22 avril 2025
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Le développement durable en Algérie : solutions et innovations numériques

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Déchet

Le développement durable est un enjeu majeur pour l’Algérie, un pays riche en ressources naturelles et en potentiel économique. Pour assurer un avenir prospère, il est crucial de trouver des solutions qui allient progrès économique, respect de l’environnement et bien-être social. Dans cette perspective, les innovations numériques jouent un rôle clé.

Explorons ensemble les diverses initiatives et solutions numériques qui contribuent au développement durable en Algérie.

L’Énergie renouvelable : un pilier de la transition énergétique

L’Algérie possède un fort potentiel en matière d’énergie renouvelable, notamment grâce à son ensoleillement exceptionnel et à ses vastes espaces désertiques propices à l’installation de panneaux solaires. L’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) encourage l’adoption des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Les innovations numériques facilitent grandement cette transition. Par exemple, les systèmes de gestion de l’énergie intelligents utilisent des capteurs et des logiciels pour optimiser la production et la consommation d’énergie. Ces technologies permettent de suivre en temps réel les performances des installations solaires et éoliennes, d’anticiper les pannes et de maximiser l’efficacité énergétique.

L’Agriculture durable et les technologies numériques

L’agriculture est un secteur crucial en Algérie. Face aux défis climatiques et environnementaux, les agriculteurs adoptent des pratiques plus durables, souvent grâce à des technologies numériques innovantes.

L’agriculture de précision est une approche qui utilise des données géospatiales et des capteurs pour optimiser l’utilisation des ressources agricoles. Les drones, par exemple, permettent de surveiller les cultures, de détecter les maladies et de mesurer les besoins en eau des plantes. Grâce à ces technologies, les agriculteurs peuvent réduire leur consommation d’eau et de pesticides, augmentant ainsi la productivité tout en préservant l’environnement.

La gestion des déchets : vers une économie circulaire

La gestion des déchets est un défi majeur pour le développement durable en Algérie, et plusieurs initiatives numériques émergent pour y faire face. L’économie circulaire, visant à réduire la production de déchets par la réutilisation et le recyclage, profite grandement des avancées technologiques.

Des applications mobiles et des plateformes en ligne permettent aux citoyens de signaler les dépôts sauvages et de localiser les points de recyclage à proximité. Cela favorise une participation active de la communauté dans la gestion des déchets. De plus, les technologies de tri intelligent, qui utilisent des capteurs et des algorithmes avancés, séparent efficacement les différents types de déchets, ce qui facilite le processus de recyclage et réduit la contamination des matériaux recyclables.

Ces technologies ne se contentent pas de trier les déchets; elles collectent également des données précieuses sur les habitudes de consommation et de gestion des déchets. Ces informations peuvent être analysées pour améliorer encore les processus de recyclage et pour sensibiliser la population à l’importance de la gestion responsable des déchets. Les municipalités peuvent utiliser ces données pour optimiser les itinéraires de collecte des déchets, réduire les coûts et améliorer l’efficacité des services publics.

Le Rôle des startups et de l’innovation

Les startups algériennes jouent un rôle crucial dans le développement durable en proposant des solutions innovantes aux défis environnementaux. Nombre d’entre elles exploitent les technologies numériques pour créer des produits et services durables.

Par exemple, certaines startups développent des systèmes de gestion de l’eau intelligents qui permettent de surveiller et d’optimiser la consommation d’eau à domicile et dans les entreprises. D’autres se concentrent sur les énergies renouvelables, proposant des solutions innovantes pour l’installation et la maintenance des panneaux solaires.

L’outil de fusion de PDF d’Adobe peut être particulièrement utile pour ces startups, leur permettant de regrouper divers documents administratifs, financiers et techniques en un seul fichier, facilitant ainsi la gestion de leurs projets et la présentation à des investisseurs.

Les Smart Cities : Villes intelligentes et durables

Le concept de smart city connaît un essor significatif en Algérie, où l’intégration des technologies numériques vise à transformer les villes pour améliorer la qualité de vie des habitants et minimiser l’impact environnemental. Ces villes intelligentes mettent en œuvre des systèmes de gestion du trafic sophistiqués qui utilisent des capteurs pour surveiller et réguler la circulation en temps réel. Cela permet non seulement de réduire les embouteillages mais aussi de diminuer les émissions de CO2, contribuant ainsi à un air plus pur et à un environnement urbain plus agréable.

L’éclairage public intelligent est un autre aspect crucial des smart cities. Ces systèmes ajustent l’intensité de l’éclairage en fonction des besoins réels, permettant ainsi de réaliser des économies d’énergie substantielles. Par exemple, les lampadaires peuvent être programmés pour augmenter leur luminosité lorsqu’ils détectent des piétons ou des véhicules à proximité, puis réduire leur intensité pendant les périodes de faible activité.

De plus, les plateformes de participation citoyenne jouent un rôle important en permettant aux résidents de signaler rapidement les problèmes urbains, comme les nids-de-poule ou les lampadaires défectueux, et de proposer des idées pour améliorer leur environnement. Ces interactions facilitent une gestion plus réactive et inclusive de la ville.

L’Éducation et la sensibilisation à l’environnement

Pour atteindre les objectifs de développement durable, l’éducation et la sensibilisation à l’environnement sont indispensables. Les technologies numériques offrent des outils puissants pour diffuser ces connaissances et encourager des comportements respectueux de l’environnement. Les plateformes d’apprentissage en ligne, par exemple, permettent aux étudiants, aux enseignants et au grand public d’accéder à une vaste gamme de ressources éducatives sur la protection de l’environnement et les pratiques durables.

Les applications éducatives et les jeux interactifs rendent l’apprentissage plus attrayant et accessible. Par exemple, des simulations interactives peuvent montrer l’impact de différentes actions sur l’environnement, aidant les utilisateurs à comprendre les conséquences de leurs choix quotidiens. Ces outils sont particulièrement efficaces pour les jeunes, car ils combinent l’éducation avec des éléments ludiques, ce qui facilite la rétention des informations et encourage un engagement plus profond avec les questions environnementales.

Dernières pensées

Le développement durable en Algérie repose sur une combinaison de solutions innovantes et de pratiques responsables. Les technologies numériques jouent un rôle central en permettant une gestion plus efficace des ressources, en améliorant la productivité et en sensibilisant la population aux enjeux environnementaux.

