22 avril 2025
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Un site d’extrême droite publie une liste d’avocats « à éliminer »

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Magistrat

Parce qu’ils ont publié une tribune contre le Rassemblement national (RN), des avocats sont listés par un site d’extrême droite en vue d’être éliminés.

« A envoyer dans un fossé ou dans un stade, ces avocats déclarent déjà ne pas respecter le verdict des urnes en cas de victoire du RN », menace le sulfureux site Réseau libre.

Pour ceux qui connaissent l’histoire récente de l’Algérie, ce précédent rappelle les pratiques du Front islamique du salut (FIS) qui avait promis de s’occuper des avocats, des journalistes et intellectuels qui s’opposaient à lui une fois au pouvoir.

La France se fait donc rattraper par un autre fascisme : sectaire, autoritaire, xénophobe, raciste et particulièrement dangereux pour les institutions du pays, mais aussi pour l’Europe. Le RN est une vraie menace pour ce pays et sa démocratie aussi imparfaite fusse-t-elle.

Le site d’extrême droite Réseau libre a publié, mercredi 3 juillet, un article recensant une centaine d’avocats « à éliminer », qualifiés de « pourritures » pour avoir signé une tribune dans Marianne la veille, contre le Rassemblement national. « A envoyer dans un fossé ou dans un stade, ces avocats déclarent déjà ne pas respecter le verdict des urnes en cas de victoire du RN », menace Réseau libre, auquel nos confrères de Street Press ont consacré une enquête en début d’année.

« Bien entendu, ce ne sont pas les seuls, c’est la grande majorité des avocats qu’il est nécessaire de neutraliser », est-il écrit sur ce site sulfureux, qui appelle à « remettre les choses en ordre ».

Réseau libre déplore le fait que « ces vermines en robe noire » aient porté plainte en 2001 contre un autre site d’extrême droite, SOS racaille, qui avait lui aussi publié une liste d’avocats accusés de « défendre la racaille anti-France ».

Ce site, qui reprenait les codes visuels du site Internet de SOS Racisme, avait été condamné en 2006 à une amende de 12 000 euros, comme le relatait Le Monde à l’époque. « Nous ne sommes pas formellement identifiés, nous ne serons pas arrêtés, et nous serons peut-être condamnés, on s’en tappe ! », assure Réseau libre. 

Un signalement effectué au parquet de Paris 

Cette publication a fait vivement réagir, à commencer par le garde des Sceaux, qui « condamne avec la plus grande fermeté » la publication de cette liste. « Ceux qui veulent la mort de nos libertés commencent toujours par s’en prendre aux avocats », déclare Eric Dupond-Moretti. 

Le bâtonnier de Paris, Pierre Hoffmann, s’est dit « profondément choqué » jeudi 4 juillet sur franceinfo, après la publication d’une liste d’avocats « à éliminer » sur le site d’extrême droite Reseau-libre.org. 98 noms, surnommés « les factieux », sont inscrits dans cet article nommé « liste (très partielle) d’avocats à éliminer ». L’auteur de l’article appelle à « envoyer dans un fossé ou dans un stade ces avocats (qui) déclarent déjà ne pas respecter le verdict des urnes en cas de victoire du RN. »

Le Syndicat des avocats de France (SAF) estime sur le réseau social que cette liste est un « rappel qu’il est plus que jamais nécessaire de faire barrage [à l’extrême droite] ». L’association des avocats pénalistes « assure aux confrères concernés son inconditionnel soutien »

Avec Francetvinfo

Arbitraire. Djamila Bentouis condamnée à 2 ans de prison

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Djamila Bentouis
Djamila Bentouis, embastillée pour un chant contre le régime aurait été libérée.

La détenue d’opinion, Djamila Bentouis, a été condamnée ce 4 juillet , par le tribunal de Dar El Beida, wilaya d’Alger, à 2 ans de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende.

Le parquet près le tribunal de Dar El Beida avait courageusement requis contre cette femme pacifique, le 27 juin dernier, 8 ans de prison ferme et une amende.

