22 avril 2025
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Zy Orion : « La poésie est ma source de vie »

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Zy Orion
Zy Orion, poétesse.

Zy Orion est une poétesse qui interpelle le cœur et l’esprit tant sa poésie est profonde. Elle inonde le lecteur par un flot d’émotions qui le transporte hors du temps, l’extrait du réel pour mieux voir jaillir les espoirs.

Les regrets et le chagrin n’ont pas de prise sur Zy Orion, la poétesse sait apprivoiser la douleur et la souffrance pour nourrir la muse dans un élan créateur salvateur qui s’élève et se lève brillant comme un soleil.

Si le passé est présent seul l’instant est vrai, il se dresse fier rafraichissant l’air comme une bouffée d’oxygène allégeant les peines. Les années filent et nous laissent leurs fardeaux, leurs maux, transfigurés en douces brises pour raviver et maintenir la flamme créatrice. La nuit est écartée par l’aube attendant le jour pour célébrer l’amour.  

Zy Orion vient de publier un fabuleux recueil de poésie « Le temps n’est qu’illusion, l’instant, la création ». Un titre très évocateur qui pousse la réflexion au-delà de l’élan poétique vers un champ philosophique vaste qui embrase la compréhension où s’entrechoquent les certitudes tordant les doutes et les fausses routes.

Pour Baudelaire, le temps est l’ennemi. « La différence entre passé, présent et futur n’est qu’une illusion », disait Einstein. Le tout est lié et dépend de notre perception, le temps s’écoule mais c’est nous qui passons et l’instant bravant tout est à la création bouleversant la raison.

« Le passé et le futur n’existent qu’en relation avec toi ; tous deux ne sont qu’un, c’est toi qui penses qu’ils sont deux. » disait le poète mystique soufi Djalâl-Al-Dîn Rûmî.

Le Matin d’Algérie : Vous êtes une poétesse qui bouleverse par un élan poétique tranchant l’air ambiant, qui est Zy Orion ?

Zy Orion : Je tenais à vous remercier pour cette amorce littéraire assez évocatrice à mon propos car si je bouleverse poétiquement de cette manière l’air ambiant, je vois les joues de Zy Orion rosir de pudeur.

Je suis une rêveuse, une passionnée, une créatrice sans limite qui aime jongler avec les mots, jouer avec les paradoxes et troubler les esprits.

Je suis une hyper-sensible qui colore sa vie de beauté, qui aime s’émerveiller dès l’aube un café à la main, la tête dans les étoiles et l’âme dans l’univers.

Le Matin d’Algérie : Vous écrivez sous un pseudonyme, est-ce pour garder une certaine distance par rapport au réel ?

Zy Orion : Zy Orion est un pseudonyme que j’ai créé avec une amie il y a 8 ans sans savoir que cela deviendrait mon nom de poétesse. 

Ce n’est pas un moyen de m’échapper du réel ; c’est le nom d’auteure qui me colle à la peau, une constellation d’émotions.

Le Matin d’Algérie : « Le temps n’est qu’illusion, l’instant, la création » est le titre de votre recueil, c’est une vision philosophique qui bouscule la réflexion et la perception, pouvez-vous nous en parler ?

Zy Orion : Ce titre m’est venu dans l’esprit instantanément ; j’ai ressenti comme une évidence en l’écrivant, une sorte de vérité qui résonnait en moi.

Le temps est une croyance imposée dans les mémoires ; il n’est donc qu’illusion, à partir de là, ce qui compte selon moi c’est la création et l’instant présent.

L’humanité, poussée par la vitesse excessive du rythme effréné du système actuel, en a oublié sa créativité.

Il m’a donc semblé naturel d’écrire cette pensée. 

Chaque être est né du divin, la création est en chacun.

Le Matin d’Algérie :  Quels sont les poètes qui vous influencent ? 

Zy Orion : Pour être complètement franche, je n’ai pas eu d’influence particulière; un soir en 2018 j’ai écrit quelques vers, et je ne me suis plus jamais arrêtée.

J’ai évidemment lu et appris des poésies à l’école, les recueils de Rimbaud, Andrée Chedid, Pablo Neruda, Apollinaire, Ana Akhmatova me parlent beaucoup mais c’est Paul Éluard que j’aime tout particulièrement.

Le Matin d’Algérie :  Vous parlez surtout d’amour et du temps qui passe. « Passent les jours et passent les semaines, ni temps passé, ni les amours reviennent. » disait Guillaume Apollinaire, qu’en pensez-vous ?

