2 mai 2024
spot_img
Accueil360°Raison d’Etat ! Ignorance quand tu nous tiens...

Raison d’Etat ! Ignorance quand tu nous tiens…

TRIBUNE

Raison d’Etat ! Ignorance quand tu nous tiens…

Une nouvelle génération d’Algériens est née, elle ne croit plus aux sornettes du pouvoir en place.

«Si vous pensez que je consacre trop d’argent pour l’Education, essayons l’ignorance !». C’était la réponse d’Abraham Lincoln à ses conseillers qui voulaient attirer son attention, quant aux dépenses qu’il consacrait pour l’éducation des enfants. 

« Pour vivre juste une année, il faut semer le blé. Pour vivre plusieurs années, il faut semer le blé encore faut-il, planter des arbres. Mais, pour vivre éternellement, il faut éduquer les Enfants » sagesse chinoise. Et dans le même ordre d’idée, on peut citer encore, des milliers et des milliers d’exemples de sagesses de peuples anciens ayant marqués l’Histoire de l’humanité, et qui plaident la cause de ceux qui ne font sortir spontanément de leurs bouches, que des vérités. Alors, au lieu de penser malicieusement, à laisser une bonne planète aux Enfants, c’est peut-être plus intelligent, de laisser des Enfants éduqués honnêtement pour la planète.  

Un Enfant éduqué protégerait la planète, et un Enfant mal éduqué va la détruire. Tout comme l’homme politique et l’Homme d’Etat. Le premier ne pense qu’à gagner les élections pour se servir de l’argent du peuple. Donc, c’est un bandit. Ou presque. Et le deuxième ne penserait qu’à servir son peuple. Ce n’est pas un Prophètes. Mais presque… 

- Advertisement -

Tous les Enfants rêvent de devenir des hommes, pour s’affranchir de l’adulte. Mais, combien d’hommes qui rêvent d’en devenir aussi, pour affronter les despotes de son pays. Et combien de femmes qui peuvent devenir Femmes, en l’absence d’hommes à la hauteur des défis de la société ? Ne dit-on pas d’ailleurs, que derrière chaque homme qui a réussi, une femme ? Et toute proportion gardée à propos des femmes, je cite : « On ne naît pas femme, on le devient » Simone de Beauvoir. 

Caligula a nommé son cheval comme sénateur et Néron a tué sa mère pour s’accaparer de tous ses pouvoirs. Mais attention ; la nouvelle race de despotes modernes est différente par rapport à leurs ancêtre que nous venions de citer. Ils se sont nettement améliorés, malgré leur ignorance dramatique des choses politiques. Et à défaut d’intelligence, Ils n’ont cessé de développer la malice. Ils ne se mouillent donc pas directement, mais, préfèrent s’entourer de  courtisans et de courtisanes pouvant aller jusqu’à vénérer le portrait d’un prince charmant devenu cadavre ambulant, et capables de pousser l’outrecuidance, jusqu’à proposer à leur maître de nommer le chameau que son cadre a reçu en cadeau, comme ministre, si le ‘soit disant’ Hirak ne l’avait pas fait tomber. Mais, sachez que derrière chaque courtisan qui a réussi, un général. Mais, uniquement dans ‘l’import-import’.

Les courtisans et les courtisane attaquent souvent en meute comme des  chacals et dévore tout. Quand un coq appelle et/ou rappelle les gens par son chant strident, afin de réveiller les endormis et les partisans du grand sommeil, ils créent la diversion en criant : au loup ! 

Des générations et des générations d’Enfants de pays Arabes et d’Afrique du Nord, ont grandi dans des environnements où les hommes ne font plus de lois, mais, quelques hommes font la loi. Que des mensonges d’Etat consacrés comme raison d’Etat. C’est pour cela d’ailleurs, qu’on ne peut parler d’éducation, mais plutôt d’endoctrinement. D’où, l’incivisme et la clochardisation, sans parler de Taghenent (l’entêtement), qui ne signifie que l’ignorance, mais jamais la force. Pourtant plus fort qu’eux tous a déjà dit « parfois, il faut quitter la peau de lion, pour mettre celle du chacal ». C’est  Napoléon. Et plus malins qu’eux sont déjà en prison.  