Que reprochent donc nos courageux juges dont la faiblesse du téléphone n’est pas le moindre des défauts ? Djamila Bentouis est accusée, tenez-vous bien d’« appartenance à une organisation terroriste ». En fait, les autorités lui reprochent une chanson qu’elle avait composée pendant le mouvement de contestation du Hirak. Mère de famille et chanteuse à ses heures, Djamila Bentouis a cru aux manifestations pacifiques et leur vertu en participant à cette chanson qui porte le feu de colère du Hirak qui a tétanisé le pouvoir pendant de longs mois.

Venue assister à l’enterrement de sa mère, Djamila Bentouis a été interrogée à son arrivée à l’aéroport d’Alger le 25 février puis de nouveau les jours suivants avant d’être placée en détention provisoire le 3 mars.

Djamila Bentouis (60 ans) va donc fêter la 62e année de l’indépendance de l’Algérie en prison. Comme les 200 autres détenus d’opinion dont le seul tort est d’avoir une opinion opposée au régime en place.

Sofiane Ayache

Législatives : le gouvernement Attal s’attend à des troubles

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Police française

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que « 30.000 policiers et gendarmes dont 5.000 à Paris et sa banlieue » seraient mobilisés dimanche soir. Pour l’instant, les services de renseignement n’ont pas identifié, selon une autre source policière, de risques précis, en l’absence de « véritable appel à manifestation après le second tour »

Le gouvernement se prépare à l’éventualité de troubles à l’ordre public après les résultats dimanche soir du second tour des législatives, sans pour autant que ceux-ci soient clairement identifiés à ce stade compte tenu du caractère incertain du scrutin.

Jeudi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que « 30.000 policiers et gendarmes dont 5.000 à Paris et sa banlieue » seraient mobilisés dimanche soir. Un dispositif de maintien de l’ordre conséquent, dont le niveau n’a pas été arrêté, restera en place « jusqu’au 16 juillet au moins », a expliqué à l’AFP une source policière.

Pour l’instant, les services de renseignement n’ont pas identifié, selon une autre source policière, de risques précis, en l’absence de « véritable appel à manifestation après le second tour ».

Ils estiment que les décisions des principales organisations interviendront le 8 juillet à la lumière des résultats.

A leurs yeux, il existe « de réels risques de troubles à l’ordre public après le second tour avec à la fois des rassemblements qui pourraient donner lieu à des incidents mais aussi des risques d’affrontements entre des groupes antagonistes ».

Commentant l’agression la veille de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot (elle n’a pas été blessée) qui collait des affiches avec deux autres personnes, Gérald Darmanin a jugé qu' »il se pass(ait) quelque chose qui confine à la libération de la violence ».

Les services ont relevé, selon la seconde source policière, des mots d’ordre de l’ultra gauche comme « Garder les urnes, on prend la rue ».

Ils rappellent en outre que le collectif Les Soulèvements de la Terre (SLT) a prévu une nouvelle mobilisation dans les Deux-Sèvres contre les méga-bassines à partir du 15 juillet. Mais, ils estiment que SLT pourrait lancer des appels à rassemblement dès le 8 juillet avec notamment un ciblage sur les Jeux olympiques (26 juillet – 11 août).

S’agissant des quartiers dits sensibles, les services n’ont pas observé de « signe annonciateur d’une mobilisation » liée aux élections mais ils s’attendent à de « l’ opportunisme » pour participer à tout type de violences urbaines et cela à l’approche des 13 et 14 juillet.

Parmi les villes citées comme point d’attention des forces de l’ordre à partir du 7 juillet au soir figurent, outre Paris et sa banlieue, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lille et Rennes.

Avec AFP

Finale de coupe d’Algérie/MCA-CRB : la capitale retient son souffle

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CRB USMA

A 24 heures de la finale de la 57e édition de la Coupe d’Algérie 2024 entre le MC Alger et le CR Belouizdad, vendredi au stade du 5-juillet 1962 (17h00), les fiefs des deux clubs algérois sont en ébullition, et vivent les derniers moments avant le jour J, tant attendu.

