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« J’ai combattu l’ostracisme de l’Amicale des Algériens en France pour tamazight »

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Muhand-Ouramdhane Khacer, ancien membre de l’Académie berbère (I)

« J’ai combattu l’ostracisme de l’Amicale des Algériens en France pour tamazight »

Ouramdhane Khacer est l’un des plus anciens militants de la cause amazighe. Son exil forcé n’a altéré en rien sa volonté de continuer son combat. Un combat entamé au lendemain de l’indépendance algérienne. Figure emblématique au sein de la fameuse Académie berbère, Muhand Oramdhane prône toujours l’unité des peuples amazighs en Afrique du nord et défend, bec et ongles le choix des caractères Tifinagh pour la transcription de la langue de Massinissa.

Le Matin d’Algérie : Pouvez-vous nous rappeler votre parcours au sein de l’Académie berbère ?

Muhand Ouramdhane Khacer : Tout d’abord permettez-moi de me présenter aux lecteurs. Dans mon village, je suis connu sous le nom d’Avdhela Atsamruc. Je suis né le 28 juillet 1948 dans le village d’At Lahcen, Commune d’At Yanni. Dès mon jeune âge, j’ai commencé à défendre notre identité historique amazighe. Identité réprimée depuis près de deux millénaires par les différents envahisseurs venus d’Orient et d’Occident. Ma prise de conscience identitaire remonte à l’indépendance de notre pays. Originaire d’une famille patriotique, très jeune déjà, je suis entré en rébellion contre la colonisation. A huit ans déjà, j’accompagnais ma mère Ghenima At Alandlous (Kedache Ghenima) et ma grand-mère Fatima At Mehdjouva (Kamel Fatima) pour ravitailler nos maquisards. Mon oncle maternel Ali At Alandlous (Kedache Ali) était le premier maquisard du village. C’était un combattant intrépide qui faisait trembler l’armée coloniale, allant jusqu’à ce qu’elle écrive à la peinture noire en grosses lettres sur le fronton de l’abreuvoir d’Asekfel du quartier Taghlitt de mon village : “Kedache Ali est un assassin, Kedache Ali est un criminel, Kedache Ali sera tué”. A l’indépendance, (Plutôt la dépendance) attendant son retour, on nous annonça qu’il est tombé au champ d’honneur à la frontière tunisienne. Mon père Voukhalfa Atsamrouch (Khacer Boukhalfa) de tendance communiste travaillait chez Hutchinson à Puteaux dans la région parisienne et cotisait à la Fédération de France du FLN.

Mon frère Amokrane était responsable de groupe de cette célèbre fédération de France pendant la colonisation à Roubaix. Cette fédération s’est transformée après l’indépendance en «Amicale des Algériens en Europe» qui n’a d’amicale que le nom. C’est une organisation mafieuse de basse police politique de contrôle de notre émigration, cordon ombilical du néo-FLN, au service de la dictature sanguinaire d’Alger. J’ai combattu culturellement et politiquement cette officine au sein de la Direction du Nord de l’Académie Berbère que j’ai fondée dans le Nord de la France, 17, rue du pays à Roubaix (1971 à 1975). Mes compagnons de la première heure dans le combat identitaire peuvent en témoigner : Chebli Mohamed, Makhlouf Rachid, Ali Fateh, Mohand Ousaid, Oumouchi Lounas…

Mais revenons en arrière si vous le voulez bien. En 1958, ma grand-mère a été dénoncée, arrêtée avec deux partisans elle a été torturée pendant plusieurs jours dans la caserne militaire de Taourirt Mimoun. Elle fut fusillée par l’armée française sur la place du village avec les deux partisans. Depuis cette tragédie, ma mère qui a ramené son corps, commença à perdre la raison. Comme son état s’aggravait, mon père a pris sa préretraite et est rentré précipitamment de France en 1960 pour soigner ma mère.

A l’enterrement de mon père je ne pouvais pas être présent car j’étais réfugié politique. Mais ma maman qui aimait me magnifier dans ses poèmes est morte dans mes bras, trois ans après mon retour d’exil le 22 décembre 1990. C’est avec émotion et une grande fierté qu’en tant que membre d’une famille patriotique qui a côtoyé très jeune les maquisards que je rends hommage aux membres de ma famille et à tous ces artisans de notre libération du joug colonial. C’est dans leur sillage que j’ai repris le flambeau pour combattre l’injustice, le déni identitaire, pour défendre notre culture et la réhabilitation de notre identité historique amazighe, commune à l’ensemble du peuple algérien. C’est avec une très grande émotion que j’évoque cette période qui fut pour moi une période d’inhumanités et de déchirement. J’ai été traumatisé dans mon enfance par les atrocités de la guerre. J’en garde encore des séquelles psychologiques. Jusqu’à maintenant, je fais encore des cauchemars.

C’est en 1963 au collège des Pères Blancs «Saint Louis» d’At Larva que j’ai appris avec fierté par le professeur Dessomme que les Berbères possédaient leur propre système d’écriture appelé tifinagh depuis des temps reculés. A l’écoute du professeur, tout de suite, je traduis tifinagh par “Tifinnnegh”. Rebelle, je m’oppose au professeur Vialleton qui nous apprenait l’arabe classique en lui répétant que cette langue n’est pas la mienne. Souvent, il me punissait en me mettant dans le coin de la classe accroupi sur les genoux sur des petits cailloux. C’était une torture. Depuis, je cherchais à connaître l’histoire de nos ancêtres Les Amazighs à travers les livres. Au collège, je devenais réfractaire à l’arabisation que j’ai qualifié en 1971 “d’arabêtisation”, vecteur de l’idéologie arabo-islamo-baathiste que je qualifie de mortifère.

En 1964 après avoir quitté le collège Saint Louis, à la rentrée scolaire, je me suis retrouvé ré-orienté au collège Verdi, aujourd’hui “Si Larvi Mezani” de Taourirt Mimoun. Dans ce collège, c’est en classe de 5ème que je me suis opposé au professeur d’arabe M. Swan, d’origine palestinienne, coopérant moyen-oriental en mission idéologique pour nous arabiser et falsifier l’histoire de notre pays.

En juillet 1969, après une formation de technicien radio à Ben Aknoun, je fus recruté par la RTA et j’entre à la radio algérienne Chaîne nationale II (chaîne Kabyle) pour exercer mes fonctions de technicien radio. C’est durant cette période que commence pour moi le véritable combat identitaire en luttant contre la politique de discrimination et d’exclusion envers la chaîne kabyle et son personnel. Membre de l’Académie Berbère depuis 1968, avec quelques-uns de mes collègues, je militais pour que cette chaîne radiophonique dépourvue de tout moyen ne meure pas.