L’homme qu’il faut

« The right man in the right place ». Cette vieille expression anglaise, qui veut dire l’homme qui faut à la place qu’il faut, était pourtant le rêve de Ben M’hidi et d’Abane, avec l’idée de la primauté du politique sur le militaire ; si ce n’était pas l’ironie du sort d’un peuple qui a capitulé en 1962 pour éviter le fratricide, comme tant d’autres capitulation depuis les Romains pour protéger les femmes et les enfants, en se réefugiant vers les montagnes, malgré le froid et la misère. Si le rêve a été réalisé, qui pourrait dire qu’avec ses deux géants l’Algérie ne serait pas le géant de l’Afrique dans tous les domaines ? Chapeau bas Monsieur Mandela, pour avoir appris à votre peuple à vivre dans la diversité et de démontrer au monde qu’il n’y a pas d’hommes supérieur aux autres, comme l’ont fait les Prophètes, pour que les despotes jacobins préparent leurs valises pour s’en aller en enfer.

Si quelqu’un (Ferhat Abbès) a interrogé les morts et les vivants et même les cimetières, et personne ne lui a répondu ; moi, j’ai interrogé les livres d’histoire interdites durant longtemps en Algérie, et j’ai interrogé mes parents et tous ceux qui ont vécu les événements de l’été 1962 à Alger. Ils m’ont tous répondu pour me dire que les gens des frontières leur ont demandé de croire en leur patriotisme avec les yeux fermés, et que sept ans de guerre ; barakat (ça suffit). Chose que tous ceux/ce que j’avais interrogé avaient accepté pour éviter le fratricide, avec une confiance qui était de mise en fait, jusqu’à s’endormir. Et quand ceux qui sont encore vivants, parmi eux un témoin vivant (le commandant de l’ALN Lakhdar Bouragaâ, actuellement en prison à l’âge de 88 ans), se sont réveillés, cinquante-sept ans après ; ils se sont rendu compte qu’ils ont été trahis. Mon Dieu !  

Ya Aliiii !! H’na wlad Amirouche marche arrière manoulouche. Ainsi criaient les Algériens ici en Algérie et partout où il se trouve dans le monde. Marque d’un peuple authentique qui vient de prendre conscience, qu’il n’appartient ni à l’Occident ni à l’Orient, mais plutôt au pays de Révolutionnaires. Ali la pointe et le colonel Amirouche. Deux géants de la révolution connus pour leur courage et choisi par le hirak populaire comme symbole pour continuer une Révolution qui a libéré le territoire, mais pas encore l’individu. Et quelle meilleure sensation que d’entendre ses deux noms chaque mardi et chaque vendredi, dans tous les coins du pays ! Le glas de la fin des pseudo-légitimités a sonné le 22 février 2019. Et le peuple algérien a mûri et ne croit plus aux histoires abracadabrantes. Il veut un Homme d’Etat qui ne penserait qu’à la souveraineté du peuple et à l’avenir des futures générations. Existe-il en Algérie ? Oui ! Du moment qu’il y’en a eu déjà. Ce sont ceux qui ont fait renaître un peuple de ses cendres, Grâce à leur courage et leur clairvoyance. 

Un Homme d’Etat ! Maintenant ou jamais ! Voilà le défi que le peuple Algérien doit réussir cette fois-ci. Où trouver cette personne ? Tout un chacun le sait, y compris ceux du pouvoir, d’où leur hystérie. Car, la pièce rare qui manquait depuis 1962, est parmi ceux qui sont loin de la corruption et des tenants d’une justice au service du téléphone. Loin des parrains de la drogue et de l’import-import. En prison peut-être ? Sinon, parmi les marcheurs des vendredis et des mardis. Dans la diaspora Algérienne à l’étranger qui soutient sans relâche leurs compatriotes depuis le 22 février 2019. Et pourquoi pas aussi, parmi les intellectuels nationaux, patriotes et propres. Ils en existent partout en fait. A Tamanrasset, à Alger, dans un Douar reculé, une Déchra, et partout ailleurs dans notre territoire tant convoitée depuis 1962, surtout par l’Egypte, la France, l’Arabie Saoudite et les Emirats. Pour ne citer que ses charognards, qui n’arrivent pas à digérer le réveil et la maturité du peuple Algérien. 

