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dimanche 6 juillet 2025
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Comment gouverner une France qui ne veut plus d’un leader ?

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Emmanuel Macron.

En 2024, la France est à la croisée des chemins : après les élections législatives anticipées, un constat s’impose comme une évidence frappante : le pays ne veut plus de leader. Ou du moins, il ne veut plus d’un seul leader. Une sorte de cacophonie démocratique où chacun cherche sa voie, mais personne ne veut en prendre la responsabilité.

Le chaos politique qui secoue la Cinquième République n’est pas un accident, mais une conséquence logique d’une déconnexion profonde entre l’élite dirigeante et une population lassée de l’autorité centralisée. Alors, comment gouverner un pays qui, paradoxalement, ne cherche plus de gouvernance unifiée ?

Une présidence en rupture de ban

À l’origine de ce phénomène, on pourrait citer les « gilets jaunes », la crise sanitaire, et la montée des tensions sociales. Mais derrière les révoltes et les contestations, il y a un rejet plus fondamental : l’idée même du leadership. Le dernier mandat de Macron, avec ses réformes impopulaires, a montré que l’image du président omnipotent n’était plus tenable. Aujourd’hui, la France semble préférer l’absence de dirigeant plutôt qu’un dirigeant qui lui impose une vision. Résultat : l’exécutif navigue en eaux troubles, incapable de s’imposer face à un parlement fragmenté, et de plus en plus de Français se demandent si la figure du président ne serait pas un anachronisme.

Un leader ? Non merci, on préfère les réseaux sociaux

Il faut dire que la classe politique française s’est construite autour d’une centralisation du pouvoir, avec un exécutif fort, incarné par un chef d’État omnipotent. Mais cette vision est-elle encore adaptée aux exigences de la société moderne, ou même aux dynamiques contemporaines de gouvernance ?

La France, traditionnellement une nation où le « leader » doit être à la fois père et roi, semble désormais préférer des figures plus éclatées, plus fragmentées. Loin des grands discours et des réformes de la grandeur, les Français se tournent de plus en plus vers des leaders provisoires, populistes, ou éphémères. On les trouve sur les réseaux sociaux, dans les manifestations, ou dans les petites causeries de café, où les « leaders » sont toujours plus proches des préoccupations immédiates que des grands principes abstraits.

Le paradoxe, bien sûr, est que ce vide de leadership laisse place à des tentatives de gouvernance chaotiques. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon en tête, rivalisent pour récupérer cette légitimité décentralisée. Mais aucun d’eux ne parvient à fédérer véritablement autour d’un projet national commun. Leur leadership ne parle qu’à une partie de la population, nourrissant la division plutôt que la cohésion.

Entre deux rives : la sixième République en gestation ?

L’hypothèse d’une Sixième République, pour ceux qui croient encore en l’idée d’une réforme institutionnelle, devient de plus en plus séduisante. Mais là encore, il ne s’agit pas simplement de changer de régime pour espérer qu’un miracle se produise. Il s’agirait de repenser le rôle du leadership dans une France plus éclatée, plus diverse. Les voix s’élèvent pour envisager un système plus collégial, plus participatif, où le pouvoir se divise, se partage, et surtout se partage avec la population.

Mais, une telle réforme nécessiterait une volonté politique forte, et surtout un véritable leadership pour en définir les contours… mais qui en serait le porte-étendard ? Personne ne semble être prêt à prendre le risque de l’incarner, à moins que ce ne soit un véritable miracle d’unité nationale. Et encore.

Dérision du leadership : un mal nécessaire ?

La question demeure : faut-il vraiment un leader ? La tendance de la société à rejeter une figure autoritaire pourrait bien cacher une vérité plus désagréable : peut-être que la France cherche désespérément à éviter l’effort nécessaire pour bâtir une gouvernance solide et cohérente. On préfère la fragmentation, les débats sans fin, et les solutions fragmentées aux grandes décisions imposées par un seul homme ou une seule femme. Mais, sans leadership, il devient difficile de mener un pays à bon port. En attendant, le pays semble s’égarer, sans direction claire ni cap à suivre.

Le leadership comme concept : en panne de vision

En résumé, la France se trouve dans une impasse démocratique, où l’on hésite entre une autocratie présidentielle ou une anarchie parlementaire. La question du leadership est loin d’être résolue. Les partis politiques s’affrontent dans des combats idéologiques sans fin, sans jamais parvenir à produire un projet commun.

Mais, en même temps, cette fragmentation pourrait offrir une occasion inédite de réinventer ce que le leadership signifie en France, si seulement le pays était prêt à accepter que la solution ne réside pas dans un seul homme ou une seule femme, mais dans un processus collectif. Mais encore faut-il que ce processus émerge… Et, à l’heure actuelle, rien ne semble moins sûr.

Ainsi, la France continue de naviguer à vue, sans capitaine pour guider le navire. Mais alors, à qui la responsabilité ? Une chose est certaine : à défaut d’un leader, le pays n’a jamais eu autant de questions sans réponse.