Grâce à des initiatives dans les domaines de l’énergie renouvelable, de l’agriculture durable, de la gestion des déchets, des smart cities et de l’éducation, l’Algérie fait des progrès significatifs vers un avenir plus durable.

En continuant sur cette voie, l’Algérie peut non seulement préserver son environnement mais aussi garantir un avenir prospère et durable pour les générations futures.

Kateb Yacine, la plume oubliée de «Nedjma»

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Kateb Yacine.

Vous voulez bien enfoncer un éléphant africain dans le trou d’une seringue ? C’est très possible, faites-le avec la lecture que propose le livre de M. Abdelli Mohamed-Saïd, intitulé L’univers littéraire de Kateb Yacine paru chez Casbah éditions en 2009.

Une publication qui vous portera à l’idée d’une influente présence de micro-thèmes préislamiques (la jahylia) dans cette production poétique et fictionnelle de Kateb Yacine. Les indices que vous livre l’auteur de cette pesante analyse thématique, selon le diagramme de la phénoménologie de Bergson, aboutit à cette circularité qui domine le texte katébien tout comme celle de la composition qui domine la poésie arabe préislamique, ou les fameuses « moualakat ».

Influence transtextuelle due au père et à l’oncle de Kateb Yacine qui récitait de cœur quelqu’un de ces longs poèmes devant un petit Yacine totalement émerveillé « par la grandeur des images et formes de cet art bédouin ».

Une poésie qui débutait cycliquement par une lamentation sur les lieux abandonnés et clôturant sur le besoin et la nécessité de quitter ces mêmes lieux, afin de regagner d’autres lieux déjà abandonnés par d’autres tribus nomades.

Le non-dit de cette publication est que cette « lecture » reprend curieusement – et sans vouloir le citer – l’étude du Tunisien Hédi Abdel-Jaouad (1) qui proposait dès 1998, une proximité de la poétique katébienne avec celle des surréalistes en la situant dans la mouvance de la poésie préislamique.

Une circularité polygonale est ainsi perçue par le chercheur dans Soliloques, Nedjma et Le Polygone étoilé depuis un télescope phrénique qui on dit long sur l’impasse dans laquelle baigne la recherche universitaire dans le pays.

Après avoir mâché une Nedjma comme symbole d’un pays frappé par les sceau de l’étendard du pays devenu national, on passe à un roman de l’urbanité d’une cité judéo-romaine, pour aboutir à un texte topographique qui aurait glissé dans une inconsciente narration, on est vite transposé à cet univers des « ténèbres » et de l’avant-savoir du monothéisme qui régnait chez ces poètes bédouins avant de retrouver la « lumière » de la révolution agro-pastorale de l’islam.

Pauvre Yacine que La Dépêche de Constantine (17/5/1941) avait annoncé son admission  dans l’examen des bourses pour la première série secondaire dans la catégorise des élèves de la série élémentaire pour indigènes. Un jeune Yacine qui, même vécu une certaine aisance sociale, il finira par déserter la classe sociale dans laquelle un certain hasard cosmique l’y a injecté.

À côté de cette « mytilotoxicité » arabiste, il y a eu cette turpitude taxinomique de vouloir incérer à cet écrivain des pigmentations idéologiques selon les adoucissants politiques que l’on manipule selon les événements. Le Kateb Yacine « culturaliste », « trotskyste », « tiers-mondiste », « maoïste » ou encore « patriote nationaliste » n’a pas tenu longtemps devant le très simplement Kateb Yacine, poète et militant communiste  éclairé jusqu’au dernier souffle de vie.

Cette composition fondamentale dans l’itinéraire artistique et esthétique de l’homme ne semble pas intéresser les brillants « huîtriers » de la littérature algérienne, toute langue confondue, à travers leur regard scrutateur déformant le réel et son impact sur la conscience des masses. Nedjma, son Cercle des représailles et son Polygone étoilé ne sont que le résultat d’un long et rigoureux travail sur la matière langagière, nourri, orienté et organisé par une praxis politique : le militantisme organique. Un nécessaire encadrement qui a permis aux prédispositions artistiques de Kateb Yacine, fils du village de Smendou de prendre toute sa dimension humaine et universelle.

Évoluer en pleine « Guerre froide »

Tout à commencer ce 24 mai 1947, lorsque le jeune poète Kateb Yacine donna une conférence à la salle des Sociétés Savantes de Paris sur l’émir Abdelkader et l’indépendance algérienne. Annoncée par Alger républicain (30/5/1947) l’intervention a été « écouté avec attention par deux cents individus intellectuels nord-africain » et que Kateb Yacine a fait réhabilité « la noble figure de l’émir que les colonialistes avaient réussi à ternir, voire à effacer de l’histoire algérienne ». Dans un entretien ultérieur, datant de 1988 (2), Kateb Yacine dira au sujet de cette rencontre:

« Il y avait des flics à la porte mais il n’y a rien eu. Sauf, qu’il y avait des éléments nationalistes à qui ça ne plaisait pas, parce qu’en ce temps il y avait déjà des tentatives de regroupements des partis anti-colonialistes pour faire un front, ce qui est devenu le FLN par la suite. Moi, je travaillais déjà dans cette direction. Tout le monde avait compris qu’il fallait s’unir parce qu’il y avait des dissensions entre le parti de Messali et celui de Ferhat Abbas, qui passaient leur temps à polémiquer, à se bagarrer, à se disputer un pouvoir qui n’existait pas encore. »

Kateb Yacine est devenu poète au rythme des pauvres semaines grises, des semaines où il n’y a à se mettre sous la dent que des croûtes. Le 17/2/1948, il est de retour  de Paris après un séjour de 9 mois où il rencontra Paul Éluard, Aragon, Guillevic et bien d’autres écrivains, poètes et journalistes, loin « des snobs et parasites des salons littéraires », dira-t-il lors de sa première visite aux locaux d’Alger-Républicain.

À Paris, Kateb militant au sein du comité Émir Khaled du Front national-démocratique algérien (FNDA), occupait le secrétariat générale de l’instance unioniste rassemblant des forces politiques et ouvrières progressistes de l’époque. Après une année de praxis parisienne, il sera désigner comme secrétaire du Comité algérien pour la paix et la liberté à Constantine, section du mouvement algérien pour la paix que dirigeait l’architecte Abderrahmane Bouchama. Mais l’unionisme dans le contexte de la « Guerre froide » a porté aussi ses propres limites.