Zy Orion : Apollinaire évoque une dualité entre le temps qui s’écoule comme la Seine et ses souvenirs amoureux qui persistent, comme beaucoup le pensent dans ces moment-là.

À contrario, ma pensée sur le temps est son antithèse : et si le temps n’était qu’un leurre, des minutes qui ne défilent pas, qui se mutent en des secondes qui n’existent pas, une illusion du temps qui nous effraie.

Aucune dualité dans ce cas où l’amour demeure une éternité ; une fenêtre ouverte sur le ciel.

Le Matin d’Algérie : Vos poèmes sont illustrés par de beaux tableaux d’artistes auxquels vous rendez également hommage en parlant d’eux, ce qui accentue le flot d’amour jaillissant de votre livre, pouvez-vous nous dire comment c’est fait la rencontre avec ces artistes ?

Zy Orion : Ma poésie est inspirée par l’image, la majeure partie du temps ; l’évidence m’a donc amenée à cette envie de libérer les mots uniquement sur des œuvres d’artistes à qui j’ai demandé de cocréer avec moi, contrairement à mes quatre premiers ouvrages.

Treize artistes peintres, dessinateurs et sculpteurs, que je salue avec toute ma gratitude, m’ont suivi dans ce projet ; certains sont partis de mes poèmes pour créer, je me suis noyée poétiquement, visuellement dans leurs œuvres.

Je crois que la cocréation est la source originelle ; j’aime profondément le partage de tous les sens, cela génère les plus belles émotions à mon avis.

Nous avons travaillé six mois à distance et je tiens tout particulièrement à remercier Daphné Marlière, écrivain biographe, rédactrice Web SEO sans qui ce projet n’aurait pas vu le jour.

Le Matin d’Algérie :  Avez-vous des projets en cours ou à venir ?

 Zy Orion : En effet oui, les projets affluent ces derniers temps à ma plus grande joie.

Je prépare l’arrivée de mon sixième recueil ; un projet de contes pour enfants est en chemin également, des ateliers d’écriture et d’autres idées que j’ai d’ores et déjà en tête vont émerger par la suite.

Le Matin d’Algérie :  Un dernier mot peut-être ?

 Zy Orion : La poésie est ma source de vie, je la respire au quotidien, c’est le plus beau cadeau qui m’est offert.

J’espère juste qu’à travers elle, je transmets ce qui me tient le plus à cœur, la beauté de la vie.

Entretien réalisé par Brahim Saci

En route pour Paris 2024 : le tir, entre inédit et hype grandissante

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Sport Shooting

Une nouvelle épreuve mixte est prévue pour les Jeux olympiques de Paris 2024, après le tir trap à Tokyo 2020, le défi se concentrera cette fois-ci sur le tir en skeet. Par ailleurs, on constate un intérêt grandissant pour ce sport en France.

Le tir olympique se présente à Paris 2024 sous une nouvelle forme : après le succès du tir trap à Tokyo 2020, qui a vu le duo espagnol Alberto Fernandez et Fatima Galvez remporter la médaille d’or, les participants s’affronteront au tir en skeet. Contrairement au trap, où l’on tire sur cinq plates-formes disposées en ligne droite, le skeet en comporte huit, disposées en arc-de-cercle. Les deux tireurs y sont placés aux extrémités, selon un schéma idéal « around the clock ».

En France, le tir est un sport de plus en plus populaire, avec 498 structures réparties sur l’ensemble du territoire. Selon Beretta, fournisseur de vêtements et équipements techniques pour ce sport depuis des années, la Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie comptent le plus grand nombre de structures (75), suivies des Hauts-de-France (46) et de l’Auvergne (50). L’Ile de France et le Centre-Val de Loire comptent chacun 34 stands de tir, tandis que la Provence et la Bourgogne en comptent 33.

L’attention des supporters se portera avant tout sur les athlètes français qui, grâce à leur statut de pays hôte, ont obtenu 12 participations (6 chez les femmes et 6 chez les hommes) pour la catégorie générale de tir.

Parmi les qualifiés pour Paris 2024, on peut citer Eric Delaunay, l’un des plus grands tireurs français. Malgré les difficultés rencontrées au cours de la saison, Delaunay a réussi à remporter la dernière place disponible et est également devenu champion d’Europe par équipe en skeet, avec Lucie Anastassiou. De plus, il a eu l’honneur de porter la flamme olympique dans sa province natale, la Manche, grâce à sa carrière de haut niveau.