Ainsi, il me semble utile d’ouvrir une parenthèse pour parler un peu de cette période. Rebelle dans l’âme, je ne pouvais pas accepter que les schizophrènes au pouvoir de mon pays, l’Algérie, qui ont organisé le 1er festival panafricain d’Alger en 1969, refusent la participation de Marguerite Taos Amrouche, renient et marginalisent notre culture amazighe socle de notre identité historique commune. Lors de ce festival, j’ai été détaché en tant que technicien au Colisée «Le Mouggar» pour m’occuper de l’installation radiophonique. Suite à mes différentes interventions pour dénoncer l’ostracisme, Injustice du pouvoir et son déni identitaire, j’ai été agressé physiquement par les sbires du régime à la cérémonie de clôture où j’ai perdu conscience. Malgré les menaces permanentes et les souffrances endurées, cela ne m’a pas empêché de brouiller (réception inaudible, effet Larsen, coupures) à plusieurs reprises certaines émissions idéologiques, archaïques frappées de stérilité, notamment celles animées par les Zoubir Toualbi et autre Ahmed Cheqare pour endormir notre peuple.

Durant cette période, je n’hésitais pas à faire à plusieurs reprises la même chose aux discours du dictateur Houari Boumediene, lors de leur retransmission par la voie des ondes (réception inaudible, effet Larsen, coupures…). Un soir du mois de ramadan, lors de mon service à l’antenne, pour faire prendre conscience aux auditeurs de la censure qui frappe notre grand chanteur Dda Slimane Azem dans tous les médias dans son propre pays, j’ai décidé de passer une de ses chansons «Tlata Iqjan», les personnes qui étaient avec moi dans la cabine technique dès qu’ils ont entendu les aboiements des trois chiens à l’antenne sont sortis en courant.

J’ai aussi lutté pour que soient sautés les verrous qui entravent cette chaîne. Lors de l’un de mes services, j’ai trouvé une note signée du Ministère de l’information Mohammed Seddik Benyahia ordonnant un jumelage avec la chaîne arabe lors de l’heure de retransmission des matchs de football. C’était la fin des reportages en amazigh de Kabylie. Après quelques minutes de réflexion et afin de faire prendre conscience aux auditeurs j’ai juré de ne pas établir le jumelage avec la chaîne nationale 1 (en arabe) et mis à la place de la retransmission des matchs, de la musique de transition d’Iguerbouchen «Icevhit idurar is» et deux chansons de Djamila «Ay acufer u taxi» et «Idjad Lhad Amiruch». Cette suppression de reportages en amazigh de Kabylie m’a profondément indigné. Cette épisode m’a valu l’agression physique et verbale de deux ads «amazighs de service». Je cite Abdelhamid Benhedouga, responsable de la programmation des chaînes nationales I et II et Rezouk Chef de section Basse Fréquence qui m’ont insulté et traité de contre-révolutionnaire). Je leur ai répliqués que c’étaient des traîtres et des renégats de notre culture. Ce sont deux camarades techniciens Belkacem Boudiaf et Ali Rebrab qui sont venus à mon aide. Je n’oublie pas le soutien militant et fraternel de Brahim Ait Yehia, chauffeur assistant, des journalistes Abdelkader, Belkacem, mon camarade Bouaaza technicien, de Ben Mohamed, Cherif Kheddam, Benhanafi, Nouara, mon ami Medjahed…

En plus de l’activité permanente que je menais à la radio, j’avais des relations avec les animateurs du C.E.B. (Cercle d’Etudes Berbères de Ben Aknoun), Madjid Bali, Hend et Ramdane Sadi… en tant que membre et militant de l’Académie Berbère. Souvent, je rendais visite à Dda Lmouloud au CRAPE (Centre de recherche Anthropologique préhistorique et ethnographique) où je rencontrais entre autre Ali Sayad. C’était là que j’ai rencontré Maître Antonio Cubillo avocat et fondateur du mouvement pour l’Autodétermination et l’Indépendance de l’Archipel canarien basé à Alger.

C’est suite à cette rencontre avec Maître Cubillo que j’ai approfondi mes connaissances sur les liens fraternels amazighiens qui nous unissaient aux habitants des Îles Canaries (Les Guanches). L’amazighité est d’ailleurs revendiquée dans la Plate-Forme du MPAIC. Dans le cadre de mon combat identitaire, je distribuais périodiquement dans les boîtes aux lettres, surtout dans celles des administrations, des tracts avec l’alphabet tifinagh et sur l’histoire de nos ancêtres que je recevais que je de l’Académie Berbère de Paris.

Au mois de novembre 1970, un climat malsain régnait au sein de la maison de radio située au 21 bd des Martyrs. J’avais un pressentiment de mal à l’aise qu’on allait m’arrêter. Suivant les conseils de certains de mes amis, je me suis senti menacé, qui pouvait aller de l’arrestation jusqu’à la liquidation physique. C’est grâce à des militants qui m’ont obtenu le passeport et une autorisation de sortie en 48 heures, que je suis parvenu à quitter le pays le 2 décembre 1970 pour la France parce qu’il fallait continuer le combat identitaire. L’Académie berbère Agraw Imazighen de Paris, de Roubaix, l’OFB, l’UPA diffusaient des messages de vulgarisation de l’histoire, la réhabilitation des grands personnages et autres héros de l’histoire et de la civilisation amazighe. Ces organisations ont eu l’intelligence de réhabiliter et d’utiliser l’alphabet amazigh tifinagh qui avait servi de support à la prise de conscience identitaire. C’est ainsi qu’elles ont su redonner la fierté à tous les Amazighs. Toutes les générations qui ont suivi le Printemps amazigh de 1980 leur doivent leur conscientisation politique et identitaire.

Aujourd’hui, nous pouvons dire que ces organisations ont accompli leur mission avec succès. Face aux dangers, menaces et aux pressions incessantes sur l’immigration algérienne par Dame Amicale des Algériens en Europe, cordon ombilicale du néo-FLN, les militants de ces associations ont accompli avec courage et acharnement le travail d’éveil, de sensibilisation et de réhabilitation de la langue amazighe, de son alphabet tifinagh officiellement utilisé dans les écoles pour l’enseignement de la langue amazighe au Maroc et dans les régions amazighophones de Libye. Grâce à cet engagement militant, aujourd’hui, les Amazighs se sont forgés une mémoire et une identité commune qui s’étend de l’Egypte aux Iles Canaries et du Nord de l’Algérie jusqu’au sud du Niger. (A suivre) 

Auteur
Abdenour Igoudjil

 




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Il y a toi…

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LE COIN DES POETES

Il y a toi…

Il y a toutes ces choses que j’aime avec fracas

Les poèmes faits main

Les beautés qui finissent

Les poètes qui mélangent

L’amour avec le pain

Le miel et le venin

Et tes yeux qui les mangent

Il y a bien d’autres choses

Le bonheur et ses revers

Mes rêves qui me cherchent

Mes impairs qui se planquent

Les journées qui tiennent dans un coin de mouchoir

Les femmes qui s’adossent au vent

Qui redressent leur maison

Ne jettent pas leurs amours dehors

Et il y a toi…

S. H.

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration.

Auteur
Samira Hadjeress

 




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Comment faire savoir que le roi est nu

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Sortir de l’hypnose du temps Makhzénien

Comment faire savoir que le roi est nu

Antonio Gramsci écrivit : «Dans la construction d’un nouvel imaginaire public, comme dans toute autre forme d’activité humaine, vous êtes pris entre deux réalités : vous devez rebrousser chemin jusqu’au point où vous vous êtes trompés, mais vous ne pouvez pas rentrer chez vous.»