Emmanuel Roblès, et depuis sa résidence à Bouzaréah, est apparu comme un activiste idéologique proche du proconsul colonial. Son carrefour de Sidi-Madani (Blida) lancé au premier trimestre 1948 n’est qu’un illusionnisme politique initié par la « Caverne » –  ainsi que l’on surnommé la résidence du Gouvernement général – n’a pas tenu longtemps.

La présence de Mohammed Dib et Kateb Yacine aux débats face à Albert Camus et Edmond Brua le Bônois a mis fin à la mascarade humaniste et que l’idée de Jean Sénac d’inviter à la session de 1949, Paul Éluard, Vercors, Breton ou encore Jean-Paul Sartre, a totalement anéantie le programme de la récupe idéologique.

Ce n’est pas à travers un activisme de camps de vacances que l’on face occulté toute une machine policière que dirigeait un ministre de l’Intérieur bien fasciste. Répression tout azimut sur l’ensemble du continent africain, en passant par le massacre des manifestants du 1er mai 1948 à Mascara par des Légionnaires allemands jusqu’à la tuerie du 11 novembre de la même année sur les Champs-Élysées.

Entre pacifisme et Maccarthysme, on ne voit pas « dans la pensée autre chose qu’un délassement ou aucune distinction qui n’a d’égale que la décomposition d’un certain nombre d’esprits prétendus éclairés », dira Kateb dans les locaux du quotidien anticolonialiste algérois.

L’Algérie est plus qu’une colonie française.  Dès 1946, elle intègre le plan Truman sans bénéficier du plan Marchal où l’on lance le projet d’une base navale atomique à Mers-El-Kébir, d’un centre d’expérimentation d’armes bactériologique à Beni-Ounif, la réhabilitation et la construction d’une base des fusées allemandes V-2 à Colomb-Béchar et le programme d’agrandissement et de construction de quelques 40 bases aériennes sur l’ensemble du territoire de la colonie. Guerre froide dit-on ? Pas tout a fait.

Kateb Yacine n’ignorait pas que les accords de Potsdam sur les zones d’influences entre bloc Atlantique et celui de l’URSS et des démocraties populaires, n’allait pas durer longtemps. Les préparatifs de la nouvelle guerre mondiale ont bien débutées dès 1944.

La recrudescence des guerres du Viêt-Nam, de Corée, les insurrections indépendantistes de Syrie, du Liban, d’Indonésie, de Birmanie s’interconnectés politiquement avec la Longue marche du PC chinois et ses alliés et ceux des luttes armées en Grèce et en Albanie.

Les peuples de France, d’Espagne et d’Italie poursuivent leur lutte contre la répression revancharde des débris du fascisme contre la classe ouvrière et ses formes progressistes. C’est dans ce contexte que nous percevons l’écriture du jeune Keblouti à travers ses écrits de presse, jusque-là occultés au large public.

Plus de 190 articles sont passés sous silence

Kateb Yacine à Alger-Républicain ne peut pas être résumé dans le seul Minuit passé de douze heures (Le Seuil, 1999 ; Chihab éditions, 2007), un ouvrage qui peut être qualifié de « bricolage d’imprimeries » qu’un annale d’écrits de presse de l’homme. Les 31 articles du quotidien  anticolonialiste d’Alger républicain, ne résument nullement le travail politique du géant de la littérature algérienne.

Nous voulons plutôt parler de quelque 200 papiers parus sous forme de « billets », de reportages dans les quartiers démunis d’Alger, de la vie sociale et ouvrière, enfin des enquêtes. Une matière journalistique bien dense qui s’attaque au vécu, faisant une substance de qualité pour les futurs travaux de fiction.

Tout débute lorsque Les Lettres françaises hebdomadaire politique et littéraire de Louis Aragon, publie le 16//5/1947 Ouverte la voix, un poème de Kateb Yacine extrait d’un recueil jusque-là inédit au titre de Poèmes de l’Islam réveillé dont les feuilles éparses restes prisonnières de quelques boîtes dans les coffres d’une institution du rue du Louvre à Paris.

Le 20/5/1947, au tour de la revue Forge dans son numéro 03 de faire paraître le poème Bonjour aux côtés de Noctambule, de Jean Sénac, Véga de Mohammed Dib et Cimetière arabe, du dirigeant du PCA-clandestin durant le régime vichyste en Algérie qui sera tué en 1942, par un camion de l’armée américaine alors qu’il attendait un tramway au carrefour Mustapha à Alger.

Toujours dans la famille des publications communistes, l’organe du Secours Populaire français, La Défense du 18/3/1949 dont Georges Raffini est le dirigeant algérien de la section algérienne, fait paraître un texte de Kateb évoquant sa solidarité avec la lutte du peuple irakien pour son indépendance de la couronne coloniale britannique.

Le poème On a osé toucher au peuple d’Irak est daté du 1 mars 1940 à Constantine, l’enfant des Keblout n’avait que 11 ans pour dir que l’école de l’engagement politique est celle de la vie qui s’annonce dès l’enfance et non dans les gênes.

À Alger-Républicain, Kateb n’était pas un permanent et sa signature apparaissait d’une façon un peu sporadique d’où la difficulté d’établir une chronologie exacte des « papiers » publiés. Par exemple pour la seule année 1949, nous remarquons que seuls les mois de juillet, août et décembre ont été fructueux pour le jeune poète-militant. Alors que 1950, la production de presse de Kateb est marquée par une régularité et un rythme un peu plus « discipliné » dans les parutions.

Henri Alleg, dans un entretien paru au n° 8 des Cahiers d’histoire (1982), évoquait Kateb comme journaliste chargé des questions internationales. Pas entièrement, il est vrai qu’une centaine d’articles sur les 200 inédits, traitent des questions relatives à la paix, au Moyen-Orient et à la coalition nucléaire Anglo-yankee, le reste de cette production touche à d’autres thèmes. C’est ainsi que Kateb Yacine avait consacré une belle série d’articles au boxeur algérien Omar Kouidri et à ses victoires de 1938, de 1945 et à sa rencontre avec Cerdan et les revanches de l’Algérien. Toute l’histoire est inscrite dans les numéros du 3 au 8/7/1949.

