Notre Idir national, cette figure prestigieuse, ce défenseur le plus ardent de notre culture amazighe, vient de partir pour ne plus jamais nous quitter.

Quelle destinée singulière que celle de ce digne et sage fils des montagnes du Djurdjura, appelé à faire grand honneur aux siens en oeuvrant avec maîtrise et perfection au magnifique rayonnement de son algérianité dans le monde et cela à travers sa chanson et ce symbole du dialogue des cultures ouverte sur l’universel qu’il fut au yeux de tous.

Nous perdons un frère, un ami et un des nôtres, car de son histoire passée et de son présent, notre artiste, hors pair, a avec humilité et lucidité tout partagé pendant ces années. Indéniablement, c’est à cet orfèvre de la chanson kabyle que nous devons cet amour originale de la beauté des anciens textes de nos grand-mères, de la connaissance de notre identité et de l’ouverture aux autres.

Ainsi, nous perdons cet homme exceptionnel qui fut à lui tout seul une institution vers laquelle se tournera désormais notre espoir du meilleur.

Yazid Sadat, initiateur du Mouvement Nous Immigrés de France