Redécouvrir les luttes pour un projet démocratique et populaire d’envergure, relancer la lutte face au Makhzen et son Etat intégral, reconstruire la stratégie d’hégémonie culturelle émanant de notre histoire collective millénaire, celle de ceux qui ne sont plus propriétaires que de leurs dettes et de leurs berrakas, voilà des questions qui vont aux sources de l’effondrement de ce qu’on appelle « les forces et politiques » dites «Dakakines Siyassiya », passée avec armes et bagages dans le camp du « système makhzénien dominateur », des « minorités » et des classes « moyennes » effarouchées par leur déclassement social en cours, oubliant en route l’immense majorité du Rif à Zagora et de Casablanca à Jerada et Figuig ou Bouarfa.

Nous constatons que c’est au près du Makhzen lui-même qu’on trouve aujourd’hui ceux qui s’accaparent le discours d’une certaine gauche au nom des mécontents, car là on sait utiliser les mots que ladite « classe de notables », ou de nouveaux «aristocrates parvenus », de «crétins parlementaires » récurrents, de «pouvoirs personnels », pour reprendre des concepts ancrés dans le mouvement social, et qui n’ont cessé d’être utilisés. Et qui sont en passe d’être remplacés par « le peuple veut la déchéance de notre nationalité »

A l’heure où le capitalisme a créé un «système-monde global» violant les nations.

A l’heure où les avoirs d’une majorité de l’humanité sont concentrés dans de grandes banques collectivistes supranationales privatisant les profits et socialisant les pertes au profit des « happy few ».

A l’heure où une masse de citoyens croule sous la pauvreté et la précarité, subit une répression rappelant les années de plomb, atteignant son apogée par les morts et les embastillés du Rif et des candidats à l’exil, ou s’engage dans des activités de survie diverses, économiques, sociales, culturelles, humanitaires, sanitaires, etc., sans lesquelles l’ordre social actuel s’effondrerait sous les coups de ses propres incohérences et de ses déséquilibres intenables dictées par les inquisitions du FMI et de la Banque Mondiale.

A l’heure donc où l’on perçoit que les fondements de «la démocratie parlementaire et de l’action dans l’Etat » et celle de « mener la transition démocratique par en haut » sont, de fait, transformés par une bourgeoisie despotique constituée de hordes de rapaces et à leur tête le conglomérat royal qui a multiplié sa richesse par 7 en 20 ans, qui continue à se réserver l’usage égoïste de sa gestion et des bénéfices qu’elle en sous-titre.

Plus que jamais donc, les conditions semblent réunies pour dépasser à la fois un Makhzen essoufflé et une classe politique couchée.

Comment faire pour que le peuple prenne en main tout ce qui a déjà été concentré, collectivisé dans les faits par un discours usurpateur de la condition populaire, et c’est en passe de l’être ?

Comment faire savoir que le roi est nu et qu’on peut « se lancer à l’assaut du ciel » ?

Et comme tous ceux qui ont révolutionné le monde sérieusement, de Mao et Ho Chi Minh à Fidel Castro et Amilcar Cabral, Gramsci, il faudrait combiner peuple, classe, masse et nation dans un bloc, un bloc « majoritaire » au sens le plus strict de ce terme et non une  » collocation  » de minorités.

Le Rif, Jerada ou Zagora nous ont proposés un bloc socle, en mesure de servir d’appui à une vision d’espoir. Ils sont le champ magnétique de la transformation et boussole pour une construction durable permettant de redécouvrir et de se réapproprier la nation, de ré-imaginer un « peuple-nation » et de construire un bloc «populaire national » comme l’écrivit Gramsci.

Dans le même esprit, il ne faut pas éluder une «éthique de la violence » – c’est-à-dire de son usage correct – en constitue un élément central. Elle doit reconnaître que chaque fois que la violence est utilisée sciemment contre des innocents, contre des civils non armés – cela constitue du terrorisme.

Le terrorisme ne peut être déployé, toléré ou ignoré, même lorsqu’il est dirigé contre une entité envers nous, qui nous sommes hostiles. Mais l’éthique progressiste reste la vision applicable le plus largement possible.

Auteur
Mohamed Bentahar

 




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Le pétrole recule nettement après sa récente ascension

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MARCHE

Le pétrole recule nettement après sa récente ascension

Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse jeudi, reprenant leur souffle après plusieurs jours de hausse les ayant amenés à leur plus haut niveau en quatre ans.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 1,71 dollar, ou 2,0%, pour terminer à 84,58 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour novembre a perdu 2,08 dollars, ou 2,8%, pour finir à 74,33 dollars.

Les cours de l’or noir avaient grimpé mercredi en séance jusqu’à 86,74 dollars pour le Brent et 76,90 dollars pour le WTI, leur plus haut niveau depuis fin 2014.

Cette envolée est alimentée depuis plusieurs semaines par la crainte de voir s’assécher l’offre d’or noir sur le marché mondial lorsque entreront en vigueur, en novembre, des sanctions américaines contre les exportations de pétrole iranien.

« L’idée que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses partenaires sont incapables, ou ne veulent pas, compenser les barils iraniens perdus explique cette hausse », ont commenté les analystes de Natixis.

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie (IEA), Fatih Birol, a d’ailleurs appelé jeudi, dans une interview au Financial Times, les pays producteurs à accroitre leurs efforts, jugeant que ceux fournis ont été insuffisants pour rassurer les marchés.

Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, a cependant affirmé que l’effort de l’Opep et de ses partenaires, qui ont amendé en juin leur accord de limitation de la production pour rééquilibrer l’offre mondiale, devrait laisser les marchés « à l’aise ».

« Nous faisons tout notre possible, et plus, ensemble », a-t-il assuré, selon l’agence Bloomberg, estimant par ailleurs que les réserves mondiales grimpaient en raison de l’effort de production.

Cependant, la forte hausse des réserves de brut aux Etats-Unis dont a fait état mercredi le gouvernement américain n’avait pas suffi à mettre un terme à la flambée des prix.

« Les raffineries achètent leurs barils sur des contrats pour dans deux ou trois mois », quand les sanctions seront appliquées, a expliqué Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, pour qui il est donc logique que les prix reflètent une demande élevée même si les stocks sont, pour l’instant, abondants.

Il est aussi possible, selon Kyle Cooper, d’IAF Advisors, que les craintes géopolitiques, avivées mercredi par de sévères commentaires de responsables américains à l’encontre de Téhéran, aient reléguées au second plan le rapport américain. Et que « les acteurs du marché réagissent avec retard à l’énorme augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis ».

Auteur
AFP

 




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Les fossoyeurs de l’Algérie toujours à la manoeuvre

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COUP DE GUEULE

Les fossoyeurs de l’Algérie toujours à la manoeuvre

Après les grands chamboulements opérés au sein des corps de police, de la gendarmerie et de l’armée qui nous ont tenus en haleine cet été suite aux scandales de cocaïne, de trafic d’influence et de corruption qui ont défrayé la chronique ces derniers mois voilà qu’une autre crise politique sans précédent vient frapper de plein fouet au cœur même d’une autre institution républicaine qu’est la deuxième chambre du parlement : l’APN.

Une querelle des égos et des positionnements individuels a conduit au blocage des activités de toute une assemblée nationale. Sans oublier qu’auparavant le Sénat a, lui aussi, failli être ébranlé par une contestation collective de ses membres suite à la levée d’immunité et à la condamnation d’un des leurs du RND ; pris en flagrant délit de corruption.