En conclusion, la France se trouve à un carrefour historique où la question du leadership n’a jamais été aussi complexe ni aussi incertaine. Le pays, pris dans un tourbillon de divisions politiques et sociales, semble hésiter entre la recherche d’un leader fort, comme par le passé, et l’aspiration à un modèle plus décentralisé et collaboratif. Mais à l’heure actuelle, l’absence d’une vision claire et partagée pour l’avenir met en lumière l’impasse dans laquelle se trouve la gouvernance française.

Si la France ne veut plus d’un leader unique, elle doit redéfinir ce que signifie « diriger », en intégrant la diversité des voix et des idées sans tomber dans l’anarchie ou la fragmentation excessive.

Mais, en attendant, le pays semble avancer sans cap ni boussole, un peu perdu, un peu désabusé, mais toujours en quête d’une direction. Le vrai défi du leadership, aujourd’hui, n’est donc pas de chercher le sauveur, mais d’apprendre à gouverner ensemble dans un monde qui ne croit plus en l’autorité centralisée.

« La France hésite entre le charisme du général de Gaulle et l’anarchie du général Chaos : l’un n’est plus là, l’autre frappe à la porte. » Ce titre résume avec une ironie percutante et un cynisme certain l’impasse politique dans laquelle se trouve la France aujourd’hui. L’évocation du général de Gaulle, symbole d’un leadership fort et unificateur, contraste brutalement avec l’image du « général Chaos », figure de la désorganisation et de l’instabilité.

Le premier, représentant une époque révolue où la France semblait plus sûre d’elle-même sous une autorité incontestée, n’est plus là pour guider le pays. Le second, métaphore de l’incertitude et de la déstabilisation, est désormais sur le point de prendre le relais. Cela reflète la difficulté de la France à trouver un équilibre entre un leadership autoritaire et une gestion plus participative, mais sans sombrer dans le vide politique. L’ironie de cette situation réside dans le fait que, tandis que le pays cherche désespérément un leader digne de ce nom, il court aussi le risque de se retrouver sous l’emprise de l’irrationalité et du chaos.

Dr A. Boumezrag

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Khenchela : la statue d’Aksel déboulonnée après son inauguration

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Aksel
En déboulonnant sa statue, les autorités veulent effacer de l'histoire le prince résistant amazigh Aksel

Une statue du roi et résistant amazigh Aksel (Koceïla) (640-688) contre l’invasion arabe de l’Afrique du nord a été installée, mardi 3 décembre, dans la commune de Bouhmama, située dans la wilaya de Khenchela. Puis enlevée d’autorité.

L’œuvre, réalisée par le célèbre sculpteur Boussekar Berzak, devait être inaugurée ce mercredi matin à 10h. Cependant, l’inauguration a été reportée et la statue a été retirée peu après par les autorités locales. Les raisons de cette décision restent pour l’instant inconnues, ont rapporté plusieurs sources, à Khenchla.

Dans un communiqué, rendu public, mercredi, considère  que « le démantèlement  manu militari de la  stèle du roi amazigh Aksel (Koceila) érigée à Khenchela, le jour même de son inauguration, par les pouvoirs publics qui ont, auparavant, autorisé sa réalisation », est un acte qui « laisse le citoyen et tout observateur sans voix. »

« L’Algérie n’en finit pas de subir les mutilations de son identité et de son histoire », juge le parti. Et d’estimer que « l’identité amazighe qui englobe langue, histoire et culture est un fait reconnu et inscrit dans la Constitution. La promotion et la défense de cette identité est du ressort de l’Etat même, même si le pouvoir politique de fait a choisi de sponsoriser en premier lieu une langue arabe dans sa version  conservatrice et une version rigoriste et rétrograde de l’Islam pour perpétuer sa domination. »

Pour le RCD, « cette agression contre notre identité millénaire est en droite ligne des obstacles érigés contre le développement de la langue amazighe, de son écriture et de la diffusion de la culture ancestrale sur tout le territoire du pays », déclaré le RCD qui  condamne « cet acte indigne d’une autorité publique et exprime sa vive préoccupation face à ce déni et atteinte au patrimoine de la nation ».

Le parti dirigé par Atmane Mazouz considère que « ces agissements témoignent de menées institutionnelles délibérées contre notre socle identitaire et donc contre l’unité de la Nation. Ces actes visent à dénaturer et falsifier notre histoire et ses symboles et participent d’un révisionnisme dans le but de promouvoir d’autres récits  conformément à l’idéologie arabo-islamiste ».

Sur les réseaux sociaux, des citoyens ont été unanimes à exprimer leur indignation face à ce déboulonnage express de  la statue monumentale érigée en l’honneur du prince résistant amazigh Aksel.

 « Qui a décidé de retirer la statue d’Aksel ? Qui a l’autorité d’effacer de notre mémoire collective un pan de notre Histoire ? Qui a osé céder sous la pression ? Allons-nous subir le diktat de ceux qui décident à notre place de ce qui nous appartient ou non ?