Les autres athlètes qualifiés pour le tir olympique sont Sébastien Guerrero chez les hommes, et Carole Cormenier, Lucie Anastassiou et Melanie Couzy chez les femmes. La phase de qualification s’est achevée le 9 juin 2024, date à laquelle les noms ont été officiellement annoncés. En revanche, notons que les participations olympiques ne sont pas nominatives, à l’exception de celles obtenues par classement, ce qui permet à chaque pays de présenter deux athlètes par discipline. Lors de l’épreuve mixte par équipes, des duos composés des mêmes athlètes déjà qualifiés pour les épreuves individuelles s’affronteront.

Le compte à rebours pour Paris 2024 a déjà commencé, mais de nombreuses étapes doivent encore être franchies pour savoir qui représentera la France au tir. Actuellement, la France compte neuf médailles (une d’or, quatre d’argent et quatre de bronze) et vise à améliorer son palmarès. Son objectif est de rejoindre les pays leaders du tir : les États-Unis (31 médailles), l’Italie (31) et la Grande-Bretagne (12).

Nouvelles de l’arbitraire de « la nouvelle Algérie »

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Tebboune
Tebboune

A trois jours de la célébration de l’indépendance du pays, les arrestations et les condamnations d’Algériens pour leurs opinions continuent.

Manifestement, beaucoup ont vu l’indépendance mais personne n’a éprouvé la liberté. Les décennies passent et le système se reproduit.

A la débandade politique s’ajoute un violence quotidienne du régime et de ses valets. C’est le temps des soumissions et des compromissions les plus cyniques. Résultat : l’Algérie vit une crise de confiance insondable doublée d’une colère contenue.

Les temps sont maussades. La democratie n’est plus qu’un hochet qui ne trompe personne. On est face à une volonté de domination totale de la société.

Le peuple du Hirak subit une cinglante vengeance d’un pouvoir qui avait vu sa fin venir. Depuis, une chappe de terreur s’abat sur les activistes et porteurs de changement. Les prisons ressemblent aux tonneaux des Danaïdes. A peine une poignée de détenus d’opinion relâchée qu’un nouveau groupe est embastillée. La tension est permanente. Et tous les rapports alarmants d’ONG de défense des droits humains sont restés vains.

Même des politiques comme Louisa Hanoune qu’on ne peut qualifier de farouche opposante a pointé les dérives autoritaires qui ont cours dans le pays et appelé à la libération des prisonniers d’opinion. Rien n’y fit. Tebboune s’enferre dans sa certitude de maître des horloges et des destins.

Tout est dans l’adversité, la confrontation : le regime face au peuple. Le peuple face à son destin : se dafzire de l’asservissement ou disparaître dans l’avilissement. Terrible équation pour le peuple de Novembre.

Contre la raison, Tebboune et ses protecteurs demeurent sourds aux voix de la sagesse et de l’apaisement. Sûrs de vivre une séquence politique qui leur est favorable, ils continuent à punir la société algérienne pour son impertinence.

Nouvelles de l’arbitraire de la « nouvelle Algérie »

Toutes les semaines, les tribunaux meublent leurs prétoires de procès iniques d’Algériens innocents. Des prévenus coupables de croire à une autre Algérie. Juste, libre et fraternelle. Jugez-en :

Le juge d’instruction près le tribunal de Ksar Chelala dans la wilaya de Tiaret a décidé de placer Samir Bouheni sous contrôle judiciaire, selon le CNLD.

Il est poursuivi pour « exposition à la vue du public des publications de nature à nuire à l’intérêt national », selon un post du Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

L’activiste Samir Bouheni a été arrêté dans la soirée du 30 juin dernier, informe la même source.

Autre affaire, autre arbitraire. L’activiste Sofiane Ziane a été convoqué le 2 juillet 2024 par la brigade de police de cybercriminalité près de la sûreté de Mostaganem et après l’avoir entendu, il lui a été demandé de revenir et de se présenter à nouveau dans leurs locaux pour jeudi 4 juillet 2024, rapporte le Cnld.

Au tribunal criminel de deuxième instance près la cour d’Alger, le procès en appel des anciens détenus d’Aflou est renvoyé à la prochaine session criminelle.

Les 12 détenus d’opinion d’Aflou ont été condamnés pour le délit « d’atteinte à l’unité et à la sécurité nationale ». Mohamed Zine El Dine Hamidi à 3 ans de prison ferme et à 50 000 dinars d’amende, alors que les autres, à 3 ans de prison, dont une année avec sursis, et à 50 000 dinars d’amende. Ils ont été acquittés de toutes les autres accusations, rapporte le CNLD.

L’ex-détenu d’opinion, Abdelhamid Hakmi, a écopé d’une année de prison avec sursis.

