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Le rebondissement inattendu de l’affaire Chakib Khelil

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Le rebondissement inattendu de l’affaire Chakib Khelil

L’affaire de l’ancien ministre de l’énergie qui avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires en 2013 dans l’affaire Sonatrach2 au titre de laquelle il a été pénalement poursuivi pour corruption, vient de rebondir sur la scène médiatique algérienne.

Selon l’information rapportée par le quotidien arabophone El Khabar citant des sources bien informées, a affirmé que  Saïd Bouteflika, lors d’un interrogatoire préliminaire des enquêteurs en charge du dossier en question,  a avoué que la décision d’annulation des mandats d’arrêt internationaux contre Chakib Khelil et sa famille, a été ordonnée par son frère aîné Abdelaziz Bouteflika.

« C’est lui qui m’a demandé, en ma qualité de conseiller, de suivre cette affaire et de le tenir informé sur l’évolution du dossier concernant l’annulation du mandat d’arrêt international”, venait-il d’affirmer, avant d’être placé sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.

La poursuite des dessous de cette affaire qui à son époque en a défrayé la chronique, révèle l’implication directe de l’ancien ministre de la justice en l’occurrence Tayeb Louh, lequel est actuellement derrière les barreaux, a été tout désigné d’avoir à annuler toutes les poursuites judiciaires engagées à l’encontre de la famille Chakib Khelil.

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Si pour celui-ci et sa « gang de famille » la peine est clairement définie par les dispositions du code pénal, la sentence à prononcer à l’égard de l’ex ministre de la justice ne peut qu’être aggravante pour son cas, compte tenu du fait qu’il est reconnu coupable d’avoir entravé l’exécution d’une décision de justice et ce, en toute connaissance de cause.
Toujours selon les éléments de l’enquête rapportés par El Khabar, il est relevé autre l’implication de Tayeb Louh, il y a celle de l’inspecteur général du ministère de la Justice de l’époque, du juge d’instruction et du procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed pour avoir travaillé en étroite coordination dans le but de parvenir à annuler toutes les charges retenues contre les mis en cause. 

Mais, il faut se mettre à l’évidence que l’état de décomposition avancé auquel est parvenu notre pays, n’en est que le résultat de plusieurs années d’indépendance confisquée en matière de gestion occulte, par ceux-là, qui se sont imposés à nous, par la force de la violence contre laquelle nous nous sommes élevés avec honneur et dignité durant plusieurs années auparavant.

La question que l’on ne cesse encore de se poser n’est pas tant de s’en lasser en regardant défiler devant nous des malfrats malhonnêtes qui ont pillé tant de richesses, propriété du peuple algérien, mais de se dire au final que le mal qui nous gangrène réside dans le système qui a façonné tous ces ripoux qui ont trahi notre confiance pour avoir osé « tirer toute la couverture vers leur côté ».

Le chemin à parcourir vers un horizon certain demeure encore ardu sans compter sur la volonté indéfectible de la majorité du peuple algérien de parvenir à faire changer la donne, en édifiant un État de droit dans lequel les règles devant régir le quotidien de la société, relèveraient sans aucun doute du civil pour une gestion saine et transparente. 

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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