22 avril 2025
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Nouveau raid israélien meurtrier sur une école de l’ONU à Gaza

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Gaza

L’armée israélienne a mené samedi 6 juillet de nouvelles frappes meurtrières dans la bande de Gaza, dont l’une a provoqué la mort de 16 personnes dans une école abritant des déplacés selon le Hamas. Par ailleurs, au Liban voisin, un membre du Hezbollah a été tué dans une attaque de drone.

La folie meurtrière de l’armée israélienne continue dans la bande de Gaza.

Israël a indiqué que son aviation avait visé « plusieurs terroristes » dans le secteur de l’école al-Jaouni de Nousseirat (centre), gérée par l’ONU et abritant des déplacés. « Cet endroit servait de cachette et d’infrastructure opérationnelle à partir de laquelle des attaques étaient menées contre des soldats », justifie l’armée.

Mais la réalité est tout autre. Les corps d’enfants démembrés, brûlés vifs démontent la propagande de l’armée israélienne. Les insoutenables images relayées par de rares réseaux sociaux marqueront l’histoire des massacres que Tsahal commet dans l’enclave palestinienne.

Le gouvernement du Hamas annonce lui que 16 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur cette école. Il fustige comme un « massacre odieux » la frappe sur cette école al-Jaouni, faisant aussi état de 50 blessées qui ont été transférés à l’hôpital. D’après lui, 7.000 déplacés se trouvaient dans l’école.

« Des éclats d’obus me sont parvenus quand j’étais dans une classe, les enfants ont été blessés », a témoigné auprès de l’AFP Samah Abou Amsha, à l’école. « Où devrions-nous aller ? Nos enfants sont morts de peur ». Plus tôt, les secouristes avaient fait état de 10 personnes tuées, dont trois journalistes locaux, par une frappe sur une maison du camp de Nousseirat. Un quatrième journaliste a été tué à Gaza-ville (nord), selon le bureau de presse du Hamas.

Pas de trêve donc tandis que  la guerre à Gaza entre ce dimanche dans son 10e mois. « Cela ne s’est pas arrêté depuis neuf mois… ce sont des bombardements incessants, rapporte Juliette Touma, responsable de la communication de l’Unrwa, jointe par Nicolas Rocca, du service international. Il y a un déplacement continu des populations.  Nous avons vu il y a quelque jours l’un des plus importants ordres d’évacuation émis par les autorités israéliennes depuis le début de la guerre et il devrait toucher plus d’un quart de million de personnes. D’autres frappes aériennes ont été signalées. L’un de nos entrepôts a été touché la nuit dernière, à cause de cela deux de nos collègues ont été tués. Mais cela devient la nouvelle norme à Gaza dans le sens où frappes aériennes se poursuivent, les bombardements continuent. Et c’est comme ça depuis ces neuf derniers mois… »

Sollicitée par l’AFP, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiqué ne pas disposer de toutes les informations dans l’immédiat sur cette dernière frappe israélienne mais précise que plus la moitié de ses infrastructures avaient été touchées depuis le début de la guerre. « Au moins 500 personnes abritées dans ces infrastructures ont en conséquence été tuées, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants », a indiqué un porte-parole à l’AFP. Les écoles de l’agence ont été plusieurs fois prises pour cibles, au motif selon Israël, qu’elles abritent des bases du Hamas. 

Selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, 38.098 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués depuis le début de la riposte israélienne au massacre du 7 octobre 2023.

Sofiane Ayache/AFP/RFI

Euro 2024 : les Bleus défieront l’Espagne en demi-finale

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Equipe de France

L’équipe de France affrontera, mardi 9 juillet, l’Espagne en demi-finale de l’Euro 2024. Face à cette nation redoutable, les Bleus devront abattre leurs meilleures cartes.

L’équipe de France a connu le grand frisson, vendredi 5 juillet, lors d’une séance de tirs aux buts, avant la délivrance. 8 000 supporters étaient présents pour fêter la qualification de l’équipe de France en demi-finale de l’Euro 2024. Les Bleus feront face aux Espagnols, vainqueurs sur un but arraché en fin de prolongations. L’Espagne, la meilleure attaque de la compétition, affrontera donc la France, la meilleure défense.  

Les supporters français persuadés d’aller en finale

« On va jouer une grande nation, l’Espagne, qui je pense est la meilleure équipe de l’Euro depuis le début. Mais on va essayer d’aller au bout », a confié le joueur de l’équipe de France, Ousmane Dembélé, à l’issue de la rencontre. La France et l’Espagne, deux nations voisines, ne sont pas franchement amies lorsqu’il s’agit de football. Les supporters du camp français sont persuadés que la finale ne peut leur échapper… tout comme le camp espagnol, qui affiche une certaine sérénité. À Madrid (Espagne) et partout dans le pays, la qualification de l’équipe a fait la Une des journaux. 