20 ans de prison ferme par contumace contre Mohamed Abdeldjabar Aissaoui et Khalil Abed Ibrahimi. Il est à signaler que ce dernier a été libéré le 27 avril 2022 pour des raisons médicales car il a perdu la raison.

Tous quitteront la prison à l’exception de Mohamed Zine El Dine Hamidi et ceux qui sont sous mandat de dépôt dans l’autre dossier, à Aflou, selon levpost publié parvle Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

Il est à noter que le parquet près le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida a requis 10 ans de prison ferme contre tous les accusés.

Enfin, le procès en appel des familles et proches des détenus ayant reçu de l’aide et du soutien par le biais des réseaux de solidarité organisés autour du CNLD, s’est tenu le 27 juin 2024, devant la chambre correctionnelle près la cour d’Alger. L’affaire est mise en délibéré pour le 4 juillet 2024.

Outre ces condamnations, faut-il ne pas signaler toutes les personnes placées sous interdiction de quitter le territoire ? Ou les 200 détenus d’opinion qu’il faudra mettre à l’actif de ce premier mandat de Tebboune. Un mandat marqué par la répression de la parole libre, la criminalisation de toute expression opposée au régime, la paralysie économique…

Sofiane Ayache

Législatives en France : plus de 210 désistements

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Vote

Les candidatures pour le second tour des législatives en France sont closes depuis 18h01 de mardi 2 juillet et les candidats ont dû s’exprimer pour acter leur maintien ou leur retrait.

Depuis dimanche 30 juin au soir, plus de 210 candidats arrivés en troisième position et qualifiés pour des seconds tours se sont retirés pour tenter d’empêcher le Rassemblement national (RN) d’obtenir une majorité absolue. Le « front Républicain » espère que son objectif pourra être atteint.

’objectif du « front Républicain » d’empêcher une majorité absolue du parti d’extrême droite pourrait en théorie être atteint. Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella pourrait s’éloigner de la primature à Matignon. Car la grande conséquence de ces désistements en cascade est l’effondrement du nombre de triangulaires : il y en avait plus de 300 au soir du premier tour.

Au total, avec les 214 désistements recensés, seulement 95 triangulaires et quadrangulaires subsistent au second tour, sur les 311 prévues à la sortie des urnes.

Les candidats qui sont désormais seuls face à l’extrême droite pourraient en principe bénéficier d’un report de voix.

Les désistements plus nombreux parmi les candidats de gauche

Ce sont les électeurs de gauche qui seront arbitres des nombreux duels. Car ce sont majoritairement des candidats du Nouveau Front Populaire qui se retirent : plus de 126. Le camp présidentiel, lui, fait le choix de s’effacer dans 76 cas.

Parmi les membres du gouvernement qui se sont retirés se trouvent la ministre Dominique Faure, qui avait pourtant annoncé lundi qu’elle se maintenait, et la secrétaire d’État Patricia Mirallès. 

Malgré une certaine cacophonie au sein de l’alliance présidentielle, 81 candidats ont fini par se retirer. Ils sont 59 à le faire dans les circonscriptions où, au premier tour, les candidats du RN et ses alliés sont soit arrivés dans les deux premiers, soit avec 5 points ou moins derrière le candidat en tête.

Les membres du gouvernement concernés par cette consigne ont donné l’exemple, en l’appliquant à la lettre : quatre ministres et une secrétaire d’Etat ont ainsi décidé de se retirer.

En revanche, plusieurs candidats de la majorité se maintiennent, même s’ils sont arrivés troisièmes. C’est le cas de Graig Monetti (du parti Horizons) dans la circonscription d’Eric Ciotti, président contesté des Républicains qui a choisi de s’allier avec le RN. Même cas de figure dans la 1re circonscription du Val-d’Oise, où Emilie Chandler a choisi de se maintenir malgré une candidate RN arrivée en tête.

La stratégie du « ni-ni » en recul

Dans le Calvados, un candidat insoumis s’est retiré pour favoriser la réélection de l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne. La gauche l’a pourtant vigoureusement combattue, notamment pendant la réforme des retraites. Dans l’autre sens, en dépit de la stratégie « ni RN-ni LFI », prônée par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, un candidat Horizons s’est désisté en Seine-Maritime au profit d’une députée insoumise sortante.

Il est toutefois à relever quelques exceptions à ce Front républicain, comme le candidat Renaissance Loic Signor arrivé troisième dans sa circonscription du Val-de-Marne. Il se maintient pour faire barrage à l’Insoumis Louis Boyard, au risque de favoriser l’élection du candidat RN. Mais globalement, le barrage que la gauche et le camp présidentiel ont voulu ériger contre l’extrême-droite est en place.