« En déboulonnant la statue d’Aksel, les accusateurs de Sansal pour atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie viennent à leur tour de porter atteinte à l’histoire », écrit Hamid Ouazar.

Youcef Oubelli ajoute : « La statue d’Aksil démontée ? Qu’importe, il est revenu sur le devant de la scène et personne ne pourra l’effacer des mémoires ! » L’écrivain et militant Ahmed Aït Bachir s’interroge : « Tura ma yella kra i d-yegran, init-aɣ-d ? » Quant à Amina Lotfi, elle conclut : « On ne peut pas falsifier l’histoire d’un pays, celle-ci finit toujours par nous confondre et s’imposer à nous ! »

La statue d’un pharaon trône admirablement, même avec toutes les polémiques, personne n’a osé y toucher, et chez nous en plein terre chaoui, terre aurésienne des luttes et des combats qui ont vu naître rois et reines berbères vont-ils accepter de se soumettre et de refuser à Aksel né sur cette terre et combattu pour cette terre soit réhabilité ? », s’indigne une citoyenne de la région de Khenchela. 

Samia Naït Iqbal

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Khenchela : la statue d’Aksel démontée

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La statue du prince amazighe Aksel, celui-là même qui a combattu jusqu’à la mort les envahisseurs arabes, a été démantelée par les autorités locales. Une énième injure à l’histoire, estime le RCD.

L’Algérie n’en finit pas de subir les mutilations de son identité et de son histoire. Le démantèlement manu militari de la stèle du Roi amazigh Aksel (Koceila) érigée à Khenchela, le jour même de son inauguration, par les pouvoirs publics qui ont, auparavant, autorisé sa réalisation est un acte qui laisse le citoyen et tout observateur sans voix.

L’identité amazighe qui englobe langue, histoire et culture est un fait reconnu et inscrit dans la Constitution. La promotion et la défense de cette identité est du ressort de l’Etat même, même si le pouvoir politique de fait a choisi de sponsoriser en premier lieu une langue arabe dans sa version conservatiste et une version rigoriste et rétrograde de l’Islam pour perpétuer sa domination.

Cette agression contre notre identité millénaire est en droite ligne des obstacles érigés contre le développement de la langue amazighe, de son écriture et de la diffusion de la culture ancestrale sur tout le territoire du pays, de nos frontières de l’Est bordées par Tebessa et par la wilaya de Tlemcen à l’Ouest ,ainsi que de Tamenrasset au Sud à Alger au Nord.

Le RCD condamne cet acte indigne d’une autorité publique et exprime sa vive préoccupation face à ce déni et atteinte au patrimoine de la nation.

Ces agissements témoignent de menées institutionnelles délibérées contre notre socle identitaire et donc contre l’unité de la nation.

Ces actes visent à dénaturer et falsifier notre histoire et ses symboles et participent d’un révisionnisme dans le but de promouvoir d’autres récits conformément à l’idéologie arabo-islamiste.

Le RCD ne peut se taire devant de telles dérives qui portent atteinte à notre histoire et à ses symboles et qui constituent un danger et un affront pour notre peuple.

Le Rassemblement qui dénonce, encore une fois, ces menées appelle les pouvoirs publics à revenir sur une telle décision et les citoyens à s’en tenir à l’extrême vigilance.

Alger, le 04 décembre 2024

Le RCD, bureau de Khenchela

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Kamel Daoud répond aux accusations autour d’«Houris», prix Goncourt

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Kamel Daoud

L’écrivain Kamel Daoud sort du silence. Un mois après avoir reçu le prix Goncourt pour son roman Houris.

Deux semaines après une polémique lancée en Algérie par une femme, Saâda Arbane, qui l’accuse d’avoir fondé l’intrigue du roman sur son histoire et sans son consentement, l’écrivain algérien récuse les accusations et accuse la jeune femme d’être manipulée par le pouvoir algérien. 

C’est un Kamel Daoud meurtri, mais combatif qui prend la plume dans une tribune publiée par l’hebdomadaire français, Le Point. L’écrivain revient longuement sur la polémique déclenchée par Saâda Arbane. « C’est complètement faux ! », s’insurge-t-il. « À part la blessure apparente, il n’y a aucun point commun entre la tragédie insoutenable de cette femme et le personnage de Aube », personnage principal du roman.

« La Blessure », précise Kamel Daoud, « est celle de centaines de personnes ». « Et dans les années 90, la télévision diffusait largement les images de ces hommes et de ces femmes avec des cicatrices inhumaines à la gorge », explique encore Kamel Daoud. « Houris est une fiction, pas une biographie », insiste-t-il pour contrer l’argument d’un viol de l’intimité qui selon lui n’a pas eu lieu.