La capitale commence à ressentir les effets de cette finale. Certains axes routiers ont été bloqués déjà, avant même l’annonce de la date du déroulement de cette finale inédite, entre le champion d’Algérie en titre le Mouloudia, et son dauphin le CRB, en se drapant de couleurs: vert, rouge, et blanc.

En sillonnant les boulevards, avenues et ruelles de la capitale, l’ambiance est toute particulière, et mise en relief à travers les banderoles de toutes dimensions, et dans plusieurs langues: arabe, français, Anglais et même italien, aux couleurs des deux clubs, que les supporters s’ingénient à accrocher partout.

Des banderoles de toutes formes, fanions, maillots, casquettes, bracelets et écharpes aux couleurs «vert et rouge» et «rouge et blanc» pavoisent les alentours de plusieurs quartiers d’Alger, leur conférant un décor des plus beaux.

L’effervescence a atteint son paroxysme au cours de la semaine, où chacun y va de son propre pronostic. Si du côté de Bab El-Oued, fief du MCA par excellence, l’optimisme est de vigueur pour réaliser le doublé, du côté de Belouizdad, l’espoir de sauver la saison par «Dame Coupe» est grand chez les fans du Chabab.

La bataille entre les deux galeries bat son plein à quelques heures de cette grande finale. Les supporters des deux meilleurs clubs de la saison 2023-2024 se taquinent, mais dans un cadre sportif, où chacun respecte l’avis de l’autre.

Si les quartiers de Bab El-Oued et Mohamed Belouizdad, sont considérés comme les fiefs N.1 du MCA et du CRB, dans des quartiers tels qu’El-Madania, Bachdjerrah, ou encore Aïn Naâdja, où cohabitent les fans des deux clubs, chacun cherche à imposer sa suprématie à travers l’accrochage d’un plus grand nombre de banderoles et drapeaux.

D’autres supporters ont choisi d’exprimer leur attachement à l’un ou l’autre club en dessinant des graffitis, largement visibles dans les murs ou dans les façades des immeubles.

«Le Mouloudia a prouvé à tout le monde qu’il méritait amplement son titre de champion, au vu d’une saison exceptionnelle réalisée. Maintenant, nous visons le doublé, j’espère que les joueurs seront à la hauteur de l’événement, on est tous derrière eux», a indiqué Mohamed, un fervent supporter du «Doyen».

Chez les supporters du Chabab, l’espoir est palpable pour sauver la saison par un titre, et surtout empêcher le MCA de tout rafler cette saison.

«Notre équipe a certes perdu le titre de champion, après quatre saisons de domination, mais elle est capable de remporter la Coupe d’Algérie, une manière de terminer en beauté. C’est vrai que le MCA traverse une bonne période, mais on croit fermement en les moyens de notre Chabab pour gagner cette finale et remporter le trophée», a souligné Mounir, issu du quartier de Belouizdad.

En somme, tous ces préparatifs sont dominés par un esprit «Fair-Play», en attendant vendredi matin, où les deux galeries comptent envahir en force l’enceinte olympique pour assister à une des plus belles finales de l’histoire de l’épreuve populaire.

Avec agence

Tebboune décerne la médaille de bravoure de l’ANP au général Saïd Chanegriha

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Tebboune /Chanegriha

Le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a décerné ce jeudi à Alger, la médaille de Bravoure de l’Armée nationale populaire au chef d’État-major de l’ANP, le général d’Armée Saïd Chanegriha.

Inespéré. Le général Chanegriha a eu son quart d’heure de gloire grâce à Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier lui accroché la medaille de braboure de l’ANP. Pour quel fait de gloire ou de bravoure ? On l’ignore !

La remise de la médaille a eu lieu à l’occasion de la cérémonie de remise de grades et de médailles aux officiers généraux et officiers supérieurs de l’Armée nationale populaire au Palais du Peuple, à la veille de la célébration du 62e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.

La cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables de l’Etat, de membres du Gouvernement, des officiers supérieurs de l’ANP, des personnalités nationales et des moudjahidine.