Impossible toutefois de savoir si ce barrage fera effet. Rien n’indique en effet qu’un électeur du camp présidentiel votera automatiquement au second tour pour un candidat de l’union de la gauche… et inversement. Il y a de nombreuses consignes de votes, dont certaines ne sont pas toujours claires. De plus, elles ne sont pas toujours suivies.

Avec Rfi

Un candidat RN : « Les Maghrébins n’ont pas leur place dans les hauts lieux »

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Daniel Grenon
Daniel Grenon, député sortant du RN, arrivé en tête du premier tour

Au cours d’un débat d’entre-deux tours, organisé par la presse locale, le député RN de l’Yonne Daniel Grenon, candidat à sa réélection, a tenu des propos qualifiés de racistes par l’opposition. Les socialistes ont annoncé saisir la justice.

Le lisier du RN remonte en surface. Il n’y a plus un jour sans qu’un candidat de l’extrême droite ne se lâche avec une saillie raciste.

Daniel Grenon est député depuis deux ans, candidat à sa propre succession, vainqueur du premier tour des législatives anticipées dans sa circonscription, avec plus de 40% des voix. Et, depuis ce mardi 2 juillet, dans la tourmente après des accusations de racisme : Daniel Grenon va être signalé au procureur de la République, a annoncé le premier secrétaire du Parti socialiste dans l’Yonne, Mani Cambefort.

« Je vais saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. Je le fais en tant qu’élu et sans lien avec la campagne législative », déclare Mani Cambefort, premier secrétaire du parti socialiste dans l’Yonne

Au cœur de la polémique, des propos tenus par le député Rassemblement national (RN) lors d’un débat d’entre-deux tours organisé par le quotidien local l’Yonne Républicaine. « Des dérapages, il y en a partout« , a assuré l’élu, interrogé sur les « dérapages » des candidats du parti d’extrême-droite, avant d’ajouter de façon quelque peu nébuleuse : « Des Maghrébins sont arrivés au pouvoir en 2016, ces gens-là n’ont pas leur place dans les hauts lieux.« 

Contacté, Julien Odoul a simplement indiqué n’avoir pas eu connaissance des propos tenus par son collègue. Daniel Grenon a quant à lui dénoncé une « phrase incomplète de la part de l’Yonne Républicaine« .

Dans un communiqué envoyé dans l’après-midi, il a déclaré avoir dit exactement : « des Maghrébins binationaux comme Najat Vallaud-Belkacem sont arrivés au pouvoir et c’est très bien, mais ils n’ont parfois pas leur place dans certains postes en hauts lieux du fait de leur binationalité qui peut poser un problème d’allégeance.« 

Le journal l’Yonne Républicaine, que Francetvinfo a joint, confirme que les propos retranscris dans le quotidien sont exacts. Que le débat entre Daniel Grenon et Florence Loury a été enregistré, et que le nom de Najat Vallaud-Belkacem n’a jamais été prononcé. Et que par conséquent, les dénégations de Daniel Grenon ne peuvent pas être prises en considération.

« Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas »

Face à lui, la candidate de gauche s’est insurgée. « Quand j’entends M. Grenon, j’entends qu’il est raciste. L’arrivée du RN au pouvoir, c’est la discrimination de milliers de Français en raison de leur origine ou de leur religion », a-t-elle déploré, toujours dans le quotidien régional.

Quelques heures plus tard, Éric Dupond-Moretti a donc relayé cet extrait de l’interview, dénonçant lui aussi le « racisme » de Daniel Grenon.

Francetvinfo

Le Gard : un homme tire et hurle « à mort les Arabes »

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La Grande Combe

Un homme âgé d’une cinquantaine d’années a été arrêté ce mardi 2 juillet à 7h par la gendarmerie après avoir tiré plusieurs coups de feu en pleine rue et en pleine nuit à la Grand’Combe, commune située dans le nord du département du Gard, en région Occitanie..

Les faits ont commencé dans la nuit. Vers 3h, des habitants ont appelé les forces de l’ordre après avoir entendu des coups de feu. Des propos racistes « à mort les Arabes » ont été prononcés par l’individu qui vociférait dans les rues de la petite ville, rapporte objectifgard.

« Il est placé en garde à vue pour violences avec arme et provocation à la haine raciale, précise Abdelkrim Grini, procureur de la République d’Alès, selon plusieurs témoins, il vociférait des propos du type « À mort les arabes », ajoute la Gazette de Montpellier.

Après avoir tiré plusieurs coups de feu et vociférer « à mort les Arabes », l’individu s’enfuit avant l’arrivée de la gendarmerie.