Francetvinfo

Captatio benevolentiae ou l’art de crétiniser les masses…

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Bardella.
Le danger RN

Je ne sais plus où je l’avais lu, mais je vous assure que c’est une vérité vraie : l’Agora des Athéniens n’a rien de novateur, et c’étaient les Berbères qui avaient inventé la démocratie. Oui, les Berbères comme moi, de chez moi, en Afrique du Nord.

Foutaise dites-vous ! Mais est-ce un drame si des Africains furent à l’origine de la démocratie ? L’exploit n’est pas exceptionnel, en tout cas : les Égyptiens, des Africains aussi comme eux et moi, furent  peut-être bien avant eux, à l’origine des pyramides ! Trêve de plaisanterie, « Tadjemâat », le conseil du village, n’en déplaise à tous les marchands de haine, fut ma foi aussi vieux que Agora et les pyramides et, dirais-je même, la plus vieille forme démocratique au monde.

Mais, chut, cela pourrait causer une sévère montée d’adrénaline à certains de nos amis européens ou occidentaux de l’extrême droite qui prendraient, sans l’ombre d’un doute, mes propos pour des carabistouilles d’un fou « tiersmondiste ».

J’éviterai donc ce sujet pour en prendre maintenant un autre, moins polémique, mais autrement plus important par les temps qui courent : « les origines du totalitarisme ». Attention, je ne fais là que copier le titre de Hannah Arendt, mais pour parler d’un autre drame : le drame de ce que l’on considère aujourd’hui comme des vieilles démocraties dans le Vieux continent. Bon, on ne sait plus qui a fait ce standard de classement et quel est le degré de sa compatibilité au prisme de la réalité! C’est un autre débat

Revenons à nos moutons : le totalitarisme ou comment naît-il en pleine démocratie ? En rhétorique, on parle de « captatio benevolentiae« , c’est-à-dire, en termes terre-à-terre : faire des discours aux phrasés emberlificotés, assez bien soignés et avec une certaine démagogie baratineuse, sans aucun lien avec la réalité, juste pour voler le cœur de son auditoire.

Bref, promettre monts et merveilles, afin qu’on ait les bonnes grâces de ceux qui nous écoutent, les galvaniser et les détourner en notre faveur, en suivant les règles démocratiques.

Dans captatio benevolentiae, la recette populiste est facile à trouver : on dégoupille à tout va la bouteille des clichés et des stéréotypes. L’ennemi à abattre : c’est l’autre, ce sont les autres, tous ces autres, immigrés ou réfugiés, venus voler le pain des nôtres, salir notre pays et prendre nos femmes.

Captatio benevolentiae, c’est la bible des démagogues, tant en démocratie qu’en temps de dictature. Les démagogues sont ceux qui parviennent à séduire dans l’opposition, et à décevoir, une fois au pouvoir, aux manettes du grand bateau.

Cela pourrait concerner, par exemple, aussi bien Hitler en Allemagne Nazie, Mussolini en Italie fasciste, Juan Peron en Argentine que  Jordan Bardella en cette France dite « démocratique ».

Conquérir le pouvoir avec de fausses promesses, « it’s a piece of cake » comme disent les Anglais, mais prendre le pouvoir et gérer les masses, c’est comme dans le mythe de Sisyphe : on fait remonter le rocher jusqu’au sommet de la montagne avant qu’il (le rocher) nous fasse descendre jusqu’en bas.

Cela dit, la rhétorique vaseuse en dehors du circuit du pouvoir va finir par se heurter à la réalité de l’exercice du pouvoir lui-même, et c’est là que les catastrophes surviennent. Les catastrophes, c’est la nazisme, c’est le fascisme, c’est le populisme, c’est la xénophobie, c’est la dictature et sui generis.

Les populistes-démagogues font usage du discours comme outil de persuasion avant qu’il ne se transforme, à l’épreuve du pouvoir, en arme de destruction massive. Les populistes ne savent exceller que dans le discours, et c’est là que se trouve le véritable problème : le danger réel qui pourrait échapper au contrôle des démocraties modernes…  

Kamal Guerroua

Les supporters du CRB ont fêté la 9e coupe d’Algérie de leur club

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CRB

Les supporters du CR Belouizdad ont envahi vendredi en début de soirée les rues de la capitale pour saluer le sacre de leur équipe, vainqueur du MC Alger (1-0) en finale de la 57e édition de la Coupe d’Algérie 2024 de football disputée au stade du 5-Juillet du complexe olympique Mohamed Boudiaf à Alger, pour ce qui est le 9e sacre du « Chabab » dans cette épreuve populaire.

Des scènes de liesse ont accompagné le sifflé finale de l’arbitre international, Mustapha Ghorbal qui a constitué une véritable délivrance pour des milliers de supporters, sortis spontanément manifester leur joie après un match qui n’a pas tenu toutes ses promesses

Des cortèges de voitures drapées aux couleurs du Chabab ont ainsi sillonné les rues de la capitale à coup de klaxons.

Le silence de cathédrale dans lequel étaient plongés les quartiers de l’Algérois, avant la finale, a laissé place à une ambiance de joie et de folie ayant illuminée la capitale en cette journée qui marque le début du mois de juillet.