Durant cette année 1949, Kateb nous offre à lire d’admirables pages sur les Nuits du ramadhan à Alger (du 19 au 24/7/1949) où encore un dossier sur Le chômage cette plaie (du5 au 11//1949) avec des virées aux expulsés du quartier de l’Hussein-Dey (5/5/1949) et à Aïn-Taya, à la rencontre des enfants des travailleurs ou au sein du regroupement des Scouts musulmans.

Sur la colonne intitulé Le fait du jour, Kateb Yacine se donne à cœur de joie de malmener les dictateurs, les réactionnaires Arabes, les dirigeants occidentaux et autres colonialistes, en portant de fiers soutiens aux peuples en lutte. Entre les 23 juin 1949 et 26 mai 1951, les événements de l’heure sont traités avec un savoir méticuleux et fine connaissance des enjeux de cette « guerre froide ».

Dans Le Rouge et le Noir, le titre qu’il empreinte à Stendhal, devient un réquisitoire dénonçant la violence raciste dans la plus puissante « démocratie » du monde. Il écrira notamment, qu’il « a fallu la victoire sur le racisme hitlérien pour nous faire parvenir aussi nettement l’écho poignant de la souffrance noire… », avant d’ajouter que dans « la chasse au rouge ou la chasse au noir, les victimes sont les mêmes. Et le crime commis sur un homme à qui l’on refuse le droit de défendre ses conceptions est le même que celui commis sur un autre homme dont le visage noir est une ombre sur le tableau américain » (23/6/1949). 75 ans après ce billet, nous sommes toujours à la case de départ, tant à Oklahoma City qu’à Alger.

Saïd Lamri ne s’est pas tu

Le 15 septembre 1950, Kateb Yacine est à l’hôtel Lutetia à Paris assistant à une conférence de presse avec les membres de la délégation de « nord-africains » de retour de l’URSS. Dans la délégation il y avait entre autres, Tahar Ghomri, fellah et membre du CC-PCA et le jeune secrétaire de l’Institut Ben-Badis de Constantine, Réda Houhou.

La lutte pour la paix dans la situation de colonisation n’avait pas qu’un goût d’amertume, la photo du groupe prise à l’aéroport d’Orly monte un Kateb coiffé d’une tabeteika (calotte en langue ouzbek) sous le regard d’un Houhou lançant certainement une pointe d’humour constantinois.

Le même Houhou qui déclara à Alger républicain lors d’une rencontre public à la brasserie de L’Etoile à Alger, que « tous les enfants sont heureux, leurs parents n’ont pas de soucis à leur sujet. Et cela encourage beaucoup les jeunes gens à se marier tôt. Car tout favorise le développement de la population. Quant à la religion, cette question fut réglée dans les meilleures conditions par la séparation du culte et de l’État. Et la chose la plus extraordinaire est cette présence dans tous les endroits des mots d’ordre de paix : dans les usines, les établissements scolaires, les rues, partout, partout. Nous avons vu un monde nouveau et heureux ». (Alger républicain, 19/9/1950).

Une telle déclaration coïncidait, malheureusement, avec la visite à Alger de l’escadre aéronavale yankee de la 6e Flotte à sa tête le porte-avions Midway et ses 300 avions, mouillant à la baie d’Alger, avec son croiseur lourd, ses destroyers, son contre-torpilleur et son pétrolier-ravitailleur en cette journée du 9/9/1950. Un mois auparavant, Mohammed Dib évoquait sur le même quotidien du 6 au 10/8/1950, ce port d’Alger devenu à caractère militaire.

En 1950, on ne luttait pour la paix afin de l’inscrire dans une luxure partisane tout en faisant plaisir aux seules directives du Kominform venant de Prague ou de Moscou.

Kateb Yacine et son militantisme profondément encré dans les rangs du PCA, tout comme son camarade Dib, n’ignorait pas que cette tâche en Algérie, s’inscrivait dans la lutte globale que menaient les classes les plus démunies, algériennes ou européennes, pour une réelle émancipation démocratique et nationale.

Lorsqu’au mois de juillet 1950, Kateb Yacine et en compagnie de René Samson un des collaborateur du quotidien anticolonialiste ont rendus visite aux ouvriers métallurgistes de la Société NEYREPIC de l’Hussein-Dey, c’est pour une tâche bien politique de mobiliser et inciter une mobilisation des travailleurs à s’organiser aussi autour du journal et de son association d’amis dont le nombre des lecteurs dépassait de 2 à 3 fois l’effectif des militants du PCA. Alger-Républicain été plus qu’un instrument de propagande, il est devenu une arme de guerre idéologique que la colonisation devait détruire à tout prix.

N’est-ce pas qu’à la fête des organes centraux du PCA, Liberté et Al-Djazaïr-Al-Djadida, les poèmes de Kateb et de Dib sont toujours lu au côté de ceux d’Éluard, Aragon, Vercors, Hikmet et les poètes communistes d’Égypte, d’Irak et de Syrie.

Le Saïd Lamri « alias Kateb Yacine » paraissant en 1949 avec son reportage critique et dénonciateur de la maffia coloniale du pèlerinage à La Mecque, réapparaît du 26/6/1951 jusqu’au 392/1953, cette fois avec 09 articles sur le monde ouvrier en Algérie, évitant par là une rédaction raciste, paternaliste et sectaire, selon le rapport de Bachir Hadj-Ali, présenté à la session du CC-PCA du 17 et 18/1/1953. Un repli bien tactique de la part d’un militant communiste et cette fois sur la page des travailleurs que dirigeait le leader syndical, Lakhdar Kaïdi.

Mohamed-Karim Assouane, universitaire.

Tassili Airlines lance des réductions sur les vols internationaux

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Tassili Airlines

A l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance, la compagnie aérienne Tassili Airlines a lancé des réductions exceptionnelles allant jusqu’à 62% sur les vols internationaux, a annoncé la compagnie mercredi dans un communiqué, précisant que l’offre sera valable du 5 juillet au 7 septembre 2024.

