18 mai 2024
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Le FLN de Saïd : entre la guitare d’Enrico et la zorna de Menaï

DIGRESSION

Le FLN de Saïd : entre la guitare d’Enrico et la zorna de Menaï

Benjamin Stora nous raconte notre Histoire : Aujourd’hui dans les deux principaux pays du Maghreb au Maroc et en Algérie le passé semble donc rattraper le présent.

Cette soudaine résurgence une histoire que l’on a voulu enterrer se comprend par les spasmes qui secouent actualité arrivée au pouvoir pratiquement en même temps de Abdelaziz Bouteflika en Algérie et du jeune roi Mohammed VI au Maroc au printemps et été 1999 bousculé bien des certitudes libéré des paroles remis en cause des évidences historiques pourtant solidement installées.

En Algérie travers une série de discours inaugurations de lieux Abdelaziz Bouteflika tente de jeter un pont mémoriel effectuer un travail en profondeur de réappropriation une histoire algérienne en partie occultée. Il recolle une Algérie en morceaux en recomposant un passé multiforme. Il insiste par exemple sur la grandeur arabo-musulmane, il évoque les relations algéro-marocaines.

Un discours Constantine marque une volonté de faire redécouvrir les juifs Algérie travers le patrimoine et par là même dans leur historicité en terre Islam. Il est rare que l’on s’intéresse aux paroles de nos grands-pères. Elles nous donnent une lumière qui nous guide vers le chemin de la vérité dans notre histoire. Le vieil adage de nos fellahs: la bonne année s’annonce par son automne, reflète ce que nous vivons.

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Malheureusement, cet adage n’a pas était lu et étudié au bon moment quand Bouteflika nous disait Erfaa Rasek Ya Ba. L’automne du règne de Bouteflika a commencé par un voyage au Maroc. Dans ce voyage, Bouteflika avait serré la main au Premier ministre israélien Ehud Barak et invité « personnellement » Enrico Macias, pied-noir et juif, à revenir chanter dans sa Constantine natale. Depuis sa prise de pouvoir il y a un an, Bouteflika a fait de ses rencontres avec Israël et la communauté juive un aspect spectaculaire de sa politique. Ces dires ne sont pas de mon invention, ils sont pris de la référence ‘Bouteflika et Israël: du bout des lèvres par Florence Aubenas, 19 juin 2000, Journal Libération. Elle nous fait mémoire et vaut une réflexion profonde pour comprendre le règne de l’ex-président pendant vingt ans. A cette époque, l’invitation du chanteur pied-noir faisait un ouragan dans les couloirs du FLN. Abdelaziz Belkhadem et d’autres membres du comité central ont formé un Front de refus. Ce front a essayé de faire opposition. La dictature du tyran et les intérêts des clansleur ont cousu les becs. Dictature oblique, le FLN historique doit changer de conduite et s’aligner derrière des idées contraires à ses principes. Entre la guitare d’Enrico Macias et la zorna d’Abdallah Menai !

Le FLN devait choisir. Plus de Boualem Benhamouda, le dernier des légitimes historiques et le remplaçant d’Abdelhamid Mehri après le coup sombre des dobermans. Boualem plie bagages et prend son départ sans tambour ni musique vers sa demeure. Aujourd’hui, il sort de son silence et déclare “Un tel président est prêt à tout faire pour plonger l’Algérie dans l’arbitraire et le chaos. C’est une affaire qui ne concerne pas seulement le parti du FLN….. quand un président casse le parti qui l’a aidé à être élu, quand il ignore la démocratie et les règles de la majorité, quand il veut rester président, en pourrissant la situation politique et en orientant l’appareil de l’état vers son pouvoir personnel de couleur monarchique, quand il arrive à faire encercler un moudjahid ancien officier de l’ALN (Benhadid) qui est un héros de la guerre de libération et qui marche avec une canne actuellement“.

Alors, Ali Benflis est élu, le 19 septembre 2001, comme secrétaire général du FLN à la place de Benhamouda. La visite de Benflis en France, en tant que premier ministre, en janvier 2003 a précipité son départ pour une seule raison. Bouteflika n’acceptait pas l’émergence d’Ali Benflis et son narcissisme sans limite refusait un Benflis comme successeur. Benflis fut écarté par Saïd Bouteflika en 2003 de la présidence mais reste secrétaire général du FLN.