La foule des inconditionnels des Rouge et Blanc grossissait davantage à mesure que les cortèges affluaient dans les principales places d’Alger, notamment ceux rentrant de quartiers et rues de Belouizdad après avoir assisté de près à la victoire de leur club.

Embrassades, danses, chants, fumigènes, feux d’artifice et larmes de joie ont caractérisé cette liesse, une manière de saluer la performance des coéquipiers du buteur Chouaib Keddad qui viennent, là, d’effacer leur déconvenue de la saison dernière au même stade de la compétition face à l’ASO Chlef (1-2).

De Ruisseau, les Annassers, Salambier, Laakiba, les mêmes scènes de joie et de lancement de feux d’artifice ont été observées. Toutes les expressions ont été étalées dans un décor dominé par le Rouge et Blanc, les couleurs du « Chabab ».

Les « Campeone, campeone » et « aller Chabab » (le CRB ne mourra jamais) », entremêlés de you-you stridents, fusaient de partout dans une atmosphère qui en dit long sur la joie de ces milliers de supporters, sans distinction d’âge, qui ont pu suivre cette rencontre depuis les gradins du stade du 5 juillet ou sur le petit écran.

APS

Finale Coupe d’Algérie : le CR Belouizdad sacré pour la 9e fois

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CRB

Le CR Belouizdad s’est adjugé la 57e édition de la Coupe d’Algérie de football en battant le MC Alger sur le score de 1 à 0 (mi-temps : 1-0), en finale disputée vendredi au stade du 5 juillet 1962 d’Alger.

Le but du CRB a été inscrit par le défenseur Keddad (42e), qui a repris de la tête un corner tiré par Benayada.

Avec cette consécration, la formation algéroise devient le club le plus titré en Coupe d’Algérie avec neuf trophée.

Le CR Belouizdad succède au palmarès de l’épreuve populaire à l’ASO Chlef, dernier détenteur du trophée en 2023 aux dépens du même CR Belouizdad (2-1, après prolongation).

APS

RCD : la prochaine présidentielle est un viol de la souveraineté populaire

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Conseil national du RCD
Conseil national du RCD

Le conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a rendu public un communiqué dans lequel il dresse un sévère réquisitoire de la mandature d’Abdelmadjid Tebboune.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) estime que « depuis l’intronisation de l’actuel chef de l’Etat, le RCD n’a cessé de combattre la répression qui s’est abattue sur toutes les franges de la société en particulier sa jeunesse, les militants politiques et associatifs, les journalistes ».

Tout un chacun remarquera que le RCD ne parle pas d’élection de Tebboune mais bien d’intronisation. Une position courageuse que partagent la majorité des Algériens mais que peu de militants politique osent assumer aussi publiquement.

Le RCD rappelle que « depuis le début de la répression et singulièrement au lendemain du hold-up électoral du 12 décembre 2019, le RCD a mis son collectif militant au service de la révolution citoyenne et les victimes de la répression ».

Ce parti républicain pointe « la répression entretenue par la promotion de nouvelles lois liberticides et un climat de terreur et d’arbitraire ». Ne créditant d’aucune transparence la présidentielle de septembre prochain, le RCD insiste sur « un retour à la souveraineté populaire par le biais d’une période de transition démocratique négociée ».

Si l’appel du parti « à l’ouverture du débat pour sortir le pays de l’impasse politique a trouvé un écho certain au sein des populations », le pouvoir campe sur sa position autoritaire, se refusant à toute « ouverture salvatrice ». Le conseil national du RCD fait un constat tout aussi alarmant de la position des partis dits d’opposition.

« A l’entêtement des décideurs qui ne voient de salut que dans le renforcement de l’autoritarisme, les partis politiques dans leur grande majorité sont restés en embuscade pour guetter la direction du vent », constate le RCD.

Il épingle également « les repositionnements clientélistes de nombreuses formations politiques au lendemain de l’annonce d’une élection présidentielle anticipée » qui « en disent long sur l’autonomie décisionnelle et les calculs qui en découlent », estime le RCD.

Pour le RCD, il n’y a pas de doute, la présidentielle du 7 septembre est un simulacre d’élection. « Personne ne peut prétendre que cette élection présidentielle, la plus fermée dans l’ère du multipartisme et qui se déroule alors que la répression continue et que la chape de plomb sur les médias est sans précédent, peut être une tribune pour porter un message, encore moins invoquer une quelconque compétition dans ce scrutin. Présenter ou soutenir une candidature dans ces conditions ne peut être qu’une caution à ce nouveau viol de la souveraineté du peuple algérien », souligne le communiqué du RCD.

« Face à l’aveuglement des uns et au mercantilisme des autres, le RCD a choisi depuis longtemps, l’unité de la Nation, la refondation de l’Etat et la promotion des valeurs démocratiques et citoyennes ainsi que l’alternance démocratique », rappelle le conseil national du RCD.