Tassili Airlines a précisé que cette offre permettait de bénéficier de réductions sur les billets d’avion vers toutes les destinations internationales, avec, à titre d’exemple, un aller simple de l’Algérie vers la France à partir de 13.600 DA seulement et un aller simple de la France vers l’Algérie à 94 euros.

L’offre concerne également les billets en première classe, dont le prix est à partir de 49.000 DA seulement pour un aller simple de l’Algérie vers la France et de 438 euros de la France vers l’Algérie, ajoute le communiqué.

A noter que la compagnie Tassili Airlines (filiale du groupe Sonatrach à 100%) est spécialisée dans le transport des professionnels du secteur pétrolier et parapétrolier depuis sa création en 1998 et dans le transport régulier domestique et international depuis mars 2013.

53 morts et 1744 blessés dans des accidents routiers en Algérie

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Accidents

Cinquante-trois personnes ont trouvé la mort et 1744 autres ont été blessées dans 1400 accidents de la route survenus durant la période du 23 au 29 juin à travers le pays, indique mardi un bilan hebdomadaire de la Protection civile.

Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Djelfa avec 5 morts et 52 blessés, suite à 30 accidents de la circulation, précise la même source.

Par ailleurs, les éléments de la Protection civile ont procédé à l’extinction de 1989 incendies urbains, industriels et autres, dont les plus importants ont été enregistrés dans les wilayas d’Alger (226 incendies), Constantine (151) et Annaba (141), ajoute le communiqué.

Durant la même période, 6081 interventions ont été effectuées par les services de la Protection civile pour le sauvetage de 309 personnes en situation de danger, ainsi que 5339 opérations d’assistance diverses.

Aïn Defla : décès de 2 enfants par noyade à Ben Allal

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Noyade

Deux enfants âgés d’environ 13 ans ont trouvé la mort par noyade dans la commune de Ben Allal (nord-est d’Ain Defla), a-t-on appris, mardi, des services de la protection civile.

Les éléments de la protection civile sont intervenus en fin de l’après-midi à 18h30 au niveau de la localité «Touahi El Merdja» relevant de la commune de Ben Allal, pour repêcher les corps sans vie de deux enfants âgés d’environ 13 ans, morts noyés dans un bassin agricole, ont indiqué les mêmes services.

C’est le deuxième accident tragique de la semaine dans la wilaya puisque les mêmes services ont enregistré, samedi dernier, la mort par noyade d’un jeune de 17 ans dans un bassin destiné à l’irrigation agricole dans la localité d’oued Beddi qui relève de la commune d’Arib.

Le 16 mai dernier, un enfant de 14 ans avait trouvé la mort par noyade, au niveau du barrage «Ghrib» dans la commune d’Oued Chorfa, à l’est de la wilaya.

Notons également que la direction locale de la protection civile a lancé depuis juin une campagne de sensibilisation aux risques de la baignade dans les barrages à partir du barrage Ghrib d’Oued Chorfa et celui de Sidi M’hamed Ben Tiba à Arib.

A peine l’été entamé que les premiers enfants morts par noyade sont rapportés. Que cela soit sur les plages ou à l’intérieur du pays au niveau de barrages ou de retenues d’eau.

France : des élections législatives et des questions ?

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Les résultats du premier tour des élections législatives en France est l’indice d’une réelle mutation sociale, entre une radicalisation extrême et un maintien d’un « statu quo » désormais épuisé.

L’échec du « front républicain » est l’aboutissent de la pensée « marconienne », c’est-à-dire, à force de vouloir en finir avec la gauche et la droite, il crée un vide politique, que malheureusement les extrémistes l’ont occupé. Il n’a pas proposé une alternative fiable, ni une « révolution démocratique nouvelle ».

Aujourd’hui, ni la gauche, ni la droite ont la capacité de convaincre l’opinion publique de la nécessité de lutter contre l’extrême droit. Tous les arguments sont lettre morte !  Selon, certains observateurs, pendant les mandats d’actuel président, le dialogue social a été rompu !

Nous l’avons vu avec les manifestations des gilets jaunes et celle contre la réforme de la retraite ! Le passage en force avec le 49-3 a été l’exemple d’un mépris politique à l’égard de la majorité populaire !  

Le peuple français n’oublie pas ses commentaires de « traverser le trottoir pour trouver un emploi » et d’autres phrases qui sont blessantes pour certains !

Aujourd’hui, l’actuel Président se trouve isolé, selon une chroniqueuse du quotidien le Monde, plusieurs de ses soutiens sont déçus par la politique qu’il l’a menu depuis son dernier mandat. L’enthousiasme et optimisme qu’il a suscité au début de son premier mandant s’effrite au cours de la seconde.  

Cependant, les forces politiques d’opposition, qu’elle soit de gauche ou droite, n’avaient pas suscité un écho populaire, affaibli par les héritages des ex-présidents. Désormais, il paye la facture des réformes contrastés.

Ainsi, la gauche trouve l’écho dans le milieu intellectuel, en perdant le milieu ex-ouvrière (salarial), ainsi que dans le milieu urbain, sans répondre aux préoccupations de la ruralité. Elle a manqué du courage d’aborder des questions sociales, culturelles et les phénomènes religieux qui envahissent les grandes agglomérations et ses alentours.

Ces préoccupations sont sensibles, dont la droite et l’extrême droite ne se privent pas à le mettre en avant ! La gauche est en panne d’idée nouvelle pour répondre à l’émergence d’une nouvelle pratique de la citoyenneté, dont Alain Touraine, sociologue, en parle dans son ouvrage « la fin des sociétés ».

Certain, compare cette période à celle de 1939, l’année qui précède la seconde guerre mondiale, vu les circonstances mondiales actuelles. Néanmoins, la scène politique européenne se radicalise de plus en plus à droite et les idées limite « fachiste » se sont normalisés dans certains milieux sociales.

Certains chroniqueurs des plateaux de télé n’hésitent pas à cracher leur venin dès qu’un fait divers se présente. De l’autre côté, la situation économique ne s’améliore pas, et les citoyens issus de l’immigration que certains se considèrent comme les victimes collatérales de la colonisation, ainsi ils veulent prendre revange, en rendant le dialogue mémorial, identitaire et culturel impossible. Cependant, par cette attitude renforce les idées nationalité et xénophobe, de l’extrême droite.  

