamment à Kisangani (nord-est) où la police à usé de gaz lacrymogènes et tirs de sommation.

De fait, Martin Fayulu a immédiatement rejeté les résultats et dénoncé un « véritable putsch électoral ». « Ces résultats n’ont rien à voir avec la vérité des urnes », a-t-il affirmé à Radio France internationale.

« Putsch électoral »

La RDC, plus grand pays d’Afrique sub-saharienne, vit une double situation historique. C’est la première fois qu’un opposant est proclamé vainqueur d’une élection présidentielle après les deux élections de M. Kabila en 2006 et 2011. C’est aussi la première fois que le président sortant accepte de se retirer sous la pression de la Constitution et non des armes: Joseph Kabila ne pouvait pas briguer un troisième mandat d’affilée.

Mais ce scrutin à un tour, reporté trois fois depuis 2016, n’efface pas non plus le souvenir de la réélection de Joseph Kabila en 2011 entachée de violences et de fraudes. Dès jeudi matin, le chef de l’ONU Antonio Guterres a appelé les parties prenantes à « s’abstenir d’actes violents » dans un pays marqué par de nombreux conflits internes et deux guerres régionales.

Ces derniers jours, l’opposition et les observateurs de l’Eglise catholique avaient appelé la commission électorale à ne pas trahir « la vérité des urnes » .Tout en affirmant connaître les résultats, les Evêques influents dans le pays et qui avaient déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin n’ont jamais donné le nom du vainqueur et ne s’étaient pas exprimé à la mi-journée.

Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dit « Fatshi », haute taille et carrure massive, hérite du nom de son Etienne, figure historique de l’opposition en RDC décédé le 1er février 2017, et de la machine de guerre laissée en héritage, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), fondée dans les années 80 contre la dictature du maréchal Mobutu et au sein de laquelle il a gravi tous les échelons.

Il faisait équipe pour ce scrutin avec un « ticket », l’ex-président de l’Assemblée et ex-candidat Vital Kamerhe. Mais c’est à Joseph Kabila qu’il a dédié ses premières paroles après avoir été « provisoirement élu » selon les termes officiels. « Aujourd’hui, nous ne devons plus le considérer comme un adversaire mais plutôt comme un partenaire de l’alternance démocratique dans notre pays. »

« Je suis heureux pour vous, peuple congolais. Ce processus tout le monde pensait qu’il allait déboucher sur les affrontements et les violences, à l’effusion de sang », a-t-il ajouté.

La Cour constitutionnelle doit publier les résultats définitifs, qui peuvent encore faire l’objet de recours, dans les dix jours. Une possibilité évoquée par la coalition au pouvoir même si celle-ci a « pris acte » des résultats provisoires.

Le dauphin du pouvoir sortant, l’ex-ministre de l’Intérieur sous sanctions de l’Union européenne Emmanuel Ramazani Shadary, n’est arrivé qu’en troisième position avec 23,8 %. Les 18 autres candidats font des scores anecdotiques.

Ce sont désormais les résultats de l’élection législative, déroulée le même jour que la présidentielle, qui sont attendus et qui permettront de déterminer les capacités de M. Tsishekedi à diriger le pays – s’il est confirmé.

Ces derniers jours, son camp avait tendu la main au président Kabila.

Hommage à Kabila

Avant même la proclamation des résultats « une rencontre » entre MM. Tshisekedi et Kabila avait été évoquée par l’UDPS « pour préparer la passation pacifique et civilisée du pouvoir ». A quoi le gouvernement avait répondu qu’il n’allait « pas rejeter la main tendue parce qu’il y a un temps pour tout. Un temps pour s’opposer et se disputer l’électorat mais aussi un temps pour s’unir ».

Ces échanges ont suscité la colère du camp Fayulu. A mots voilés, ses partisans ont mis en garde contre un échange de bons procédés. « Kabila n’a pas à dire: je veux telle personne, je ne veux pas de telle. Ce n’est pas sa résidence privée, ni une affaire de famille, c’est une affaire d’État », a dit à l’AFP la porte-parole de la coalition Lamuka formée autour de M. Fayulu, Eve Bazaiba.

Pour le centre de recherche EXXAfrica si la victoire de Tshisekedi est « très surprenante » elle prend cependant sens le contexte actuel où le président sortant pourra « user de son influence sur Tshisekedi qui doit désormais son ascension au contrôle de Kabila sur la commission électorale ».

Joseph Kabila, 47 ans, au pouvoir depuis l’assassinat de son père et prédécesseur le 16 janvier 2001, Il restera en fonction « jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ».