Se refusant à renoncer à son ADN de parti de lutte pour un changement pacifique, le RCD ajoute : « C’est pour cela que « Nous continuerons à porter ce message par tous les moyens pacifiques lors de cette campagne électorale et œuvrer pour construire un cadre plus large pour porter ce projet ».

Synthèse Yacine K.

Législatives en France : agressions, insultes racistes, menaces de mort…

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Bardella
Jordan Bardella

Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « 51 candidats, suppléants ou militants » ont été « agressés physiquement » depuis le début de la campagne des législatives. Ces derniers jours ont été marqués par une multiplication de ces faits. 

La parole raciste s’est libéré et les candidats du RN ne se sont pas privés d’afficher leur haine des étrangers. En la matière, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont montré leur fidélité au fondateur de ce parti raciste qu’est le FN/RN.

La fin de campagne particulièrement est particulièrement tendue, à l’approche d’un scrutin décisif et incertain. Aux déclarations frisant le ridicule de certains candidats sur les affaires économiques s’ajoutent tout une série d’agressions physiques et verbales. Un certain nombre a été recensée à quelques jours du second tour des élections législatives

Agressions de militants et de candidats, menaces visant des avocats et des journalistes, insultes racistes, xénophobes et LGBTphobes… Depuis les élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, les témoignages se multiplient sur fond de poussée électorale de l’extrême droite. 

D’après le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « 51 candidats, suppléants ou militants » ont été « agressés physiquement » lors de la campagne pour les législatives. Sur BFMTV, ce dernier a évoqué, vendredi 5 juillet, « une France à vif ». A deux jours du second tour, franceinfo dresse une liste non exhaustive des violences, insultes et menaces qui ont marqué les derniers jours de la campagne.

Une série d’agressions de candidats et de militants

La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, candidate à sa réélection dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, a été victime avec son équipe d’une « agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales »mercredi 3 juillet, à Meudon. La ministre n’a pas été blessée, mais un militant a eu la mâchoire déplacée et sa suppléante a reçu des coups-de-poing et de pieds sur le corps. Un majeur et trois mineurs ont été placés en garde à vue.

Jeudi, Olivier Véran a dénoncé l’agression d’un élu local, alors que ce dernier collait des affiches pour la campagne de l’ancien ministre de la Santé en Isère. L’élu « a reçu un coup-de-poing à l’œil droit par un homme qui lui a dit faire partie de La France insoumise », a rapporté le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, cité par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

Un homme, âgé de 26 ans, s’est présenté à la police et a été placé en garde à vue après cette agression. Toujours dans le camp présidentiel, le candidat Horizons Thomas Mesnier a fait état le même jour, sur X, d’une « violente agression » d’un de ses militants en fin de semaine dernière. 

Ces violences visent aussi le reste des forces politiques. Toujours jeudi, Sébastien Ramage, candidat du Nouveau Front populaire dans la première circonscription du Val-d’Oise, a dénoncé l’agression de sa directrice de cabinet « par un sympathisant RN », qui, « après avoir crié ‘Vive Bardella’, lui a asséné un coup au visage ».

Maxime Viancin, candidat de l’alliance de gauche dans la 10e circonscription en Loire-Atlantique, a aussi fustigé sur X une « attaque homophobe et transphobe » contre trois de ses militants, « violemment poussés et frappés » lors d’un porte-à-porte. L’auteur de ces violences, selon le candidat, est « un militant d’extrême droite » qui leur aurait lancé que le RN allait « s’occuper des gauchos, des gouines et des trans ».

Mardi soir à Paris, quatre colleurs d’affiches ont été « violemment agressés avec un pistolet à poivre et des gaz lacrymogènes », puis « frappés et insultés de ‘salopards d’antisémites' », a rapporté dans un communiqué la candidate Danielle Simonnet, frondeuse LFI dans la 15e circonscription de la capitale.

A l’extrême droite, l’eurodéputée Marie Dauchy, candidate dans la 3e circonscription de Savoie, a suspendu sa campagne après avoir été insultée et bousculée sur un marché par un commerçant, mercredi. Un homme a été placé en garde à vue pour « menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles », selon le parquet de Chambéry.

Des avocats et journalistes menacés de mort

Jeudi soir, 68 avocats ont porté plainte auprès du parquet de Paris pour « menaces de mort envers un avocat », « cyberharcèlement » et « provocation à la commission d’une infraction pénale », a appris franceinfo auprès des avocats des plaignants. Cela fait suite à la diffusion, la veille, d’une liste d’avocats « à éliminer » sur le site d’extrême droite Réseau libre. L’auteur de l’article appelle à « envoyer dans un fossé ou dans un stade ces avocats [qui] déclarent déjà ne pas respecter le verdict des urnes en cas de victoire du RN ».

Dans cet entre-deux-tours, le site d’extrême droite a aussi menacé de mort la journaliste Nassira El Moaddem, présentatrice à Arrêt sur images. « Le 1er juillet 2024, le site d’extrême droite ‘Réseau Libre’, celui qui appelle à éliminer plusieurs avocats, publie ce texte me menaçant de mort avec ces mots : ‘La valise ou le cercueil pour Nassira El Moaddem' », décrit-elle sur X.