Cependant, l’homme récidive au petit matin. Vers 7h, les mêmes sources affirment qu’il a recommencer à tirer dans la rue. Les gendarmes l’arrêtent. Une expertise psychiatrique est ordonnée par la justice le temps de sa garde à vue. Les témoins sont en cours d’audition. 

C’est dans cette même commune qu’un Algérien de 29 ans sans papiers a sauvé une nonagénaire d’un incendie le 15 avril 2020. Le maire avait indiqué qu’il allait œuvrer pour sa régularisation en reconnaissance à son geste héroïque. Mais que s’est-il passé depuis ? Les idées xénophobes du RN ont gangrené la société et semé la haine, le racisme et la détestation.

La rédaction

Cette France malade de ses incohérences… 

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Marine Le Pen et son père
Marine Le Pen et son père

Que se passe-t-il en France ? Vu de l’intérieur, le pays est en crise de confiance. Vu de l’extérieur, il n’est qu’un colosse aux pieds d’argile.

La réalité blesse. Si le trio Chirac, Sarkozy, Hollande avait balisé le terrain pour le Front National (FN), devenu aujourd’hui Rassemblement National (RN), Emmanuel Macron est sur le point de lui accorder les clés du Palais.

Et ce ne sont pas les cris de détresse, sur le tard, de Gabriel Attal qui allaient créer un miracle. Et même si l’alliance du Front populaire parviendrait à changer la donne en sa faveur le dimanche prochain, il y a matière à s’inquiéter du raz-de-marée de l’extrême-droite.

On peut noter, à ce titre, qu’en 2002, c’était aussi la mobilisation anti-FN à large échelle qui avait porté Chirac au pouvoir durant le second tour des présidentielles, mais l’enracinement des idées extrémistes n’avait de cesse d’augmenter crescendo au fil des années.

Cela dit, ce sont les idées radicales qui font peur et ce sont elles qui continuent de progresser dans la société française, même si, d’une manière ou d’une autre, leurs détenteurs ne sont pas arrivés au sésame tant espéré : l’Elysée. 

Il est vrai que les crispations identitaires et nationalo-fascistes, exploitées à la faveur de la sempiternelle crise des banlieues, l’islamisme politique et l’immigration, sont de nature à créer un climat anxiogène, durablement paralytique pour la démocratie française.

Celle-ci battait déjà de l’aile depuis longtemps en raison de la désaffection des masses à l’égard des politiques néolibérales suivies jusque-là par les gouvernements successifs, qu’ils soient de gauche ou de droite. Le surgissement du « phénomène macronien » avec la République en Marche qui, faut-il encore le rappeler ici, avait « dynamité » la bipolarité « gauche-droite », n’aurait  fait, paraît-il, qu’accélérer la montée en puissance de l’extrême droite.

En empêchant le duel gauche-droite, Macron a fait cavalier seul contre l’hydre frontiste, tout en adoptant sur le terrain sa propre stratégie. La récente loi sur l’immigration adoptée à l’Assemblée Nationale en est la parfaite illustration.

Or, il est connu qu’en période de crise, le « scapegoat » (le bouc-émissaire), c’est toujours l’étranger, le réfugié, l’immigré, l’exilé. Une vieille recette qui, bien que bénéfique à court terme, ne fera que fissurer le mur de la République à moyen et long terme. Macron a joué avec le feu et risque d’en ramasser dimanche prochain les cendres, au grand dam de tous les humanistes de cette ancienne démocratie du vieux continent.

Un scénario qui, à moins d’une surprise venant de la Gauche, pourrait bouleverser tout le bassin méditerranéen et même ailleurs. Il est permis de dire, enfin de compte, que le score des législatives anticipées du 29 juin dernier n’était que la résultante logique des accumulations de frustrations collectives depuis, au moins trois décennies, sur fond de dépression économique.

Reste à définir la suite pour la clan présidentiel qui accuse cette fois-ci un grand coup. Si l’on fait seulement une comparaison avec une situation pareille d’il y a un siècle, on en trouve les mêmes symptômes.

Adolf Hitler, le führer du III  Reich (1933-1945) n’avait-il pas tiré profit des répercussions de la grande dépression de 1929, pour s’attirer la sympathie du grand public en Allemagne, en galvanisant les foules sur  la nécessité de la « communauté du peuple » ?

Son ascension au pouvoir fut progressive, et c’était à la base en raison de la faiblesse structurelle de toute l’Europe, en particulier  l’Allemagne. Le Nazisme et le Fascisme aussi furent des idées et c’étaient les démocraties chancelantes en Allemagne et en Italie qui les avaient rendu réalités. Attention! 