Un Homme d’Etat est quelqu’un d’instruit et de clairvoyant. Il n’est pas raciste, ni régionaliste, et jamais corrompu. Il ne crache ni sur son identité, ni sur ses compatriotes, parce qu’il n’a jamais fréquenté le couple FLN/RND, et les instances de l’UGTA de Sidi Saïd (Hacha : le géant Issat Yidhir). Car, ces écoles forment des gens avec deux bras à dimensions/utilités différentes. Un bras long et un bras court. La bras long sert à prendre et arrive partout pour dépouiller le peuple. Et le bras court sert à donner, mais aux gens qui sont tout près de lui (les siens et les courtisans), sinon à ses protecteurs étrangers, via leurs progénitures qui s’installent sans exception chez ces derniers, voire aussi, plus de 500 anciens ministres (paraît-il), dont un ancien ministre des Moudjahidines. 

La conscience des uns (..) et la conspiration des autres (..) 

Mais, là ou le bât blesse, c’est que malgré toutes ses sagesses sorties de vieilles civilisations et de l’expérience humaine, en plus de l’outil Internet et des milliers de chaînes de télévision qui montrent la portée de l’éducation et du savoir pour construire une nation forte, les peuples des pays Arabes et ceux d’Afrique du Nord, restent encore, les derniers du monde. Pourquoi ?

Abraham Lincoln a aboli l’esclavage et Louis Pasteur a veillé dans son laboratoire et a risqué sa vie pour créer des médicaments contre la rage et la tuberculose. Le premier (harara el abid) a libéré l’esclave pour éliminer le racisme, et le second a sauvé et sauve encore les être humains, en disant un jour : « Quand je reçois un patient, je ne lui demande ni sa religion, ni sa nationalité. Je lui demande juste, de quoi il souffre». 

« Loukane ghir ichahdou irouhou lel djena » dans le sens (il leur suffit juste, de prononcer la chahada, pour qu’ils aillent au paradis). Et c’est tout ce qu’ils tirent comme conclusion. Voilà la réponse du dernier pourquoi. Au lieu de s’inspirer de ce qui a y’a de bon et utile pour la société, on prie dans les mosquées et on passe par milliers entre les ordures, sans qu’aucun ne fasse un geste pour nettoyer du moins, le devant des lieux de cultes. Certains jubilent même, à l’idée que les Chrétiens et les juifs iront tous en enfer, parce qu’ils ne prononcent pas la chahada, et tant pis pour Mère Teresa aussi. Abraham Lincoln et Pasteur iront droit en enfer, accompagnés par cette dernière pour brûler, et Hassan el Benna et son pervers de petit fils Tarek Ramadan, iront au paradis. That’s the question ?!

Il ne faut pas s’étonner alors, de tout ce qui nous arrive par les abus des pouvoirs successifs, quand parallèlement, il y’a eu des abus d’obéissance du côté des peuples. Rappelons-nous que c’était au nom de la Ouma el Islamiya, que Ghazali, un Egyptien chassé de son pays pour ses prêches conspirateurs, et pour lequel l’Algérie a ouvert ses bras, en le nommant comme Directeur de la mosquée de Constantine, que celui-ci avait osé dire que Kateb Yacine ne doit pas être enterré en Algérie qui est une « ardh mouslima »  (terre d’Islam), sous prétexte, que ce dernier se déclare de tendance communiste. L’outrecuidance dans ses extravagances en Algérie est allée jusqu’à s’arroger même, le droit de s’opposer à la venue de Mohamed Arkoun, pour assister à un séminaire organisé à Béjaïa (chez lui), sur l’Islam. Et le pouvoir a laissé faire ! Ceux qui savent, comprendront… 

L’Algérie est victime de paranoïaques !

L’Algérie est victime d’une catégorie de personnes, et c’est le cas de le dire. Car, il y’en a quatre. Il y’a celui qui sait, et il sait qu’il sait. Cette personne est utile pour la société. Il y’a celui qui sait, mais ne sait pas qu’il sait. Cette personne est aussi utile, pourvu que l’on tienne compte de ces capacités et de le considérer à sa juste valeur.