Une multiplication de propos racistes

Fin juin, le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, Jean-Marie Burguburu, a par ailleurs alerté sur un « déchaînement de la parole raciste », dans un entretien avec France Bleu Paris. Un chauffeur de bus a notamment été traité de « bougnoule » et menacé de mort dans le Val-de-Marne, rapporte France Bleu Paris. Dans le Loiret, une aide-soignante noire a été victime d’insultes racistes de la part de ses voisins, a révélé l’émission « Envoyé Spécial » sur France 2. Et dans les Yvelines, des tracts racistes contre des personnes noires ont été distribués en juin. 

A Toulouse, Nadia, militante de la Ligue des droits de l’homme, a reçu un crachat d’un voisin alors qu’elle tenait un tract du Nouveau Front populaire. « Il m’a carrément craché à la gueule (…) en me disant : ‘Des gens comme vous, on n’en veut pas !’ (…) C’est la première fois de ma vie que ça m’arrive », raconte-t-elle à France Bleu

A Perpignan (Pyrénées-Orientales), une commerçante a reçu une lettre raciste lundi, lui disant qu’elle n’était plus la bienvenue dans la villeet qu’elle devait « préparer son départ pour l’Afrique », relate France 3 Occitanie« Nous allons dès le mois de septembre effectuer un nettoyage impitoyable et virulent du quartier », menacent les auteurs.

« Des problèmes de ce style-là, je n’en avais jamais eu », témoigne auprès de franceinfo Imène, qui a retrouvé lundi une affiche raciste collée sur sa porte d’entrée. « Il y a écrit : ‘Allez Jojo, dehors les Arabes’, avec une affiche de Marine [Le Pen] et Jordan [Bardella].«  « Hier, j’étais au centre commercial, j’ai vu une femme avec un voile et le monsieur a crié : ‘Ah bah voilà, c’est de ces bougnoules-là dont on en a marre, vivement qu’ils s’en aillent' », poursuit Meryem, dans le Val-de-Marne. 

En parallèle, nombre de candidats RN pour ces législatives ont été épinglés pour des propos xénophobes, racistes, climatosceptiques ou antisémites. Un député sortant de l’Yonne, Daniel Grenon, a déclaré qu’un « Maghrébin binational » n’avait pas « sa place dans les hauts-lieux ». Laurent Gnaedig, candidat dans le Haut-Rhin, a affirmé que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme « point de détail de l’histoire » n’étaient « pas une remarque antisémite », avant de présenter ses excuses.

Dans le Calvados, Ludivine Daoudi s’est retirée après la diffusion d’une ancienne photo d’elle avec une casquette de l’armée nazie. Le président du RN, Jordan Bardella, assure que seuls « quatre ou cinq » candidats sont « problématiques », mais les exemples sont nombreux, rapporte notamment Mediapart

Avec AFP

France : état des lieux des finances publiques

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Ministère des Finances
@Ministère des Finances

La dette publique française est l’un des sujets d’actualité les plus brûlants du moment. Elle dépasse les 3 000 milliards d’euros. Dette publique, déficit budgétaire, charge de la dette… De quoi parle-t-on ? Radiographie de l’état des finances publiques en France.

La dette publique française dépasse les 3 000 milliards d’euros

À quoi fait référence la dette publique ? La dette publique regroupe l’ensemble des emprunts que l’État français contracte, année après année, pour financer ses dépenses (éducation nationale, transition écologique, prestations sociales, rémunération des fonctionnaires – professeurs, infirmiers, médecins des hôpitaux publics, etc.).

En mars 2024, la dette publique s’élève à 3 159 milliards d’euros, selon l’Institut national des études et de la statistique et des études économiques (INSEE). Ce montant représente 110,7 % du produit intérieur brut (PIB) à la fin du premier trimestre 2024.

Cette dette augmente depuis cinquante ans, depuis 1974 plus précisément, année postérieure au premier choc pétrolier. « 1974 a constitué le dernier exercice au cours duquel les administrations publiques ont affiché un excédent budgétaire », souligne un rapport d’information du Sénat de 2017.

La France n’est pas la seule à détenir une dette publique supérieure à 100 % de son PIB. Elle est le troisième pays le plus endetté de la zone euro (les vingt pays de l’Union européenne (UE) ayant pour monnaie l’euro), après la Grèce et l’Italie. Hors UE, en 2021, la dette publique aux États-Unis s’est élevée à 128 % du PIB, d’après des données d’Eurostat et du Fonds monétaire international (FMI) reprises par la Banque de France. Au Japon, elle atteint 245 % du PIB en 2022, selon le rapport Japon 2024 de l’OCDE. L’archipel nippon est ainsi le pays le plus endetté au monde.