« Affronter ses tueurs »

Saâda Arbane affirme avoir confié son histoire à l’épouse de l’écrivain qui aurait ensuite violé le secret médical. Là encore, Daoud insiste, « il suffit de lire ce roman pour voir qu’il n’y a aucun lien, sinon la tragédie d’un pays. » Et c’est justement pour avoir brisé le silence qui entoure la guerre civile algérienne, que Daoud s’estime attaqué. Et le romancier de souligner amèrement que Saâda Arbane est manipulée.

« Le paradoxe étant ici qu’une femme n’accuse pas ses bourreaux, mais un écrivain ». Kamel Daoud dénonce la haine et la dictature algérienne, en espérant, en conclusion, que son pays se relèvera un jour et osera, écrit-il, « affronter ses tueurs ».

Rfi

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Le gouvernement Barnier tombé : Macron s’adressera jeudi aux Français

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Michel Barnier.
Michel Barnier. Source : Alexandra Lebon - Matignon

Le gouvernement de Michel Barnier, nommé début septembre par Emmanuel Macron sans majorité claire à l’Assemblée nationale, a été censuré par les oppositions de gauche et d’extrême droite ce mercredi 4 décembre dans la soirée, une première en France depuis 1962.

Les deux blocs d’oppositions à l’Assemblée nationale, le Rassemblement national (RN, d’extrême droite) et le Nouveau front populaire (NFP, de gauche), ont adopté la motion de censure du NFP visant le gouvernement de Michel Barnier ce 4 décembre dans la soirée, après plusieurs heures de discours de la part du Premier ministre et des présidents des groupes de partis. 

Le RN avait assuré qu’il voterait la motion de censure du NFP, la première à être soumise au vote. 331 députés ayant voté pour la censure du gouvernement, avec une majorité fixée à 288, le Premier ministre et son gouvernement ont été censurés. Cela n’était pas arrivé depuis 1962.

Lundi 2 décembre, Michel Barnier, en l’absence d’une majorité claire à l’Assemblée nationale, a eu recours à l’article 49.3 de la Constitution. Il lui permettait de faire adopter son projet loi de financement de la Sécurité sociale sans le vote des députés, en échange d’un engagement de sa responsabilité devant l’Assemblée. Un pari risqué, qu’il a perdu.

RFI

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Affaires Sansal – Daoud : quand les médias algériens s’érigent en procureurs

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Daoud et Sansal
Kamel Daoud et Boualem Sansal

« La justice ne se rend pas dans la rue, ni sur les réseaux sociaux, ni dans les médias et l’honneur des hommes pas plus aujourd’hui qu’hier ne mérite d’être jeté aux chiens ».

C’est Eric Dupond-Moretti qui s’exprimait ainsi, lors de sa prise de fonctions en qualité de garde des Sceaux. Il s’élevait  contre les atteintes répétées contre  la présemption d’innocence et la remise en cause du droit de toute  personne justiciable à un procès équitable et contradictoire.

La déclaration du  grand avocat pénaliste français nous apprend beaucoup sur les rapports paradoxaux entre la justice et les médias. Une réalité que nous vivons présentement en Algérie, à travers le traitement médiatique et judiciaire réservé aux romanciers Boualem Sansal et Kamel Daoud. 

Lynchage médiatique

Par le truchement d’une instrumentalisation inique, médias d’État et privés, toujours aussi promptes à la servilité, se sont emparés des « affaires » de ces deux écrivains auxquels ils ont réservé un traitement à charge et orienté. S’érigeant en juges et procureurs, ils  ont,  ainsi,  instauré,  hors des prétoires et des  salles d’audience, une sorte de justice parallèle, avant même que les procès n’aient lieu.

Cette démarche se fait au détriment de la morale, de la déontologie professionnelle, des  exigences essentielles de l’Etat de droit, de la sérénité voulue par le travail de la justice, de l’indépendance de celle-ci ; des droits des deux justiciables et des intérêts du public qui, en l’espèce, n’a pas eu droit à une juste information.

Les deux hommes de lettres sont traînés dans la boue et leur honneur jetés aux chiens. Des dérapages dont s’est illustrée, particulièrement, et de manière scandaleuse, la télévision Ennahar. Un média de propagande qui a largement servie Bouteflika avant de tourner casaque pour se mettre aux gardes à vous pour Tebboune.

La  couverture médiatique de ce média, dont le fondateur est en prison, qui s’est penchée sur des détails biographiques et les antécédents familiaux de l’auteur de Le village de l’Allemand est un exemple répréhensible de procédés diffamatoires. 

Dans un pays respectueux de ses propres lois, l’émission télévisée présentée pompeusement comme un travail d’investigation journalistique, serait passible des tribunaux. Mais on est en Algérie, les autorités n’attendent pas des médias des enquêtes impartiales mais une servilité à toute épreuve.

Instruisant un véritable procès à charge et se dérobant à la règle du droit qui l’oblige, en pareilles circonstances à donner à Boualem Sansal l’opportunité de se défendre, cette chaîne de télévision privée déroge de la sorte, à la norme déontologique et professionnelle. Un écart qui devrait faire réagir l’autorité de régulation des médias audiovisuels. Mais rien jusqu’à présent. Silence radio. 