Auteur
Avec AFP

 




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L’esprit de Yennayer dans les rituels kabyles

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L’esprit de Yennayer dans les rituels kabyles

Yennayer correspond au 12 janvier 2019 du calendrier grégorien. Il s’agit du jour premier de l’an 2969 du calendrier agraire berbère. Dans cet article, on ne s’attellera pas à rappeler l’historique de cette date qui évoque la victoire du roi Berbère Chachnaq sur les Pharaons, mais plutôt de retrouver l’esprit de Yennayer à travers les rituels qui alimentent la vie au quotidien dans la société kabyle.

Tibura n ussegwas  ou bien les portes de l’année signifient, dans les représentations collectives kabyles, les mois de l’année et yennayer est la première porte à s’ouvrir sur l’à venir. Par porte on se représente l’ouverture sur l’opulence qui ne se réalise que par le truchement de l’agriculture, directement lié au climat qui devrait être favorable à la terre nourricière.

L’esprit de yennayer tourne autour de tout ce que le sol peut nous offrir comme blé, orge, farine, olives, fèves, pois chiches…et autres mets pouvant être emmagasinés tout au long de l’année.

Yennayer reste la porte qui détermine les autres, c’est le mois qui enclenche le calendrier agraire comme bien important auprès des populations kabyles, notamment villageoises.

C’est dans ce sens que tout  événement, marquant la communauté, se fête par le biais de la nourriture, et la tradition orale se doit de le pérenniser. Les rituels qui alimentent la tradition orale kabyle sont forts nombreux, chaque événement marquant la vie des individus est ainsi traduit  par des pratiques ancestrales qui se perpétuent à travers les âges. Parmi elles : la naissance, la circoncision, le mariage…et bien d’autres aussi nombreuses que ce que peut offrir la vie et ses aléas. Les pratiques ancestrales qui s’y rattachent sont animées par l’esprit de yennayer, dans toute sa mouvance.

Avant de développer cette idée il conviendrait de revenir sur les notions de pratique et de rite, pour en définir succinctement le concept.

Qu’est-ce qu’un rite et son rituel ?  

Un rite est une pratique sociale, ou individuelle se caractérisant par le sacré ou la symbolique. Dans cet article, les rites sont à prendre au sens anthropologique du terme, comme les cultes préexistants et ancrés dans les traditions orales, le cas des sociétés non-occidentales.

Selon l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, les rites ont souvent deux caractéristiques essentielles : celle du stade de l’«avant » par rapport à l’«après » et l’aspect répétitif de la pratique rituelle. Parmi les rites que connaissent les sociétés humaines en général, il y a les rites individuels  tels : la prière et les ablutions qui la précèdent, la périodicité, la gestuelle, la direction de la prière tournée vers l’est (selon la religion musulmane). Dans d’autres cas, certains gestes de la vie quotidienne sont ritualisés, tel l’emmaillotage du bébé, la mise au lit des enfants, et bien d’autres gestes qui frôlent la superstition. Au-delà de l’individu, il y a les rites qui concernent toute la communauté, ceux qu’on nomme communément les rites de passage dont: la naissance, la circoncision, la fécondité, les fiançailles, le mariage, la mort  et l’enterrement. Les pratiques qui entourent ces rites, et leur aspect habituel, donnent lieu à ce qu’on appelle le rituel.    

Ces rites sont des pratiques occasionnelles qui permettent de donner aux individus un point d’attache qui aide, plus ou moins, à surmonter un moment marquant dans leur vie. Ces pratiques-là sont souvent du ressort des femmes, dès que l’occasion se présente, on se réfère aux rituels qui vont jusqu’à devenir des croyances presque mythiques. On les retrouve soit dans les occasions heureuses: la naissance, la circoncision, les rituels destinés à la petite enfance, le mariage, soit dans les fêtes religieuses telles que taεacurt et lmulud, soit dans les travaux du labeur, comme Tiwizi, ou bien dans les rites funéraires.

Tous ces rites et les rituels culinaires qui les accompagnent ont un seul point commun : l’esprit de yennayer. Ce dernier apparaît, non seulement dans le choix des sept mets, mais surtout dans le partage et l’union. En effet, les repas préparés en ces occasions font du couscous le plat principal.

On s’attarde sur les sept ingrédients principaux qui composeront la sauce, principalement des céréales, symboles d’opulence et de prospérité dans l’imaginaire collectif de la société kabyle villageoise.

La tradition orale, dont la poésie, a pour mission de pérenniser ces pratiques par le truchement du verbe et de la chanson, le tout livré sous forme d’un lègue ancestral qui se perpétue. Mais, dans le fond, tout cela n’est que prétexte pour se retrouver, se réunir et surtout partager un moment privilégié qu’on aurait happé à cet aspect insaisissable de la vie: le temps.

Auteur
Nora Belgasmia

 




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Le Pr Dourari démissionne de l’académie de langue amazighe

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POLEMIQUE

Le Pr Dourari démissionne de l’académie de langue amazighe

Coup de théâtre ! Le professeur Abderrazak Dourari a claqué la porte de la toute nouvelle académie de langue amazighe.