Le déficit budgétaire de la France

L’une des conséquences de l’augmentation de la dette publique est le déficit budgétaire. En effet, si au cours d’une année, les dépenses de l’État sont supérieures aux recettes, cela se traduit par un déficit budgétaire. « Un déficit significatif apparaît dès l’année 1975 […]. Depuis lors, le solde public est resté déficitaire en dépit de phases, ponctuelles, de redressement », précise le Sénat dans son rapport de 2017.

En 2023, le déficit budgétaire en France s’élève ainsi à 173 milliards d’euros, selon la Cour des comptes. C’est « le niveau le plus élevé jamais enregistré après celui de 2020 (178 milliards d’euros), année marquée par la crise Covid », analyse la juridiction.

Le déficit public dépasse le taux autorisé par l’Union européenne

Une autre conséquence notable de la dette publique est le déficit public. Alors que le déficit budgétaire se limite aux recettes et dépenses de l’État, le déficit public, lui, englobe les recettes et dépenses de l’État, mais aussi des organismes de Sécurité sociale et des collectivités locales comme les régions ou encore les départements.

En 2023, le déficit public de la France s’établit à 154 milliards d’euros. C’est 5,5 % du PIB. Un taux supérieur aux 3 % autorisés par l’Union européenne. En tant que membre de l’Union européenne, la France doit respecter plusieurs règles économiques et financières. Son déficit public doit être inférieur à 3 % du PIB et sa dette publique ne doit pas dépasser 60 % du PIB.

Ces deux règles ayant été enfreintes en 2023, la Commission européenne a engagé une procédure de déficit excessif à l’encontre de la France, et de six autres pays de l’UE comme la Belgique et l’Italie, en juin 2024. Dans ce cas, des sanctions financières sont prévues. Toutefois, elles n’ont jamais été appliquées jusqu’à présent.

Face au creusement du déficit public, l’agence Standard and Poor’s a dégradé la note souveraine de la France le 31 mai dernier. De AA, elle passe à AA-. Pour autant, la dette française attire toujours les investisseurs. Ce 4 juillet 2024, l’Agence France Trésor a réussi sans difficultés à lever 10,5 milliards d’euros sur les marchés financiers, malgré l’incertitude liée au résultat des élections législatives de ce dimanche 7 juillet. En cas de victoire, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno le Maire, promet de réduire le déficit public à 3 % du PIB d’ici à 2027. « Nous avons beaucoup protégé l’économie française pendant la crise du Covid et pendant l’inflation, et beaucoup protégé les ménages français », a-t-il indiqué le 21 juin dernier.

Selon l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la croissance du PIB réel devrait « s’établir à 0,7 % en 2024, avant de rebondir à 1,3 % en 2025 » en France. « L’inflation globale devrait reculer à 2,3 % en 2024, puis à 2 % en 2025 », poursuit le rapport Perspectives économiques de l’OCDE. L’inflation annuelle s’est établie à 4,9 % en 2023, après 5,2 % en 2022 et 1,6 % en 2021, d’après l’INSEE.

Quant au taux de chômage, il s’établit à 7,5 % en France (hors Mayotte) au premier trimestre 2024, selon l’INSEE. Et en moyenne, au premier trimestre 2024, un peu plus de 5,1 millions de personnes sont inscrites à France Travail : 2,8 millions sont sans emploi et quelque 2,3 millions de personnes « exercent une activité réduite » selon France Travail.

Plus de 6 000 milliards d’euros d’épargne en France

L’épargne des Français atteint au total 6 185 milliards d’euros au dernier trimestre 2023, selon les dernières données de la Banque de France. Cette somme équivaut au double de la dette publique française (3 100 milliards d’euros).

Ce chiffre comprend l’ensemble des principaux placements financiers des Français : livrets A, assurances vie, actions en bourses… Parmi ces plus de 6 000 milliards d’euros, 935 milliards d’euros sont placés dans l’épargne dite « réglementée ».

Ce type d’épargne comprend notamment l’ensemble des livrets A, des livrets d’épargne populaire (LEP), des livrets de développement durable et solidaire (LDDS) et des livrets jeunes.

En mai 2024, 389 milliards d’euros étaient placés uniquement sur le livret A, selon la Banque de France.

Rfi

Samia Ziriat Bouharati : « Connaître l’histoire pour comprendre le présent »

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Samia Ziriat Bouharati
Samia Ziriat Bouharati

Samia Ziriat Bouharati était l’invitée de l’écrivain journaliste Youcef Zirem au café littéraire parisien de l’impondérable pour parler de son livre « Lettres d’un prisonnier de la guerre d’Algérie », de Derradji Bouharati, paru chez les éditions L’Harmattan.

Youcef Zirem a su conduire la discussion avec art et justesse comme à son habitude, Samia Ziriat nous a ému et bouleversé tout au long de l’échange laissant le public au bord des larmes. C’est un livre témoignage qui rassemble une série de lettres envoyées par Derradji Bouharati à sa femme l’amour de sa vie et à ses enfants, des geôles coloniales et des geôles de l’Algérie indépendante où il était emprisonné.