Ne reculant devant aucune dérive, Ennahar TV, fera réagir des habitants du village natal de romancier franco-algérien pour traiter ses parents et grands-parents de toutes les tares, s’érigeant ainsi en tribunal de flagrant délit d’atteinte à la  moral public. 

Le traitement réservé à Kamel Daoud est aussi injuste que disproportionné. Me Fatima  Benbraham qui s’est constituée dans le(s) dossiers instruits contre le récipiendaire du prix Goncourt 2024, s’est arrogée des prérogatives qui dépassent de loin son statut d’avocate. 

Sur les plateaux des télévisions, Me Benbraham fulmine et s’engage dans une rhétorique juridico-procédurale accablante qui en dit long sur la mission dont elle se croit investie. 

Seule face aux journalistes et sans contradicteur, l’avocate accuse, exprime des reproches ; elle ne plaide pas, elle prononce des réquisitions. 

Ces émissions télévisées qui se passent devant un public consentant et acquis rappellent, à bien des égards, les séances d’audition des commission de discipline où les personnes appelées à comparaître doivent accepter la sanction qui les accable sans aucune possibilité de recours.

Pourtant, de nombreux textes existent pour prévenir les dérapages en la matière. Il ne reste qu’à les appliquer. Qu’attend l’ANIE si prompte habituellement à réagir et à donner des leçons de déonthologie ?

Samia Naït Iqbal

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Jeunes Algériens, enfants de l’Aube ?

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L'aube en montagne
Image par Ruslan Sikunov de Pixabay

Mes chers lecteurs, comme tous les retraités (un mot qui dispense de prononcer celui de vieux), je me suis réveillé à l’Aube et en le contemplant de la fenêtre, je n’ai pu résister à avoir une pensée si fréquente à ce moment.

Essayons ensemble d’évoquer cette beauté par la symbolique qu’elle représente dans la culture de l’humanité. Car si la beauté de l’Aube envahi l’être humain de sens qui le fascinent c’est aussi par les nombreuses déclinaisons de sa symbolique.

L’Aube est le début d’une journée donc d’une espérance. On dit bien « à l’Aube des temps ». L’Aube est le retour du soleil et celui de sa lumière, le moment qui permet de percevoir enfin le monde. Elle est le réveil à la vie, l’annonce d’un chemin à parcourir, de mystères à découvrir et d’un objectif à atteindre.

La génération d’Algériens qui vient de naître nous donne l’espoir d’une Aube nouvelle, d’une existence que nous souhaitons voir aller au-delà de nos rêves d’enfance, souvent trahis. Ils seront pour nous le rappel que le cycle de la vie peut effacer les pleurs, les souffrances et les dogmes démoniaques.

Ils apporteront leur lumière avec eux, celle du soleil qu’on croyait éternellement assuré dans ce beau pays qui est le nôtre. L’Aube que connaîtra la génération à venir saura peut-être mieux les faire respirer son souffle pour se préparer à affronter les mauvais vents qui apportent les nuages et les éclipses qui plongent dans les ténèbres.

Ils seront les enfants d’une nouvelle Aube algérienne et redonneront la victoire du jour contre la nuit.

L’Aube a tellement été symbolisée qu’on ne peut en citer qu’une mince partie de ses représentations. Les romains l’ont appelée Aurore et la religion catholique en a fait le chemin journalier de la conquête perpétuelle du salut.

Le dieu égyptien le plus haut dans la hiérarchie, le dieu Râ, dieu du soleil, volant sur sa barque venait chaque jour terrasser le serpent Apophis, la nuit, pour perpétuer la lumière.

Quant aux humanistes de la fin du moyen-âge, ils prédisaient une lumière au bout du tunnel afin d’en sortir, ce qui fut réalisé pour aboutir à la Renaissance. Une étape qui a préparé le siècle des Lumières.

Mais il est vrai que l’Aube peut également être significatif de mauvais augures, comme le rituel de l’exécution à mort si merveilleusement décrit par Victor Hugo. Éos, déesse de  l’Aurore, se levait chaque jour de son lit pour symboliser la lumière du jour mais pour une vie dissolue.

Pour la nouvelle jeunesse, on ne peut que souhaiter que les ténèbres soient vaincues par la lumière du jour. Mais comment faire pour rompre la fatalité que les ténèbres n’engendrent pas à leur tour des ténèbres, éternisant le cycle ombragé ?

Pour les Grecs, précurseur de la pensée philosophique, le début des temps (mythologique) fut Chaos, le néant et le vide, il engendra le pire comme le meilleur. Il est donc toujours possible que la nouvelle génération algérienne sorte de sa fatalité pour emprunter le chemin du meilleur.

C’est à nous de l’y emmener malgré les forces des ténèbres.