Mauvais départ pour cette institution rattachée à la présidence. A peine les noms de ses membres rendus publics que déjà ça part en vrille.

Le professeur Dourari, une des rares figures médiatiques de cette académie a claqué la porte avant même son installation. Dans un communiqué il explique son choix. « Le choix du président obéit à une logique politique qui relève légalement de la responsabilité du gouvernement conformément à la loi organique portant création de l’académie et devait donc être en adéquation avec une certaine cohérence d’ensemble », observe-t-il.

Le Professeur Dourari révèle qu’il a déjà souligné son opposition à la formule choisie pour cette académie. « J’avais déclaré en juin 2018, après avoir entendu la version finale du statut retenu, lors de la dernière réunion du comité ad hoc chargé de la rédaction dudit projet de loi organique, devant les responsables de l’Etat présents, que je ne m’inscrivais pas du tout dans cette cohérence projetée et que de ce fait je ne pouvais honnêtement être membre de cette institution », écrit-il.

D’où son départ précipité de cette institution de langue amazighe. « Je déclare me retirer de la qualité de membre de cette académie à laquelle je souhaite beaucoup de succès. Je reste disposé à aider l’institution ou le président à chaque fois que mon expertise serait sollicitée », annonce-t-il.
 

Auteur
La rédaction

 




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Pourrons-nous en finir, enfin, avec le chaos ?

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Pourrons-nous en finir, enfin, avec le chaos ?

Cette chronique est inspirée d’un coup de gueule émanant de la journaliste algérienne Hajer Hamadi, une des activistes algériennes contre la domination massive de l’esprit islamo-obscurantiste.

En effet, ce syndrome caractérise amplement notre société, c’est un phénomène qui illustre bien le degré de la gravité duquel les gens sont inconscients.

La réussite des uns importune l’ânerie des autres, le sacrifice pour le travail et l’honneur est devenu la vertu la plus honnie le temps où la jalousie prend l’allure d’une tumeur qui ne cesse de gangrener les tissus sociétaux en décimant l’élite nationale. Le vide spirituel ainsi que l’aridité intellectuelle ont laissé l’espace à toute forme de médiocrité et de l’illettrisme d’où une masse de pathologies nous font croire à une impossible thérapie.

La société vit une situation sans repère, un mélange de culture mi-orientale mi-occidental a fait naître un esprit radicalement dévié des valeurs ancestrales. L’Algérien a été contraint à consommer à satiété toutes les tares présentées intentionnellement et ce par l’absence quasi-totale d’une prise en charge éducative à fortiori socialo-culturelle. En imposant un régime politique fertile en répression, l’Algérie s’est muée en une geôle où le mot liberté est réduit au simple synonyme de la soumission.

Un étendu fossé sépare le citoyen de son histoire, résultat d’une école livrée à tous les courants rétrogrades où les programmes enseignés ne font qu’éloigner l’enfant de la véritable connaissance et élargir le creux de la nullité intellectuelle.

Cette école malmenée puis mise délibérément à la solde d’une doctrine visant l’algérianité des algériens, c’est-à-dire s’évertuer à séparer le citoyen de son contexte historique d’une part et le contraindre à subir les affres d’un déracinement culturel des plus influents d’autre part ! Le niveau intellectuel de nos élèves dénote une faillite soutenue puis promue au rang d’une politique active nationalement propagée.

Le faible rendement scolaire de nos élèves demeure sans diagnostic dont les causes sont notoirement connues et qui se résument en la domination idéologique de la langue arabe depuis le palier primaire jusqu’à l’étape secondaire tout en désavantageant les autres langues en l’occurrence le français, l’anglais et enfin tamazight en matière de volume horaire.

Cette mesure, plutôt cette injonction, est la conséquence explicite de l’emprise du lobby baathiste au sommet des sphères décisionnelles. Malgré l’échec criant de toutes les réformes menées par le ministère de la tutelle, le mal persiste au sein de l’école algérienne, le bricolage, le replâtrage ont été les seules recettes admises volontairement pour conserver cette façon de remédier aux différents malaises que connait le secteur de l’éducation pourtant fondamentalement sensible.

La continuité cataclysmique qui défie tout changement et menace toute mutation vers une école performante provient d’ailleurs du complexe qu’ont les détenteurs du sort algérien à l’égard de la culture universelle. La sortie salvatrice pour l’école algérienne émanera de l’engagement et la coopération de toutes les composantes de la nation et la reconnaissance sans condition du patrimoine culturel algérien.

La diversité reste un atout capital pour un décollage multidimensionnel de l’Algérie.

Auteur
Rachid Chekri

 




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