Après cette cérémonie de consécration, le général Chanegriha, 79 ans, pourra sans doute partir à la retraite et profiter du temps qui lui reste avec sa famille. Ce que ne peuvent faire les victimes de la répression et les détenus d’opinion.

L. M.

Liban : un important chef militaire du Hezbollah tué dans une frappe israélienne

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Hezbollah
Combattants du Hezbollah libanais

Le Hezbollah a déclaré que l’un de ses chefs militaires a été tué mercredi 3 juillet dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, sur fond de tensions toujours croissantes, faisant craindre une escalade majeure dans la région.

En représailles, le mouvement chiite libanais, allié du Hamas palestinien, a annoncé avoir tiré « 100 roquettes » sur des positions israéliennes.

Dans un communiqué mercredi, le Hezbollah a annoncé la mort du « commandant Mohammed Neemeh Nasser (Hajj Abou Neemeh), né en 1965 dans la localité de Hadatha dans le sud du Liban », le deuxième en moins d’un mois. Une première source proche du parti chiite avait plus tôt indiqué que Mohammed Nasser, tué dans une frappe visant un véhicule à Tyr, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, était un « responsable d’un des trois secteurs du sud du Liban ».

L’Agence officielle libanaise ANI a, elle, annoncé qu’« un drone ennemi avait visé une voiture sur la route al-Hauch, dans l’est de la ville de Tyr », précisant que la frappe avait fait deux victimes.

Une source proche du Hezbollah a indiqué qu’il s’agissait du troisième haut chef militaire tué dans le sud du Liban depuis le début des violences entre le mouvement pro-iranien et Israël le 8 octobre, le lendemain de l’attaque du Hamas en Israël.

Le 11 juin, Taleb Sami Abdallah, commandant de l’un des trois secteurs du sud du Liban, avait été tué dans une frappe similaire à Jouaiyya, à environ 15 km de la frontière israélienne, qui avait fait trois autres morts. Le Hezbollah avait réagi en bombardant le nord d’Israël.

« Dans le cadre de la riposte à l’attaque et à l’assassinat perpétrés par l’ennemi » à Tyr, dans le sud du Liban ce mercredi, le Hezbollah libanais a déclaré avoir tiré « 100 roquettes Katioucha » sur deux positions israéliennes mercredi, sur le plateau syrien du Golan annexé par Israël, selon un communiqué du groupe.

« Prévenir un embrasement »

En janvier dernier, le Hezbollah avait annoncé la mort de Wissam Tawil, décrit comme « un commandant de la force Al Radwan », unité d’élite du mouvement, dans une frappe israélienne.

Plus de huit mois de violences ont fait au moins 494 morts au Liban, dont environ 95 civils et une majorité de combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d’autre de la frontière, des dizaines de milliers d’habitants ont été déplacés par les combats incessants. Plusieurs commandants du Hezbollah ont été tués par l’armée israélienne.

Fin juin 2024, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait insisté auprès du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant sur « l’importance d’éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique ». De son côté, Téhéran a averti samedi 29 juin Israël que « tous les membres de l’axe de la résistance », qui comprend l’Iran et ses alliés régionaux, pourraient se mobiliser s’il lançait une offensive « à grande échelle » contre le Hezbollah au Liban.

L’intensification des échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah en juin et leur rhétorique belliqueuse ont fait craindre une guerre totale. Mardi 2 juillet, le président français Emmanuel Macron a insisté sur « l’absolue nécessité de prévenir un embrasement » entre Israël et le Hezbollah au Liban, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Avec AFP/RFI

« Vive le RN, mort aux bougnoules »

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Images racistes

A la faveur de la victoire du Rassemblement national (RN) aux européennes et celle au premier tour des élections législatives, la parole raciste s’est libérée en France. Plus aucune retenue !

Plusieurs inscriptions racistes ont été taguées sur le long de la route départementale 2 à Saint-Vincent-de-Barrès, la municipalité a décidé de porter plainte, rapporte Tadjmaât.

Les tags auraient été faits dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1er juillet suite au premier tour des élections législatives. « De nombreuses personnes choquées sont venues à la mairie », indique Cédric Meniaud, premier adjoint de la commune, rapporte Le Dauphiné.