Kamal Guerroua

FAF : information judiciaire contre 14 accusés dans des affaires de corruption

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Une information judiciaire a été ouverte, lundi, contre 14 accusés dans des affaires de corruption impliquant d’anciens responsables de la Fédération algérienne de football (FAF), dont d’anciens présidents et secrétaires généraux, a indiqué un communiqué du parquet de la République près le Pôle pénal national économique et financier.

« En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le parquet de la République près le Pôle pénal national économique et financier informe l’opinion publique que, suite à des informations sur des soupçons de corruption au niveau de la FAF.

Cette enquête vise nombre de cadres dirigeants dans la conclusion de contrats en violation de la procédure interne en vue d’accorder des privilèges injustifiés à des tiers, ayant entraîné la dilapidation des deniers publics au niveau de la FAF et du Trésor, une enquête préliminaire a été ouverte par la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers relevant de la Sûreté de wilaya d’Alger », précise le communiqué.

« En date du 1er juillet 2024, une information judiciaire a été ouverte contre 14 accusés, dont les anciens présidents de la fédération (Z.K), (Z.D) et (C.A), les anciens secrétaires généraux (D.M) et (S.M), l’ancien manager général (A.A), et trois (3) personnes morales pour les délits d’abus de fonction, de dilapidation volontaire de deniers publics et de participation à la dilapidation et de conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vue d’accorder des privilèges injustifiés à des tiers et d’obtenir des privilèges injustifiés lors de la conclusion de contrats avec l’Etat ou l’une de ses instances ou institutions », selon la même source.

« L’opinion publique sera informée de toute mesure prise en temps et en heure », conclut le communiqué.

Avec agences

Coupe d’Algérie : un duel MCA-CRB aux objectifs multiples

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Le duel MC Alger – CR Belouizdad, prévu vendredi au stade du 5 Juillet 1962 (17h), pour le compte de la finale de la 57e Coupe d’Algérie de football, comporte plusieurs objectifs pour le Chabab, dont le plus important sera probablement de remporter un titre majeur cette saison et devenir le club algérien le plus titré en Dame-Coupe avec un 9e trophée possible.

Privé d’un cinquième titre consécutif de champion d’Algérie, le Chabab n’a en effet plus que cette « épreuve populaire » pour espérer sauver sa saison, et il s’agit là d’une opportunité qu’il ne semble pas vouloir rater.

Le hasard à voulu que son futur adversaire, le MCA, soit le club qui l’a justement privé de ce cinquième titre consécutif de champion d’Algérie, faisant que l’autre objectif pour lui, sera de remporter ce duel, pour prendre sa revanche.

Autre raison qui incitera le Chabab à vouloir sortir victorieux de ce derby, une histoire de « suprématie », entre grands clubs algérois, puisque la double confrontation qui a opposé ces deux équipes en championnat s’est soldée par un nul vierge à l’aller comme au retour.

Cette finale de Coupe d’Algérie équivaut donc à une « Belle », et le Chabab semble décidé à la remporter, pour montrer qui est le « vrai patron » de la capitale.

Il faut tenir compte également du fait que le CRB et le Mouloudia font partie du cercle très fermé des clubs ayant remporté le plus de Coupes d’Algérie jusqu’ici, avec huit trophées pour chaque équipe, faisant que celui qui s’emparera de l’édition 2024 deviendra le seul recordman, avec neuf Coupes.

Certes, le Chabab a déjà réussi l’essentiel en assurant sa participation à la prochaine édition de la Ligue des champions, ce qui représente déjà un exploit en soi, surtout que jamais auparavant un club algérien n’avait réussi à disputer la C1 cinq fois de suite.

Mais sur sa lancée, et ne voulant probablement pas s’arrêter en si bon chemin, le club de Laâqiba semble vouloir améliorer encore plus ces statistiques, surtout qu’il s’agit d’une finale inédite, entre deux ogres de la capitale, qui ne se sont jamais rencontrés à ce stade de la compétition.

Des objectifs multiples donc, aussi bien envers le club qu’envers les supporters, dont l’entraîneur brésilien Marcos Paqueta et les joueurs semblent parfaitement conscients de la mission, comme en témoigne leur assiduité pendant la phase préparatoire.