Comment pouvait-il en être autrement lorsque les rapports de force au sommet sont complètement distordues et en total désaccord avec les principes même de la loi fondamentale qu’est la Constitution du pays ?

Jamais les lois républicaines n’ont été autant malmenées que sous le règne de Bouteflika. Et paradoxalement ce sont ceux-là même qui sont censés les respecter et les faire respecter qui sont les premiers à les enfreindre allègrement ou à les contourner. A croire que tout est fait pour les piétiner et saper tout, jusqu’aux fondements de l’Etat algérien. Et ce, depuis la violation de l’article 74 de la constitution portant sur la limitation des mandats jusqu’au récent clash au sein même de la première chambre du parlement qui n’en finit pas de nous surprendre. Chacun, de son côté, tient à s’accaparer la primauté républicaine et l’ascendance autoritaire, que ce soit les présidents de partis-Etats que sont le FLN et le RND, le président du parlement, le Secrétaire Général de l’APN etc,… et chacun tire vers son côté la couverture et applique les lois républicaines comme bon lui semble jusqu’ à générer des situations de crise inextricable comme si l’Etat républicain n’existe pas et son peuple est pris entage ou relégué à la condition de spectateur désabusé.

Qu’on le veuille ou pas, il faut reconnaître à l’ancien président Houari Boumediene de nous avoir éclairé le chemin par cette belle leçon de gouvernance qui se résume ainsi : « Inna Daoulata La Tazoul Bizaoual Erridjal» qui signifie que «l’Etat ne cesse pas d’exister par la disparition de ses hommes ».

Est-ce que les hommes du pouvoir aujourd’hui en Algérie ont assimilé la portée de cet enseignement qui garantit la pérennité d’un Etat Républicain quel qu’il soit ? Rien n’est moins sûr puisque qu’aujourd’hui on a vu des généraux- majors qui se rabaissent jusqu’à aller taper à la porte d’un véreux El-Bouchi pour ourdir des combines mafieuses et des dépassements de lois républicaines pour s’offrir la meilleure part des richesses du pays. Un président d’APN qui tient à servir des frais de mission à la louche à son accompagnateur sans s’en tenir à la réglementation en vigueur de l’Etat y afférent. Un secrétaire général d’APN limogé qui en appelle à l’arbitrage de son mentor du FLN pour le tirer d’affaire. Un secrétaire général du FLN, Ould Abbès qui, sans demander l’avis à personne vient mettre les pieds dans le plat en s’immiscant dans le fonctionnement intra-muros d’une institution républicaine qu’est l’APN. Tout un branle-bas de combat pour nous faire croire à un soi-disant blocage au sommet mais sachez bien dans ces sphères-là, on ne badine pas avec les positions acquises, les privilèges et les faveurs du sérail même lorsque le feu est aux portes de la maison. Le deus -ex -machina ne va pas tarder à se manifester pour dénouer le mic-mac et remettre les choses en ordre comme si de rien n’était.

Pendant ce temps, la République et ses lois iront se faire paître ailleurs, même si au fond tout ce beau monde est à recadrer ou à sanctionner pour non-respect des dispositions légales.

Au pire des cas, une dissolution peu probable de l’APN pourrait donner lieu à une réaction violente et hors-la loi semblable à celle qu’a tenté l’ex-FIS avec ses assauts répétés contre la République après son raz-de-marée électoral aux législatives de 1992.

La nouvelle bourgeoisie compradore et ses relais facilitateurs au pouvoir pourrait, elle aussi, nous mener dans cette périlleuse aventure pour démanteler tout ce qui reste de l’Etat social et républicain légué par un million et demi de nos glorieux chouhadas.

Une autre manœuvre déliquescente qui prend forme aujourd’hui et qui bafoue les lois républicaines jusqu’au principe d’égalité des chances pour tous est la multiplication des appels à un front populaire pour le soutien à un cinquième mandat. Un front populaire bien sûr parrainé par les partis de l’alliance présidentielle FLN, RND, TAJ et MPA et qui ne se gêneront pas à déployer les gros moyens de l’Etat pour arriver à leur fin. Un coup de force qui prend ses élans à 6 mois des présidentielles. En haut lieu, on n’hésitera pas à reproduire les mêmes procédés frauduleux que ceux que nous avons déjà connus pour atteindre son but.

Comme toujours on viendra par la suite nous parler d’ élections propres et honnêtes » pour aguicher le plus grand nombre d’électeurs et attirer d’autres candidats besogneux pour participer à la prochaine parodie électorale tout en sachant qu’ils ne font pas le poids.

Pour conclure, les crises d’autorité à l’APN ne sont en fait qu’une tempête dans un verre d’eau où les jeux sont faits d’avance et la solution d’arrangement ne tardera pas à sortir du chapeau car ce n’est pas le moment de se chamailler ni de diviser les rangs. Ce qui compte pour les fossoyeurs de la république c’est de se liguer en masse pour donner le coup de grâce et achever tout ce qui reste encore des fondements de l’Etat Algérien pour le mettre à la merci d’un faux-dieu. Les vils procédés qui ont prévalu pour la réussite du quatrième mandat peuvent aussi être mis à l’avant pour un cinquième et ainsi de suite.

Auteur
Khellaf Hellal

 




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Cyberattaques: les Etats-Unis inculpent 7 agents du renseignement russe (GRU)

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ESPIONNAGE

Cyberattaques: les Etats-Unis inculpent 7 agents du renseignement russe (GRU)

 La justice américaine a annoncé jeudi l’inculpation de sept agents du renseignement militaire russe (GRU) dans le cadre d’une campagne de mondiale de cyberattaques attribuée au Kremlin et dénoncée par les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie.

Ces inculpations comprennent notamment quatre agents russes expulsés jeudi par les Pays-Bas, qui les accusent d’avoir tenté de pirater le siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye, a indiqué John Demers, ministre-adjoint de la Justice pour la sécurité nationale.

Les sept agents sont poursuivis par les Etats-Unis pour avoir piraté des instances sportives internationale dont l’Agence mondiale antidopage (AMA) et le groupe américain Westinghouse, qui fournit notamment du combustible nucléaire aux centrales ukrainiennes.

Ils sont aussi poursuivis pour blanchiment d’argent, utilisation de monnaie virtuelle, fraude bancaire et vol d’identité.

Les opérations « concernaient des accès sophistiqués, continuels et non autorisés aux réseaux informatiques des victimes en vue de voler des informations d’ordre privé ou sensible », a précisé M. Demers.

Trois des sept Russes poursuivis font partie des 12 responsables inculpés en juillet par le procureur spécial Robert Mueller pour ingérence dans la présidentielle américaine de 2016.

Les deux dossiers sont différents mais ils se chevauchent, a souligné John Demers.

L’annonce intervient alors que les Pays-Bas, l’Australie, la Grande-Bretagne, l’Otan et l’Union européenne accusent également Moscou de cyberattaques.

Le gouvernement canadien a pour sa part annoncé jeudi que l’AMA, basée à Montréal, avait fait l’objet d’une cyberattaque dont le GRU était « fort probablement responsable ».