Boumediene Sid Lakhdar

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Crise sociale et politique en Iran : une répression sanglante

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Pendus Iran

Ces derniers jours, l’Iran connaît une intensification dramatique des exécutions, un signal inquiétant de l’ampleur de la crise politique et sociale qui secoue le pays.

En l’espace de quelques jours seulement, une trentaine de personnes ont été exécutées, marquant une recrudescence brutale des violations des droits humains. Cette escalade traduit la peur grandissante du régime face à une contestation populaire de plus en plus organisée et résolue.

Une répression ciblée et implacable

Fin novembre 2024, le système judiciaire iranien a prononcé la peine de mort contre six prisonniers politiques : Abolhassan Montazer, Pouya Ghobadi, Vahid Bani-Amirian, Babak Alipour, Ali-Akbar Daneshvarkar et Mohammad Taghavi. Ces hommes, après des mois d’interrogatoires et de tortures, sont devenus les nouvelles victimes d’une stratégie visant à museler toute dissidence. Ces condamnations ne relèvent pas d’un processus judiciaire équitable, mais d’une tentative désespérée de prévenir de futurs soulèvements.

Depuis 2019, le régime iranien a intensifié l’usage de la peine capitale contre ses opposants, transformant les exécutions en un outil de terreur politique. À l’approche de nouvelles manifestations, ces pratiques se multiplient, frappant ceux qui osent défier le pouvoir en place.

Une crise économique comme catalyseur de la contestation

La répression survient dans un contexte économique catastrophique. L’inflation galopante, la pauvreté croissante et la corruption généralisée nourrissent un mécontentement profond au sein de la population. Ces conditions créent un terreau fertile pour des manifestations de plus en plus massives et organisées.

Conscient de la menace, le Guide suprême Ali Khamenei a récemment appelé les forces paramilitaires à se tenir prêtes à réprimer ce qu’il qualifie d’« émeutes ». Cette rhétorique montre un régime acculé, tentant désespérément de maintenir son emprise par la violence.

Une urgence pour la communauté internationale

Face à ces atrocités, il est impératif que les démocraties européennes adoptent une position ferme. Les relations diplomatiques et commerciales avec l’Iran doivent être conditionnées à l’arrêt immédiat des exécutions et au respect des droits humains. Le silence ou l’inaction face à cette répression brutale serait une complicité tacite dans les crimes du régime.

Le mouvement Femme, Vie, Liberté incarne l’espoir d’un changement profond en Iran. Soutenir ce soulèvement, c’est défendre les aspirations d’un peuple à la liberté et à la dignité. Il appartient à la communauté internationale d’amplifier cette lutte, en exigeant des comptes pour les crimes commis et en soutenant activement ceux qui risquent leur vie pour un avenir meilleur.

Un régime au bord du gouffre

L’intensification des exécutions, la crise économique et la montée des protestations révèlent un régime en perte de contrôle. Mais loin de briser la volonté du peuple, cette répression semble attiser sa colère.

L’avenir de l’Iran repose sur la résilience de ses citoyens et sur la solidarité du reste du monde. Il est temps d’agir, de dénoncer les abus et de soutenir ceux qui luttent pour leurs droits fondamentaux. Le monde ne peut rester spectateur face à cette tragédie humaine.

Kamel Bencheikh, écrivain

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Revoilà l’islamisme et sa connivence avec le pouvoir

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Boualem Sansal
Boualem Sansal et tous les détenus d'opinion resteront en prison.

L’islamisme politique est aujourd’hui combattu avec détermination à travers le monde, à mesure que la conscience collective s’éveille face sa barbarie et aux dangers qu’il représente pour l’humanité. Cependant, certains régimes autoritaires continuent à le couver, s’en servant comme d’un levier pour contrer les aspirations démocratiques de leurs sociétés.

L’émotion suscitée par la guerre dévastatrice menée par Israël contre la population de Gaza, qui s’est transformée en une tragédie humaine, offre un terreau fertile pour ces courants idéologiques. Exploitant l’indignation légitime suscitée par le drame palestinien, ils s’efforcent de réhabiliter leurs thèses, en brouillant le jugement rationnel.

Ainsi, les drames internationaux deviennent pour eux des opportunités stratégiques, leur permettant de regagner en influence et de diffuser leurs discours.

Dans ce contexte, l’arrestation de Boualem Sansal, auteur d’allégations présumées attentatoires à l’intégrité territoriale du pays, a été récupérée à des fins idéologiques. Les soutiens exprimés par certains cercles d’extrême droite en France, loin de servir la cause de cet écrivain, alimentent au contraire les stratégies de récupération de ces groupes.  

Cet évènement et les soutiens ambigus leur permettent de redorer leur image auprès d’une opinion publique sensible aux questions de souveraineté nationale, et de faire oublier leur passé marqué par des accointances idéologique avec des mouvements terroristes ayant œuvré à la destruction des Etats-nations.

En outre, la connivence avec le pouvoir qui s’est formée en réaction aux attaques des cercles de l’extrême droite risque d’être perçue comme une forme d’assentiment à la politique répressive du régime.