Ces inscriptions racistes à Saint-Vincent-de-Barrès dans le département de l’Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes constitue un des nombreux faits graves qui inquiète beaucoup en France. Plusieurs candidats RN ont exprimé des proposé racistes néanmoins non condamnés par la justice jusqu’à présent. Daniel Grenon, député RN depuis deux ans, candidat à sa propre succession, a déclaré : « Des Maghrébins sont arrivés au pouvoir en 2016, ces gens-là n’ont pas leur place dans les hauts lieux. »

Un autre fait grave a eu lieu cette semaine dans la petite commune Grand’Combe, dans le Gard. Un homme d’une cinquantaine d’années à tiré plusieurs coups de feu et crié en pleine rue « Mort aux Arabes » avant que la gendarmerie ne l’interpelle.

Alors même que le RN n’a pas encore la majorité absolue à l’assemblée, la déferlante raciste a gagné plusieurs pans de la société, que va-t-il se passer le 8 juillet ? Inquiétant pour l’immigration.

La rédaction

Israël bombarde Gaza, des milliers de Palestiniens fuient vers le sud

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Gaza

Terreur sur la population palestinienne de Gaza. L’armée israélienne a bombardé mercredi la bande de Gaza, où les combats se poursuivent notamment dans le nord pendant que des milliers de Palestiniens fuient dans le sud, après un ordre d’évacuation qui fait craindre une nouvelle opération militaire d’envergure.

Les rares images qui nous parviennent de l’enclave de Gaza sont insoutenables. Des corps de bébés démembrés, martyrisés, des femmes courant sous un épais brouillard provoqué par les bombardements israéliens… L’armée israélienne est en train de commettre des massacres de civils. L’interminable guerre que mène l’armée israélienne contre les Palestiniens continue en dépit de tous les appels au cessez-le-feu de l’ONU et de plusieurs pays. Les massacres de civils palestiniens continuent sous les yeux du monde.

Après avoir annoncé le 23 juin que la fin de la phase « intense » de la guerre était proche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mardi que celle-ci ne s’achèverait qu’une fois « atteints » ses objectifs, dont « la destruction du Hamas et la libération de tous les otages » enlevés le 7 octobre, lors de l’attaque menée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël. Sauf que Netanyahu n’est arrivé à aucun de ses objectifs de départ.

Au bout de la destruction de 80% de Gaza et 38000 morts palestiniens et des milliers de morts, l’armée israélienne s’avère incapable de faire plier la résistance palestinienne. Et le Hamas a gardé sa force de frappe.

Dans le sud de la bande de Gaza, dévastée par près de neuf mois de guerre, des milliers de familles ont fui depuis lundi des secteurs de l’est de Rafah et de Khan Younès, contraintes de repartir en quête d’eau, de nourriture et d’abris.

Par des températures proches de 30 degrés, les déplacés fuyaient à pied ou entassés sur des remorques surchargées, au milieu des ruines poussiéreuses de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza d’où l’armée israélienne s’était retirée début avril après une bataille de plusieurs mois.

Environ 250.000 personnes, selon l’ONU, sont visées par l’ordre d’évacuation émis lundi après des tirs de roquettes vers Israël.

Cet appel qui concerne un territoire de 117 kilomètres carrés, soit un tiers de la bande de Gaza, est « le plus important depuis octobre, quand les habitants du nord de Gaza avaient reçu l’ordre d’évacuer » aux premiers jours de la guerre, a souligné mardi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).

« Sans nourriture, sans eau »

Abdallah Mouhareb, un Palestinien de 25 ans, raconte avoir déjà pris la route, d’un endroit à l’autre, lorsque les forces israéliennes ont visé Khan Younès, en décembre.

Au retrait de l’armée, il est rentré chez lui avec sa famille, avant de repartir, sans savoir où aller. « Nous avons dormi dans la rue sans abri, sans nourriture, sans eau. Il y avait des bombardements autour de nous », dit le jeune homme.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi que presque tous les patients de deux hôpitaux du sud du territoire palestinien, l’Hôpital européen et l’hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge, avaient décidé de fuir.