Auteur
AFP

 




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Algérie, de l’Oeil de Tanit au pneu Michelin !

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REGARD

Algérie, de l’Oeil de Tanit au pneu Michelin !

Tous les pays changent, évoluent ou régressent selon les circonstances. Et l’Algérie ne fait pas exception. Les changements peuvent concerner les modes de vie, de consommation, les valeurs, les croyances. C’est de cette dernière que nous voulons parler dans la suite.

L’un des symboles de croyance en Afrique du nord, depuis des siècles, depuis l’époque de Carthage, cité mi-amazigh, mi-phénicienne, c’est sans conteste le symbole de la main ouverte, avec un œil au milieu de la paume, supposé apporter fécondité et protection contre le mauvais œil pour celui ou celle qui le porte ou l’accroche au seuil de son domicile.

Cette croyance était attribuée abusivement à la culture citadine carthaginoise, mais elle était (et l’est toujours) une pratique des populations amazighs nord-africaines.

Cette main avec un œil au milieu était connue dans l’histoire sous plusieurs appellations ‘’signe de Tanit, ‘’main de Tanit’’, ‘’œil de Tanit’’ (1) .

Cependant, il n’existe pas d’équivalent de cette expression en tamazight. Le seul rapprochement que l’on peut faire,  avec Tanit, c’est avec le nom de l’œil en tamazight : tit (pluriel : Attawen).

Par contre, le verbe ‘’init’’ (désirer, exprimer son désir, révéler, …), certainement un dérivé de Tanit, existe toujours. On dit d’une femme enceinte qui ‘’tettinit’’, cela veut dire qu’elle exprime l’envie de choses particulières (plat, fruits, bijou, autres…), et la famille est tenue de satisfaire ses envies… pour protéger l’enfant à naître !

Plus tard, cette ‘’la main de Tanit’’ est devenu dans le langage populaire tout simplement tafust (la main en tamazight), tasemmust’’ (2) (la cinq), vient de semmus, le chiffre 5 en tamazight, ou la khamsa en darja (arabe maghrébin), qui veut dire aussi le chiffre 5 en arabe.

Avec l’islamisation de l’Afrique du Nord, cette croyance est reconduite telle quelle, alors qu’elle n’existe dans aucun autre pays musulman (Arabie, Asie, Afrique subsaharienne, etc.)

La littérature française et la culture ‘’Pied Noire’’ ont adopté une nouvelle appellation : ‘’la main de Fatma’’. Hors, il n’existe aucun équivalent de cette expression, ni en tamazight ni en darja.

Qui n’a pas eu dans son enfance, afin d’éloigner le mauvais œil, une tasemmust/khamsa/main de Fatma, accrochée à son habit avec une épingle à nourrisse ou suspendue à son cou ?

Mais les temps changent, les hommes et les femmes aussi… comme les symboles et les agents protecteurs !

Les populations d’Afrique du Nord, du moins en Algérie, sont en train d’innover, dans le domaine de l’habitat, par l’introduction de nouveaux agents protecteurs : des pneus hissés en étendard (3) au-dessus des bâtisses en construction, afin d’éloigner le mauvais œil  !

Cette pratique qui semble irrationnelle, chacun peut la constater du Nord au Sud, d’Est en Ouest du pays. Ces pneus ne sont pas disposés n’importe où, Ils  sont toujours accrochés aux fers à béton les plus hauts de la bâtisse. A croire qu’il s’agit à chaque fois de la recherche d’un effet de domination, de suprématie ou de… paratonnerre, défiant les lois de la physique !

S’agit-il d’une mutation de croyances, pour s’affranchir de l’effet ‘’islamique’’ de la khamsa/tasemmust/’’main de Fatma’’, qui pourrait alors être interprété ici comme un pied de nez à tous les intégrismes,  ou simple analogie pratique de la forme circulaire du pneu, sensé jouer le rôle de l’œil de Tanit ?

Si tel était le cas, on peut supposer qu’il s’opère, au niveau des croyances populaires, un découplage des symboles de la main et de l’œil, associés à l’origine des temps dans la main de Tanit, pour ne garder que l’œil protecteur. Difficile de répondre par l’affirmative à cette question.

Dans cette frénésie vers des changements irrationnels dans nos sociétés, au charlatanisme le plus révoltant, préparons-nous à voir demain, d’autres fonctions magiques  qui seront attribuées, par exemple, aux « fusées qui ne décollent jamais », pour reprendre la célèbre expression de Kateb Yacine.

Qui pourrait alors se plaindre d’un réel retour aux sources du naturalisme en Afrique du Nord, à l’opposé des discours actuels de haine, de violences et de… régression  ?

A. U. L.

Notes :

(1) Tanit (ou Tinnit) :  est une déesse punique et libyque chargée selon les croyances berbères et carthaginoises de veiller à la fertilité, aux naissances et à la croissance…etc.   (voir wikipédia)

(2) Plusieurs variantes du mot  existent : tawemmust, tayemmust, tagemmust ?

(3) C’est la vue d’un pneu usé peint en blanc (photo ci-dessus), qui trône toujours au bout de fers à béton au sommet d’une bâtisses en construction dans mon village, qui a suggéré cet article… Il ne reste plus qu’à établir un palmarès des marques de pneus pour récompenser les plus protectrices  : Sidi Michelin, Lhadj Goodyear, Dda Continental, Lalla Kleber, Yemma Pirelli, Baba Uniroyal, etc. !

Restons dans l’absurde, chacun peut imaginer le processus de bénédiction/protection qui a été suivie : trouver un pneu pas trop usé chez le vulcanisateur du coin, acheter une boîte de peinture blanche, acheter un pinceau, peindre le pneu, attendre qu’il sèche, monter au sommet de la terrasse, faire attention de ne pas tomber… avant que la protection du pneu ne fasse de l’effet à son obligé, qui le hisse enfin au sommet des fers à béton de la dalle la plus élevée !

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain

 




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Somnambule du jour

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LE COIN DES POETES

Somnambule du jour

Le corps, péniblement charroyé

Les rêves éveillés m’invitent à guerroyer

L’esprit s’égare dans les dédales des chimères

Où l’obscurité s’est emparée de la lumière.

 

Nonchalamment, je déambule à pieds nus

J’écoute tout ouïe les voix ténues

Déployant les ailes de leur lyrisme

Et je replonge dans mon somnambulisme.

 

Dans le creux de la mémoire

Et les interstices du savoir

Point d’insomnie, point d’amnésie

J’ai fait le pacte avec l’hérésie.

 

Somnambule du jour

Le corps devient lourd

Tombé dans les bras d’onirisme

Je vois dissiper le réalisme.

 

Où est le jour, où est la nuit ?

Une mémoire couverte de suie

Ouvre les yeux, ô toi le rêveur 

La lumière t’attend avec ferveur.  

Bachir Djaider

Mercredi 3 octobre 2018

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration.

Auteur
Bachir Djaider

 




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Sureffectif, main basse sur les voitures : Saïd Bouhadja révèle

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PAGAILLE A L’APN

Sureffectif, main basse sur les voitures : Saïd Bouhadja révèle

C’est décidément la foire d’empoigne au sein de l’assemblée nationale populaire. Des députés y feraient régner leur loi, s’octroyant des privilèges ahurissants.