Les résultats des élections législatives de ce dimanche marqueront une nouvelle phase de la cinquième république et impacteront forcément sur le long terme les binationaux, d’où l’importance d’aller voter !

Yazid Haddar

Zy Orion : « La poésie est ma source de vie »

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Zy Orion
Zy Orion, poétesse.

Zy Orion est une poétesse qui interpelle le cœur et l’esprit tant sa poésie est profonde. Elle inonde le lecteur par un flot d’émotions qui le transporte hors du temps, l’extrait du réel pour mieux voir jaillir les espoirs.

Les regrets et le chagrin n’ont pas de prise sur Zy Orion, la poétesse sait apprivoiser la douleur et la souffrance pour nourrir la muse dans un élan créateur salvateur qui s’élève et se lève brillant comme un soleil.

Si le passé est présent seul l’instant est vrai, il se dresse fier rafraichissant l’air comme une bouffée d’oxygène allégeant les peines. Les années filent et nous laissent leurs fardeaux, leurs maux, transfigurés en douces brises pour raviver et maintenir la flamme créatrice. La nuit est écartée par l’aube attendant le jour pour célébrer l’amour.  

Zy Orion vient de publier un fabuleux recueil de poésie « Le temps n’est qu’illusion, l’instant, la création ». Un titre très évocateur qui pousse la réflexion au-delà de l’élan poétique vers un champ philosophique vaste qui embrase la compréhension où s’entrechoquent les certitudes tordant les doutes et les fausses routes.

Pour Baudelaire, le temps est l’ennemi. « La différence entre passé, présent et futur n’est qu’une illusion », disait Einstein. Le tout est lié et dépend de notre perception, le temps s’écoule mais c’est nous qui passons et l’instant bravant tout est à la création bouleversant la raison.

« Le passé et le futur n’existent qu’en relation avec toi ; tous deux ne sont qu’un, c’est toi qui penses qu’ils sont deux. » disait le poète mystique soufi Djalâl-Al-Dîn Rûmî.

Le Matin d’Algérie : Vous êtes une poétesse qui bouleverse par un élan poétique tranchant l’air ambiant, qui est Zy Orion ?

Zy Orion : Je tenais à vous remercier pour cette amorce littéraire assez évocatrice à mon propos car si je bouleverse poétiquement de cette manière l’air ambiant, je vois les joues de Zy Orion rosir de pudeur.

Je suis une rêveuse, une passionnée, une créatrice sans limite qui aime jongler avec les mots, jouer avec les paradoxes et troubler les esprits.

Je suis une hyper-sensible qui colore sa vie de beauté, qui aime s’émerveiller dès l’aube un café à la main, la tête dans les étoiles et l’âme dans l’univers.

Le Matin d’Algérie : Vous écrivez sous un pseudonyme, est-ce pour garder une certaine distance par rapport au réel ?

Zy Orion : Zy Orion est un pseudonyme que j’ai créé avec une amie il y a 8 ans sans savoir que cela deviendrait mon nom de poétesse. 

Ce n’est pas un moyen de m’échapper du réel ; c’est le nom d’auteure qui me colle à la peau, une constellation d’émotions.

Le Matin d’Algérie : « Le temps n’est qu’illusion, l’instant, la création » est le titre de votre recueil, c’est une vision philosophique qui bouscule la réflexion et la perception, pouvez-vous nous en parler ?

Zy Orion : Ce titre m’est venu dans l’esprit instantanément ; j’ai ressenti comme une évidence en l’écrivant, une sorte de vérité qui résonnait en moi.

Le temps est une croyance imposée dans les mémoires ; il n’est donc qu’illusion, à partir de là, ce qui compte selon moi c’est la création et l’instant présent.

L’humanité, poussée par la vitesse excessive du rythme effréné du système actuel, en a oublié sa créativité.

Il m’a donc semblé naturel d’écrire cette pensée. 

Chaque être est né du divin, la création est en chacun.

Le Matin d’Algérie :  Quels sont les poètes qui vous influencent ? 

Zy Orion : Pour être complètement franche, je n’ai pas eu d’influence particulière; un soir en 2018 j’ai écrit quelques vers, et je ne me suis plus jamais arrêtée.

J’ai évidemment lu et appris des poésies à l’école, les recueils de Rimbaud, Andrée Chedid, Pablo Neruda, Apollinaire, Ana Akhmatova me parlent beaucoup mais c’est Paul Éluard que j’aime tout particulièrement.

Le Matin d’Algérie :  Vous parlez surtout d’amour et du temps qui passe. « Passent les jours et passent les semaines, ni temps passé, ni les amours reviennent. » disait Guillaume Apollinaire, qu’en pensez-vous ?

Zy Orion : Apollinaire évoque une dualité entre le temps qui s’écoule comme la Seine et ses souvenirs amoureux qui persistent, comme beaucoup le pensent dans ces moment-là.

À contrario, ma pensée sur le temps est son antithèse : et si le temps n’était qu’un leurre, des minutes qui ne défilent pas, qui se mutent en des secondes qui n’existent pas, une illusion du temps qui nous effraie.

Aucune dualité dans ce cas où l’amour demeure une éternité ; une fenêtre ouverte sur le ciel.

Le Matin d’Algérie : Vos poèmes sont illustrés par de beaux tableaux d’artistes auxquels vous rendez également hommage en parlant d’eux, ce qui accentue le flot d’amour jaillissant de votre livre, pouvez-vous nous dire comment c’est fait la rencontre avec ces artistes ?

Zy Orion : Ma poésie est inspirée par l’image, la majeure partie du temps ; l’évidence m’a donc amenée à cette envie de libérer les mots uniquement sur des œuvres d’artistes à qui j’ai demandé de cocréer avec moi, contrairement à mes quatre premiers ouvrages.

Treize artistes peintres, dessinateurs et sculpteurs, que je salue avec toute ma gratitude, m’ont suivi dans ce projet ; certains sont partis de mes poèmes pour créer, je me suis noyée poétiquement, visuellement dans leurs œuvres.

Je crois que la cocréation est la source originelle ; j’aime profondément le partage de tous les sens, cela génère les plus belles émotions à mon avis.

Nous avons travaillé six mois à distance et je tiens tout particulièrement à remercier Daphné Marlière, écrivain biographe, rédactrice Web SEO sans qui ce projet n’aurait pas vu le jour.