Israël n’a pas indiqué s’il y aurait une nouvelle opération d’envergure dans le sud, mais ses ordres d’évacuation sont généralement un préambule à d’intenses combats.

Après avoir progressé depuis le nord, appelant à évacuer les zones qu’elle visait, l’armée a lancé le 7 mai une opération terrestre à Rafah, une ville frontalière avec l’Egypte, alors présentée comme l’ultime étape de la guerre.

Mais ces dernières semaines, les combats ont repris avec intensité dans plusieurs régions que l’armée avait dit contrôler, notamment dans le nord où elle a lancé le 27 juin une opération terrestre à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza.

Les combats et les bombardements dans ce secteur ont entraîné le déplacement de 60.000 à 80.000 personnes, selon l’ONU.

Mercredi, l’armée a annoncé poursuivre ses opérations à Choujaïya où elle dit avoir « éliminé des terroristes » et frappé « plus de 50 infrastructures terroristes ». Elle a ajouté que ses opérations continuaient également à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza.

Selon un correspondant de l’AFP, des frappes aériennes et des tirs d’artillerie ont visé mercredi plusieurs secteurs de la ville de Gaza, dont celui de Choujaïya, où une source du Hamas a fait état de combats au sol.

Sept tués ont été retrouvés sous les décombres d’une maison bombardée dans le nord de la ville, selon la Défense civile.

Des témoins ont signalé des tirs d’artillerie sur le centre de la bande de Gaza, notamment le camp de réfugiés de Nousseirat. Dans le sud, des bombardements ont visé le centre et l’ouest de Rafah, selon les autorités du Hamas.

« Un abîme de souffrance »

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël depuis Gaza, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l’armée.

En riposte, Benjamin Netanyahu a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël. L’offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait jusqu’à présent 37.953 morts, en majorité des civils, dont au moins 28 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé, où l’eau et la nourriture manquent, où l’aide arrive en quantité insuffisante, où 1,9 million d’habitants, soit 80% de la population, sont à présent déplacés selon l’ONU.

« Les civils palestiniens de Gaza sont plongés dans un abîme de souffrance. Leur vie est brisée », a souligné mardi la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le territoire, Sigrid Kaag.

La rédaction avec AFP

Législatives : le RN inquiète le Maroc, l’Algérie et la Tunisie

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Bardella

Quel regard portent les pays du Maghreb sur la situation politique française ? De l’autre côté de la Méditerranée, les liens sont forts avec le Maroc, l’Algérie et la Tunisie et ces pays s’inquiètent de la possible arrivée au pouvoir du RN en France.

Le parti envisage de réduire l’immigration, de limiter l’accès à certains secteurs pour les binationaux et de revenir sur certains accords migratoires. Les pays du Maghreb se sentent particulièrement visés et redoutent la montée du parti d’extrême droite.

En Tunisie, « on va plonger dans l’inconnu »

Journaliste à Tunis pour le média indépendant Inkyfada, Zeïneb Ben Ismaïl suit avec attention l’actualité française : « C’est un peu la douche froide. C’est une tendance qui est en train de rattraper même notre voisin direct, un des plus gros partenaires de la Tunisie, où on se dit ‘ah oui, en fait, c’est réellement ce qui est en train de se passer’. » 

Zeïneb est franco-tunisienne et en tant que binationale, même sur l’autre rive de la Méditerranée, la montée du RN l’inquiète. « On va plonger dans l’inconnu. Mais on sait aussi que, malgré les prises de position du parti ou en tout cas leurs idéaux, dans les faits, ce n’est pas très réaliste de se dire que les relations seront peut-être sciées du jour au lendemain », se rassure la journaliste de 29 ans.