Dans un entretien à El Watan, Saïd Bouhedja, président de l’APN, révèle les raisons des attaques le visant et une partie des privilèges auxquels il s’est attaqué.

D’emblée, il balaye la raison invoquée par la coalition demandant sa tête. « La raison principale est la mise de fin de fonction du secrétaire général de l’Assemblée. Sachez que depuis que j’ai été installé, au moins deux fois on m’a demandé de le limoger, y compris par le secrétaire général du FLN. Mais je n’avais pas des arguments légaux pour le faire et  je l’ai fait savoir à mes interlocuteurs », souffle-t-il. Il annonce qu’il a trouvé une grande confusion au sein des structures de l’APN. « Je n’ai recruté que trois cadres, parce qu’il y avait nécessité de service, alors que j’avais trouvé une situation de confusion générale ».

Des voitures privatisées par des députés

Le parc de voitures de l’APN a été privatisé par des députés, selon le président de l’APN. « J’ai trouvé des députés qui avaient pris cinq véhicules, d’autres trois, etc. J’ai mis un terme à cette anarchie, comme j’ai aussi interdit les recrutements après avoir trouvé un surplus d’une centaine d’employés ».

Bouhadja se défend de tout passe-droit et soutient s’être attaqué à de nombreux dépassements. « J’ai interdit les interventions au niveau de l’administration pour éviter l’anarchie du mandat précédent, où un vice-président a recruté à lui seul 87 employés ». Bouhadja ne dit pas qui est cet « élu ».

Le président de l’APN révèle pour la première fois les pratiques et autres privilèges que s’octroient d’autorité les députés. Si ses déclarations, les groupes parlementaires veulent le maintien de la confusion dans la gestion des affaires de l’ANP. 

« Ils veulent que la confusion soit maintenue et que le flou continue à régner au sein de l’administration. Je demande la liste des véhicules, on ne la ramène pas. Je demande la situation de l’effectif, il n’y a rien. Tous ces griefs sont insignifiants pour moi, », dénonce Saïd Bouhadja.

Un SG trop puissant ?

Saïd Bouhadja explique qu’il a mis fin aux fonctions du secrétaire général de l’APN « à la demande de la Présidence ». Puis « j’ai rédigé un rapport dans lequel j’ai tout expliqué en apportant tous les arguments qui justifient les actes de ma gestion. Je n’ai pas eu de réponse. Cela veut dire que ma décision n’a pas été rejetée », justifie-t-il.

A partir de là, commencent les pressions. « C’est alors que le ministre chargé des Relations avec le Parlement est venu me voir m’informant qu’il était porteur d’un message de la Présidence, me demandant de réintégrer le secrétaire général ». Etrange tout ça ! Qui décide finalement à la présidence ? N’est-ce pas cette institution qui a demandé le limogeage du SG ? Pourquoi réclamer sa réintégration ? A moins qu’il y ait une dyarchie à El Mouradia.

Et de glisser cette phrase pour dire à ses adversaires qu’il a lui aussi ses appuis haut placés: « Je pense que je suis très proche de la Présidence, qui n’a pas besoin de m’envoyer des messages ».

Saïd Bouhadja avoue qu’Ould Abbès, le patron du FLN, l’a contacté au sujet de ce SG de l’APN dont « l’affaire de limogeage » paralyse les travaux de l’assemblée depuis lundi dernier. 

« Lui aussi dit avoir entre ses mains une décision de la Présidence d’annulation de la mise de fin de fonction du secrétaire général. Je lui ai dit envoyez-moi cette décision, mais il ne l’a pas fait. Moi, j’attends la réponse de la Présidence ».

Si l’on décode les déclarations de ce proche du pouvoir, on comprend bien qu’on peu savent celui qui décide à la présidence. 

 « A partir de là, il y a eu la réunion au parti et la collecte des signatures pour me pousser à la démission et geler les activités de l’APN », confie-t-il à El Watan.

Auteur
La rédaction

 




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Quelle politique de l’eau en Algérie ? (II)

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DECRYPTAGE

Quelle politique de l’eau en Algérie ? (II)

3.2.  La qualification, l’innovation technologique et la R&D

Les métiers de l’eau exige aujourd’hui des compétences bien précises et de plus en plus qualifiées. Il est impératif que l’ensemble des personnels administratifs et techniques soit bien formé tant au niveau de la formation initiale que professionnelle par une formation continue.

Avec l’avènement en 2011 d’une École Supérieure du Management des Ressources en Eau (ESMRE) les besoins en formation professionnelle des cadres du secteur de l’eau pourront trouver en partie des réponses. Cependant, l’indigence actuelle des structures publiques, offices, centres de recherche et instituts spécialisés de l’eau me fait encore douter. A mon sens l’encouragement de l’état à la création de PME privées innovantes dans le secteur des technologies de l’eau serait une autre piste prometteuse.      

En matière d’innovation technologique  visant à améliorer l’efficacité dans le domaine de l’irrigation, le renforcement des systèmes économiseurs d’eau tels le goutte-à-goutte, l’aspersion ainsi que les nouvelles techniques d’irrigation partielle des racines ne sont que faiblement utilisés. Aujourd’hui encore les systèmes traditionnels largement utilisés gaspillent d’énormes volumes d’eau.

Est-il utile de rappeler qu’aujourd’hui le secteur des ressources en eau est intimement lié au secteur des Télécommunications, de l’Informatique et du Numérique (TIN).

Je constate tristement que depuis 2000, les ministres se suivent mais aucun n’a solidement arrimé au programme colossal d’investissement, les TIN (comme le monitoring des réservoirs, le contrôle à distance des barrages et des crues des oueds, les vidéos surveillances, les compteurs à distance, des mesureurs numérisées des paramètres physico-chimiques des eaux, réseaux de bases de données, l’utilisation généralisée de la télédétection satellitaire, etc.). Notons au passage que ces techniques sont totalement à la portée des techniciens algériens.

LIRE AUSSI : Quelle politique de l’eau en Algérie ? (I)

En matière de dessalement d’eau de mer,  la technologie des membranes à échange d’ions ou de l’osmose inverse était d’actualité au début des années 1970 et la technologie aujourd’hui est largement à notre portée.  L’Algérie qui a opté pour ces procédés de production d’eau potable non conventionnelle doit accompagner ce choix par une une stratégie de R&D.  En fait, la conception, l’engineering ainsi que la fabrication des osmoseurs et d’autres composants doivent impérativement être « made in Algeria » ou achetées à des sociétés étrangères contrôlées par des acteurs financiers algériens.   

En fait, il existe 1000 façons d’y parvenir mais demeurer dépendant des importations et des fournisseurs étrangers de biens et services pour ces centrales reste à mon sens inconcevable et inacceptable pour notre nation. Il s’agit d’un enjeu stratégique assurant l’accès à l’eau potable à plus de la moitié de la population algérienne.

3.3. Management, partenariat public-privé, Privatisation et/ou gestion déléguée

Généralement la responsabilité des services d’eau et d’assainissement étant locale ou confiée à des organismes publics, mixtes ou privés (8), l’Etat garde essentiellement un rôle de régulateur.