Benflis quitte le FLN après son combat contre Bouteflika. Le FLN déchiré par la guerre Bouteflika-Benflis devient un terrain libre pour la guerre des clans. Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, un proche d’Abdelaziz Bouteflika a menacé de bloquer le huitième congrès du FLN et la candidature de Benflis à la présidentielle de 2004. Belkhadem, alors ministre des affaires étrangères réunit une trentaine de militants pro-Bouteflika et réclament l’invalidation du 8ème congrès et appellent à la tenue d’un congrès du redressement.

Cette bataille a donné le limogeage, sans aucune justification, de six ministres FLN proches d’Ali Benflis. Ces ministres ont été remplacés par des partisans d’Abdelaziz Bouteflika. Résultat : un Abdelaziz est élu président et l’autre a remplacé Benflis. Le temps passe et les problèmes s’accumulent. En 2013 le même scénario se répète. Cette fois-ci c’est Belkhadem qui est la proie de Saïd. Dans la vie les meilleurs amis peuvent vous lâcher quand l’intérêt des clans est font de toile. A l’issue d’un vote sous la surveillance du clan Saïd au sein du FLN. 156 votes pour Belkhadem et 160 contre. Les 156 membres qui étaient pour son maintien se sont tuent et la vie continuait. Par contre, les 160 membres qui ont voté en faveur du retrait de confiance à Belkhadem étaient influencés par une réaction catalysée par le clan de Sellal. Ce clan se composait de huit gagas: Abdelaziz Ziari, Tayeb Louh, Amar Tou, Rachid Harraoubia, Moussa Benhamadi, Rachid Benaissa, Mahmoud Khoudri et Abdelkader Messahel. Ce clan a facilité le départ d’Abdelaziz Belkhadem sous la zorna de Menai. Les huit gagas ont accusé Belkhadem d’utiliser le parti pour assouvir ses ambitions personnelles, orientées vers la présidentielle de 2014.

A cette époque de malheur, l’ex-ministre et membre du comité central du FLN Boudjemaa Haichour prétendait avoir une information inédite dans les documents Wikileaks. Cette information se résume dans ses paroles : Nous détenons des informations sur la réception à titre personnel de Belkhadem par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans un lieu hors du pays quatre mois avant les législatives du 10 mai 2012. Le rendez-vous entre la secrétaire d’Etat Hilary Clinton et le SG du FLN a porté sur des sujets sensibles liés aux prochaines élections présidentielles de 2014.

Haichour a comparé le rendezvous Belkhadem-Clinton à celui de l’ex- secrétaire général du FLN Ali Benflis qui s’est déplacé en France à l’approche des présidentielles de 2004 et qui s’est matérialisée enfin de compte par la candidature de ce dernier qui s’est opposé à la candidature de Abdelaziz Bouteflika ». Hélas ! Sous le règne des frères Bouteflika, de Chakib Khelil et de tout le harem qui les entoure une ambition politique est un crime constitutionnel. Belkhadem fut remplacé par Amar Saïdani.

Le 22 octobre 2016, Amar Saïdani démissionne du poste de secrétaire général du FLN pour des raisons de santé. Une santé usée par les combines, les complots et les insultes. Ce spécimen de personne sort du fameux campus de l’UGTA qui a enfanté Saïd et Sidi Saïd. Ould Abbes remplace Amar Saïdani. Sous les feux des caméras, ils échangent des bisous et une rose sous le principe de vases communicants où la pression de Saïd dirige le flux politique vers du plus docile et plus corrompu. Ce dernier fut limogé par le fameux qui l’a nommé. Il fut replacé par l’actuel secrétaire général du FLN.

Ce dernier fut placé à la tête du parlement d’une manière illégale après le départ de Bouhadja. Bouchareb, le quatrième B, est contesté par les marcheurs. Les marcheurs lui attribuent un certificat professionnel avec la mention dégage.

En conclusion : après de départ de Mehri le FLN s’est transformé en un lieu malsain où les complots sordides de Saïd et ses acolytes prennent place. Le peuple « vendredira » la semaine prochaine sous la zorna de Menai.

Attendons ses décisions pour trancher sur role de la guitare d’Enrico Macias dans la musique politique de Bedoui.

Dr. Omar Chaalal 

Auteur
Dr Omar Chaalal

 




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