En Algérie, « on n’attend plus grand-chose »

Avec le voisin algérien, les relations sont déjà un peu distendues, souligne Lounes Guemache, le directeur du quotidien électronique Tout sur l’Algérie qui a titré un de ces articles, « Le RN aux portes du pouvoir » au lendemain du premier tour en France. « On a l’impression, vu d’Algérie, que la France n’est plus un partenaire fiable, assure le journaliste. On a vu quand même des discours de Madame Le Pen de Monsieur Bardella sur l’Algérie à la limite du manque de respect. Ils annoncent qu’ils vont mettre fin à l’accord de 1968 [un régime spécial pour les titres de séjour accordés aux ressortissants algériens], qu’ils vont arrêter les visas, ça va impacter une partie de la population. »

Au Maroc, deux visions se disputent

Étonnamment, certains Marocains attendent, eux, quelque chose du RN. Plusieurs membres du parti se sont prononcés en faveur de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, un territoire contesté réclamé par le royaume. Pour Abdellah Tourabi, journaliste politique et chroniqueur marocain, cela explique les deux points de vue qui se disputent dans son pays : « La question numéro un pour les Marocains, c’est la question du Sahara. Donc pour une partie des Marocains, on considère que la montée de l’extrême droite serait favorable à la position marocaine, décrypte-t-il. 

De l’autre côté, le RN est xénophobe, islamophobe et hostile aux étrangers. Il va prendre des mesures qui vont pourrir la vie à des milliers de Marocains qui vivent en France. » Si le RN arrivait au pouvoir, tous les trois s’inquiètent du sort réservé aux Maghrébins vivant en France et de la possibilité, pour eux, de se rendre sur la rive opposée de la Méditerranée.

Francetvinfo

Le développement durable en Algérie : solutions et innovations numériques

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Déchet

Le développement durable est un enjeu majeur pour l’Algérie, un pays riche en ressources naturelles et en potentiel économique. Pour assurer un avenir prospère, il est crucial de trouver des solutions qui allient progrès économique, respect de l’environnement et bien-être social. Dans cette perspective, les innovations numériques jouent un rôle clé.

Explorons ensemble les diverses initiatives et solutions numériques qui contribuent au développement durable en Algérie.

L’Énergie renouvelable : un pilier de la transition énergétique

L’Algérie possède un fort potentiel en matière d’énergie renouvelable, notamment grâce à son ensoleillement exceptionnel et à ses vastes espaces désertiques propices à l’installation de panneaux solaires. L’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) encourage l’adoption des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Les innovations numériques facilitent grandement cette transition. Par exemple, les systèmes de gestion de l’énergie intelligents utilisent des capteurs et des logiciels pour optimiser la production et la consommation d’énergie. Ces technologies permettent de suivre en temps réel les performances des installations solaires et éoliennes, d’anticiper les pannes et de maximiser l’efficacité énergétique.

L’Agriculture durable et les technologies numériques

L’agriculture est un secteur crucial en Algérie. Face aux défis climatiques et environnementaux, les agriculteurs adoptent des pratiques plus durables, souvent grâce à des technologies numériques innovantes.

L’agriculture de précision est une approche qui utilise des données géospatiales et des capteurs pour optimiser l’utilisation des ressources agricoles. Les drones, par exemple, permettent de surveiller les cultures, de détecter les maladies et de mesurer les besoins en eau des plantes. Grâce à ces technologies, les agriculteurs peuvent réduire leur consommation d’eau et de pesticides, augmentant ainsi la productivité tout en préservant l’environnement.

La gestion des déchets : vers une économie circulaire

La gestion des déchets est un défi majeur pour le développement durable en Algérie, et plusieurs initiatives numériques émergent pour y faire face. L’économie circulaire, visant à réduire la production de déchets par la réutilisation et le recyclage, profite grandement des avancées technologiques.

Des applications mobiles et des plateformes en ligne permettent aux citoyens de signaler les dépôts sauvages et de localiser les points de recyclage à proximité. Cela favorise une participation active de la communauté dans la gestion des déchets. De plus, les technologies de tri intelligent, qui utilisent des capteurs et des algorithmes avancés, séparent efficacement les différents types de déchets, ce qui facilite le processus de recyclage et réduit la contamination des matériaux recyclables.