Il fixe les règles générales de gestion des services au niveau national : lois, décrets, arrêtés, … Il fixe les normes environnementales et de santé publique, il contrôle la qualité de l’eau potable distribuée,   il exerce la police de l’eau (autorisation de prélèvement et de rejet, contrôles), il encadre les relations entre les collectivités et les entreprises privées (partenariat public-privé), il veille au respect de la transparence et équité vis-à-vis des usagers, il garantit la solidarité entre usagers et l’accès à l’eau pour tous. Il contrôle les comptes des services publics d’eau potable et d’assainissement, qu’ils soient gérés en direct ou en délégation de service public (régie, gestion directe, gestion mixte ou gestion déléguée).

Dans le contexte actuel, pour une nouvelle gouvernance de l’eau, on pourrait doter, au niveau régional, les agences de bassins hydrographiques d’autonomie et de responsabilités financières et techniques :

  • Assurer la gestion des services, le fonctionnement et la maintenance des équipements

  • Moderniser les installations existantes, prévoir tout aménagement et équipements nouveaux

  • Etablir des réseaux de mesures, de données et d’analyses.  

  • Fixer des objectifs avec obligation de résultats  

  • Améliorer la qualité chimique des eaux

  • Stopper la dégradation de la qualité des eaux souterraines par réduction de rejets  

  • Identifier les usagers, en distinguant les ménages, l’industrie, le tourisme et l’agriculture.

  • Mettre en place d’une tarification de l’eau qui soit intelligente et incitative

3.4. Recours circonstancié aux ressources en eau non conventionnelles

La réalisation d’unités de dessalement d’eau de mer par osmose inverse nécessite des investissements importants (coût moyen de 300-400 millions de dollars). A titre d’exemple, la station d’El-Mactaa, d’Oran, d’une capacité de 500.000 m3 /Jour couvrira   à long terme des besoins en eau potable de 5 millions d’algériens.

En plus du coût élevé, les contraintes les plus importantes du dessalement d’eau de mer sont d’une part la consommation énergétique au mètre cube d’eau et d’autre part les effets néfastes sur l’environnement par   des rejets dans la mer de saumure résultant de l’osmose et autres produits chimiques.  L’alternative d’utiliser les énergies renouvelables pour le fonctionnement des stations de dessalement d’eau de mer s’impose désormais en urgence.  

3.5. Base tarifaire adaptée aux usagers

Il est vrai qu’une hausse du prix de l’eau potable contribue à donner un signal de rareté de la ressource et à permettre un meilleur recouvrement des coûts. Un tel processus est d’ores et déjà engagé par la SEEAL et les résultats attendus sont probants.   

En revanche, dans le cas de l’irrigation, l’eau ne fait l’objet d’aucune tarification si ce n’est la redevance prélèvement, à laquelle tous les irrigants sont soumis, mais les niveaux de taxation très faibles n’incitent pas à l’économie d’eau.

Le paiement s’effectue le plus souvent en fonction du débit ou du nombre de prises. La tarification forfaitaire ne peut avoir une influence que sur la décision d’avoir recours à l’irrigation ou pas, mais pas sur la dose d’eau apportée à l’hectare.

Cependant, le prix de l’eau n’est pas toujours une incitation suffisante pour réduire la consommation    d’eau, notamment si la part des coûts de l’eau est faible dans l’histogramme global des coûts de production. Les économies en eau viendront davantage par des apports techniques de systèmes d’irrigation adaptés aux cultures et la taille des exploitations en plus d’un soutien de l’Etat.

6.6.-  Des actions drastiques pour l’économie de l’eau potable

Il est vrai que des actions institutionnelles ont été engagées par le ministère des Ressources en eau visant à sensibiliser l’ensemble de la population, au niveau des quartiers, des centres d’éducation, des associations, des mosquées mais aussi au niveau des opérateurs économiques et des agriculteurs à l’économie de l’eau. Cette communication et sensibilisation visant à faire connaître aux algériens les étapes du cycle de l’eau potable qui coule dans les robinets en vue de sa préservation.

Ajouté à cela, il s’avère nécessaire d’agir autrement quand le respect des règles est enfreint. C’est là où la police des eaux, compétence de l’Etat, doit intervenir énergiquement pour faire respecter les règles et les lois et verbaliser les infractions.

Les missions régaliennes qui sont notamment, la réglementation, planification et l’optimisation des ressources hydriques, les grands aménagement et la maîtrise de l’eau, la prévision des crues et  la lutte contre les inondations, la prévention des risques majeures, la protection de l’eau, sa surveillance et son contrôle, devront rester au cœur des missions du Ministère des ressources en eau.   

4.- Les motifs d’inquiétude

L’été 2018 a provoqué à l’échelle européenne, la pire sécheresse et une crise de l’eau sans pareille. Les producteurs laitiers n’ont plus de fourrage pour leurs bêtes et bon nombre d’agriculteurs du Royaume Unis, d’Allemagne, de Pologne, de Hongrie, de Roumanie, d’Italie, d’Irlande, des pays scandinaves ont dû se résoudre à puiser sur leurs réserves d’hiver ou à l’abattage de leurs animaux. Jamais les récoltes de fourrage n’ont été aussi mauvaises en Europe. Les consommateurs européens vont sentir prochainement l’ampleur des effets de la sécheresse par une flambée des prix dans leurs supermarchés.

Pour l’Algérie, j’anticipe trois fléaux qui nous guettent dans la prochaine décennie :

  1. Une inflation sans pareille des produits alimentaires (importés en majorité)

  2. Une amplification des périodes de sécheresses qui entraînera une demande croissante de ressources en eau notamment pour l’irrigation.

  3. Une augmentation sensible de la consommation per capita et par jour, poussée par une forte croissance démographique.

Suite à la politique de mobilisation d’eau tournée vers l’augmentation de l’offre (construction de barrages et retenues, augmentation des pompages)  la priorité devra être désormais accordée à la régulation de la demande en eau. Il s’agit de mieux utiliser les ressources en eau existantes, de réduire les fuites et le gaspillage, de rationaliser l’irrigation et l’utilisation de l’eau potable et d’éviter ainsi le recours systématiquement aux ressources non conventionnelles qui apportent un cortège de problèmes environnementaux et énergétiques.  

Lorsque je visite les administrations centrales, les centres de recherche et de développement du secteur, je suis consterné par les faibles moyens mis à la disposition des cadres techniques et administratifs sur tous les plans (locaux souvent délabrés, mobilier de bureau vétuste, les moyens de déplacement inexistants, documentation indisponible, outils informatiques et de communication vieillissants,  faiblesse de la formation continue, etc.). Comment peut-on leur demander de travailler avec efficience dans de pareilles conditions ?

Aujourd’hui la thématique de l’eau utilise les sciences (la physique, la chimie, la physico-chimie, la mécanique, l’informatique, l’électronique, la biologie, la biochimie, la géologie) tout comme les techniques avancées (satellitaires, télécommunications, contrôle à distance, systèmes électroniques, softwares,  systèmes de simulation, génie logiciel) et s’appuie sur des données et connaissances (météorologiques, géologiques, topographiques, géographiques, etc.).