Ces lettres témoignent d’une époque écorchée, d’abord celle coloniale sous le joug des français et celle postcoloniale sous le joug de la dictature installée par l’Algérie indépendante. Samia Ziriat rend ainsi un vibrant hommage à son père en publiant ces lettres d’une force inouïe, poignantes, remplies de larmes et d’espoir.

Ces lettres sont un hymne à l’amour et à la liberté. Page après page, lettre après lettre, on se sent proche de cet homme à l’incroyable destin, on saisit le sens de sa douleur et de sa déchirure en partageant le poids de son sacrifice pour la lutte pour l’indépendance.

En 1962 l’indépendance est là, arrachée, on respire enfin, mais le souffle devient court, en 1963 Derradji Bouharati alors maire d’Hussein Dey, sacrifiant cette fois sa position confortable pour cet idéal de liberté qui ne l’a jamais quitté, rejoint Hocine Ait Ahmed et le Front des forces socialiste, un parti d’opposition qui venait d’être créé pour lutte contre la dictature de Ben Bella et Houari Boumediene.

Derradji Bouharati sera arrêté sur dénonciation en 1964. Le destin s’emmêle une nouvelle fois et c’est à la prison de Berrouaghia qu’il est détenu, là où il a passé six ans dans l’humiliation et la torture à l’époque coloniale, mais cette fois, il est emprisonné par les siens.

L’histoire douloureuse, émouvante de Derradji Bouharati, son combat, ses convictions, son sacrifice, son idéal de liberté, suscite bien des espoirs aujourd’hui.

Le Matin d’Algérie : Votre livre « « Lettres d’un prisonnier de la guerre d’Algérie », de Derradji Bouharati, est bouleversant, c’est un bel hommage que vous rendez à votre père en publiant ces lettres, qui est Samia Ziriat Bouharati ?

Samia Ziriat Bouharati : Généralement quand on nous demande de nous présenter, on commence par décliner notre identité à travers notre statut social, du genre tels que la fonction ou le métier, qui ne sont qu’une infime facette de notre personnalité.

Pour ma part je dirai, je suis Samia Ziriat Bouharati née à Alger, en 1966, à El Mouradia, dans ces années troubles de l’indépendance, au moment où après cette phénoménale euphorie de liberté, succèdera un climat dont je porte, à travers mon histoire familiale, encore les stigmates.

Le Matin d’Algérie : Il faut du courage pour publier ces lettres très intimes mais si précieuses pour l’histoire, comment avez-vous pu dépasser le poids des tabous, de la tradition et des coutumes ?

Samia Ziriat Bouharati : À aucun moment je n’ai senti avoir transgressé quoi que ce soit, pour me dire que j’allais dévoiler l’histoire intime de ma famille, en publiant des lettres amoureuses de mon père qu’il a adressées à ma mère pendant sa longue incarcération.

Comme vous le soulignez, je n’avais pas conscience de la préciosité de ce que je dévoilais, car sont-ils nombreux ces prisonniers de cette guerre d’Algérie qui ont écrit à leurs femmes, ou compagnes de telles lettres ?

Le Matin d’Algérie : Votre livre est un hymne à l’amour, à la liberté, mais il interroge aussi sur le sens du sacrifice de soi pour un idéal, il offre ainsi plusieurs lectures, qu’en pensez-vous ?

Samia Ziriat Bouharati : Oui tout à fait, ce livre justement permet de prendre conscience d’une chose essentielle, qu’au-delà du sacrifice pour des valeurs suprêmes telle que la liberté, ou la poursuite d’un idéal, le moteur intrinsèque qui fait que l’homme peut dépasser sa peur, braver les pires dangers, subir les pires atrocités, c’est l’amour, l’amour de Dieu, l’amour d’un homme pour une femme ou vice versa, l’amour d’une patrie, l’Amour l’antidote de la peur.

Le Matin d’Algérie : Écrire c’est guérir, quel est votre avis ?

Samia Ziriat Bouharati : Le basculement vers de nouveaux paradigmes, vers ce monde nouveau monde, où on nous impose l’immatérialité, les liens virtuels, ce monde que nous-mêmes, hommes et femmes nous ne choisissons pas, mais que nous subissons comme des consommateurs dociles, risque de nous déshumaniser car nous ne sommes plus en capacité de prendre de recul sur quoi que ce soit, entre autres, pour lire, pour écrire, pour guérir.

Il faut savoir que cet acte simple de l’écriture (aligner des mots, des phrases, exprimer des émotions, des sensations) nous ramène à l’instant présent, et ce que nous sommes en train de perdre, tellement déboussolés par l’avalanche, le tsunami d’une tonne quotidienne d’infos, de faits divers, qui sont là pour nous distraire, nous rendant ainsi incapables de toute pensée structurée, constructive.

Le Matin d’Algérie : Un mot sur votre association

Samia Ziriat Bouharati : L’association s’appelle Origin’ALcomme origine algérienne, créée en 2003, à l’occasion de l’année de l’Algérie en France. Elle est basée dans le Val de Marne, à Bonneuil-sur-Marne.