Ces technologies ne se contentent pas de trier les déchets; elles collectent également des données précieuses sur les habitudes de consommation et de gestion des déchets. Ces informations peuvent être analysées pour améliorer encore les processus de recyclage et pour sensibiliser la population à l’importance de la gestion responsable des déchets. Les municipalités peuvent utiliser ces données pour optimiser les itinéraires de collecte des déchets, réduire les coûts et améliorer l’efficacité des services publics.

Le Rôle des startups et de l’innovation

Les startups algériennes jouent un rôle crucial dans le développement durable en proposant des solutions innovantes aux défis environnementaux. Nombre d’entre elles exploitent les technologies numériques pour créer des produits et services durables.

Par exemple, certaines startups développent des systèmes de gestion de l’eau intelligents qui permettent de surveiller et d’optimiser la consommation d’eau à domicile et dans les entreprises. D’autres se concentrent sur les énergies renouvelables, proposant des solutions innovantes pour l’installation et la maintenance des panneaux solaires.

L’outil de fusion de PDF d’Adobe peut être particulièrement utile pour ces startups, leur permettant de regrouper divers documents administratifs, financiers et techniques en un seul fichier, facilitant ainsi la gestion de leurs projets et la présentation à des investisseurs.

Les Smart Cities : Villes intelligentes et durables

Le concept de smart city connaît un essor significatif en Algérie, où l’intégration des technologies numériques vise à transformer les villes pour améliorer la qualité de vie des habitants et minimiser l’impact environnemental. Ces villes intelligentes mettent en œuvre des systèmes de gestion du trafic sophistiqués qui utilisent des capteurs pour surveiller et réguler la circulation en temps réel. Cela permet non seulement de réduire les embouteillages mais aussi de diminuer les émissions de CO2, contribuant ainsi à un air plus pur et à un environnement urbain plus agréable.

L’éclairage public intelligent est un autre aspect crucial des smart cities. Ces systèmes ajustent l’intensité de l’éclairage en fonction des besoins réels, permettant ainsi de réaliser des économies d’énergie substantielles. Par exemple, les lampadaires peuvent être programmés pour augmenter leur luminosité lorsqu’ils détectent des piétons ou des véhicules à proximité, puis réduire leur intensité pendant les périodes de faible activité.

De plus, les plateformes de participation citoyenne jouent un rôle important en permettant aux résidents de signaler rapidement les problèmes urbains, comme les nids-de-poule ou les lampadaires défectueux, et de proposer des idées pour améliorer leur environnement. Ces interactions facilitent une gestion plus réactive et inclusive de la ville.

L’Éducation et la sensibilisation à l’environnement

Pour atteindre les objectifs de développement durable, l’éducation et la sensibilisation à l’environnement sont indispensables. Les technologies numériques offrent des outils puissants pour diffuser ces connaissances et encourager des comportements respectueux de l’environnement. Les plateformes d’apprentissage en ligne, par exemple, permettent aux étudiants, aux enseignants et au grand public d’accéder à une vaste gamme de ressources éducatives sur la protection de l’environnement et les pratiques durables.

Les applications éducatives et les jeux interactifs rendent l’apprentissage plus attrayant et accessible. Par exemple, des simulations interactives peuvent montrer l’impact de différentes actions sur l’environnement, aidant les utilisateurs à comprendre les conséquences de leurs choix quotidiens. Ces outils sont particulièrement efficaces pour les jeunes, car ils combinent l’éducation avec des éléments ludiques, ce qui facilite la rétention des informations et encourage un engagement plus profond avec les questions environnementales.

Dernières pensées

Le développement durable en Algérie repose sur une combinaison de solutions innovantes et de pratiques responsables. Les technologies numériques jouent un rôle central en permettant une gestion plus efficace des ressources, en améliorant la productivité et en sensibilisant la population aux enjeux environnementaux.

Grâce à des initiatives dans les domaines de l’énergie renouvelable, de l’agriculture durable, de la gestion des déchets, des smart cities et de l’éducation, l’Algérie fait des progrès significatifs vers un avenir plus durable.

En continuant sur cette voie, l’Algérie peut non seulement préserver son environnement mais aussi garantir un avenir prospère et durable pour les générations futures.

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