Le Matin d’Algérie :  Avez-vous des projets en cours ou à venir ?

 Zy Orion : En effet oui, les projets affluent ces derniers temps à ma plus grande joie.

Je prépare l’arrivée de mon sixième recueil ; un projet de contes pour enfants est en chemin également, des ateliers d’écriture et d’autres idées que j’ai d’ores et déjà en tête vont émerger par la suite.

Le Matin d’Algérie :  Un dernier mot peut-être ?

 Zy Orion : La poésie est ma source de vie, je la respire au quotidien, c’est le plus beau cadeau qui m’est offert.

J’espère juste qu’à travers elle, je transmets ce qui me tient le plus à cœur, la beauté de la vie.

Entretien réalisé par Brahim Saci

En route pour Paris 2024 : le tir, entre inédit et hype grandissante

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Sport Shooting

Une nouvelle épreuve mixte est prévue pour les Jeux olympiques de Paris 2024, après le tir trap à Tokyo 2020, le défi se concentrera cette fois-ci sur le tir en skeet. Par ailleurs, on constate un intérêt grandissant pour ce sport en France.

Le tir olympique se présente à Paris 2024 sous une nouvelle forme : après le succès du tir trap à Tokyo 2020, qui a vu le duo espagnol Alberto Fernandez et Fatima Galvez remporter la médaille d’or, les participants s’affronteront au tir en skeet. Contrairement au trap, où l’on tire sur cinq plates-formes disposées en ligne droite, le skeet en comporte huit, disposées en arc-de-cercle. Les deux tireurs y sont placés aux extrémités, selon un schéma idéal « around the clock ».

En France, le tir est un sport de plus en plus populaire, avec 498 structures réparties sur l’ensemble du territoire. Selon Beretta, fournisseur de vêtements et équipements techniques pour ce sport depuis des années, la Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie comptent le plus grand nombre de structures (75), suivies des Hauts-de-France (46) et de l’Auvergne (50). L’Ile de France et le Centre-Val de Loire comptent chacun 34 stands de tir, tandis que la Provence et la Bourgogne en comptent 33.

L’attention des supporters se portera avant tout sur les athlètes français qui, grâce à leur statut de pays hôte, ont obtenu 12 participations (6 chez les femmes et 6 chez les hommes) pour la catégorie générale de tir.

Parmi les qualifiés pour Paris 2024, on peut citer Eric Delaunay, l’un des plus grands tireurs français. Malgré les difficultés rencontrées au cours de la saison, Delaunay a réussi à remporter la dernière place disponible et est également devenu champion d’Europe par équipe en skeet, avec Lucie Anastassiou. De plus, il a eu l’honneur de porter la flamme olympique dans sa province natale, la Manche, grâce à sa carrière de haut niveau.

Les autres athlètes qualifiés pour le tir olympique sont Sébastien Guerrero chez les hommes, et Carole Cormenier, Lucie Anastassiou et Melanie Couzy chez les femmes. La phase de qualification s’est achevée le 9 juin 2024, date à laquelle les noms ont été officiellement annoncés. En revanche, notons que les participations olympiques ne sont pas nominatives, à l’exception de celles obtenues par classement, ce qui permet à chaque pays de présenter deux athlètes par discipline. Lors de l’épreuve mixte par équipes, des duos composés des mêmes athlètes déjà qualifiés pour les épreuves individuelles s’affronteront.

Le compte à rebours pour Paris 2024 a déjà commencé, mais de nombreuses étapes doivent encore être franchies pour savoir qui représentera la France au tir. Actuellement, la France compte neuf médailles (une d’or, quatre d’argent et quatre de bronze) et vise à améliorer son palmarès. Son objectif est de rejoindre les pays leaders du tir : les États-Unis (31 médailles), l’Italie (31) et la Grande-Bretagne (12).

Nouvelles de l’arbitraire de « la nouvelle Algérie »

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Tebboune
Tebboune

A trois jours de la célébration de l’indépendance du pays, les arrestations et les condamnations d’Algériens pour leurs opinions continuent.

Manifestement, beaucoup ont vu l’indépendance mais personne n’a éprouvé la liberté. Les décennies passent et le système se reproduit.

A la débandade politique s’ajoute un violence quotidienne du régime et de ses valets. C’est le temps des soumissions et des compromissions les plus cyniques. Résultat : l’Algérie vit une crise de confiance insondable doublée d’une colère contenue.

Les temps sont maussades. La democratie n’est plus qu’un hochet qui ne trompe personne. On est face à une volonté de domination totale de la société.

Le peuple du Hirak subit une cinglante vengeance d’un pouvoir qui avait vu sa fin venir. Depuis, une chappe de terreur s’abat sur les activistes et porteurs de changement. Les prisons ressemblent aux tonneaux des Danaïdes. A peine une poignée de détenus d’opinion relâchée qu’un nouveau groupe est embastillée. La tension est permanente. Et tous les rapports alarmants d’ONG de défense des droits humains sont restés vains.

Même des politiques comme Louisa Hanoune qu’on ne peut qualifier de farouche opposante a pointé les dérives autoritaires qui ont cours dans le pays et appelé à la libération des prisonniers d’opinion. Rien n’y fit. Tebboune s’enferre dans sa certitude de maître des horloges et des destins.

Tout est dans l’adversité, la confrontation : le regime face au peuple. Le peuple face à son destin : se dafzire de l’asservissement ou disparaître dans l’avilissement. Terrible équation pour le peuple de Novembre.

Contre la raison, Tebboune et ses protecteurs demeurent sourds aux voix de la sagesse et de l’apaisement. Sûrs de vivre une séquence politique qui leur est favorable, ils continuent à punir la société algérienne pour son impertinence.

Nouvelles de l’arbitraire de la « nouvelle Algérie »

Toutes les semaines, les tribunaux meublent leurs prétoires de procès iniques d’Algériens innocents. Des prévenus coupables de croire à une autre Algérie. Juste, libre et fraternelle. Jugez-en :

Le juge d’instruction près le tribunal de Ksar Chelala dans la wilaya de Tiaret a décidé de placer Samir Bouheni sous contrôle judiciaire, selon le CNLD.