En effet, pour leur dernier match officiel de la saison, les Chababistes font preuve d’un sérieux engagement à chaque séance d’entraînement, et avec la ferme intention d’atteindre le meilleur niveau de compétition possible, pour être au rendez-vous le jour « J »

Le CRB a remporté la Coupe d’Algérie en 1966, 1969, 1970, 1978, 1995, 2009, 2017 et 2019. Il compte également à son riche palmarès dix titres de champion d’Algérie (1965, 1966, 1969, 1970, 2000, 2001, 2020, 2021, 2022 et 2023), ainsi que trois Coupes Maghrébines (1970, 1971, 1972), une Supercoupe d’Algérie (1995) et une Coupe de la Ligue (2000).

La plupart des trophées remportés par le Chabab en Coupe d’Algérie l’ont été face à l’USM Alger, club qui paradoxalement se trouve être celui qui lui a le mieux riposté, en lui infligeant deux défaites sur quatre en finale. Les deux autres revers subis par les enfants de Laâqiba l’ont été face à l’Entente de Sétif et l’ASO Chlef.

Les Rouge et Blanc restent d’ailleurs sur cette défaite amère contre les Chélifiens, pour le compte de l’édition 2023, et ils sont bien décidés à renouer avec le succès à travers le Mouloudia.

Avec agences

France : l’appel au « Front républicain » anti-RN et son impact

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« Le Front républicain tel qu’on le définissait encore en 2022 est largement mort. A l’époque certains étaient choqués par les propos de Mélenchon qui disaient « pas une voix pour le RN » sans appeler à voter clairement pour Emmanuel Macron.

Sans ses alliés, le RN a obtenu 29,5% des suffrages. Le Nouveau Front Populaire (27,99%). La marche est haute mais pas impossible si vraiment une digue républicaine se constituait dans le pays.

Aujourd’hui, le plus clair de chez Ensemble et Gabriel Attal disent la même chose. « Pas une voix pour le RN ». Cependant rien n’est aussi clair que ça. Il y a encore des barons à droite qui refusent, par aigreur et revanche, de voir le danger que constituent le RN et ses alliés de l’extrême droite, et refuse d’appeler à voter pour le Nouveau front populaire, là où il sera potentiellement vainqueur. Les

« Mais attention quand on regarde ce que nous disaient la semaine dernière les sympathisants de gauche dans leur report de voix, même leur choix n’était pas si établi que ça. 50% disaient vouloir voter pour le centre, 10% pour le RN, et 40% disaient vouloir s’abstenir. Ils disaient leur manque de motivation pour aller se déplacer et voter pour les candidats soutenant Emmanuel Macron. Et ce alors qu’ils sont les plus motivés à faire battre le Rassemblement national. Et c’est là que sera le vrai enjeu ».

Le RN a-t-il encore des réserves de voix ?

« Ils ont moins besoin de réserves de voix mais oui ils en ont, au sein des sympathisants de droite LR. Encore plus lorsqu’ils sont face à un candidat de gauche. Dans ces conditions, ce qui ressortait la semaine dernière est que deux fois plus de sympathisants LR votent pour le Rassemblement national plutôt que pour la gauche ».

« Ca veut dire aussi qu’ils peuvent jouer un vrai rôle dans la majorité relative ou absolue du RN. Dans un duel RN-Ensemble le sympathisant LR vote encore largement plus pour Ensemble, à 60%, contre 20% pour le RN et 20% d’abstention. Surtout quand les candidats Renaissance sont issus de la droite ».

La gauche a-t-elle encore des marges de manoeuvre ?

« Ce que peut espérer la gauche c’est de faire en sorte d’empêcher le RN d’obtenir une majorité absolue. C’est ça l’enjeu. Maintenant, et même si le Front républicain est très largement mort dans son esprit, il y a quand même des leaders à gauche qui appellent très clairement au désistement. Et ça complique nettement les choses pour le RN qui en cas de duel voit l’équation se resserrer. Il reste un suspense dans cet entre-deux tours. Ça va être très intéressant d’observer ce qui va se passer d’ici mardi (18H00, date limite pour les désistements, NDLR), et la position qu’aura le camp présidentiel, premier arbitre de ce scrutin ».

« Les candidats suivent en général les consignes du parti mais quand les consignes sont aussi floues ça laisse quand même une marge de manoeuvre.

A charge pour chaque candidat de décider s’il a en face de lui un candidat « républicain ou pas ». La majorité actuelle aurait intérêt à clarifier sa position, ne serait-ce que pour garder la confiance de leur électorat et capitaliser sur des électeurs qui pourraient un jour leur refaire confiance à l’avenir. Il y a énormément d’incertitude dans l’esprit des Français, ils attendent des attitudes qui les aident à trancher de la part des dirigeants politiques. Il faudrait qu’ils établissent des règles du jeu un peu plus claires.

La rédaction/AFP

  

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