Et puis, il y’a celui qui ne sait pas, et il sait qu’il ne sait pas. Cette personne est utile pour la société, de par sa conscience qui lui rappelle à chaque fois, sa juste valeur pour se mettre à la disposition des premiers. Et enfin, il y’a celui qui ne sait pas, mais, ne sait pas qu’il ne sait pas. Cette personne serait une catastrophe, dans le cas de sa prise de pouvoir par la force, d’une promotion par piston ou par concours de circonstance pour diriger le pays, une institution d’Etat ou une entreprise économique. Pour ce dernier cas, mes Amis et anciens collègues, en savent quelque chose…  

Ben Bella, Boumedienne, Chadli et Bouteflika savaient ? Pour ne citer que ces quatre Présidents, qui avaient des opportunités pour rentrer dans l’Histoire.

En 1962, Ben Bella sous l’influence de l’Egypte Pan-arabique et la France néocolonialiste, avait confisqué l’indépendance et les libertés démocratiques au peuple, avec sa fameuse phrase (nous sommes des Arabes !), répétée à trois reprises, afin d’annoncer un projet de société cousu de fil blanc par Djamel Abdenasser, Fethi Dib et De Gaulle, avec la complicité de l’armée des frontières, qui n’en voulait pas de l’idée de la primauté du politique sur le militaire (voir slogans. HIRAK 2019).  

En 1965, Boumediene pour lequel Frantz Fanon a eu des soupçons d’un cas pathologique, à sa première rencontre avec lui, et de dire que si jamais il prendrait le pouvoir, il gouvernera sans merci (Autopsie d’une guerre) de Ferhat Abbès. Et le temps lui a donné raison. Il a éliminé tous les opposants (Ferhat Abbès, Boudiaf, Aït Ahmed, Krim Belkacem, Khider, etc), pour ne s’entourer que des personnes de son clan (armée des frontières), particulièrement du Groupe d’Oujda, pour imposer un socialisme d’importation, qui s’est avéré catastrophique et à effet boule de neige après sa mort. 

En 1978, les militaires n’ont pas saisi la mort de Boumediene comme une opportunité, afin de corriger les erreurs du passé et initier enfin, une ouverture vers un Etat civil et une économie décentralisée, mais bien au contraire. Leur entêtement et leur ignorance des choses politiques et géostratégiques à long terme les a refoulés à leur petitesse d’esprit qu’était de choisir l’un des leurs. Et depuis, l’Algérie ne cessait de s’enfoncer dans le ridicule, jusqu’à l’aboutissement de l’ultime, qu’est le terrorisme atroce de sous-traitance qui a failli faire disparaître l’Algérie, si ce n’était la résistance de patriotes authentiques, avec un lot de 250.000 morts et des centaines de milliers d’exilés. 

En 2019, Bouteflika quitte le pouvoir qu’il a occupé depuis 1999, pour ne pas dire depuis 1962. Après avoir gaspillé plus de 1200 Milliards de dollars et humilié le pays, et pour que ses résidus excellent aujourd’hui  dans ce qu’ils savent mieux faire (âneries), jusqu’à traiter le peuple de pervers et de choses que notre morale et traditions ancestrales nous interdisait de prononcer depuis Apulée ; ce grand savant bien de chez nous, dont personne n’en parle ?! Pendant que nos enfants souffrent des programmes destinés beaucoup plus à l’abrutissement, qu’à l’ouverture de l’esprit de l’Enfant. 

Conclusion

Si Zarathoustra voulait tuer Dieu pour le remplacer et affirmer sa puissance surhumaine, Nietzsche n’a encore rien vu pour compléter sa  théorie. Pas celle du complot (pour garder le pouvoir). Mais, celle qui pourrait en même temps, maintenir le peuple comme leur ‘souffre-douleur’ après le 12 ! 12 (2019). Ceux qui savent comprendront… Au plus tard, le vendredi 13 !  Amen. 

Auteur
Dr Madjid Akkouche (retraité)

 




LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

ARTICLES SIMILAIRES

Les plus lus

La confusion de deux mondes et l’obstacle au changement ?

Dans l'univers des dessins animés, des héros fabuleux évoluent dans des mondes magnifiques et légendaires, captivant l'imagination des enfants. Ces personnages et leurs univers...

Les derniers articles

Commentaires récents