Il est poursuivi pour « exposition à la vue du public des publications de nature à nuire à l’intérêt national », selon un post du Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

L’activiste Samir Bouheni a été arrêté dans la soirée du 30 juin dernier, informe la même source.

Autre affaire, autre arbitraire. L’activiste Sofiane Ziane a été convoqué le 2 juillet 2024 par la brigade de police de cybercriminalité près de la sûreté de Mostaganem et après l’avoir entendu, il lui a été demandé de revenir et de se présenter à nouveau dans leurs locaux pour jeudi 4 juillet 2024, rapporte le Cnld.

Au tribunal criminel de deuxième instance près la cour d’Alger, le procès en appel des anciens détenus d’Aflou est renvoyé à la prochaine session criminelle.

Les 12 détenus d’opinion d’Aflou ont été condamnés pour le délit « d’atteinte à l’unité et à la sécurité nationale ». Mohamed Zine El Dine Hamidi à 3 ans de prison ferme et à 50 000 dinars d’amende, alors que les autres, à 3 ans de prison, dont une année avec sursis, et à 50 000 dinars d’amende. Ils ont été acquittés de toutes les autres accusations, rapporte le CNLD.

L’ex-détenu d’opinion, Abdelhamid Hakmi, a écopé d’une année de prison avec sursis.

20 ans de prison ferme par contumace contre Mohamed Abdeldjabar Aissaoui et Khalil Abed Ibrahimi. Il est à signaler que ce dernier a été libéré le 27 avril 2022 pour des raisons médicales car il a perdu la raison.

Tous quitteront la prison à l’exception de Mohamed Zine El Dine Hamidi et ceux qui sont sous mandat de dépôt dans l’autre dossier, à Aflou, selon levpost publié parvle Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

Il est à noter que le parquet près le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida a requis 10 ans de prison ferme contre tous les accusés.

Enfin, le procès en appel des familles et proches des détenus ayant reçu de l’aide et du soutien par le biais des réseaux de solidarité organisés autour du CNLD, s’est tenu le 27 juin 2024, devant la chambre correctionnelle près la cour d’Alger. L’affaire est mise en délibéré pour le 4 juillet 2024.

Outre ces condamnations, faut-il ne pas signaler toutes les personnes placées sous interdiction de quitter le territoire ? Ou les 200 détenus d’opinion qu’il faudra mettre à l’actif de ce premier mandat de Tebboune. Un mandat marqué par la répression de la parole libre, la criminalisation de toute expression opposée au régime, la paralysie économique…

Sofiane Ayache

Législatives en France : plus de 210 désistements

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Vote

Les candidatures pour le second tour des législatives en France sont closes depuis 18h01 de mardi 2 juillet et les candidats ont dû s’exprimer pour acter leur maintien ou leur retrait.

Depuis dimanche 30 juin au soir, plus de 210 candidats arrivés en troisième position et qualifiés pour des seconds tours se sont retirés pour tenter d’empêcher le Rassemblement national (RN) d’obtenir une majorité absolue. Le « front Républicain » espère que son objectif pourra être atteint.

’objectif du « front Républicain » d’empêcher une majorité absolue du parti d’extrême droite pourrait en théorie être atteint. Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella pourrait s’éloigner de la primature à Matignon. Car la grande conséquence de ces désistements en cascade est l’effondrement du nombre de triangulaires : il y en avait plus de 300 au soir du premier tour.

Au total, avec les 214 désistements recensés, seulement 95 triangulaires et quadrangulaires subsistent au second tour, sur les 311 prévues à la sortie des urnes.

Les candidats qui sont désormais seuls face à l’extrême droite pourraient en principe bénéficier d’un report de voix.

Les désistements plus nombreux parmi les candidats de gauche

Ce sont les électeurs de gauche qui seront arbitres des nombreux duels. Car ce sont majoritairement des candidats du Nouveau Front Populaire qui se retirent : plus de 126. Le camp présidentiel, lui, fait le choix de s’effacer dans 76 cas.

Parmi les membres du gouvernement qui se sont retirés se trouvent la ministre Dominique Faure, qui avait pourtant annoncé lundi qu’elle se maintenait, et la secrétaire d’État Patricia Mirallès. 

Malgré une certaine cacophonie au sein de l’alliance présidentielle, 81 candidats ont fini par se retirer. Ils sont 59 à le faire dans les circonscriptions où, au premier tour, les candidats du RN et ses alliés sont soit arrivés dans les deux premiers, soit avec 5 points ou moins derrière le candidat en tête.

Les membres du gouvernement concernés par cette consigne ont donné l’exemple, en l’appliquant à la lettre : quatre ministres et une secrétaire d’Etat ont ainsi décidé de se retirer.

En revanche, plusieurs candidats de la majorité se maintiennent, même s’ils sont arrivés troisièmes. C’est le cas de Graig Monetti (du parti Horizons) dans la circonscription d’Eric Ciotti, président contesté des Républicains qui a choisi de s’allier avec le RN. Même cas de figure dans la 1re circonscription du Val-d’Oise, où Emilie Chandler a choisi de se maintenir malgré une candidate RN arrivée en tête.

La stratégie du « ni-ni » en recul

Dans le Calvados, un candidat insoumis s’est retiré pour favoriser la réélection de l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne. La gauche l’a pourtant vigoureusement combattue, notamment pendant la réforme des retraites. Dans l’autre sens, en dépit de la stratégie « ni RN-ni LFI », prônée par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, un candidat Horizons s’est désisté en Seine-Maritime au profit d’une députée insoumise sortante.

Il est toutefois à relever quelques exceptions à ce Front républicain, comme le candidat Renaissance Loic Signor arrivé troisième dans sa circonscription du Val-de-Marne. Il se maintient pour faire barrage à l’Insoumis Louis Boyard, au risque de favoriser l’élection du candidat RN. Mais globalement, le barrage que la gauche et le camp présidentiel ont voulu ériger contre l’extrême-droite est en place.

Impossible toutefois de savoir si ce barrage fera effet. Rien n’indique en effet qu’un électeur du camp présidentiel votera automatiquement au second tour pour un candidat de l’union de la gauche… et inversement. Il y a de nombreuses consignes de votes, dont certaines ne sont pas toujours claires. De plus, elles ne sont pas toujours suivies.

Avec Rfi

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