Gardant cela en tête, il est urgent de doter les techniciens de l’eau des meilleurs outils et moyens de mesure, de contrôle, d’intervention, d’observation terrestre et spatiale, de communication, de logiciels de simulation et de monitoring.

Voici mes motifs d’inquiétude : Nous ne sommes pas au rendez-vous ! Nous avons englouti plusieurs milliards d’euros dans les infrastructures hydrauliques, réalisés en majorité par des entreprises  étrangères, mais nos gouvernants ont oublié d’investir dans les capacités humaines et techniques d’accompagnement. Ce type d’erreur endémique aux pays en voie de développement, qui ne se développeront d’ailleurs jamais, se reproduit systématiquement dans tous les secteurs d’activités.  

L’enjeu est de taille, car il conditionne notre souveraineté et l’avenir des futures générations.   

Aujourd’hui que savons-nous faire correctement ? Que maîtrisons-nous ? Que mesurons-nous avec fiabilité ? Contrôlons-nous suffisamment nos oueds, nos étendues d’eau, nos nappes ?  Comment estimons nous nos ressources hydriques ? Que valent nos prévisions ? Une infinité de questions qui resteront peut être longtemps sans réponses.

Je me permets encore une fois de reposer ici les mêmes questions : Qui sont les arbitres (élus, administrations, ministères, syndicats, société civile, médias, etc.) ont-ils les données et les compétences ? Connaissent-ils les enjeux ? Qui défend nos intérêts communs ? Où nous conduisent-ils ? Le savent-ils ?

L’Algérie dispose de plusieurs centres de recherche, d’entreprises privées et publiques de services et de travaux du secteur, une diaspora aux quatre coins de la terre et qui ont certainement aussi des solutions ad hoc à proposer, si réellement les pouvoirs publics étaient en quête de solutions pour l’édification d’une gestion intégrée nationale de l’eau pour un développement durable.  

5. En conclusion

Les gouvernements successifs de l’Algérie indépendante ont échoué à bâtir une politique intégrée de l’eau ouverte au développement durable : environnemental, économique et social. Aucun modèle utilisé dans d’autres pays ne pourra être transposé en Algérie.   

La menace est là, le stress hydrique est bien présent ici et ailleurs, en sommes-nous assez conscients pour engager dans l’immédiat des actions salvatrices ?

Nous devons désormais compter sur notre propre expertise et élaborer un  plan de gestion de la rareté des ressources hydriques permettant de mieux planifier et d’optimiser l’utilisation de l’eau à long terme autour des axes principaux décrits précédemment:

  • Accorder la priorité à l’eau potable dans les grandes villes, y compris par la création de ressources de substitution en dernier recours (dessalement d’eau de mer)

  • Renforcer la cohérence de la politique de l’eau avec la politique agricole.

  • Partager équitablement l’eau entre les différents usages avec une rationalisation et une meilleure économie concernant évidemment l’agriculture.

  • Généralisation de l’utilisation des eaux usées retraitées (nettoyage, incendies, industries, arrosage)

  • Rehausser le niveau de qualification et des moyens de l’encadrement technique du secteur

  • Améliorer sensiblement et en urgence la gestion et la qualité des services dans la distribution  

  • Introduire massivement les technologies modernes dans la gestion, la connaissance, le contrôle, le monitoring, l’évaluation et les prévisions des ressources hydriques

  • Recourir systématique à la récupération des eaux de ruissellement  

Notre survie dépendra de nos prochaines actions. C’est autour de ce vaste débat que je souhaiterai aujourd’hui interpeller les entrepreneurs, experts, politiques, universitaires et tous les acteurs de la société civile, afin qu’ensemble nous puissions y apporter les solutions concrètes, appropriées et planifiées dans le temps.

L. G.

(*) Lies Goumiri est docteur d’Etat ès-sciences de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (France) et diplômé de Sciences Po Paris. Il a occupé d’importants postes dans l’administration centrale, CEO dans plusieurs entreprises publiques et privées. Il a été associé à plusieurs missions de l’ONUDI et enfin consultant pour divers organismes et sociétés étrangères asiatiques et européennes.

Notes
 

(1) http://fseg2.univ-tlemcen.dz/rev%2010%20en%20pdf/ROUISSAT%20Bouchrit.pdf

(2 )https://www.pseau.org/outils/ouvrages/ipemed_etat_des_lieux_du_secteur_de_l_eau_en_algerie_2013.pdf

(3) https://nicolabarbisan.files.wordpress.com/2014/02/rapport-mc3a9thodes-dirrigations.pdf

(4) https://lematindalgerie.comquelle-place-et-quel-avenir-pour-notre-engineering

(5) Les spécialistes estiment le taux de pertes en eau à plus de 40 % par an en moyenne qui ont diverses origines (déficience des réseaux, lâchers directs, surconsommation, vols, l’absence de compteurs gaspillage, indice des prix de l’eau),

(6) le ministère des ressources en eau (MRE) est l’autorité chargée de la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau avec les directions des ressources en eau des wilayas (DREW) et sous sa tutelle :

• l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) est chargée d’étudier et d’évaluer les ressources en eaux et en sols irrigables • l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) chargée de la gestion des barrages et transferts  

• l’Algérienne des eaux (ADE) chargée de l’alimentation en eau potable et industrielle  

• l’Office national de l’assainissement (ONA) pour la gestion et le développement des infrastructures d’assainissement urbain  

• l’Office national de l’irrigation et du drainage (ONID) chargé de la gestion des périmètres d’irrigation    

• le Conseil national consultatif des ressources en eau pour la coordination institutionnelle sur la politique de l’eau.

• l’Autorité de régulation des services publics de l’eau pour évaluer les services d’eau et d’assainissement fournis aux usagers, à contrôler leurs coûts et les tarifs

• les Agences de bassins hydrographiques (ABH) et les Comités de bassin10 pour la gestion au niveau des régions hydrographiques.

• l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), les ABH deviennent des démembrements

(7) La consommation en eau est estimée autour d’un million de m3 pour produire un milliard de m3 de gaz

(8) Il existe plusieurs exemples, la collectivité peut exploiter elle-même les ouvrages de production d’eau potable et déléguer seulement la distribution. Autre exemple, l’action commerciale vis-à-vis des usagers (facturation, recouvrement) est de plus en plus souvent confiée à un opérateur spécialisé distinct. En concession, c’est l’opérateur qui construit les ouvrages et les exploite à ses frais en se remboursant intégralement sur le prix de l’eau. La collectivité ne perçoit rien. Le candidat concessionnaire doit évaluer les investissements qu’il s’engage à réaliser.

Ce système de gestion déléguée a largement fait ses preuves depuis plusieurs siècles qu’il existe en France. Les grandes entreprises du secteur de l’eau (Veolia, Suez Lyonnaise des Eaux, Saur) ainsi que les petites et moyennes entreprises (PME) ont développé des savoir-faire importants et réalisé des recherches qui placent l’industrie française de l’eau au tout premier rang mondial. En 2017, en France, la distribution de l’eau potable est quasi assurée en gestion déléguée.

La sécurité sanitaire des eaux distribuées à la population repose sur des dispositifs de vigilance qui permettent de s’assurer du respect des exigences de qualité de l’eau et du bon fonctionnement des installations de production et de distribution de l’eau.

Auteur
Lliès Goumiri (*)

 




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