Son but, promouvoir les valeurs de nos origines, pour dépasser les clichés réducteurs, le travail mémoriel, pour une coopération équilibrée franco-algérienne

Le Matin d’Algérie : Quel regard portez-vous sur l’Algérie d’aujourd’hui ?

Samia Ziriat Bouharati : Je suis de par ma nature, une optimiste invétérée, on dit qu’il faut connaître l’histoire pour comprendre le présent, mais surtout penser l’avenir et se projeter.

Un pays comme l’Algérie qui a subi l’une des plus cruelles colonisations, pendant une si longue période, minée dans ses profonds soubassements et repères identitaires, a par miracle, enfanté une génération qui a cru en elle pour mettre en échec l’une des plus grandes puissances de ce monde.

La graine de cette génération ne mourra jamais.

Le Matin d’Algérie : Avez-vous des projets en cours et à venir ?

Samia Ziriat Bouharati : À titre personnel, j’aimerais continuer à écrire, cette fois-ci une autobiographie, dont le titre est déjà choisi : Adieu Tristesse, je souhaite présenter ce livre lors du prochain salon du livre d’Alger.

Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?

Samia Ziriat Bouharati : Je suis très contente d’avoir eu à répondre à cette interview, dont les questions ont fortement résonné en moi, des questions justes et précises, je recommande après l’écriture, la thérapie par l’interview mais de qualité comme celle-ci, je vous remercie.

Entretien réalisé par Brahim Saci

Tebboune exclut les détenus d’opinion de sa mesure de grâce présidentielle

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Plus de 250 détenus d'opinion croupissent dans les prisons.

Les détenus d’opinion vont devoir attendre de purger courageusement leur peine de prison. Ils ne bénéficient pas de la grâce présidentielle signée par Tebboune.

Ce 5 Juillet est l’autre rendez-vous manqué avec le peuple et l’Algérie.

Abdelmadjid Tebboune a signé ce 4 juillet deux décrets présidentiels, le premier portant mesures de grâce en faveur de 8.049 détenus et le deuxième concernant les détenus ayant obtenu des diplômes d’enseignement ou de formation durant l’année 2023-2024, a indiqué jeudi un communiqué de la Présidence de la République.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé deux décrets présidentiels, après consultation du Conseil supérieur de la magistrature, le premier portant mesures de grâce en faveur de 8.049 détenus et le deuxième concernant les détenus ayant obtenu des diplômes d’enseignement ou de formation durant l’année 2023-2024 », lit-on dans le communiqué de la Présidence de la République.

« Sont exclus de cette grâce présidentielle les personnes condamnées pour des crimes liés au terrorisme, à l’homicide et au meurtre, à l’évasion, à l’espionnage, aux conspirations contre l’autorité de l’Etat, l’intégrité et l’unité territoriale, le faux en écritures publiques, ainsi que les crimes d’usurpation d’identité, de coups et blessures volontaires entraînant une infirmité, l’agression contre les ascendants ou les mineurs, l’atteinte à la pudeur et le viol, le kidnapping, la traite des êtres humains ou le trafic d’organes, les bandes de quartier, l’incendie volontaire de biens, l’agression contre les fonctionnaires et les institutions de l’Etat et les fonctionnaires de la santé, l’atteinte aux systèmes de traitement automatisé de données visant la défense nationale, les organismes ou les institutions de droit public, le trafic de migrants, les crimes liés aux drogues sous toutes leurs formes, les crimes de contrebande et de corruption, ainsi que les crimes de change et de mouvement des capitaux, les délits et crimes d’association de malfaiteurs, le vol qualifié et le vol qualifié aggravé de violence et de menace, les repris de justice condamnés définitivement pour d’autres délits de vol, le faux-monnayage, les crimes de discrimination et de discours haineux, les crimes de fraude, de falsification, de monopole et de spéculation illicite sur les marchandises, ainsi que les auteurs des crimes punis par la loi régissant les établissements pénitentiaires et la réinsertion sociale des détenus », précise le communiqué.

La liste des motifs de condamnations qui exclue de cette grâce est aussi longue que les années d’arbitraire que subissent les Algériens. Les détenus d’opinion sont de fait exclus de cette mesure du chef de l’Etat.

Encore une fois donc, le chef de l’Etat et ses mentors balayent d’un revers de la main toute possibilité de détente et campent farouchement sur leur désir de punition des activistes qui ont « osé » braver la verticale du pouvoir.

Contrairement à ce qu’il a soutenu dans son message à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance, Abdelmadjid Tebboune a encore une fois gâché cette dernière et coupé tout espoir aux prisonniers politiques et leur famille de se retrouver en cette journée importante pour le peuple algérien. La hargne aveugle du chef de l’Etat à refuser de desserrer la mâchoire de l’injustice est symptomatique de ce qu’est cet homme. A son corps défendant, il aura prouvé que le 5 Juillet est une date comme les autres. Tout le reste ne sont que des bons mots qui ne trompent plus personne.

L. M.

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