Parallèlement, ces forces idéologiques se servent de cet évènement et exploitent cette conjoncture pour renforcer leur rhétorique anti-occidentale, qualifiant celui-ci de «décadent».

Leur objectif ultime est de rompre les liens culturels et intellectuels avec cet Occident, rejetant les principes de modernité qui encouragent l’émancipation individuelle. Ils entendent ainsi façonner une société conforme à leur vision totalitaire.  

Ces mouvements estiment que les dynamiques nationales leur sont actuellement favorables. Certaines figures, restées silencieuses face aux violences et massacres commis au nom de leurs idéaux, réapparaissent dans l’arène publique. En feignant l’indignation ou prétendant incarner la compassion et se posant en défenseur de la vertu, ils cherchent à restaurer leur image.

Parmi elles, l’auteur de La France, ennemi traditionnel et éternel, qui s’emploie, en stimulant ses glandes lacrymales, à mobiliser l’émotion, susciter la sympathie et à attirer la bienveillance dans des mises en scène médiatiques soigneusement orchestrées.

Dans un pays où la fermeture politique a favorisé une dépolitisation progressive, ces manœuvres, bien que prévisibles, ont un impact considérable sur l’opinion. Elles contribuent à l’affaissement des intérêts stratégiques de notre pays, notamment en favorisant son éloignement de ses partenaires occidentaux.   

Face à cette situation, une vigilance accrue est impérative. Il est essentiel de déjouer les manipulations de ceux qui exploitent habilement la foi religieuse, jouant sur la sensibilité des croyants, pour servir des ambitions de pouvoir d’enrichissement personnel. Toute confrontation frontale avec l’Occident est une entreprise risquée, même pour des puissances telles que la Chine, qui mesurent les limites de cette démarche. Pourtant, en Algérie, l’islamisme politique inspiré par l’idéologie d’Erdogan poursuit inlassablement ses ambitions.

La France demeure la cible principale de leur croisade idéologique, alors qu’ils épargnent ouvertement les États-Unis, pourtant à la tête de cet Occident qu’ils prétendent combattre.  Cette posture interroge : s’agit-il d’une volonté de se racheter vis à vis d’un passé marqué par des ambiguïtés stratégiques ?

Les liens historiques, culturels et humains entre l’Algérie et la France, amplifiés par la présence d’une importante diaspora algérienne et binationale en métropole, sont perçus par ces courants comme un obstacle à leur projet totalitaire. Leur ambition est de détacher l’Algérie de cette proximité historique pour l’atteler à la sphère d’influence de leur mentor Erdogan.

L’Algérie, marquée par les séquelles de son passé colonial et ses tensions identitaires, ne saurait relever les défis qui l’attendent en réhabilitant un courant politique destructeur, ni en s’enfonçant dans la voie de la répression et de la restriction des libertés. Il est impératif d’engager une réflexion collective, sereine et lucide.

En plaçant l’éducation, l’ouverture et la modernité au cœur de ses priorités, en ouvrant le champ politique et en élargissant les espaces d’expression et en consacrant pleinement la liberté d’opinion, le pays pourra non seulement protéger ses intérêts stratégiques, mais aussi favoriser un avenir harmonieux, fondé sur l’émancipation et l’autonomie de ses citoyens.

Hamid Ouazar, ancien député de l’opposition

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Hommage au doyen Madjid Benchikh

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Madjid Benchikh

Universitaire et juriste au long et riche parcours, le doyen honoraire Madjid Benchikh est l’un des éminents juristes maghrébins, spécialiste en droit international, il a largement contribué à enrichir et à renouveler l’approche du droit international au service du développement des pays sous-développés.

Ses nombreux et intéressants travaux et publications sur le droit international, les droits de l’Homme, l’État de droit et les relations internationales ainsi que la nature du système politique algérien font autorité dans le champ académique.

Son parcours universitaire, les responsabilités notables qu’il a occupées au sein et à l’extérieur de l’université et la qualité de ses travaux sont d’autant plus reconnus par ses pairs que plus d’une trentaine d’enseignants-chercheurs, (juristes, politistes, sociologues…) a contribué pour lui offrir des Mélanges en son honneur. 

Riches de 37 contributions rassemblées dans un volumineux ouvrage sous le titre « Droit, liberté, paix, Développement », il a été publié par la célèbre maison d’Editions A. Pedone, (Paris 2011, 595 pages) dont la ligne éditoriale est, depuis les années 1860, la promotion des travaux concourant à valoriser le droit dans les relations internationales.

Cette publication a bénéficié du soutien, notamment de l’université de Cergy-Pontoise et son école doctorale. La cérémonie d’hommage et de présentation des Mélanges, à laquelle j’étais convié en tant que contributeur, a eu lieu au Centre de Droit International (CDI) de l’université Jean Moulin Lyon3 au printemps 2011 en présence des doyens Ahmed Mahiou, Robert Etien, Nour Eddine Terki et bien d’autres universitaires.  

Après des études en droit à l’université d’Alger puis à l’université de Grenoble à partir de novembre 1961 et la soutenance d’une thèse de doctorat d’État en droit public en 1971 sous le titre «  Instruments juridiques de la politique algérienne des Hydrocarbures » publiée en 1973 à Paris, Editions LGDJ, le professeur Madjid Benchikh, suite à un bref passage au Ministère de l’industrie au cours de la seconde moitié de la décennie 1960, a rejoint la faculté de droit de l’université d’Alger  où il a enseigné le droit public et plus précisément le droit constitutionnel pendant de longues années. Puis il a été promu à la plus éminente fonction de doyen de la faculté de droit d’Alger en décembre 1972.

En 1996, il a rejoint la France où il a enseigné successivement à l’université de Paris X puis à Cergy- Pontoise et il y a occupé le poste de directeur de l’École doctorale de droit et des sciences humaines jusqu’à sa retraite, devenu depuis professeur émérite des universités.

Sans se départir de la rigueur juridique que ses confrères lui reconnaissent, il a su remarquablement allier l’enseignement, la recherche et l’engagement intellectuel et politique pour le respect de la dignité humaine et la protection des droits humains. Fortement marqué dès sa jeunesse par l’injustice, l’arbitraire et les inégalités du système colonial, l’esprit de justice est chevillé à son corps, l’arbitraire et l’injustice l’insupportent.

Madjid Benchikh est un homme révolté mais avenant et courtois, un homme discret et respectueux des autres, efficace et respecté de tous y compris par ceux qui ne partagent pas ses combats et ses idées.

D’où sans doute son engagement politique précoce pour l’indépendance de l’Algérie au sein du syndicat étudiant (union générale des étudiants musulmans d’Algérie UGEMA) à Grenoble et qui l’a conduit plus tard à coordonner la création de la section d’Amnesty international en Algérie, dont il a été le premier président. Puis, élu fin 1991 député aux élections législatives annulées du 26 décembre 1991, apparenté au Front des forces socialistes (FFS) du regretté dirigeant historique Hocine Ait Ahmed.

Pour son engagement sur la question cruciale des droits humains et l’intérêt que suscite ses travaux sur le droit international, il a été membre de diverses associations et organismes de la société civile, notamment dans le domaine des droits de l’Homme (Bruxelles, Copenhague, Madrid, Rome…) Ainsi il a été membre du Comité permanent pour la recherche et l’action d’Amnesty international, Londres 1992-1995.    

M. Benchikh a su tisser de multiples liens avec des témoins et acteurs de la guerre d’indépendance, au premier rang desquels figurent Hocine Ait Ahmed, Ali Yahia Abdenour, Mouloud Hamrouche, Ahmed Taleb al-ibrahimi… et a rencontré, pendant la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 1999, Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis …

Son parcours d’universitaire et d’intellectuel engagé et les différents liens et amitiés qu’il a su nouer au fil du temps dans le monde académique et politique ont fait naître en lui ces dernières années l’idée digne d’intérêt d’écrire ses mémoires.

Ceux-ci ne racontent pas sa vie privée, mais retracent plutôt, à travers son parcours de vie depuis la guerre d’indépendance jusqu’à la répression du hirak, ses actions et ses rencontres et, plus largement, l’histoire contemporaine de l’Algérie. Ces évènements dont il témoigne et qui ont marqué l’histoire récente de notre pays sont rassemblés dans un récent ouvrage « Chemin de vie : Colonisation, libération nationale et luttes pour la démocratie » publié aux Editions Koukou, octobre 2023.

Acteur et témoin de cette histoire, M. Benchikh nous livre ici un excellent témoignage qui se lit bien et dans lequel il relate les longues et âpres luttes des Algériens pour leur émancipation du système colonial puis de la domination postindépendance. Un livre sur les grands événements qui ont jalonné l’histoire de l’Algérie et intéressant à plus d’un titre. Auteur de nombreux travaux, communications et articles publiés dans différentes revues internationales, il a notamment publié :

  • Instruments juridiques de la politique algérienne des Hydrocarbures, Paris, LGDJ, 1973,
  • Droit international et développement (Dir), OPU, Alger, 1978,
  • Droit international du sous développent. Nouvel ordre dans la dépendance, Berger- Levrault, Paris, 1983, 

–       Introduction critique au droit international, Presses Universitaires de Lyon, septembre 1986,

Invité par le Forum de Solidarité Euro-Méditerranéenne (Forsem), M. Benchikh interviendra le samedi 7 décembre prochain à la Maison de l’Ecologie Lyon, 4 rue Bodin 69001 Lyon sur ses mémoires : « chemin de vie : colonisation, libération nationale et luttes pour la démocratie », Editions Koukou, Alger, 2023, 334 pages. Des exemplaires de ses mémoires seront exposés et M. Benchikh dédicacera à cette occasion son livre après sa conférence suivie d’un échange avec le public. 

Tahar Khalfoune

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